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LOCMARIAQUER

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La commune de Locmariaquer (bzh.gif (80 octets) Lokmaria-Kaer) fait partie du canton d'Auray. Locmariaquer dépend de l'arrondissement de Lorient, du département du Morbihan (Bretagne). 

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LOCMARIAQUER

Locmariaquer vient de « loc » (ermitage), de « Maria » (Marie) et de « Kaer » ou Caer » (lieu fortifié).

Vers 854, le roi Erispoé offre à l’abbaye de Redon, la ville de Caer ou Ker. Ce lieu est ravagé au début du Xème siècle par les normands.On trouve mention au XIème siècle de "Plebs Caer" qui est bien évidemment l'actuel Locmariaquer, cité également au XIème siècle comme Villa Sae. Maria de Caer et en 1409 comme Locus Mariae de Ker. Ce qui montre que Locmariaquer est bien un démembrement d’une paroisse ancienne du nom de Kaer, siège au demeurant d’une seigneurie qui s'étendait jusqu’aux portes de Vannes.

Ville de Locmariaquer (Bretagne).

C’est lors du démembrement qu'une nouvelle église est construite sous le vocable de Notre-Dame, à une époque que l'on peut situer au XIème siècle puisque le bourg pris le nom de Locmaria. La première mention de l'église est de 1082, date de sa cession à l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé. En effet en 1082, Harscoet et Teuthael, avec tous les membres de leur famille, donnent à l'abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé "tout ce qui leur appartenait des offrandes faites à l'autel, avec le tiers des dîmes du blé et des autres choses dues à l'église, et ce pour le salut de leurs âmes et de celles de leurs parents". Les moines, par reconnaissance, donnent alors gracieusement cent sous à Harscoet et deux cent à Teuthael. Les autres héritiers refusent tout présent et se contentent d'être inscrits parmi les bienfaiteurs du monastère. Le moine Constantin, placé à Caer, se charge d'instruire le jeune fils d'un des héritiers, et de le préparer à la vie monastique, s'il en manifestait le goût. Ce don est confirmé par le duc Hoel, qui tient alors sa cour à Auray, et par l'évêque Maengui, l'archidiacre Morvan et le clergé de l'église cathédrale (Cartulaire de Quimperlé). Peu après cette donation, Désarvoé, Gradlon et Orscand, fils de Teuthael, mentionné ci-dessus, donnent à la même abbaye "la moitié de Caer-Luvet et la moitié de Caer-l'enhir". Ces villages s'appellent aujourd'hui Kerlut et Kerpenhir. De son côté, Even, fils de Catguallon, donne, avec le consentement de ses enfants, pour l'entrée de son fils à Quimperlé, "le quart de Sainte-Marie de Caer". Toutes ces donations servent à constituer le prieuré de Locmariaquer.

Ville de Locmariaquer (Bretagne).

Vers le XIIème siècle, s'établit une seigneurie qui prend le nom de Kaër. Lorsque le château est en ruine, les seigneurs s'établissent alors au château de Plessis en Crac'h qu'ils nomment Plessis-Kaër. A la fin du XIVème siècle, le fief est recueilli par la famille Malestroit, puis transmis vers 1584 à la famille Montalais qui le vende à la famille Robien.

Ville de Locmariaquer (Bretagne).

En 1548, Locmariaquer est détruit par la flotte anglaise. Les anglais y débarquent à nouveau au XVIIIème siècle (vers 1761) et y restent deux longues années. Locmariaquer est érigé en commune en 1790. Locmariaquer englobait autrefois Saint-Philibert qui s'en détache au XIXème siècle.

Ville de Locmariaquer (Bretagne).

On rencontre les appellations suivantes : Locmaria en Kaer (en 1427, en 1481), Kaer (en 1427), Locmaria en Ker (en 1448, en 1464, en 1477), Locmariaquer (en 1536).

Ville de Locmariaquer (Bretagne).

Note 1 : « Nous voici à Locmariaker, au milieu des ruines celtiques et des ruines romaines, en présence des traces profondes qu'y ont laissées les vaincus et les vainqueurs, en face de cette mer où se livra, il y a dix-neuf siècles, la funeste bataille navale, qui eut pour conséquence l'asservissement définitif de la presqu'île armoricaine » (Cayot Délandre). Locmariaker, qu'on écrit habituellement Locmariaquer, est limité au nord par Crach, à l'ouest par la rivière de la Trinité, au sud par l'Océan, et à l'est par le goulet du Morbihan et la rivière d'Auray. Le bras de mer de Saint-Philibert entre profondément dans ce territoire et le partage en deux langues de terre. Les côtes, généralement peu élevées, sont quelquefois couvertes dans les parties basses, à l'époque des grandes marées. La mer a beaucoup gagné dans ces parages, tantôt par l'érosion, tantôt par l'affaissement graduel du sol. La rivière d'Auray, entre Locmariaquer et les îles en face, a une largeur de 1,400 mètres, à marée haute ; mais, à marée basse, cette largeur est réduite de moitié, et alors on aperçoit sur la grève un menhir couché à 200 mètres de la côte actuelle ; des constructions romaines, signalées en 1727 par M. de Robien, sont aujourd'hui sous l'eau ; des murs anciens, vus par des vieillards, étaient alors ruinés à 120 mètres du littoral ; un camp, situé près du village de Lanubric, est maintenant au niveau de la haute mer, et commence à être rongé par elle. Ces faits, et beaucoup d'autres, prouvent que Locmariaquer s'enfonce graduellement dans la mer, et voit son territoire diminuer continuellement. En 1891, sa superficie est de 1805 hectares, dont la moitié est sous labour, et le reste sous prairies, landes, etc. En 1891, la population est de 2008 habitants. Les principaux monuments celtiques de Locmariaquer sont les suivants, tous remarquables par leurs proportions gigantesques.

Dolmen de Locmariaquer (Bretagne).

- 1. Le tumulus de Mané-er-hroeg, ou butte de la femme, dit aussi Butte de César, et Grohic ou petite grotte, est au sud-est du bourg, et mesure 100 mètres de long, 60 de large et 10 de haut. Fouillé en 1863 par M. R. Galles et M. Lefebvre, il a été reconnu composé de terre et d'un amas de pierres. Le dolmen intérieur ou la crypte renfermait quelques débris de poterie, de charbon et de phosphate de chaux, de plus 103 haches polies, un collier en callaïs, et un grand anneau en jadéite. Auprès de la grotte, on a trouvé une pierre plate portant gravés un cartouche, des haches emmanchées et des signes inconnus. Au sommet du tumulus étaient enfouis quelques menus objets gallo-romains et des monnaies de Tibère à Trajan. (Bul. 1863, p. 18. Musée arch. 90, etc...).

- 2. Le tumulus de Mané-Lud ou du Hélut, au nord-ouest du bourg, mesure 80 mètres de longueur, 50 mètres de largeur, et 5m,50 de hauteur. Il n'est nullement composé de cendres, mais bien de vases desséchées, recouvrant des amas de pierres. Fouillé en 1863 et 1864, il a laissé voir, au centre, une grotte en maçonnerie, renfermant deux squelettes, l'un brûlé, l'autre inhumé ; à l'est, les traces d'un immense brasier, des charbons et des ossements d'animaux ; à l'extrémité ouest du tumulus, se trouve une chambre, précédée d'une allée et ouverte depuis longtemps : on y remarque quelques signes gravés. (Bull. 1863, p. 33 — 1864, p. 79).

- 3. Entre ce tumulus et le bourg, se trouve un grand dolmen, connu sous le nom de Table de César et de Table des Marchands. On dit que ce nom vient de Var-hant, galerie du cheval (?) Il est encore à demi enfoui, depuis la fouille pratiquée en 1811 par M. de Penhouet et M. Renaud, d'Auray. On y trouva, à cette époque, des couches de cendre et de terre, une petite hache en silex, et quelques fragments de poterie. En y pénétrant vers 1891, on remarque, sur la pierre du fond, une sorte d'écusson renversé, rempli de bâtons recourbés, et sous la table du dolmen le dessin d'un celtœ emmanché et la représentation d'un quadrupède, Une fouille supplémentaire, faite en 1891 par M. Mahé, a mis à jour quelques menus objets celtiques, et de nouveaux signes gravés.

- 4. Tout près de ce dolmen, se voit le plus colossal de tous les menhirs connus, géant de 21 mètres de longueur, renversé par la foudre ou par un tremblement de terre, et brisé en quatre fragments. Son poids est estimé à 250,000 kilogrammes. Quel développement de forces il a fallu, pour le conduire et l'ériger en ce lieu !

- 5. Dans un champ, près du bourg, se trouve un autre dolmen ruiné, appelé Mein Rutual. Il est remarquable par les dimensions de sa table et la longueur de sa galerie, dirigée vers l'est. Ce monument, attaqué en 1810, fouillé en 1860, vidé complètement en 1885, renfermait des objets celtiques, tels que percuteurs, éclats de silex, hache en diorite, et des objets romains, tels que briques, poteries, monnaies et fragments de statuettes. On voit aussi quelques signes gravés sous la table et sur deux supports. (Bull. 1885, p. 112).

- 6. A l'ouest du bourg et près de la mer, on peut voir les restes d'une allée couverte, longue de 28 mètres, et portant le nom de Pierres plates ou de Veurty. Ce monument, comme ses analogues, était primitivement couvert d'un tumulus. En 1813, M. Renaud, d'Auray, fit enlever cette enveloppe protectrice ; ce qui depuis a amené la ruine de l'édifice. Il a été ensuite restauré par l'Etat, et l'on peut constater, en 1891, sur plusieurs pierres l'existence de cartouches et de signes gravés ; ils sont après ceux de Gavrinis les plus importants du pays.

Quant aux monuments secondaires, qu'il suffise d'énumérer ici les dolmens plus ou moins ruinés de Pont-el-len, de Kercadoret-er-Gal, de Coetcourzo, de Kerhan, de Porher, de Kerlud, de Kerneué, de Locperhet, de Point-er-vil, de Kervérès, de Kerdaniel, de Kerroch, de Cocordeau... et les menhirs, isolés ou réunis, de Kerpenhir, du Bronso, de Porher, de Mané-er-hroeg, de Kerguelvan, de Lannbric... (Bull. 1881). Tous ces monuments, sans compter ceux qui ont été détruits, prouvent qu'à l'époque celtique, il y avait ici une population nombreuse, riche et puissante, qui croyait à l'immortalité de l'âme, et qui élevait de gigantesques tombeaux à ses plus illustres défunts. Que les anciens Venètes aient eu ici un établissement considérable, et un port de commerce très fréquenté, c'est plus que probable. Qu'ils y aient eu leur capitale, c'est une autre affaire, et une question très controversée. La bataille navale, qui décida du sort des Venètes, en l'an 56 avant J-C., ne fut point livrée dans le Morbihan, qui était alors en formation, mais dans l'Océan, entre Quiberon et Le Croisic. La flotte fut anéantie, le sénat massacré et la population vendue à l'encan. Locmariaquer, par sa position avantageuse, attira les regards des vainqueurs ; une ville gallo-romaine s'y éleva, comme l'attestent de nombreux vestiges encore subsistants. Les briques romaines rougissent le sol ; elles y étaient naguère en si grande abondance, qu'on en a transporté, en 1822, plusieurs chargements à Lorient. Les murs en petit appareil se retrouvent en plusieurs endroits du bourg actuel. Un théâtre se reconnaît vers le nord-ouest, et sa transformation partielle en cimetière y a fait découvrir plusieurs objets d'origine romaine. Au sud, non loin de la chapelle de Saint-Michel, sont des substructions romaines, dénommées Er hastel, le château. A côté se trouve une longue construction rectangulaire, dont la destination n'est pas encore bien déterminée. Dans le port sont ensevelis plusieurs murs de structure romaine. Deux voies partent de ce lieu et se dirigent, l'une vers Crach et Auray, l'autre vers Vannes en ligne droite. Un aqueduc, signalé auprès de Rosnarho, y amenait de l'eau potable, pour suppléer à l'insuffisance des sources locales. Vers le centre, un mur à contreforts a pu appartenir à un temple : l'enclos s'appelle encore Parq er béleg (le champ du prêtre). On y a trouvé deux fûts de colonne, un autel votif avec un reste d'inscription : V. S. L. M. (Votum solvit libens merito) ; et, de plus, une statuette de Latone et des monnaies de Constantin. En divers lieux, et à diverses époques, on a trouvé des monnaies romaines, des statuettes et notamment un Harpocrate en or, des poteries, etc., etc... Comment s'appelait cette ville à l'époque romaine ? — Le président de Robien et ses partisans lui attribuent le nom de Dariorigum. — Mais c'est inadmissible, puisque la carte de Peutinger place Dariorigum ou Dartoritum sur la grande voie de Carhaix à Nantes, ce qui ne convient qu'à Vannes. — M. Desjardins et M. Kerviler présument que cette ville est le Vindana portus, cité par Ptolémée au IIème siècle. — C'est possible, mais ce n'est pas suffisamment prouvé. Espérons qu'un jour on exhumera des décombres de celte ville quelque inscription, qui nous révélera le nom que nous cherchons. Au Vème siècle, quand la Gaule secoua le joug de Rome, cette ville entra dans la Confédération armoricaine, et fit partie peu après du comté de Vannes ou du Broérech. Les Bretons, sans lui donner de nom particulier, l'appelèrent simplement la Ville, et dans leur langue Ker ou Caer. Ainsi, vers 854, le roi Erispoé donna à l'abbaye de Redon « illam plebem que vocatar Caer, la paroisse appelée la Ville ou la Cité, avec ses terres et ses colons, savoir, Avaellon, Clides et Vilata, avec les vignes et les prairies ». A ce don, un particulier, nommé Cadalon, ajouta, le 2 janvier 859, un alleu situé en Caer, avec toutes ses dépendances (Cartulaire de l'abbaye de Redon, R. 55). Il est à présumer que les moines de Redon employèrent ces immeubles à fonder ici un établissement monastique ; le nom significatif du village du Moustoir semble du moins l'insinuer. Bientôt survinrent les ravages des Normands, qui furent particulièrement effroyables à partir de 919. La paroisse de Caer, située sur la côte, fut entièrement ruinée et sa population dispersée. Après l'orage, il fallut relever les ruines. De nouvelles fondations eurent lieu. En 1082, Harscoet et sa famille donnèrent à l'abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé tout ce qui leur appartenait dans la paroisse de Caer, des offrandes faites à l'autel, avec le tiers de la dîme du blé et des autres choses dues à l'église. Ce don fut confirmé par le duc Hoel, qui tenait alors sa cour à Auray, par l'évêque Maengui et par son clergé. Vers le même temps, Desarvoë donna à la même abbaye la moitié du village de Kerlud et la moitié de celui de Kerpenhir ; Even de son côté céda le quart du bourg même de Caer, quartam partem ville Sancte Marie de Caer (Cartulaire de l'abbaye de Quimperlé). Dès 1082, l'abbé employa ces biens à fonder ici un prieuré à la tête duquel il plaça le moine Constantin, qui fut chargé d'y élever le fils de l'un des donateurs. Bientôt le prieur, par concession de l'évêque, fut chargé du service de la paroisse, et il eut en retour la dîme à la 11ème gerbe. Plus tard, quand il dut quitter la paroisse pour rentrer à Quimperlé, il conserva sa dîme et en préleva une portion pour le vicaire perpétuel, chargé de le remplacer. Dès 1082, la paroisse, comme on a pu le remarquer, s'appelait tantôt Caer, ou la Ville, tantôt Villa S. Mariæ de Caer, du nom de sa patronne. Bientôt le mot Ville fut remplacé par celui de Lieu, et on eut : Locus Mariæ de Ker, ou Locmaria de Ker, puis par abréviation Locmaria-Ker ou Locmariaquer. Telle est la véritable étymologie de ce nom, qui signifie : Le lieu de Marie de Ker, et non Le lieu de Marie la belle. Le nom de Locmaria étant porté par d'autres localités, il était nécessaire d'ajouter ici celui de Caer ou de Ker, qui était l'ancien nom de la paroisse.

Ville de Locmariaquer (Bretagne).

Note 2 : En 1548, une flotte anglaise de 24 vaisseaux et de 12 frégates, ayant pillé Hoedic et Houat, vint attaquer le bourg de Locmariaquer. L'ennemi emporta tout ce qu'il trouva de mieux et brûla la majeure partie des maisons. Il n'y eut qu'un navire français qui se présenta devant cette flotte, pour la défense de son pays, et qui lutta avec acharnement avant d'être pris. En 1665, il fut un moment question d'établir à Locmariaquer les chantiers de la Compagnie des Indes : cette position était des plus avantageuses, et le Morbihan offrait d'excellents mouillages aux navires ; mais on donna la préférence au Port-Louis et à sa rade. En 1790, Locmariaquer, qui appartenait au doyenné de Pou-Belz et à la sénéchaussée d'Auray, fut érigé en commune et même en chef-lieu de canton du district d'Auray ; il eut dans sa circonscription cantonale Crach et Carnac (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Ville de Locmariaquer (Bretagne).

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PATRIMOINE de LOCMARIAQUER

l'église Notre-Dame (XI-XIIème siècle), remaniée au cours du XVIIème siècle et modifiée au XVIIIème siècle. L'édifice actuel que l'on attribue à l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé comprend une nef avec bas-côtés entièrement reconstruite au XVIIIème siècle, un transept dont les croisillons ont été également refaits au XVIIIème siècle, une abside circulaire. Un texte de 1082 fait déjà allusion à un sanctuaire de la Vierge (Loc-Maria-Kaër). De la construction romane édifiée entre 1082 et 1120, il reste aujourd'hui le carré du transept et le choeur. La carré du transept (XI-XIIème siècle) est limité par de grandes arcades en plein cintre reposant sur des colonnes engagées à chapiteaux romans. Quatre contreforts viennent soutenir l'abside voûtée en cul-de-four qu'éclairent cinq fenêtres en meurtrière. Les deux absidioles, qui s'ouvraient autrefois sur les bras du transept, sont supprimées au XVIIIème siècle. L'édifice conserve de remarquables chapiteaux sculptés (XIème siècle). Les portes ouest, nord et le porche sud datent de 1835. Les deux retables lavallois, en pierre polychrome et particulièrement ouvragés, datent de la seconde moitié du XVIIème siècle. Une pierre tombale est exposée au fond de l'église. On y voit les armes d'un seigneur de Kaër : ceux de Jean de Châteaugiron. Les autels latéraux, qui datent du XVIIème siècle, ont été restaurés vers 1960. Près de la porte méridionale, à l'intérieur, est un beau bénitier en granit qui date du XVème siècle. Les vitraux datent de 1960. Dans l’ancien prieuré de Locmariaquer, les moines de Quimperlé vont succéder aux moines de Redon. Le cimetière est transféré en 1862 ;

Eglise de Locmariaquer (Bretagne).

Nota 1 : le prieuré Notre-Dame de Locmaria-Ker dépendait jadis de l'abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé. Son prieur, par concession de l'évêque, est chargé du service de la paroisse, et il a en retour, non plus le tiers de la dîme seulement comme en 1082, mais la dîme entière sur toute la paroisse, à la 11e gerbe. Grâce à ces ressources, les moines font reconstruire, au commencement du XIIème siècle, l'église de Notre-Dame, qui est à la fois prieurale et paroissiale. Il reste encore de cette époque le choeur en forme de four et le carré de l'inter-transept. Plus tard, quand le prieur doit quitter la paroisse pour rentrer à l'abbaye, il conserve la dîme, à la charge de fournir une rétribution en grain ou en argent au chapelain ou vicaire séculier chargé de le remplacer. Quant au prieuré, il tombe en commende au XVIème siècle, mais les religieux réussissent encore souvent à se faire conférer. Voici le sommaire d'un aveu, rendu le 16 juillet 1541, donnant l'état du bénéfice à cette époque : "C'est la déclaration, adveu, mynu et dénombrement des héritaiges, terres et rantes du prieuré de Locmaria-Kaer, membre de l'abbaye de Sainte-Croix de Kemperllé, que tient et possède Fr. Germain Jubin, prieur du d. Priouré, en fyé prouche admorty et fondation, du Duc, nostre souverain seigneur, à prières et oraisons, soubz la court et jurisdiction d'Auray. - L'église et cimetière de Locmaria-Kaer, contenant 1 journal et demi ; - Le manoir et jardin du d. prieuré (aliénée en 1578) ; - Une tenue au bourg, payant par an 15 soubz monnoys ; - Le pré auquel est la fontaine du bourg de Kaer ; - Une tenue à Kerluet et une lande de 7 journaulx ; - Trois pièces de terre données à convenant ; - Rentes sur Ker-an-Penhir, Keraudren, Kerénez, etc... - Autres rentes sur terres, payées en argent et en grains. (En outre la dîme sur la paroisse). Et ce à la charge de tenir et stipendier un chapelain et vicaire au d. Locmaria-Kaer, pour faire l'office divin d'icelle église et parroisse, et administrer les sacrements aux paroissiens. Ce fut faict, octroyé et consenty en ceste ville de Nantes, ... le 16e jour de juillet l'an 1641" (Nantes - Prieurés). On trouve deux aveux semblables, rendus le 1er juin 1634, et le 24 janvier 1664. En 1760, le prieuré, toutes charges payées, rapporte 2 037 livres. En 1790, le dernier prieur fournit le tableau suivant des revenus : - Tenue du bourg, en grain, argent, etc (308 l. 19), - Tenue de Kerlut, idem (évaluée à 491 l. 2), - Nouveautés (moyenne annuelle 88 l. 18), - Dîme de la paroisse, année commune (4 688 l. 13. 1). Ce qui donne un total de 5 577 l. 12. 1. De ce revenu, il faut déduire les charges, montant à 2 620 livres, en sorte que le revenu net est de 2 957 livres (L. 779). Or, en cette même année arrive la suppression des dîmes, qui formaient la plus grande partie du revenu. Il ne reste plus qu'à vendre les immeubles, ce qui a lieu l'année suivante : le 11 avril 1791, la tenue de Kerlut est adjugée aux sieurs Le Maux et Pendu, pour 12 421 livres ; la tenue du bourg est vendue, le 13 juillet 1791, au sieur Le Floch, pour 6 600 livres, et revendue le 17 juillet 1798, à M. Moigno, pour la somme fabuleuse de 41 050 livres, en assignats dépréciés. Voici maintenant la liste des prieurs connus : Fr. Alain Raoulin (pourvu en 1..., mort en 1410), Fr. Guillaume Gentil (pourvu en 14.., mort en 1439), ... , Fr. Germain Jubin (auteur de l'aveu de 1541), Christophe Aberzen (pourvu en 15.., démissionnaire en 1592), Vincent le Gurun (pourvu en 1592, mort en 1617), Fr. Pierre Lucas (pourvu en 1617), Fr. Jacques Provost (pourvu en 16.., mort en 1641), Fr. Pierre Rouxel (pourvu en 1641, contesté), Laurent Nepvou (en 1641), Jacques Belleville (en 1642), Melchior Jolly, de Paris (pourvu en 1660, mort en 1696), Michel de la Roche (pourvu en 1696, mort en 1724), Dom Philippe Auguste Dupré (pourvu en 1724, mort en 1757), D. Jean-Louis Mancel (pourvu en 1767, démissionnaire en 1767), Louis Marcel Daymard (pourvu en 1767, démissionnaire en 1773), Nicolas de Luker, de Nantes (pourvu en 1773, mort en 1787), Hyacinthe Bernard (pourvu en 1787, dépouillé en 1791) (J. M. Le Mené).

Nota 2 : L'église paroissiale de Locmariaquer, sous le vocable de Notre-Dame, a la forme d'une croix latine avec des bas côtés. Le choeur et l'inter-transept sont du style roman, et remontent probablement au commencement du XIIème siècle, à l'époque où les moines de Quimperlé administraient la paroisse. Le choeur est en cul-de-four ; dans cette partie et dans le carré central, se voient de grandes arcades en plein-cintre, et des chapiteaux ornés de fleurs, d'oves, d'entrelacs, de feuillages et de têtes d'animaux. Le reste de l'église est moderne ; les arcades des bas côtés s'appuient sur des piliers carrés, et la flèche du clocher est en ardoises. — Dans le cimetière, on voit une pierre ou deux, portant des signes et des dessins antiques. Les chapelles de la paroisse sont les suivantes : — 1° Saint-Michel, au bourg, sur une hauteur, d'où l'on jouit d'une belle vue ; elle a été rebâtie en 1749 par le président Christophe-Paul de Robien. On dit qu'elle occupe l'emplacement d'un temple dédié au Mercure gaulois. On y trouva quelques statuettes curieuses et de nombreuses monnaies romaines. — 2° Saint-Pierre, au village de Locperhet. — 3° Saint-Gildas, au Moustoir. 4° Saint-Philibert, au village de ce nom, érigée en église paroissiale, par décret du 9 juillet 1870, à cause du bras de mer qui coupe ses communications avec Locmariaquer. En 1891, la population est de 545 habitants. Il faut ajouter trois autres chapelles, aujourd'hui détruites : Notre-Dame du Coédic, au bord de l'Océan, à l'entrée du goulet du Morbihan ; Saint-Quirin, qui a donné son nom au village de Loquiry, où se voient encore quelques pierres de la chapelle ; Saint-Ourlin, au village de Kerlogonan, où l'on a trouvé récemment trois plats en argent massif, dont l'un portait au centre un cartouche émaillé représentant saint Pierre. On peut aussi mentionner, pour mémoire, la chapelle du prieuré, sous le vocable de Notre-Dame. De ce prieuré dépendaient deux tenues au bourg et une autre à Kerlud, qui furent vendues pendant la Révolution. La chapellenie de Tous les Saints, la seule connue, avait pour charges un service solennel, au maître-autel, la veille de la Toussaint, et quelques messes ; elle était dotée de deux tenues situées à Kerouarh et de quelques dîmes. Les frairies étaient, en dernier lieu, celles du bourg, de Saint-Pierre, de Saint-Gildas, et de Saint-Philibert. Quant aux revenus, celui du prieur était évalué, en 1760, au chiffre net de 2,037 livres, et celui du vicaire perpétuel à 409 livres. Celui-ci, ayant renoncé en 1768 à sa part de dîmes, reçut désormais une pension annuelle de 500 livres. Ces deux bénéfices étaient régulièrement à la présentation de l'abbé de Quimperlé, bien qu'il y ait eu des exceptions par suite de résignations ou autrement. Son recteur, M. Le Quéven, refusa le serment en 1791, et fut imité par son vicaire. Bientôt on vendit les biens ecclésiastiques et notamment des tenues situées à Kercadoret, à Loperech, au Hélut, à Kerhern, à Kérinis et à Kerroch, appartenant aux Chartreux d'Auray ; deux tenues à Kerdaniel et à Kermouroux et une maison à Kerlioret, appartenant à la fabrique ; enfin d'autres tenues à Larmor, à Kerlavarec, à Kernevest, à Kernivilit et à Kerarno, appartenant à divers établissements. Durant les troubles, cette paroisse fournit un certain nombre de volontaires à Georges Cadoudal. Le 28 juin 1797, mourut Claude Philippe, curé de Locmariaquer, enterré dans la chapelle de saint Gildas. Il a laissé dans tout le pays une grande réputation de sainteté, et on lui attribue plusieurs prophéties, concernant la ruine du commerce maritime, la création de nombreuses routes, le débordement de crimes épouvantables, la persécution du clergé, la corruption de l'enfance .... Locmariaquer passa en 1800 dans l'arrondissement de Lorient et en 1801 dans le canton d'Auray. Le bourg est à 12 kilomètres d'Auray, à 54 de Lorient, et à 32 de Vannes (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Voir aussi   Ville de Locmariaquer (Bretagne) "L'histoire de la paroisse de Locmariaquer et ses recteurs"

Eglise de Locmariaquer (Bretagne).

la chapelle Saint-Michel (1749), édifiée par M. de Robien qui avait acquis précédemment l'ancienne chapelle construite à la place d'un Temple gallo-romain dédié à Teutatis. L'autel et le retable datent du XVIIIème siècle ;

la chapelle Saint-Pierre (1772), remaniée en 1925 et en 1975 et située au village de Locperhet. Cette chapelle aurait été édifiée, à l'origine, pour le repos des âmes des naufragés. Il s'agit d'un édifice de forme rectangulaire ;

la chapelle du Moustoir (1883), restaurée en 1987 et en 1925 (toiture). La voûte intérieure date de 1991. Moustoir évoque la présence d'un ancien monastère détruit, semble-t-il, vers le IXème et le Xème siècles. La chapelle est dédiée à Saint Gildas. La sacristie date de 1892. L'autel en bois a été transféré en 1960 depuis l'église paroissiale. On y trouve la sépulture du Père Claude Philippe, prêtre réfractaire, décédé en 1797 ;

le manoir de Coët-Courzo. Siège d'une ancienne seigneurie. Propriété d'Eon de Coët-Consout en 1420. Il possédait autrefois une chapelle privée ;

le manoir Fleuriot (1876), édifié par la famille Fleuriot ;

le château ou castel de Keriguer. Siège de l'ancienne seigneurie de Kaer, citée dès le XIIIème siècle. Le castel du lieu étant ruiné, les seigneurs du lieu s'établirent au Plessis en Crac'h. Il avait haute justice. L'édifice actuel (château Fleuriot) date du XIXème siècle et a été édifié par la poétesse Zénaïde Fleuriot ;

Castel de Kériguer à Locmariaquer (Bretagne).

les vieilles maisons de Kerlud (XVIIIème siècle) ;

le moulin de Couët-Courzo (XVIème siècle) ;

A signaler aussi :

le dolmen des Pierres Plates, avec deux chambres reliées par une allée coudée (époque néolithique). Les parois sont couvertes de nombreuses gravures ;

les dolmens à galerie de Kerdaniel (époque néolithique) ;

le tumulus de Mané-er-Hroëck ou Mané-er-Vroeq, avec un escalier de 23 marches permettant d'accéder à une chambre funéraire (époque néolithique) ;

le tumulus d'Er Vinglé ;

le dolmen de Mané Rutual (époque néolithique), avec allée couverte menant à une vaste chambre ;

Dolmen de Locmariaquer (Bretagne).

le grand menhir Brisé (époque néolithique). Il mesurait, à l'origine, 20m30 et pesait environ 350 tonnes, avant d'être brisé. Une gravure d'araire est encore visible sur un bloc ;

le dolmen de la table des marchands (époque néolithique), récemment restauré. On y trouve une chambre funéraire ainsi qu'une stèle décorée, haute de 2 mètres. A l'origine, tout un cairn de pierres de 5 ou 6 mètres de haut s'élève au-dessus de la Table des Marchands sur 170 mètres de long ;

Dolmen de Locmariaquer (Bretagne).

le tumulus de Mané Lud ;

le tumulus d'Er Grah. On y a retrouvé des traces d'habitats, des foyers, des poteries ainsi qu'un alignement de 16 fosses ;

le dolmen de Kerlud ;

en creusant les fondations de la chapelle Saint-Michel, on a trouvé quantité de médailles à l'effigie de César, une statuette d'Harpocrate, de Cupidon, et une statue représentant Panthée, toutes les trois en or ;

Ville de Locmariaquer (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de LOCMARIAQUER

La seigneurie, qui s'établit ici au moyen âge, prit naturellement le nom de Kaer. Le château ou castel était à Kaer même ; et quand plus tard il fut ruiné, les seigneurs s'établirent au Plessis en Crach, qu'ils nommèrent le Plessis-Kaer, en souvenir de leur origine. Tout un quartier de Vannes relevait de ce fief, et avait pour centre un manoir, qui a fait place à l'hôtel de Bavalan. Les seigneurs de Kaer se qualifiaient barons, et avaient une haute justice ; ils portaient : de gueules, à la croix d'hermines, ancrée et guivrée d'or ; et ils avaient pour devise : Pour loyaulté maintenir. La famille de Kaer a donné : Jeanne, abbesse de Saint-Sulpice en 1250 ; Normand, chevalier en 1267 et 1294 ; Henri et Pierre, mêlés à la guerre de succession, de 1341 à 1364 (Pr. I. 1007, 1112, 1428, 1499, 1537) ; et Guillaume, conseiller du duc en 1384 et 1409. (Pr. II 468, 705, 827, 830). Ce fief fut recueilli par la famille de Malestroit, qui le garda environ deux siècles, et qui le transmit, vers 1584, aux Montalais. Ceux-ci le vendirent aux Robien. Les autres seigneuries étaient :

1° Coet-Courzo, sur la rivière d'Auray ;

2° Kerango, vers le nord-ouest ;

3° Kerdréan, à l'extrémité de l'anse de Saint-Philibert ;

4° Kerhéré, au sud-ouest du bourg ;

5° Le Moustoir, sur la rivière d'Auray.

(de Joseph-Marie Le Mené).

Château de Locmariaquer (Bretagne).

A la réformation de 1427, on comptabilise la présence de plusieurs nobles de Locmariaquer : Henry et Guillot Le Pezrennec et le sieur de Kaer (Kereré), Jehan Pastou, Ollivier Le Sombart (Kerdréan), Eon de Coeaigoursout (Kerdréan, Coetcourso), Jouhan Lodic et Jehan son fils (le Moustoir).

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 3 nobles de Locmariaquer :

Eon de COETCOURSOULT ;

Guillaume de BOGIER (700 livres de revenu) : malade ;

Jehan LODIC (70 livres de revenu), remplacé par son fils Jehan : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'un arc et d'une vouge ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 2 nobles de Locmariaquer :

Jehan de COETCOURSOULT (400 livres de revenu) : comparaît armé d'une vouge ;

Jehan LODIC (110 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

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