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Lanmeleuc figure parmi les bénéfices du diocèse de Dol dès la fin du XIVème siècle (Longnon, Pouillé, p. 380). Dès 1439, Lanveleuc ou Lanmelec, est appelé paroisse (Actes de Jean V, le 2388 et 2422). Cette paroisse, appartenant au diocèse de Dol, était enclavée dans celui de Tréguier. Elle est appelée Lanvelec dès 1516 (Cartul. de Redon, introd. p. 546) et Lanvellec dès 1731. Ayant élu sa première municipalité au début de 1790, cette paroisse a donné naissance à la commune du même nom.

Par ordonnance du 28 avril 1879, la commune de Lanvellec a échangé avec celle de Plouaret deux quasi-enclaves situées entre Saint-Carré (en Lanvellec) et Kerlan (en Plouaret).

Quatre édifices de cette commune sont protégés au titre de la législation des monuments historiques :

1) l'ossuaire (XVème s.), construit dans le cimetière et classé le 22 juillet 1924 ;

2) la chapelle Saint-Maudez (début XVIème s.), inscrite sur l'inventaire supplémentaire le 4 mars 1964 ;

3) la chapelle Notre-Dame de Pitié ou de Saint-Carré (1696), dont le clocher (1697) et les deux piliers du portail d'entrée de l'enclos ont été inscrits sur l'inventaire supplémentaire le 6 mars 1925 [Note : On pense que le nom de Saint-Carré se trouve dès 1170 environ dans une charte de Conan, duc de Bretagne, sous la forme grangiam que dicitur Sanctus Cramus (Anc. évéchés, VI, p. 133)] ;

4) le château de Rosanbo (XVème-XVIIème s., avec dates de 1690 et 1758), inscrit sur l'inventaire supplémentaire le 22 mars 1930 et que l'on visite l'été. Ce château a appartenu pendant tout le Moyen Age à la famille du Coskaer de Rosanbo et, par suite d'une alliance de 1688, aux Le Peletier de Rosanbo, qui le possèdent encore aujourd'hui. Dans ce château sont conservées de riches archives privées : chartrier du Coskaer, archives provenant de Vauban, Malesherbes, les Le Peletier (famille parlementaire parisienne), etc. Ces archives sont communicables et utilisables seulement avec l'accord de leur propriétaire. Il en est de même de leur microfilm, conservé aux Archives nationales.

Plusieurs autres monuments, non classés ni inscrits doivent être ajoutés à cette liste :

5) la croix du placitre de la chapelle Saint-Carré (1622) ;

6) la fontaine Saint-Carré (1700) ;

7) la chapelle Saint-Connay (XIVème s. : fenestrage de la longère sud ; XVIIème s. : longère nord et chevet) ;

8) la chapelle Saint-Loup (XVIème s. et 1720), située dans l'enceinte du manoir de la Boulaye en Plounérin ;

9) la chapelle Saint-Goulven ou Saint-Dourven (XVIIème s.) avec réemploi de portes (XVème ou XVIème s.) ;

10) la fontaine Saint-Coulven (1652) ;

11) le manoir de Goas-Ru (XVIème s.) ;

12) le manoir de Run-an-Lejou (1626), aujourd'hui ferme ;

13) le manoir de Pen-an-Allée (1666), aujourd'hui ferme ;

14) Des fermes telles que celles de Crech-Maudez, Kerjagu (le porche), Saint-Goulven, Run-an-Lejou (1626) ;

15) des maisons à Coassarou (1665), Kerjagu, au bourg (notamment la maison des Sages et une autre avec tourelle) ;

16) le moulin Ar-Run à Saint-Coulven (1613) ;

17) des croix, notamment à Croas-Min ;

18) le menhir de Saint-Carré ;

19) l'enceinte fortifiée de Kerguidonniou.

Parmi les sites pittoresques de la commune, il faut accorder une mention particulière au parc de Rosanbo, que l'on visite.

Voici quelques événements qui ont eu lieu sur le territoire de Lanvellec :

1) le 11 décembre 1695 fut bénie la première pierre de la chapelle de Saint-Carré ;

2) le 22 octobre 1871 fut consacrée l'église Saint-Brandan ;

3) le 5 février 1875 la foudre détruisit le clocher de la chapelle Saint-Carré, qui fut reconstruit en 1878 ;

4) le 5 février 1944, les Résistants firent dérailler un train de marchandises à Croas-Min sur la voie ferrée Paris-Brest ;

5) dans la nuit du 13 au 14 juillet 1944, ils coupèrent de nouveau cette ligne en provoquant deux explosions sur le pont de Crech-ar-Veuzit.

Plusieurs personnages connus ont illustré le nom de Rosanbo :

1) Louis Le Peletier, seigneur de Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne), fils du ministre et lui-même premier président au parlement de Paris (1707-1712), épousa le 1er janvier 1688 Geneviève du Cosquer (du Coskaer), héritière de Rosanho (+ 1693). Il mourut le 31 janvier 1730 ;

2) Louis Le Peletier, seigneur de Rosanbo, fils du précédent, né le 11 octobre 1690, premier, president au parlement de Paris (1736-1743), mort le 20 janvier 1770 ;

3) Henri-Guillaume Le Peletier, marquis de Rosanbo, fils du précédent, né en 1718, premier président au parlement de Paris, mort à Paris le 9 août 1760 ;

4) Louis Le Peletier, marquis de Rosanbo, fils du précédent, président à mortier au parlement de Paris (1765), mort à Paris sur l'échafaud révolutionnaire le 20 avril 1794 (à la même époque que sa famme, le président de Malesherbes - père de celle-ci et défenseur de Louis XVI - et sa fille, la comtesse de Combourg - belle-soeur de l'écrivain Chateaubriand) ;

5) Louis Le Peletier de Rosanbo, fils du précédent, né à Paris le 23 juin 1777, pair de France le 17 août 1815, marquis héréditaire par lettres-patentes du 2 août 1822, démissionnaire de la chambre des paire par refus de serment en août 1830, mort à Saint-Marcel-lès-Annonay (Ardèche) le 30 novembre 1856 ;

6) Louis Le Peletier de Rosanbo, marquis de Rosanbo, arrière-petit-fils du précédent, né à Paris le 21 octobre 1864, maire de Lanvellec, conseiller général, député des Côtes-du-Nord (1903-1910), auteur de plusieurs ouvrages concernant l'écrivain Chateaubriand et mort au château de Mesnard-la-Barotière (Vendée) le 16 décembre 1946.

Est originaire de cette commune :

7) Philippe Le Merer, né à Lanvellec le 26 mai 1823, sculpteur, établi à Lannion en 1848, mort dans cette ville le 3 février 1890. Il fut le père d'un autre sculpteur de Lannion, Philippe-Corentin Le Merer (voir la notice de cette ville).

(Bulletin d'informations des maires).

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