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LA PAROISSE DE LANRELAS

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Renseignements ecclésiastiques. — Lanrelas, cure de l'ancien évêché de Saint-Malo, sous le patronage de saint Jean-Baptiste, dépendait de l'archidiaconé de Dinan et du doyenné de Plumaudan. Sa présentation appartenait à l'ordinaire.

D'après le Pouillé de la Bastie, M. de Saint-Pern-Ligouyer était le seigneur de la paroisse et fondateur de l'église au milieu du XVIIIème siècle.

Les seigneurs laïques s'étaient attribué les deux tiers des dîmes de la paroisse. A cause de sa terre de Branxien et du Chastelier, M. de Botherel de la Bretonnière possédait en 1789 dans cette localité les dîmes du Roc et de Guilerien louées 380 l. au sieur Jean Guerin et les dîmes du Bourg, de la Poupardais et de Branxien affermées 300 l. à Marie Thominiau. Quant au recteur, il déclarait avoir récolté le 5 janvier 1791 pour sa part : 9 bx de blé, soit 58 l. 10 s. ; 78 bx de seigle, soit 471 l. ; 120 bx d'avoine, soit 240 l. ; 156 bx de blé noir, soit 624 l., soit au total 1..453 l. ; sur lesquelles il assurait avoir 389 l. de frais, plus son vicaire à rétribuer, ce qui ne lui laissait plus que 764 l. Cependant le district de Broons prétendit son compte inexact et porta ses recettes à 1.790 l. et ses frais à 347 l. seulement.

Le recteur assurait en outre que lorsqu'il avait pris possession de sa paroisse le 10 janvier 1790, le presbytère de cette localité était en mauvais état et habité par un marguillier, et ses dépendances par un autre individu, en sorte qu'il avait dû se retirer avec son vicaire chez Anne Renouvel, où ils « sont fort à l'étroit dans une chambre ».

L'église de Lanrelas, note le Pouillé de la Bastie « n'est pas trop bien et peu ornée » ; il observe cependant qu'elle possède une « belle sacristie ». Elle mesurait alors 50 pieds de long sur 20 de large. Quant au presbytère, dont nous venons de parler, on le donne comme « peu de chose, mais pas éloigné de l'église ». Il mesurait alors 38 pieds de long et son jardin contenait 6 vergées de terre.

Un compte de décimes de l'an 1516, conservé aux Archives Nationales, sous la cote G 8-1, f° 77, mentionne trois petites chapellenies fondées par des prêtres, dans l'église de Lanrelas et taxées 10 sols chacune; l'une fondée par Dom Robert Juno, la seconde par Dom Jean Macé et la troisième par Dom Renaud Guellier.

Le Pouillé de la Bastie signale à Lanrelas une chapelle domestique sise au lieu de Guillerien et dédiée à saint Malo. On dit, ajoute-t-il, qu'elle n'a point d'autres fondations que celles de l'ancienne chapelle de Saint Malo, qui subsiste en bon état et qui était autrefois la chapelle du Château. En 1790, l'inventaire des biens paroissiaux de Lanrelas mentionne en effet la chapelle « de Saint-Maleu des pieds de Saudres » (sic), située au village du même nom, bâtie partie en pierres et partie en terre et menaçant ruines, raison pour laquelle, on ne l'estima que 80 l.

Cette chapelle « Saint-Maleu » devait être une des chapelles frairiennes de cette localité, au nombre de trois autrefois, paraît-il. Il y en a une qui est fort belle, laquelle est située tout auprès de l'église, écrit le Pouillé de la Bastie. En 1769, lors de la visite épiscopale, l'évêque de Saint-Malo ordonnait que l'on fit réparer les murs du cimetière de cette chapelle, connue sous le nom de Saint-Jacques, afin de défendre les sépultures contre les bestiaux. Le prélat demandait aussi les raison, pour lesquelles les chapellenies de Saint-Malo (sic) et du Rocher n'étaient point desservies et ce que devenait leur revenu.

Pour en revenir à la chapelle Saint-Jacques, elle mesurait alors 38 pieds de long. Le 31 décembre 1792, la municipalité demandait à la conserver ainsi que son cimetière, comme fort nécessaires à leur paroisse. Le cimetière Saint-Jacques, expliquait-elle, n'est qu'à 80 pas du nôtre qui est trop petit, et la commune se propose de faire exécuter toutes les réparations nécessaires à cette chapelle. Déjà du reste, les autorités de Lanrelas, de concert avec leur recteur, réclamaient en février 1792 la conservation des chapelles du Temple et de Saint-Malou (sic), comme utiles et nécessaires au bien public, à cause des messes dominicales que l'on y célébrait. Ils mentionnent même la chapelle Saint-Regeant, alors fort délabrée et qu'ils se proposent de réparer si on veut bien la leur accorder.

Une chapelle qui, si nous nous en rapportons à son nom, devait vraisemblablement avoir succédé à un édifice plus ancien, était la chapelle dite du Temple. Elle était en 1790 bâtie en « madrais » sur fondements de pierre. Ses murs menaçaient alors, dit-on, ruine prochaine. On l'estime à cause de cela 180 l. seulement, y compris le clos de la Chapelle où elle est construite.

La fabrique de Lanrelas, rapporte le Pouille de la Bastie, possède plus de 100 l. de rentes fixes, ses honoraires de fondations payées. Or ces fondations étaient nombreuses, voici celles dont nous avons retrouvé les noms à la série Q, églises et chapelles des Archives des C.-du-N. (aujourd'hui Côtes-d'Armor).

1° La chapellenie des Minettes, fondation des Macé, consistait en un pré dit le pré Miriel, contenant un tiers de journal ; le clos de la Noë, contenant 24 vergées ; le Vieux-Pré, contenant 30 vergées ; les Mottays, contenant 40 vergées ; le clos de Lecottays ou des Minettes, 52 vergées ; le tout valant ensemble 70 l. de revenu et estimé 400 l. de capital en 1794.

2° La prestimonie des Mouchets, fondée par le prêtre Jean Mouchets consistait en la chapelle de Saint-Regeant, alors en très mauvais état, en la clôture de la Nonette, contenant 7 vergées ; le Glossay : 14 vergées ; le Grand-Sauldre : 27 vergées ; la Longraye : 34 vergées ; le clos Eriause : 20 vergées, plus 13 vergées dans les prés Saint-Regeant, le tout estimé valoir 85 l. de revenu.

3° La chapellenie du Temple, qui comprenait, outre les biens que nous venons d'énumérer, une terre de 20 vergées appelée la Closture, un petit pré au bas et une jannaie, le tout rapportant 32 l. de revenu.

4° La chapellenie Saint-Fiacre ou de l'Echop, assise sur une maison dite de l'Echop, sise au bourg de Lanrelas, avec un petit jardin ; la pièce du Petit-Fonçais, contenant 6 vergées ; le clos de l'Echop : 12 vergées ; la prée de l'Echoppe : 22 vergées. Le tout estimé valoir 48 l. de rente.

5° La chapellenie Saint-Jacques dont nous avons déjà parlé, se desservait en 1789 à la chapelle du Bois-Basset en Saint-Onen. Elle comprenait avec la chapelle Saint-Jacques le petit Clos-Saint-Jacques : 12 vergées et le pré Miriel : 6 vergées, l'ensemble représentant 12 l. de revenu.

6° Le fresche de Launay contenant 27 vergées, d'un revenu de 12 l. affecté en messes, lesquelles étaient célébrées en 1789 par M. Mauny.

7° La pièce de la Paturette, fondation Robert Le Tort.

8° La pièce du Closet, fondation Julien Courtemanche et Louis Kerhaut, propriété de la confrérie du Saint-Sacrement.

9° La fondation René Bêchu assise sur le clos Tourne-Mouche, etc., etc.

Tous ces biens d'église tardèrent à être vendus, « les gens de bien ne voulant pas les faire valoir, ayant pour cela leur conscience alarmée », aussi Jean-François Guyomard, juge de paix à Plénée-Jugon et déjà locataire du presbytère de Lanrelas pour la somme de 30 l., crût-il faire une bonne affaire en affermant la totalité de ces propriétés pour 330 frs du 23 septembre 1795 au 22 septembre 1798. Mais il s'était lourdement trompé ; il lui fut impossible de trouver personne comme sous-locataire et lui-même pour se mettre en sûreté des chouans, dut aller résider Dinan en 1795 et 1796. Aussi dut-il, tout penaud, demander au séquestre la résiliation de son bail et ce sont ses arguments pour l'obtenir que nous venons de rapporter ici.

Voici du reste la liste de toutes les propriétés ecclésiastiques qui existaient à Lanrelas lors de la Révolution Française. Il serait trop long de vouloir dire ce qu'elles sont devenues.

Quantité dans la prairie Saint-Regeant ; quantité dans le clos Pensif ; le clos de la Maladrie ; le clos de la Pariville ; une quantité de Pré ; la pièce de la Nonette ; le clos Tourne-Mouche ; la Noë d'Abas ; quantité dans le clos Maiel ; les petits Foués ; le clos Chapel ; le clos de la Chapelle ; la Grande-Avoine ; le Bois-Calleuc ; le vieux Pré, la chapellenie d'Abas ; maison et jardin de l’Echops ; la pièce du Beschet et de la Bidouere et le Clostet, estimé le tout 3.000 l. ; détenus par Blanchard en location ; la pièce de la Grande-Lande ; les Grands-Longrais ; la pièce de la Glissaye ; le courtil Dom Martin ; le clos des Nouées ; le pré et une quantité dans le pré Saint-Régeant ; la pièce de la Paturelle; quantité dans le courtil de la Brousse ; la pièce de la Clôture ; le tout estimé 1.380 l. détenu par Blanchard et Besnard ; le champ de l'Eglise ; les Grandes-Chapellenies ou les Mottais ; les chenets des Croix et de Guipeau ; la Petite-Odie et le pré de l'Echop, estimés 2.100 l. et détenus par Antoine Pigeon.

Le 15 septembre 1808, onze pièces de terre, dépendant de l'ancienne fabrique de Lanrelas, tenues à bail par Mathurin Pipelin pour 82 frs par an, sur mise à prix de 1.646 l. furent adjugées au 12ème feu pour 2.825 l. à Mathurin Pipelin, cultivateur à Lanrelas, Pierre Le Moine, cultivateur à Eréac et Jean Besnard, cultivateur à Lanrelas.

En 1794, la municipalité de cette localité dut livrer ce qu'elle ne put sauver de l'argenterie de son église, c'est-à-dire 13 marcs 4 gros représentant les morceaux démontés d'une croix lamée d'argent, un encensoir et sa navette pesant 4 marcs, 3 onces, 4 gros, cinq calices et leurs patènes pesant 25 marcs, 5 onces, 6 gros, enfin cinq cloches, tant grosses que petites.

Lanrelas possédait autrefois une confrérie du Rosaire, nous avons déjà mentionné sa confrérie du Saint-Sacrement. Cette paroisse était groupée pour les stations des prédications avec Eréac et Plumaugat. Les jours d'adoration avaient été fixés aux 14 et 15 avril. Les révolutionnaires, dans leur plan de réorganisation paroissiale, avaient réduit cette localité au rang de simple succursale de Plumaugat.

(A. Lemasson).

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