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LA PAROISSE DE LA LANGUEDIAS

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Renseignements ecclésiastiques.

Languédias et plus anciennement « Langadias », est une cure qui dépendait autrefois de l'évêché de Saint-Malo, de l'archidiaconé de Dinan et du doyenné de Plumaudan.

La mention la plus reculée que nous connaissions de cette localité figure dans un pouillé du XVème siècle, édité par Longnon. Cet auteur orthographie Langadiar la paroisse en question, laquelle était alors un prieuré-cure à la présentation de l'abbé de Beaulieu. Un pouillé latin du diocèse de Saint-Malo, publié par de Courson dans son Cartulaire de Redon, op. cit., p. 484, l'orthographie Landiago et ajoute la même chose que le précédent quant à la présentation. Il nous semble que ce document, quoi qu'en dise de Courson, est du début du XVIIème siècle, plus exactement de 1636.

M. de Begasson de la Burie, au milieu du XVIIIème siècle, jouissait du titre de seigneur de la paroisse.

C'était l'abbé de Beaulieu qui levait les dîmes dans cette localité et, lors de la Révolution, le recteur de Languédias devait se contenter d'un modeste revenu de 542 l. seulement ; lequel, d'après sa déclaration produite en janvier 1791, consistait en 52 boisseaux de blé, soit 312 l. ; 24 bx d'avoine, soit 60 l ; 78 bx de blé noir, soit 234 l. ; 4 godets de froment. estimés 2 l. 16 sols, plus 36 l. pour les pailles. Les frais de récoltes défalqués, il ne restait au recteur que la somme indiquée plus haut, c'est-à-dire un peu moins qu'une portion congrue.

Le Pouillé de Mgr de la Bastie note l'église de Languédias comme « pauvre, en assez mauvais état, proportionnée au lieu ». En 1769, à l'occasion de la visite pastorale, l'évêque ordonne « de reblanchir l'église et la sacristie en plusieurs endroits et d'acquérir ou de faire raccommoder au plus vite les objets indispensables au culte ». Du reste, de cette église, il n'existe plus que le souvenir. L'église actuelle, construite à 2 kilomètres de l'ancienne, date de 1872.

Languédias ne comptait naguère aucune confrérie. Le Pouillé de la Bastie y signale « une fondation de deux messes par semaine, peu en règle, mais cependant acquittée ».

D'après B. Jollivet, au t. II, p. 315 de son volume sur les C.-du-N. (aujourd'hui Côtes-d'Armor), la chapelle de la Gumacière, se trouvait autrefois en Languédias (et peut-être même en Mégrit). En tout cas, depuis 1834, Languédias possède les ruines de l'église ou chapelle de Saint-René, laquelle fut dans le passé une trêve de Mégrit. On peut lire en effet aux Arch. d'I.-et-V., série G. 74, le décret d'érection de cet « écart » de Mégrit en trêve de cette paroisse, le 23 avril 1601, par Jean du Bec, évêque de Saint-Malo, sur la requête de François de Trémigon, chevalier des ordres du Roi et vicomte de Kérinan. Le prélat, dans ce document, expose les raisons qui l'ont déterminé à cet acte : « C'est, dit-il, parce qu'il y a beaucoup de personnes dans ce quartier qui ne peuvent, vu leurs infirmités ou leur faiblesse, assister aux offices de Mégrit ». Le décret de concession excepte cependant les jours de Pâques, de Noël, de la Pentecôte et de la Toussaint. Le prieur-recteur de Mégrit, qui s'appelait Frère François Taillefer à cette époque, s'opposa à cette érection et ses successeurs imitèrent son exemple, jusqu'au 25 juin 1660, date à laquelle Louis de Trémigon, prieur-recteur de céans, donna son acquiescement à un acte qui intéressait sa famille, car il paraît que Saint-René servait de chapelle seigneuriale au château de Kérinan. Le Pouillé de la Bastie. vers 1760, mentionne que « la chapelle de Saint-René était autrefois une trêve et que les habitants de ce quartier voudraient fort qu'on l'érigeât ». Ce projet, toutefois, n'eut pas de suite. Les propriétaires de Kérinan, alors fixés à Yvignac et à Rennes, se désintéressaient de la question, tant et si bien qu'en 1790, on mentionne qu'il ne subsiste plus que les murs de cet édifice et que les fondations attachées à son desservice ont fait retour aux familles des fondateurs.

Le 8 octobre 1813, les descendants par alliance des anciens propriétaires : Madame Sylvie de Boishue, dame de la Fruglays, et ses soeurs Marie-Thérèse et Jeanne de Boishue acquirent pour 500 francs les masures de la chapelle Saint-René avec son cimetière et sa clôture de murs, l'ensemble contenant un are trente-six centiares ; la chapelle sans couverture ni charpente, aspectée au midi, et ayant la façade et les deux pignons en pierre de Kérinan. Le tout mesurait 20 mètres de long sur 8 mètres de large du dehors en dehors.

Les ruines de cette chapelle existaient encore en 1860, telles qu'elles sont décrites plus haut. « On y remarque, écrivait l'abbé Le Sage, alors recteur de Trédias, les armes des Cadier, des fonts baptismaux en pierre de granit ; l'autel principal et plusieurs belles dalles » (Notices Historiques sur Trédias, Sainte-Urielle, etc., etc., op. cit.).

M. Le Sage, à la description de cette chapelle, ajoute celle du château voisin de Kérinan, tel qu'il se voyait encore à cette époque : « L'on remarquait alors deux tours crénelées et une guérite en avant du manoir. Sur la porte principale figuraient les armes des Cadier, qui possédèrent cette demeure au XVème siècle ; les fossés qui entouraient cette maison forte étaient presque entièrement comblés et le colombier, l'un des plus beaux des environs, remarque notre auteur, commençait à se dégrader. Une potence à quatre piliers, dont subsistait encore la base et dont les débris gisaient épars sur la lande, rappelait la puissance dont avaient joui autrefois les seigneurs de Kerinan ».

La ferme de la Roselaye, seule propriété ecclésiastique existant en Languédias, appartenait à l'abbaye voisine de N.-D. de Beaulieu. G, Bullourde l'acheta le 29 avril 1791. Disons à ce propos qu'un aveu rendu en 1583 par l'abbé Urbain de Rorthays évalue de 9 à 10 mines, moitié seigle, moitié avoine, le revenu que son abbaye retirait annuellement de la dîme de la Disanne, sise en Languédias. Le grand bailliage et le petit bailliage de Languédias rapportaient aussi chaque année, à cette époque, 110 sols de rente, 5 boisseaux 2 godets de froment et 4 boisseaux 4 godets de seigle à la prédite abbaye.

La Révolution supprima Languédias comme centre religieux, et, si pauvre que fût son église, les jacobins trouvèrent encore le moyen d'y piller quelque chose. Deux ventes successives, l'une le 13 juin 1794, l'autre le 6 juillet suivant, produisirent 114 l. et 12 l. Le 24 août 1794, on inventoria à Dinan comme provenant de cet édifice le pied d'un ciboire, un couvercle et le pied d'un calice, le tout pesant 2 marcs d'argent blanc, une virole, des clous et de petits morceaux d'argent provenant d'une croix et pesant 1 marc 1 once, une coupe de calice et une autre de ciboire, une patène et le haut d'un ostensoir avec son croissant pesant 1 marc 4 onces 1 gros et demi d'argent doré, une croix pesant 3 marcs 5 gros aussi d'argent doré. Le tout fut expédié à la Monnaie.

Sous l'ancien régime, Languédias était groupé pour les stations des prédications avec Mégrit, Trémeur et Trédias, et ses jours d'adorations avaient été fixés, par Mgr des Laurents, aux 14 et 15 avril de chaque année.

(abbé Auguste Lemasson).

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