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LES FIEFS ET MANOIRS DE LANRIVAIN

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Beaulieu, aujourd'hui Kerguer, était le fief le plus ancien et le plus important de Lanrivain. Il avait un château fortifié dout on voyait quelques vestiges au XVIIème siècle ; il avait donné son nom à une famille qui s'éteignit dans la personne de Guillaume de Beaulieu ou Biauleu, ainsi que portent de vieux titres.

En 1305, Rolland de Biauleu assistait comme témoin à l'inventaire des trésors du duc Jean II à Suscinio, près de Vannes.

En 1351, Jéhan de Biauieu, ayant cheval gris pommelé, recevait 300 livres pour sa bannière dans la montre de Jehan de Melun, lieutenant du roi de France au pays de Bretagne.

En 1411, Guillaume de Biauieu comparaissait dans la montre du bâtard de Quintin ; sept ans plus tard, il était reçu à Chinon avec treize antres écuyers, pour servir sous la dauphin, Charles VII.

En 1426, Rolland de Beaulieu se montrait comme seigneur de la Villedurand, dans Etables, et de Coetquen en Plonfragan.

L'année suivante Olivier de Beaulieu, capitaine de gens d'armes, envoyé par le Duc au Connétable Arthur de Richemond, recevait 144 livres pour 13 autres hommes d'armes, et 54 livres pour 9 hommes de trait, pour les gages d'un mois.

Mance Launay, sire de Plusquellec, seigneur du Vaugaillard, en Merléac avait épousé Plésou de Beaulieu et de ce mariage étaient nés Olivier de Launay et Plesou de Launay.

En 1480, Guillaume de Beaulieu et Berthelot de la Villéon reçurent l'ordre de se rendre à Saint-Brieuc et d'y choisir parmi les gens de bas étage et non nobles 1200 hommes dits bons corps, des plus forts et des plus propres à porter les armes pour la défense du pays ; il recevait 25 livres par mois pour ses gages, comme homme d'armes de la garde du Duc.

En 1481, ce même Guillaume prenait le titre de seigneur de Coëtquen, et intentait un procès à Jehanne du Perier, comtesse de Quintin, parce qu'elle avait fait abattre sa justice partibulaire de Beaulieu, et l'empéchait de faire tenir une foire près de la chapelle de Saint-Antoine. La comtesse, de son côté, prétendait avoir le droit d'interdire au seigneur de Beaulieu l'exercice de la justice, et se plaignait surtout du préjudice que pouvait lui causer la tenue de cette foire. François II, duc de Bretagne, chargea Jehan du Perier, seigneur du Plessis-Balisson, de faire une enquête sur ce sujet de litige. On ignore l'issue de ce procès ; la foire existe encore ; et le droit de justice fut de nouveau dispute durant le XVIIème siècle ; il s'exerçait plus particulièrement près de la chapelle de Saint-Antoine.

A partir du XVIème siècle, Beaulieu ne fut plus habité. En 1583, Anne Taupin, dame de Kervenniou et de Beaulieu donnait procuration à Jean de Suasse, sieur du Collédoc, pour faire, en son nom, hommage et serment de fidélité an comte de Quintin à cause de sa terre et seigneurie de Beaulieu, laquelle passa, par alliance, au commencement du XVIIème siècle, dans la famille de Seillons, et plus tard, des Loz qui se qualifiaient tantôt barons, tantôt comte de Beaulieu.

Quenech quivilly, vulgairement Crec'hguilliau. Ce fief, comme on le voit dans un grand nombre d'actes, a été aussi appelé, Quilliguilliou, Kerguilliou, Crec’hguilliau a prévalu. Une chapelle dédiée à Saint-Gildas existait là.

On croit que les Quenechquivilly tiraient leur nom de ce lieu et que Amaury ou Maurice de Quenechquivilly, conseiller de la duchesse Anne de Bretagne, son président aux grands jours, témoin à son traité de mariage avec Louis XII et employé dans plusieurs ambassades, avait reçu le jour dans ce manoir. Dès 1478, Gilles du Vieux-Chatel et son fils Geoffroi donnaient un aveu pour le lieu et domaine de Kerguilliau, pour les seigneuries de ligence qui en dépendaient, pour les moulins, étangs et bois.

En 1491, Catherine de Kerloaguen, dame du Brunault, en donnait un autre, comme tutrice de Guillaume du Vieux-Châtel, son fils. Six ans plus tard Jean de Kerloagnen, sieur de Rozampoul et Maurice de Botillio (en Plougonver) faisaient hommage et serment de fidelité au comte de Quintin, pour le même encore, mineur.

En 1527, Pierre Droniou, sieur de Botigneau, et Jean son fils, époux de Louise du Vieux Châtel, confessaient tenir à foi lige et prochement du comte de Quintin les manoir maison, moulin et appartenances de Kerguilliau, la seigneurie de ligence sur le manoir de Kervastard et sur d'autres terres nobles. D'après l'aveu de Jean de Botigneau, tuteur et garde naturel d'Alain de Botigneau, issu de son mariage avec Louise du Vieux-Châtel, Kergilliau contenait environ 147 journaux de terre. En 1561, Alain de Botigneau épousait Marie de Kergorlay, qui lui donna une fille nommée Jeanne ; elle fut leur unique héritière et porta cette terre dans la famille de Kerc'hoent par son mariage avec François de Kerc'hoent, seigneur de Kergournadec’h, chevalier de l'ordre du roi.

En 1633, Olivier Autret, sieur de Kerastau, vendit, comme fondé de pouvoir de Sébastien de Rosmadec et de Renée de Kerc'hoent à Charles Paul de Seillons, seigneur de Viré, en Anjou, et baron de Beaulieu la seigneurie de Kerguilliau avec sa juridiction et tous droits en dépendant.

Kervastard ou Ker-an-Bastard. Manoir et métairie noble qui a donné son nom à une famille éteinte depuis plusieurs siècles ; une chapelle, consacrée à la sainte Trinité, existait là et n'offre plus que des vestiges.

En 1382, Graslan et Eon de Kervastard faisaient hommage à Jehanne de Retz, dame de Châteaulin sur Trieuc et baronne de Quintin.

En 1431, Isabeau de Kervastard était demoiselle de la dame de Chaleaubrient. Cette famille se fondit en Prévost vers la fin du XVème siècle.

Ed 1583, Jeanne de la Palue donnait un aveu pour Kervastard, ayant droit de colombier, chef-rente et prééminences dans l'église de Bothoa;

En 1595, René de Seillons, sieur de Viré, gentilhomme de l'Anjou était guidon dans la compagnie des 50 hommes d'armes de René de Rieux, seigneur de Sourdéac, qui commandait pour Henri IV la ville et le port de Brest. Il épousa Marie de Keraldanet. Cette dernière mourut à Kervastard en 1622, comme on peut le voir par le procès-verbal, de l'apposition des sceaux, et l'inventaire des biens meubles trouvés dans ce manoir après son décès. L'année suivante, ses frères François et Hervé de Kéraldanet et Jacques de Guengat, sieur de Livinot, donnaient procuration pour faire émanciper par la cour de Quintin, Charles-Paul de Seillons, leur neveu, déclarant qu'il est « de bon ménage et qu'il a atteint l'âge compétent pour avoir l'administration et jouissance de son bien, et qu'ils sont d'avis de la lui accorder sous l'autorité d'un curateur ». S'il avait les qualités nécessaires pour diriger ses affaires, il n'avait pas toujours la modération en partage. Une plainte portée par Yves de Kerémar, sieur de Loppuen, son voisin, devant la cour de Quintin, l'accusait de l'avoir battu jusqu'à effusion de sang.

Quelques années plus tard il épousait Françoise du Digouédec. En 1633 il achetait la terre de Kerguilliau ; en 1653. il acquerait celle de Beaucours. Devenu le plus grand propriétaire de Bothoa et de Lanrivain, il revendiqua beaucoup de droits qui lui furent contestés par le marquis de la Moussaie, comte de Quintin. De là nombre de procès qui durèrent pendant dix ans. Il voulut alors faire construire une halle près du cimetière de Lanrivain, comme seigneur de Beaucours ; opposition fut aussitôt faite par le seigneur de Quintin. Il prétendit que la mouvance de certains champs situés à Crechmorvan lui appartenait à cause de Kerguilliau, on la lui disputa. Louis de Coatarel avait vendu ses garennes, en 1519 à Henri Cadoret sieur de l'Epine-Guen. Charles de Seillons s'engagea dans un nouveau procès pour la mouvance d'autres terres, il le perdit comme les précédents. Il avait cru l'emporter en s’adressant directement à la cour de Saint-Brieuc ; un arrêt du Parlement de Rennes en 1654, déclara que les juges royaux avaient outre-passé leur pouvoir pour avoir connu, en première instance, des causes appartenant à la juridiction de Quintin, et le débouta de sa demande. Daus ce même temps, le comte de Quintin portait une plainte devant le Parlement contre les seigneurs particuliers qui établissaient, sans son autorisation, et selon leur bon plaisir des foires et marchés dans son comté.

Un second arrêt du Parlement condamna le baron de Vitré à faire hommage à son suzerain, et à lui donner aveu pour toutes ses possessions dans le comté de Quintin. Un troisième arrêt le forçait à l'exécution des sentences rendues contre lui « Par cet arrêt, était-il dit, la cour a fait et fait défense au dit Seillons et à Françoise du Digouédec, son épouse, de faire faire aucun exercice de justice aux dites terres de Kervastard ; de Beaulieu et de Kerguilliau et aux dits Le Coz et Le Gal, alloués de Kervastard d'y faire aucune fonction de justice à peine de faux, de tous dépents, dommages et intérêts, condamne le dit Seillons et femme en tous les dépents du procès ». L'année suivante une transaction intervint entre le comte de Quintin et Charles de Seillons, baron de Viré, relativement aux terres sujet de litige, et au droit de lods et ventes de la seigneurie de Beaucours. Le baron de Vitré consentit à la demande du marquis de la Moussa e qui, en retour, déclara concéder le droit de haute-justice à la seigneurie de Kervastard, de moyenne et base justice à celle de Beaulicu, et de basse justice à celle de Kerguilliau, lesquelles terres sont tenues ligement et prochement de Quintin. Signé Pierre Le Flo.

L'esprit de chicane fournissait, sans cesse, au sieur de Seillons le moyen d'éluder les jugements portés contre lui. Tous ces procès ne l'empêchaient point d'agrandir ses possessions. En 1658, il achetait la terre de Kergontraly, située en Plounevez Quintin et saisie sur Louis de Perrien, sieur de Kerguanton.

En 1672, plusieurs de ses vassaux et tenanciers obtenaient de la chancellerie des lettres contre les déclarations et actes qu'il leur avait surpris. Ces lettres portaient mandement aux juges de la cour de Quintin de casser, rejeter et annuller les dits actes comme nuls, frauduleux et extorqués, et que, sans y avoir égard, ils fassent droit aux parties ainsi qu'ils verront justice appartenir, après avoir été duement informés de la vérité du contenu des lettres. Signé par le roi à la relation du conseil.

Rolland Loz, fils de Toussaint Loz, sieur Rochlen, en Peumerit-Quintin, ayant épousé la demoiselle de Seillons, unique héritière de l'immense fortune de ses parents, donna un aveu en 1679. Il se qualifiait chef de nom et d'armes, chevalier, sieur de Beaulieu, de Kervastard. de Beaucours, et de la seigneurie de Kerguilliau, laquelle consistait alors en maison, bois de futaie, chapelle, moulins à blé et à fouler, étangs, viviers, douves, prairies, garennes, rentes et chef-rentes et prééminences d'église. Michel Chassin, alors procureur fiscal de la juridiction de Quintin, reçut cet aveu.

En 1690, Claude Hyacinthe Loz, conseiller du roi au Parlement de Bretagne, donnait un nouvel aveu pour la seigneurie de Beaulleu, la métairie, le château, le droit de juridiction moyenne et basse, le droit de moulin, de cep et colliers, prééminences dans l'église de Peumerit-Quintin, la dîme à la 11ème gerbe, et un trait de dîme particulier, nommé la dîme des bois. On lui défendit l'exercice de toute juridiction sur les terres de Kervastard et de Beaulieu. En 1713, le même seigneur, comte de Beaulieu, reconnaissait au duc de Lorges, seigneur de Quintin, le droit de toison sur chaque troupeau dans toute l'étendue du comté, érigé en duché pairie sous le nom de duché de Lorges, en faveur de Guiz-Alonze de Durfort, acquéreur de cette grande terre, en 1681, à cause d'une victoire remportée par lui auprès du village de Lorges dans les Pays-Bas ; ou selon d'autres auteurs, par suite de son origine dela paroisse de Lorges diocèse de Blois.

Les enfants de Claude Hyacinthe Loz partagèrent les divers fiefs et seigneuries provenant de sa succession. L'un d'eux conserva le titre de comte et le nom de Loz de Beaucours. Sa famille a fourni plusieurs membres au Parlement de Bretagne, et s'est perpétuée jusqu'à nos jours. Le dernier Loz est décédé à Versailles, sans postérité ; sa fille, madame de Montholon-Sémonville, l'ayant précédé dans la tombe.

Le Collédic, manoir et métairie noble, appartenait aux Plésidy dès le XIIème siècle. En 1481, dans la montre de Cornouaille, Pierre Plésidy figurait comme archer en brigandine. En 1497 il donnait un aveu pour ce lieu. En 1554, Messire Pierre Plésidy déclarait dans son aveu que le domaine du Collédic contenait 80 journaux de terre et 10 journaux de prairies. Geoffroy Le Flohic et Margnerite Plésidy reconnaissaient avoir 20 journaux de terre dans le même lieu. En 1574 un procès eut lieu parce que l'on refusait un escabeau dans l'église de Lanrivain à Pierre Plésidy, qui l'avait vu enlever pendant sa minorité ; Jehan de Botigneau appela comme témoin le général, ou corps politique de la trêve. En 1611 (?), Pierre Plésidy faisait hommage, comme Juveigneur, à François de Kerc'hoent à cause de son manoir du Collédic, il déclarait le tenir en parage et ramage du dit de Kergournad'ech comme seigneur de Kerguilliau et parce que son aïeul, autre Pierre Plésidy, avait épousé Jeanne de Botigneau, demoiselle du Vieux-Châtel. En 1657, Marguerite Plésidy, épouse de Toussaint Loz de Guernaleguen, faisait aveu pour Roch ar-viestre. En 1691, aveu de Charles de Perrien, sieur de la Ville Chevalier. Le souvenir de ce seigneur est resté attaché à la terre ; on dit encore Le Colledic, Ville Chevalier. Olive Guiller, son épouse, le lui avait apporté en dot. Ils avaient des droits honorifiques dans l'église de Lanrivain. Le Collédic a eté possédé par les Coetlogon et les Gaspern ; aujourd'hui il est devenu, par achat, la propriété de la famille Thoraval.

Il y a quelques années on découvrit devant la maison, mais au delà d'un ruisseau, trois pierres posées en forme de triangle ; on trouva à l'intérieur, un pot contenant des cendres, c'était probablement une urne funéraire renfermant les restes d'une incinération.

Kerilly. En 1542, Françoise de Saint-Gilles, dame du Plessis de Tehillac et de Coëtquen, vendait cette terre à Raoul de Cléauroux qui donnait immédiatement procuration pour faire les aveux dus à Quintin. Yves Le Roux, sieur de Coétando, prétendait avoir les prééminences dans la chapelle de Saint-Antoine. Ce lieu était une juveignerie de Baulieu.

Kerphilippe. En 1481, Alain Kérémar comparaissait à la montre de Cornouaille, en brigandine et harnois dejambes et de bras, disant avoir un harnois blanc pour sa personne, homme d'armes dont a été excusé pour sa vieillesse. En 1559, autre Alain Kérémar signait l'acte de vente de Beaucours. En 1662, Jeanne Pentrez, dame de Kerphilippe, donnait un aveu pour la maison et métairie noble, de concert avec Yves de Kérémar son fils, et Hélène sa fille, épouse de Gaspard de Crésolles.

Kerlagadec. En 1495, François Le Mynec donnait aveu pour ce manoir ; et Jéhan Le Mynec fut nommé secrétaire dans le règlement fait par la duchesse Anne pour la chancellerie de Bretagne. En 1527 on trouve Morice Le Myneco, époux d'Alliete du Disquay, et en 1540 Geoffroi Le Mynec leur fils.

Cette terre fut réunie à celle de Kerphilippe et l'on vit Jeanne Pentrez, dame douarière de Kérémar, faire aveu pour Kerlagadec avec droit de moulin, et prééminences d'église. C'était en 1652. En 1690, René Poullain, sieur de la Vallée, donnait un aveu déclarant avoir droit de juridiction, sans cependant y avoir pourvu d'office.

Le Grand-Launay, ou Guern-Bras, vulgairement Vern-Vras, manoir noble, appartenait à Dom Yves Rollanton, sieur de Launay. En 1691,Toussaint du Rochcaezere et Hélène de Kerenor déclaraient posséder des droits honorifiques dans l'eglise de Lanrivain à cause de ce fief. La famille de Courson l'a vendu au baron Thieullen, d'abord préfet des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor), puis senateur.

Le Magourou, était habité en 1617 par Gilles Le Mynec, il se plaignit d'avoir été battu. En 1466 Henri Le Coguiec, sieur de Launay, donnat aveu pour ce lieu. En 1793 l'abbé Le Roy y fut massacré.

Quenechquevehen. Cette terre noble relevait de Kerguilliau. Aussi vit-on en 1527 Pierre Droniou et Louise du Vieux-Châtel, sieur et Dame de Kerguilliau, faire aveu pour ce manoir, le moulin et les convenants qui en dépendaient. En 1583, autre aveu de noble et puissant Olivier du Gouray, sieur de la Beaudramière en Maroué, et de la Côte en Saint-Julien.

La métairie noble du bourg de Lanrivain était un fief de Beaucours.

(M. L. Audo).

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