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LA PAROISSE DE LANTILLAC

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Du doyenné de Porhoët et à l'alternative, cette petite paroisse de Lantillac, dont l'église était sous le vocable de Notre-Dame [Note : Cette église possédait une petite cloche sur laquelle M. de Brehier croyait avoir trouvé la date de 1256 (Bulletin de la Société polymathique, 1857, p. 93), tandis que M. Rosenzweig, qui en a relevé l'inscription entière, a lu 1553 ou 1556 (Statistique archéol. art. Lantillac)], avait plusieurs décimateurs. Presque sur toute son étendue, le recteur percevait dîme à la 12ème gerbe ; mais il y avait certains quartiers dans lesquels il ne la levait qu'à la 36ème, tandis que les seigneurs de Lantillac ou de la paroise y prenaient la 12ème [Note : Dans son Dictionnaire hist. et géogr. de Bretagne, Ogée dit effectivement qu'en 1300, le seigneur de Lantillac, qui avait haute, moyenne et basse justice, était aussi seigneur de la paroisse]. Aux temps anciens, ce bénéfice avait été annexé au chapitre qui, en 1378, présentait encore le titulaire et en retirait une pension annuelle de 20 sols monnaie. Aussi, dans une contestation de 1597, les chanoines prétendaient-ils faire remonter cette union à plus de trois siècles. Le défaut de documents ne permet pas de contrôler cette revendication ; mais il est de fait que, dès le XVIIème siècle, le chapitre avait perdu et son droit de patronage et sa pension sur cette paroisse.

En 1618, le territoire de Lantillac se partageait entre les frairies du bourg, de la Ville-au-Trait, de Talhouet et de la Ville-Oger. On ignore si chacune de ces subdivisions avait sa chapelle, les archives consultées n'ayant révélé que l'existence de l'église paroissiale et de l'édifice religieux dont il va être question.

Un seul bénéfice secondaire s'y était fondé, et cela probablement vers le milieu du XVIIIème siècle. C'était la chapellenie de la Ville-Louet, présentée par le seigneur et desservie dans la chapelle domestique du manoir de ce nom.

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Vicaires perpétuels et Recteurs de Lantillac.

1378. R. Olivier Le Téxier permute avec le suivant contre Erdeven.
1378… Thomas Labbé.
1432-1453. R. Alain Phelippot, choriste de la cathédrale et témoin entendu à l'enquête pour la canonisation de saint Vincent Ferrier. A une date inconnue, il résigna en faveur du suivant.
1460. R. René Phelippot.
1473. Olivier Regnault.
1473-1478. Olivier Boscher, plus tard sous-chantre de la cathédrale.
1526-1552. Yves Bellec, chanoine de Vannes. En 1526, le Pape Clément VII unit la paroisse de Moréac à celle-ci, mais pour la vie de ce titulaire seulement.
1582-1587. François Tual,
1591. R. Jean Nepveu, choriste de la cathédrale et grand chasseur de bénéfices, donna, le 29 juin 1591, procuration pour résigner en Cour de Rome en faveur du suivant.
1591-1623. R. Jean Le Gal, pourvu par le Pape, le 20 août 1791, prit possession le 25 mars 1592. A une date inconnue, il résigna pour passer à Bohal et Saint-Marcel.
1626-1628. Julien Danet, originaire de Guégon.
1632-1652. Laurent Sanson, de Pleugriffet.
1662-1689. Yves Sanson. Il fut enterré dans le cimetière le 12 avril 1689.
1689-1716. Olivier Gaude.
1716-1717. R. Barthélemy-Jacques le seneschal de Carcado de Saint-Maudan, prêtre du diocèse de Cornouaille, pourvu par l'Ordinaire le 5 mai 1716, prit possession le 10 et résigna l'année suivante pour devenir, plus tard, recteur de Riantec.
1717-1718. R. Hyacinthe-Marie Huchet, seigneur de la Ville-Chauve, pourvu par l'Ordinaire le 17 novembre 1717, prit possession le 28. Devenu chanoine de Vannes, il résigna cette paroisse en décembre 1718.
1719-1743. Michel Simon, prêtre de Cruguel, pourvu par l'Ordinaire le 20 janvier 1719, prit possession le 2 février.
1743-1760. Jean Le Bellec, de Locminé, et curé de la trève de Saint-Nicolas de Pluméliau, pourvu en Cour de Rome le 6 mai 1743, prit possession le 8 juillet. Il l'avait emporté sur tous ses concurrents, au concours du 28 mars précédent.
1760-1783. Guy Brohan, de Pluherlin, pourvu par l'Évêque le 15 avril 1760, prit possession le 30.
1783-1802. Pierre Rivière, de Saint-Vincent-sur-Oust, pourvu par l'Évêque le 6 juin 1783, prit possession le 16. Détenu au Petit-Couvent, il s'évada, avec neuf autres ecclésiastiques, dans la nuit du 19 au 20 décembre 1796. Après le concordat, il fut maintenu à la tête de cette paroisse et prêta serment entre les mains du préfet, le 3 novembre 1802.

(Abbé Luco).

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