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CHAPELLE DE KERNITRON

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Dans le Trégor, Notre-Dame de Kernitron est particulièrement vénérée depuis des siècles. Mais c'est grâce à l'opiniâtreté d'un curé de Lanmeur, le Père Diraison, que le couronnement de Notre-Dame de Kernitron put avoir lieu. Ce prêtre zélé insista tant et si bien auprès de l'évêque de Quimper et Léon, que celui-ci finit par appuyer sa demande auprès du Saint-Siège. Le 24 novembre 1908, le futur Saint Pie X donnait son accord à Mgr Duparc. Huit mois plus tard, le 15 août 1909, quelque 12000 personnes assistèrent à la cérémonie du couronnement. Seul absent notoire, le Père Diraison, mort quelques mois plus tôt.

En 1959, pour les 50 ans de l'événement, un vitrail fut acquis et mis en place dans la chapelle. Il représente Notre-Dame de Kernitron entourée de sainte Typhine, saint Mélar, saint Samson et saint Magloire, qui ont marqué tous quatre l'histoire de Lanmeur et de Kernitron. Dans la rosace : deux personnages de l'Ancien Testament (Abraham et Moïse), deux Apôtres (Pierre et Paul) et deux saints (Yves et Lucie). 

Plusieurs documents nous apprennent que cet oratoire doit son origine à un couvent fondé vers le milieu du VIème siècle par saint Samson, évêque de Dol, auquel le comte de Domnonée de cette époque, Judual, avait donné la ville de Kerfeunteun, ou Lanmeur. Saint Magloire fut le premier abbé de ce monastère, que les Northmans saccagèrent en 877. Lorsque les vaillants Alain Barbe-Torte et Juhaël Bérenger eurent délivré la Bretagne de l'engeance saxonne et danoise, après avoir anéanti ses dernières bandes à la bataille de Trans, en 939, et qu'il fut possible de relever les ruines des sanctuaires détruits par les pirates du Nord, des moines bénédictins vinrent alors se fixer à Lanmeur, où ils rétablirent l'église paroissiale et la chapelle dont nous nous occupons. Ces religieux créèrent en outre dans le pays, au cours des âges suivants, plusieurs établissements de bienfaisance, entr'autres une léproserie dans les faubourgs au lieu dit Laourou, les lépreux ; un hôpital pour les pèlerins, situé sur la route de Lannion ; enfin une maison de santé, dédiée à saint Columban, qui fut destinée plus tard à enfermer les fous agités de la région. C'est de là qu'est venue l'apostrophe trégoroise bien connue : " Te zo muroc'h foll évit a re zo staget en Lanmeur. Tu es plus fou que ceux qui sont attachés à Lanmeur ".

Au XVIème siècle, l'abbaye de Saint-Jacut étant tombée en commende, les charitables Bénédictins durent quitter à regret la contrée ; mais Kernitron continua jusqu'à la Révolution de dépendre des évêques de Dol qui en nommaient les prieurs. Dans la liste de ceux-ci on remarque François de Goezbriand, en 1587 ; Yves Arrel, doyen de Lanmeur, grand vicaire et official de Dol, sieur de Coatmeur, auteur, en 1627, d'une Vie de Saint Mélar, imprimée à Morlaix ; François de Coëtlogon, plus tard évêque de Cornouailles et de Poher, qui fit, en 1673 et 1675, d'importantes réparations à l'église ; Jean-Baptiste de Kermellec, chanoine de Quimper, en 1696 ; Jean-Noël Gaillande, docteur de Sorbonne, en 1627 ; Denis Savarin, docteur en Théologie, mort à Lanmeur en 1770. Le dernier de ces prieurs fut François de Hercé, vicaire général de Dol, frère de Mgr de Hercé, de ce saint évêque, de cet héroïque martyr, fusillé à Quiberon en 1795. L'église et la maison priorale, aujourd'hui démolie, furent vendues nationalement, le 7 juin 1791, pour la somme dérisoire de 12 500 livres (A. Millon). 

Ancienne chapelle d'un prieuré des bénédictins de Saint Jacut de la Mer, Kernitron est dédiée à la Sainte Trinité, mais on y prie surtout la Vierge Marie.

Lanmeur : Notre-Dame de Kernitron

Notre-Dame de Kernitron

Assise, et vêtue d'une robe aux larges plis, sur laquelle est négligemment jeté un manteau semé d'étoiles, la Vierge de la main droite tient un sceptre et de la gauche appuie l'Enfant Jésus qui, assis sur les genoux de sa Mère, esquisse un geste de bénédiction.

Prière : O Notre-Dame de Kernitron, qui, depuis tant de siècles, depuis les commencements du Christianisme peut-être, n'avez voulu attirer au pied de votre trône ni les rois, ni les ducs, ni les princes ; mais seulement les pauvres cultivateurs, les humbles gens de ce catholique pays ; qu'à leur exemple nous vous apportions une bonne volonté constante, un amour filial, un coeur pur ; que nous ayons la confiance qu'ils ont mise en vous, celle qui n'est jamais trompée, afin qu'après avoir été protégés et guidés par vous ici-bas, nous soyons comme vous et avec vous couronnés dans l'éternité. Ainsi soit-il

Nef préromane d'inspiration carolingienne, du début du XIIème siècle. Transept roman, de la fin du XIIème siècle. Choeur gothique anglais du XIVème siècle. Façade gothique du XVème siècle. A remarquer l'élevation sobre et élégante de la nef. Côté sud de la nef, se voit une porte percée après coup et rebouchée presque tout de suite.

Nota : Sa construction paraît devoir être attribuée, au moins pour ce qui concerne la nef et les transepts, aux XIème et XIIème siècle. A l'extérieur, des contreforts peu saillants et des fenêtres étroites donnent bien la sensation du roman, quoique le cintre de celles de la nef soit légèrement ogivale. Dans le transept, au contraire, la porte et les fenêtres, en plein cintre parfait, sont encadrées de colonnettes, de moulures et de fleurons très caractéristiques du gothique. On voit par le mélange de ces deux architectures qu'on se trouve en présence d'une oeuvre qui appartient à une époque de transition. Les premiers prééminenciers de ce sanctuaire étaient les seigneurs et comtes de Boiséon, dont les armes constellaient naguère la maîtresse vitre. D'autres fenêtres contenaient les blasons des seigneurs de Kermaban et de Kerprigent, en Saint-Jean-du-Doigt, du Parc et de Kerbourand, en Lanmeur, etc... En 1679, l'autel de droite était dédiée à l'Ecce Homo, celui de gauche à sainte Radegonde, et celui que l'on aperçoit en entrant, en face du portail latéral, était placé sous l'invocation de sainte Anne et de Saint Joseph. Les armoiries des Boiséon se voyaient encore, en alliance avec celles des Penhouët, sur le vieux reliquaire gothique du cimetière qui, tombant de vétusté, servit en 1784 à construire le socle et les marches d'une croix commémorative, lors d'une grande mission qu'en cette même année les Capucins de Morlaix prêchèrent à Lanmeur (A. Millon). 

Lanmeur : chapelle de Kernitron

Le clocher, roman, est carré et planté sur la croisée du transept. Il comporte de petites ouvertures fort bien conservées et son toit pointu, passant à l'octogone, est joliment orné de lucarnes et de pinacles d'angles.

 

Lanmeur : chapelle de Kernitron

 

Lanmeur : chapelle de Kernitron

On y entre par un portail assez vaste du XIIème siècle, qui se trouve sur l'un de ses côtés. Le portail du transept sud, particulièrement bien équilibré et riche de significations symboliques, illustre l'Apocalypse selon Saint Jean. Six colonnes latérales y sont couronnées de chapiteaux et de tailloirs décorés de feuillages, d'entrelacs, de besants et d'étoiles. 

 

Lanmeur : chapelle de Kernitron

Ces chapiteaux soutiennent trois archivoltes et un fronton aigu, où l'on trouve comme enjolivement des torsades et des rubans plissés. Sur le linteau qui forme tympan demi circulaire, on aperçoit un bas relief rustique, une sculpture grossière, presque fruste, où l'on a quelque peine à reconnaître Notre-Seigneur, assis et bénissant, entouré des attributs des quatre Evangélistes.

Chaque voussure de l'archivolte, comme chaque chapiteau correspond à un passage de l'Apocalypse ; exemple : le ciel se replie, les étoiles tombent ou la lutte de l'agneau (le Christ), contre la bête (Satan). A droite du Juge (notre gauche), les bons éléments (cornes de béliers), à gauche les mauvais (cornes de cerfs = 10 cornes et 7 têtes).

Lanmeur : chapelle de Kernitron

La façade méridionale présente, à gauche de la porte, des fenêtres exiguës, très évasées à l'intérieur ; à droite, elles sont franchement gothiques, et le choeur se termine par un pignon percé d'une large maîtresse vitre à meneaux et d'une baie latérales. Toute cette partie a été restaurée, refaite au XIVème ou au XVème siècle, ainsi que le portail Ouest, dont une inscription peu lisible fournit au moins  la date : 1446 (A. Millon).

 

Lanmeur : chapelle de Kernitron

 

A l'est une grande baie vitrée. Le changement de direction du rampant est souligné par une sorte de fausse gargouille. Façade Ouest, particulièrement solide (début des travaux en 1444), les contreforts centraux portaient les blasons nobiliaires martelés lors de la Révolution (ou peut-être de la Ligue).

Lanmeur : chapelle de Kernitron

 

Lanmeur : chapelle de Kernitron

 

Lanmeur : chapelle de Kernitron

 

Lanmeur : chapelle de Kernitron

 

A l'intérieur, la statue de la Vierge à l'Enfant, couronnée en 1909 avec autorisation du Pape Pie X est l'objet d'une grande piété. 

On regardera avec intérêt Sainte Anne enseignant Marie déjà bien grande, et surtout la représentation de la Trinité située dans le choeur (il manque la colombe).

Lanmeur : chapelle de Kernitron

Lanmeur : chapelle de Kernitron

Chapelle de gauche (Sainte Anne avec la Vierge Marie)

Chapelle de droite (Vierge Marie et l'Enfant Jésus)

Lanmeur : chapelle de Kernitron

De l'ancien mobilier, il ne subsiste plus aujourd'hui qu'un tableau votif, appendu à la muraille Nord du Choeur. Il figure sainte Anne à genoux, déposant l'Enfant Jésus entre les bras de sa Mère, derrière la quelle saint Joseph, assis et tenant un livre ouvert sur ses genoux, paraît plongé dans une méditation profonde. Au-dessus de ce groupe planent le Père Eternel et l'Esprit Saint, entourés de sept têtes de chérubins. Plus bas que saint Joseph, le donateur est représenté agenouillé, en costume de riche gentilhomme du temps de Louis XIV : habit rouge à basques, jabot et manchettes de dentelle, grande perruque poudrée. Son écusson, d'azur à l'épée, d'argent garnie d'or en pal, et sa devise : Joye sans fin à Goudelin permettent de reconnaître François de Goudelin, seigneur de Goasmelquin, en Plouégat-Guerrand, marié en 1660, à François Le Borgne, dame de Penarstang, en Lanmeur. On prétend qu'il offrit cet ex-voto en reconnaissance de la guérison de sa fille, Marie de Goudelin (A. Millon).

Lanmeur : chapelle de Kernitron

Lanmeur : chapelle de Kernitron

   

Lanmeur : chapelle de Kernitron

Lanmeur : chapelle de Kernitron

   

Lanmeur : chapelle de Kernitron

Lanmeur : chapelle de Kernitron

   

Lanmeur : chapelle de Kernitron

     

Lanmeur : chapelle de Kernitron

Maître-autel

   

Lanmeur : chapelle de Kernitron

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Lanmeur : chapelle de Kernitron

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