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Lanrivain fut toujours le membre ou trève le plus étendu de Bothoa ; anciennement on écrivait Lanriwen ou Lanriven ; l'orthographe moderne a prévalu. A cause de son union avec Beaucours, le bourg trévial avait de l'importance, des foires et un marché s'y tenaient et s'y tiennent encore. C'était le lieu principal d'exercice pour la juridiction de la chatellenie de Beaucours. Ou ne trouve qu'un menhir dans cette nouvelle paroisse. L'époque romaine n'a laissé de trace que vers l'Est, où l'on retrouve quelques vestiges de la Voie de Sulim à Tréguier.

L'église a éte reconstruite, en 1849, par les soins de M. l'abbé Daniel, recteur et chanoine honoraire de Saint-Brieuc ; on a conservé le portail du XVIème siècle, de l'ancienne église ; elle est sous le vocable de saint Grégoire, pape et docteur de l'Eglise ; sa statue en pierre rappelle le XVème siècle, ainsi que celle de saint Gildas, apportée de Kerguilliau. Les boiseries et sculptures sont de Le Merer, de Tréguier. Dans le cimetière, on remarque un reliquaire du XVIème siècle, et un beau calvaire, élevé 1548, par les soins d'Henri le Quéré ; Les vandales de 1793 l'avaient brisé et mutilé et n'avaient épargné que les statues de Judas et du mauvais Larron, parce que,disait ingénuemeut un veillant, ils étaient des leurs.

En 1866, Yves Hernot, le célèbre, sculteur de Lannion, a restauré les statues multilées, et remplacé celles qui avaient été détruites. On retrouve là les principaux personnages qui figurent dans le drame de la passion du Sauveur, et la statue de saint-Yves, ce qui paraît un peu étrange. Les registres paroissiaux ne remontent guère qu'à 1612.

La chapelle de Saint Antoine est deservie, à certain, jours de l'année, le 17 janvier, le mercredi des Rogations et le 1er dimanche de septembre. C'est un édifice du XVIème siècle, la fenêtre de l'abside représente une fleur de lys. Une foire se tenait là, elle a été tronsférée au bourg.

La chapelle de Lanegan est également du XVIème siècle et elle est dédiée à Notre-Dame de Bonne-Nouvelle. La fête patronale a lieu le dimanche qui suit le 19 mai. En 1579. Barthélemy Pinard et Isabeau Budes, sieur et dame de Cadoallan, en Plaumagoar, donnaient un aveu pour cette chapelle.

La chapelle du Guéodet, ou Guendet, est la plus célèbre. En 1692, taudis que Grégoire Raoult était recteur de Bothoa, une apparition eut lieu, prés du village ; une statue très-ancienne fut trouvée sur le bord d'une fontaine et beaucoup guérisons s'opérèrent à cette occasion. Mais l'Eglise, guidée par l'esprit de sagesse, n'admet pas facilement ces sortes de faits ; de nouvelles grâces obtenues, les instances multipliées du peuple, et une faveur signale accordée au recteur, qui s'était d'abord montré incrédule, c'est-à-dire sa cécité et sa guérison furent des motifs bien puissants pour l'érection d'un monument en l'honneur de la Sainte Vierge. Daniel de Francheville, sieur de Saint-Ensébe, évêque de Périgueux, sur la proprieté duquel la statue avait été trouvés, voulut y contribuer pour une large part. Il donna le terrain nécesaire, et les travaux furent commencés en 1695. C'est une croix latine dans le goût et le style du XVIIème siècle. Les armoieries du fondateur furent placées dans la principale vitre, mais elles ont disparu. L'évêque de Perigueux n'eut pas le bonheur de voir l'achèvement de cette œuvre, il mourut en 1702 Il avait fondé une rente de 100 livres, hypothéquée sur diverses terres, pour un chapelain chargé spécialement de dire la messe chaque jour et de confesser les nombreux pèlerins qui se rendaient là, sans pouvoir se faire remplacer, le cas de maladie excepté ; il ne s'était réservé pour lui et pour le seigneur de Pellinec, l'un des membres de sa famille, que les droits de présentateur, d'armoiries et d'enfeu. Les divers droits et la rente ont disparu en 1789 ; l'affluence des pèlerins n'a pas cessé ; l'office paroissial de Lanrivain est célébre le 2ème dimanche de chaque mois dans la chapelle du Guendet, ou Notre-Dame du Berceau. Les pardons ont lieu les premiers dimanches de mai et d'août.

Près de Kerbastard, une chapelle dédiée à la sainte Trinité, est ruinée, ainsi que celle de Kerguilliau, élevée en l'honneur de saint Gildas.

(M. L. Audo).

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