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LA PAROISSE DE LESCOET (LESCOUET)

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Du doyenné de Guémené et à collation libre, cette paroisse de Lescoët (aujourd'hui en Lescouët-Gouarec) avait le prince de Guémené pour seigneur [Note : Cependant, par un acte du 3 mai 1682, le recteur et les paroissiens présentent une requête au seigneur de Crénart, qu'ils reconnaissent pour fondateur de leur église, afin d'en obtenir l'autorisation de démolir les ruines de leur ancienne tour et d'en bâtir une nouvelle, dont ils le prient de vouloir bien poser la première pierre. (Acte pronal.)], et son recteur pour gros décimateur [Note : D'après M. de Blois, l'étymologie de ce nom serait Lez-Coët (cour du bois)].

Sur un quartier, l'abbé de Bon-Repos percevait le champart, mais après seulement que le recteur y avait levé sa dîme. Dans l'église, paroissiale, placée sous le vocable de saint Guenhaël, les seigneurs de Crénart jouissaient des « prééminences, privilèges, tombes, enfeus et enterrements prohibitifs à tous autres, ceintures, lisières, courroy », et, en outre, de ces trois dernières prérogatives dans la chapelle de Saint-Roch, située au village de ce nom (Aveu rendu, en 1566, au prince de Guémené par Jean Bobille, sieur de Crénart). Le territoire de Lescoët possédait deux autres chapelles : celle de Saint-Adrien, au village de Pratarmel, et celle de Carmes que je ne sais où placer. A ces chapelles de Saint-Roch et de Pratarmel correspondaient des frairies de mêmes noms, et il y avait, de plus comme toujours, la frairie du bourg.

Ma notice sur Cléguérec mentionne le petit monastère de Saint-Ducocan et décrit les limites de ses dépendances. Or, ces limites s'étendaient, suivant le cartulaire de Redon, jusqu'à Crenarth et Caërdivon, deux localités comprises dans la paroisse de Lescoët, et, peut-être aussi, le monastère de Saint-Serge cité dans la même charte. Grâce à ces nouvelles données, je ne désespère plus de pouvoir, quelque jour, fixer l'emplacement précis et trouver des vestiges de ces deux monastères ruinés par les Normands.

Plusieurs siècles après les invasions de ces hommes du Nord, il était réservé à ce pays d'être écrasé de nouveau. Pendant les guerres de la Ligne, les paroisses de Lescoët, Mellionnec, Plélauff, Saint-Caradec-Trégomel et Silfiac furent complètement désolées. Les armées royales et celles de Mercœur les traversèrent à différentes reprises, à cause surtout du château de Crémenec qui eut à soutenir trois siéges. Pendant les trèves, les Espagnols, les regiments du capitaine Guy-Eder de Beaumanoir, connu sous le nom de baron de Fontenelle, ceux d'Anne Sanzay, appelé comte de la Magnanne ou Maignanne, deux rares bandits, y séjournèrent et vécurent à discretion. Non-seulement ils pillaient les malheureux habitants ; mais plusieurs villages entiers furent par eux réduits en cendre. Pour comble d'infortune, la disette, suivie de la peste, vint les décimer en 1597. Les loups eux-mêmes en dévorèrent un certain nombre. Pour trouver des moyens d'existence, les survivants durent se retirer ailleurs, surtout à Hennebont. Il ne revinrent que lentement dans ce pays devenu désert et où tout manquait, vivres, logement et bêtes pour cultiver le terres. D'ailleurs, de ceux qui rentraient on exigeait des redevances anciennes qu'ils ne pouvaient fournir. Aussi, en 1604, voyait-on encore, dans ces paroisses, un très-grand nombre de villages restés déserts et presque toutes les terres incultes. Les recteurs eux-mêmes avaient dû quitter leurs bénéfices, n'y pouvant plus vivre, attendu qu'ils n’en tiraient presque rien. Les terres n'étant point cultivées, leurs dîmes se trouvaient insuffisantes pour solder les décimes dus au roi. Aussi le temporel de ces bénéfices fut-il saisi en 1601 ; mais les receveurs des décimes perdirent à cette opération, car ils ne purent retirer des fermiers les frais des saisies et des actes des fermes. En 1604, les recteurs adressèrent au roi une requête pour demander décharge des décimes dont ils restaient redevables et exemption de ce droit pendant quelques années. Après une enquête officielle qui confirma la vérité de leurs allégations, droit fut fait, en 1605, à leur requête collective (Requête des recteurs de Lescoët, Mellionnec, Plélauff, Saint-Caradec-Trégomel et Silfiac, aux archives départementales du Morbihan).

Encore unies en 1493, les paroisses voisines de Lescoët et de Plélauff se séparèrent au commencement du XVIème siècle, comme le prouvent les catalogues de leurs recteurs respectifs. En vertu du Concordat de 1801, elles ont cessé de faire partie du diocèse de Vannes pour passer à celui de Saint-Brieuc.

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Recteurs de Lescoët (aujourd'hui en Lescouët-Gouarec).

1493. Pierre Pasquou, recteur aussi de Plélauff, les deux paroisses étant encore unies.
1503. R. Yves Fraval, simultanément titulaire des paroisses de Lignol, Saint-Tugdual et Silfiac, résigne tous ces bénéfices, le 12 septembre 1503 ; mais il n'est pas fait mention de Plélauff. Bien que n'étant pas une preuve rigoureuse de la séparation, ce silence en fournit néanmoins une très-grave présomption.
1531. Alain Trégain, prieur de Saint-Nicolas de Vannes.
1577. R. Jean Thomé, chanoine de Vannes, donne, le 9 mai 1577, procuration pour résigner en Cour de Rome.
1577-1581. Pierre Bigot, aussi chanoine, pourvu par le Pape le 29 juin 1577.
..... 1581… Olivier Le Galliart, pouvu en cour de Rome le 4 mai 1581, prit possession le 13 juillet et s'en démit ou mourut presque immédiatement.
1581-1586. Hervé Le Pogessac, de Plœmeur, pourvu par le Pape le 7 octobre 1581, prit possession le 18 janvier 1582 et résigna en faveur du suivant.
1586. Jean Maguer.
1588. R. Pierre Perrotin résigne en faveur du suivant.
1588-1594. R. Pierre Bacquer. Attaqué par Yves Guillouic, il donna, le 20 mai 1594, procuration pour résigner à Rome en faveur du suivant. Il vivait encore en 1604 et avait des prétentions sur ce bénéfice.
1594-1596. Henri Cocanzre ou Cocanier, de Quimper, pourvu par le Pape le 15 septembre 1794, prit possession le 15 mai 1595, eut aussi à se défendre contre le même Guillouic et mourut en février 1596.
1596-1615. R. Jean Pichodeau, de Silfiac, pourvu par l'Évêque le 21 mars 1596, prit possession le 24. S'étant fait de nouveau conférer ce bénéfice par le Légat, le 29 septembre suivant, il reprit possession le 15 mai 1597. En 1615, il résigna entre les mains du Pape en faveur du suivant, afin de se débarrasser des attaques dont il était l'objet.
1615-1628. François Le Bras, chanoine de la collégiale de Guémené, pourvu en Cour de Rome le 7 juin 1615, prit possession le 16 août. Il réussit à débouter les compétiteurs de son prédécesseur et les siens.
... 1636... Alain Hingant.
1655… Guillaume Rollando, devenu plus tard recteur de Landaul.
1670. Guillaume Guégan.
1682... Guillaume Kergal.
1695. R. Olivier Buléon résigne pour passer à Plœmeur.
1695-1711. R. Georges de Brossart, aumônier des Ursulines d'Hennebont, pourvu par l'Ordinaire le 4 octobre 1695, prit possession le 9. Il résigna aussi entre les mains de l'Évêque.
1711-1714. François Le Dilly, originaire de Lescoët, pourvu par l'Évêque le 20 novembre 1711, prit possession le 24.
1714-1717. R. Gabriel Corbé, prêtre du diocèse de Léon, pourvu par le Pape le 1er août 1714, prit possession le 13 avril 1715 et résigna en cour de Rome.
1717-1725. R. Yves Malescot, de Saint-Brieuc, pourvu par le Pape le 26 mai 1717, prit possession le 23 janvier suivant. En 1722, il voulut permuter avec le recteur de Meucon ; mais ce projet avorta et il résigna en 1725.
1725-1731. R. François Callédon, de Mellionnec ?, pourvu par l'Évêque le 29 novembre 1725, prit possession le 5 décembre.
1731-1763. Grégoire Le Dilly, de Lescoët, pourvu par l'Ordinaire le 28 février 1731, prit possession le 1er mars.
1763-1778. R. Guillaume Kerny, de Langoëlan et curé de Locuon, trêve de Ploërdut, pourvu par l'Évêque le 10 août 1763, prit possession le 12. Il donna, le 20 septembre 1778, procuration pour résigner à Rome en faveur du suivant, avec réserve d'une pension de 250 livres.
1778-1782. R. André-Marie Tatiboët, çuré de Saint-Patern, pourvu par le Pape le 20 octobre 1778, prit possession le 16 décembre et résigna, en 1782, pour passer à Camors.
1782-1790. François Huart, de Pontivy et curé de Silfiac, pourvu par l'Évêque le 7 mai 1782, prit possession le 12.

(Abbé Luco).

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