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LA PAROISSE DE LOCMALO

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Siége du doyenné de Kemenet-Guégant ou de Guémené renfermant les vingt paroisses de Bieuzy, Cleguérec, Guern, Langoëlan et le Merzer, Lescoët et Plélauff, Lignol, Malguénac et Stival, Mellionnec, Melrand, Persquen, Ploërdut, Plouray, Priziac, Saint- Tugdual, Séglien et Silfiac, cette paroisse de Locmalo avait pour patron, ainsi que l'indique son nom, l'évêque saint Malo qui était en même temps titulaire de son église [Note : Par délibération du 16 décembre 1759, le général décide, sous les inspirations du recteur, l'établissement ici de la Confrérie du Mont-Carrel ou du Scapulaire ; qu'on affectera à cette dévotion la chapelle du côté de l'évangile du maître-autel et que, pour gagner les indulgences, il y aura procession le 2ème dimanche de chaque mois. En conséquence, la dédicace de l'autel de cette chapelle à Notre-Dame-du-Mont-Carmel fut faite par le recteur, le 26 mai 1760, avec fixation de la fête de la Confrérie au lundi de la Pentecôte. Cette chapelle est dite neuve dans un acte de 1577. Ogée prétend que l'église paroissiale, qui tombait en ruine en 1418, fut réédifiée par les ordres et aux frais de Charles de Rohan, seigneur de Guémené, qui l'aurait placée sous le vocable de sainte Christine ; mais il est évident qu'il confond, puisque le patron n'a pu être changé ; il veut, sans doute, parler de la chapelle de Sainte-Christine]. Lorsque Louise-Marie de Rohan, dame de Guémené, eut fondé, le 24 décembre 1529, sur le territoire de Locmalo et dans l'ancienne chapelle de Notre-Dame-de-la-fosse, la Collégiale de ce dernier nom, le bénéfice paroissial lui fut annexé de telle sorte que le doyen de cette Collégiale, à la présentation du Seigneur de Guémené, fût également et par le fait même recteur de Locmalo et doyen du Kemenet-Guégant. L'histoire de cette Collégiale trouvera ailleurs sa place.

Quelles étaient, antérieurement à cette fondation, les conditions du rectorat de Locmalo au point de vue de la collation ? Je l'ignore ; mais j'ai lieu de présumer que cette paroisse était soumise à l'alternative ; parce que le titulaire percevait la dîme à la 33ème gerbe sur toute l'étendue de son bénéfice, à l'exception seulement des quartiers sur lesquels dîmait le chapelain de Sainte-Christine, comme on le verra plus bas.

Huit frairies se partageaient ce territoire : celles de Locmalo ou du bourg, de Branzar, de Kergustanc, de Lesmaëc, de Longueville, de Ménoray, de Penhair, de Rozulair et de Sainte-Christine. Dans les temps anciens, il devait y avoir aussi la frairie de Guémené qui fut trêve, desservie dans la chapelle de Saint-Antoine de Padoue, à Guémené, même, et formant une des ailes de l'église collégiale dont elle portait la tour tombée le 29 septembre 1756.

J'ignore si une chapelle correspondait ainsi à chacune de ces subdivisions ; mais il est de fait qu'il s'y était érigé un grand nombre de ces édifices religieux. Louis de Rohan, seigneur de Guémené, en avait fait bâtir un dans son manoir de Sainte-Christine et qu'il plaça sous le vocable de cette sainte. Il y avait ensuite, sans parler de celle du château de Guémené, les chapelles de l'Annonciation ou de Notre-Dame-de-Grâce, au village de Kerlenas ; de Saint-Symphorien, au village de Longueville ; de Saint-Gilles, au cimetière de Guémené ; de Saint-Eugène ou Saint-Suéhan, en un lieu isolé. A l'entrée du bourg paroissial se trouvait celle de la Magdeleine. Reconstruite au XVIème siècle, celle-ci ne montrait plus que des ruines à la fin du XVIIIème. Auprès de ses débris fut posée, le 17 octobre 1773, la première pierre d'un nouvel édifice destiné à recevoir une parcelle de la Vraie-Croix. La chapelle neuve reçut la bénédiction, le 13 septembre de l'année suivante, et fut placée, comme il convenait, sous le double vocable de la Vraie-Croix et de la Magdeleine. Devenu prêtre, le prince Louis-Constantin de Rohan, plus tard évêque de Strasbourg et cardinal, fit caparaçonner d'une large lisière chargée d'écussons toutes ces chapelles et églises, ainsi que tous les édifices religieux de sa principauté (L'abbé Cillart, manuscrit des archives départementales).

Dans les temps reculés, il y eut d'autres chapelles desservies par les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, qui avaient, sur cette paroisse, deux établissements : un hôpital, à Locmato, et une aumônerie, à Guémené, auprès de la chapelle de Notre-Dame de la Fosse (Dom Morice. P. 1, coll. 638). Cette aumônerie servait encore d'hospice, en 1642, lorsque, le 15 août de cette année, Louis de Rohan, prince de Guémené, permit enfin aux habitants de le transférer à la rue Neuve, où se construisirent alors de nouveaux bâtiments et une chapelle sous le vocable de saint Joseph. Le même prince appela du couvent de Pontivy quatre Récollets auxquels il confia l'administration de cet hôpital. Pour des motifs restés inconnus, ces religieux n'y firent point un long séjour. Par suite de leur départ, les pauvres malades de la localité se trouvaient complètement abandonnés, lorsque, en 1672, les Hospitalières de la Miséricorde de Jésus, établies à Vannes, furent, à leur tour, appelées en ce lieu. Elles auraient dû naturellement s'installer dans les bâtiments de la rue Neuve. Il en fut tout autrement, sans qu'on en sache la raison. De leurs propres deniers, elles acquirent l'emplacement de l’hôpital primitif, auprès de la Collégiale, et y firent de nouvelles constructions comprenant une chapelle sous le vocable de saint Augustin. En 1682, leur établissement se vit confirmer par lettres-patentes de Louis XIV. Mais l'argent leur fit défaut pour achever leur œuvre. Après avoir végété pendant quelques années, elles traitèrent avec la ville et finirent enfin par se transporter, en 1724, dans les bâtiments de la rue Neuve, qu'elles augmentèrent bientôt au point d'en faire un hôpital relativement considérable. En 1783, ces Hospitalières furent, elles-mêmes, remplacées par les sœurs de la Sagesse, que la révolution ne devait point tarder à expulser (Annuaire du Morbihan pour 1862).

A côté de tous ces établissements, il se fonda quelques bénéfices secondaires sur cette paroisse.

Ce fut d'abord la chapellenie de Sainte-Christine, souvent gratifiée du titre de prieuré, dont la fondation remonte au 11 octobre 1418 et doit s'attribuer, sans doute, aux seigneurs de Guémené qui en avaient la présentation. Après s'être fait, pendant de longues années, dans la chapelle déjà mentionnée de cette sainte, le service en fut transféré à l'église paroissiale de Locmalo. Sa dotation consistait en dîmes perçues à la 11ème gerbe, sur certains quartiers des frairies de Sainte-Christine, de Rosulair, de Longueville, de Penhair et de Kergustanc. Le 6 décembre 1612, ce petit bénéfice fut annexé, par le prince de Guémené, au chapitre de la Collégiale de Notre-Dame-de-la-Fosse et n'eut plus de titulaires particuliers.

La chapellenie de Saint-Symphorien, desservie dans la susdite chapelle de ce saint et à la présentation des seigneurs et des princes de Guémené, ses fondateurs, se conférait encore à la fin du XVIIIème siècle. Ses charges et sa dotation demeurent inconnues.

Il y avait enfin celle de Saint-Jacques, fondée, le 11 avril 1523 (n. s.), par Jacques Boutin, recteur de Condé-sur-Noireau, au diocèse de Coutances, et titulaire de la susdite chapellenie de Sainte-Christine, qui la chargea de deux messes par semaine à célébrer, avec l'autorisation du seigneur de Guémené, à la chapelle de Saint-Jacques, dans l'église de la Collégiale, le samedi et le jour de la mort du fondateur, arrivée un dimanche. Après le décès de Boutin, qui avait voulu être inhumé dans cette chapelle de son patron, ce bénéfice fut canoniquement érigé, le 7 avril 1525 (n. s.), par Jean Le Texier, chanoine et vicaire général de Vannes. Mais comme Louis de Rohan, sire de Guémené, devait 1.000 livres monnaie au fondateur, celui-ci les lui avait abandonnées pour constituer la dotation de cette chapellenie, fixée à une rente annuelle de 25 livres monnaie au profit du titulaire. Le patronage du nouveau bénéfice lui fut également réservé par le fondateur.

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Recteurs de Locmalo.

1333… Nicolas de Camsquel, prêtre.
1420… Olivier Le Crom, mort avant 1453.
1478. Charles Letenour meurt ou résigne en cette année.
1478-1499. R. Olivier de Kerriec, chanoine, résigne en Cour de Rome.
1500-1502. Alain Lucas, pourvu par le Souverain Pontife.
1530… Jean Havart.
1540. Jean Daniélo, chanoine et archidiacre de Vannes.
1540-1552. Étienne Le Bloay.
1552… N… Debrohant.
1569-1578. Pierre Jacob, recteur de Berné.
1578-1595. François Guégan, de Guern, pourvu par l’Ordinaire le 12 octobre 1578, prit possession le 26 et débouta François Le Clair quoique présenté par le prince de Guémené.
1596-1597. R. Louis Le Cognic, de Séglien et recteur de Mellionnec, résigna en faveur du suivant et passa à Groix.
1597-1605. Bertrand de Beaucours, de Ploërdut et sieur de Kerourin.
1612-1619. R. Guillaume Le Prêtre, recteur d'Inguiniel, résigne à une date inconnue et devient ensuite évêque de Cornouaille.
1630… Julien Huchet, simple clerc du diocèse de Saint-Malo, présenté par le prince de Guémené, pourvu par l'Évêque le 1er août 1630, prit possession le 13.
1635-1658. Grégoire Huchet, sieur de La Bédoyère.
1661-1664. François Hervé.
1669-1695. Pierre Raguideau, docteur en théologie et protonotaire apostolique, mourut à l'âge de 75 ans, et fut enterré, le 22 août 1695, dans la Collégiale, auprès de la porte de la sacristie.
1695-1719. R. Henri-Isidore de la Chasse, baptisé à Guémené le 22 septembre 1652, sieur de Kerstract, pourvu par l'Évêque le 28 octobre 1695, prit possession le 4 novembre. Il donna, le 4 octobre 1719, procuration pour résigner entre les mains du prince de Guémené. Resté simple chanoine de la Collégiale, il y mourut, le 25 septembre 1726, et, fut inhumé dans le cimetière de Guémené.
1719-1738. R. Charles-Joseph Le Corre, de Guémené, sieur du Cosquer neveu du précédent et chanoine de la Collégiale, pourvu par l'Ordinaire, le 6 novembre 1719, sur la présentation du patron, prit possession le 15, résigna aussi, en juin 1738, entre les mains du prince de Guémené, et mourut en 1740, ayant le titre de vicaire général de l'Évêque de Vannes.
1738-1745. R. Antoine Morin, sieur du Trégû, pourvu par l'Évêque le 5 juin 1738, résigna aussi entre les mains du prince, en mars 1745. Décédé au château de Guémené, le 23 juin 1748, il fut inhumé, en l'église de la Collégiale, dans la tombe élevée des doyens.
1745-1793. Joseph Le Gruyer, de la paroisse de Batz, au diocèse de Nantes, sieur de Kervandu, pourvu par l'Évêque le 26 mars 1745, prit possession le 28. Ayant refusé le serment prescrits par la Constitution civile du clergé, il fut, comme sexagénaire, enfermé dans la maison de la Retraite des femmes, à Vannes, servant de maison de détention pour les ecclésiastiques, et y mourut, âgé de 78 ans, le 11 février 1793.

(Abbé Luco).

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