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Léproseries de Saint-Sébastien du comté et diocèse de Nantes.

Saint Sébastien, capitaine aux gardes prétoriennes, fut martyrisé deux fois : la première, il fut percé de flèches, et la seconde, il fut assommé à coups de bâtons. Les commencements de son culte remonteraient au VIIème siècle. Rome ayant été affligé de la peste en 680, on eut la pensée d’ériger un autel à saint Sébastien et la contagion s’arrêta, disent les hagiographes. Depuis ce temps, la dévotion à saint Sébastien n’a pas cessé de s’étendre parmi les peuples de la chrétienté. Quand la peste vint désoler la Bretagne pendant les XIVème, XVème et XVIème siècles, d’innombrables confréries se fondèrent sous son patronage.

Dans le comté nantais, son sanctuaire le plus renommé était sur la rive gauche de la Loire, entre Pirmil et Basse-Goulaine, au lieu qu’on nommait Aigne, au XIIIème siècle. Les paroisses qui craignaient l’invasion de la peste se rendaient à saint Sébastien d'Aigne pour obtenir la faveur d’être préservées. Bien des fois la municipalité de Nantes fit en corps ce pèlerinage, accompagnée d’un cierge dont la longueur égalait la mesure de l’enceinte de la ville, afin d’écarter le fléau (Histoire de Nantes de l’abbé Travers). Je n’ai à produire aucun document sur les hôpitaux qui ont pu être fondés sous son nom ; je ferai seulement remarquer que les chapelles de saint Sébastien en Saint-Nazaire et en Piriac, sont sur le bord de la mer dans des lieux par conséquent très-favorables pour y fonder des maladreries, comme à Combourg où la léproserie de saint Sébastien est bien authentique. A Guenrouet, saint Sébastien de Bolhet est aussi sur une éminence très-aérée (L. Maître).