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LA PAROISSE DE LANGON

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Croyant à la fin prochaine du monde et pour appeler les bénédictions de Dieu sur l'empereur Louis-le-Débonnaire, dont il ne se disait que le délégué, Nominoë, qui gouvernait déjà en Bretagne avec une autorité à peu près absolue, fit don, le 18 juin 834, d'une grande étendue de terre à la jeune abbaye de Redon (Cartulaire de Redon, p. 1). Le territoire de Langon se trouvait compris dans cette générosité que, pour la forme et ne pas éveiller de soupçons sur ses projets d'indépendance, l'habile Breton fit confirmer, le 27 novembre suivant, par le susdit empereur (Cartulaire de Redon, p. 355). Si la paroisse de ce nom n'existait pas encore, les religieux de Saint-Sauveur ne tardèrent point à l'ériger, puisque, dès le 3 mars 852, Langon nous apparaît manifestement avec le titre de paroisse (Cartulaire de Redon, p. 366 : « In plebe quæ vocatur Landegon ». Dans les chartes antérieures mentionnant Langon, rien n'indique l'existence de la paroisse). A cette époque reculée, comme le grand canton de terre donné à Saint-Sauveur par Nominoë, Langon se trouvait dans le pagus de Broërec. Plus tard, lorsque ce quartier forma, dans le susdit pagus, une subdivision sous le nom de territoire de Redon, notre paroisse en fit partie et y resta comprise jusqu'à la Révolution, c'est-à-dire jusqu'à l'extinction de cette ancienne organisation, Desservie, pendant plusieurs siècles, par les moines eux-mêmes, elle fut toujours ensuite sous le patronage de l'abbaye, qui en présentait le vicaire perpétuel. Toujours aussi les dîmes de ce bénéfice se perçurent par le monastère qui fournissait au titulaire une portion congrue encore de 120 livres au commencement du XVIIème siècle.

Bâtie à l'extrémité sud du cimetière, l'église paroissiale, un des monuments religieux les plus anciens et les plus remarquables du pays, était sous le vocable de l'apôtre saint Pierre. En face de cet édifice et à l'autre extrémité du même cimetière, s'élevait un très-ancien temple dédié à Vénus, converti en chapelle qui fut d'abord et au moins jusqu'à la fin du XVIèmre siècle, sous le vocable de saint Vénier (Anciens registres des baptêmes, mariages et sépultures, à Langon), et, plus tard, sous celui de sainte Agathe [Note : L'abbé Guillotin de Corson, Récits historiques, traditions et légendes de Haute-Bretagne. Arrondissement de Redon, p. 25. — Ogée, Dictionnaire historique et géographique de Bretagne, éd, de 1843, art. Langon], Au temps de la Ligue, elle servit de temple pour le culte de quelques protestants du parti du duc de Mercœur. Polluée par cette affectation, elle dut être réconciliée et bénite de nouveau, en 1602 (Ogée, ibid.). Pendant les années 1863 et 1864, sa conservation a vivement préoccupé la Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine (Bulletin et mémoires de la Société archéologique, etc., t. VII). Autrefois, on voyait aussi, dans la lande de Langon, une antique chapelle de Saint-Michel, maintenant remplacée par une croix. Là, pareillement, le culte du vrai Dieu avait supplanté celui des idoles (L'abbé Guillotin de Cordon, Ibid.). Enfin, sur la route de Renac, se trouvait la chapelle du Chêne-Mort, dont le nom rappelait, peut-être, les antiques chênes sacrés des Druides (L'abbé Guillotin de Cordon, Ibid.).

Plusieurs chapellenies s'étaient fondées sur le territoire de cette paroisse.

C'était d'abord la chapellenie régulière de Saint-Michel, portant parfois le titre de prieuré bénédictin, desservie à l'origine et pendant longtemps dans la susdite chapelle de cet archange, et, plus tard, dans l'église abbatiale de Saint-Sauveur. Toujours profès de l'abbaye, son titulaire prenait possession à Redon même, dans les derniers siècles, et percevait, pour son temporel, la douzième partie des dîmes de Langon, ce qui lui valait aux environs de 25 écus par an, sans y comprendre l'usufruit de plusieurs parcelles de terre situées dans le voisinage de Redon.

Celle de Saint-Christophe ou de la Maisonnaye, fondée, à une date inconnue et antérieure au XVIIème siècle, par le prêtre Jean de La Roche et un de ses parents, seigneur dudit lieu, était chargée de deux messes par semaine : l'une à l'autel de Saint-Christophe dans l'église paroissiale, l'autre dans la chapelle domestique de Saint-Étienne, au château de La Roche. Présentée par le seigneur de ce manoir et conférée par l'Ordinaire, elle se trouvait dotée d'une maison, de jardins, de terres et de tous les revenus de la métairie de la Maisonnaye. La série de ses titulaires connus s'étend de la fin du XVIème siècle jusqu'en 1790.

La chapellenie, dite des Bonhommes, fondée et présentée par la famille du Temple, se desservait d'une messe par semaine dans la même église paroissiale.

Celle du prêtre Antoine Gaudin, connue sous le nom de son fondateur, était aussi chargée d'une messe à célébrer chaque samedi dans cette église.

Le prêtre Jean Gaudin avait fondé la chapellenie de la Brulerie, pour y être également desservie d'une messe chaque jeudi.

Celle de dom Geloup, présentée par les héritiers du fondateur, se desservait au maître-autel de la paroisse et avait, pour dotation, une maison, des terres et un jardin, situés au village de Hinlé.

Une autre, appelée chapellenie du Petit-Logis, chargée d'un certain nombre de messes à célébrer à l'autel de la Sainte Vierge, était à la présentation du vicaire perpétuel et se trouvait dotée de la maison du Petit-Logis, avec jardin devant, située au bourg même.

Il y avait, enfin, la chapellenie de la Grammaire, ainsi nommée parce que son titulaire devait faire l'école aux enfants de la paroisse.

Depuis le Concordat de 1801, la paroisse de Langon fait partie du diocèse de Rennes.

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Vicaires perpétuels de Langon.

1570. R Thibaut Aubin, archidiacre de Penthièvre, donne, le 28 octobre 1570, procuration pour résigner entre les mains de l'Ordinaire [Note : Malgré les nombreuses dérogations au droit de patronage, offertes, comme dans le cas présent, par ce catalogue, dérogations dues à la négligence des abbés commendataires de Redon, l'existence de ce droit n'est pas moins certaine. Nous en trouvons ici même, une preuve irrécusable dans la présentation faite, en 1729, par l'abbé Henri-Oswal de la Tour-d'Auvergne, et les provisions délivrées, en conséquence et sans contestation, par l'Ordinaire, qui n'aurait pas manqué de protester contre cette entreprise, s'il avait en à sauvegarder les droits certains de l'alternative].
1570. Julien Chaloppin, prêtre du diocèse de Saint-Malo, pourvu par l'évêque le 14 novembre 1570, prit possession le 19.
1577-1595. Jean de Boys ou de Brie, ancien recteur de Carnac, mourut en Janvier 1595.
1595. Jean Guérin, prêtre du diocèse de Nantes, pourvu en Cour de Rome, le 10 mars 1595, prit possession le 28 décembre.
1602. R. Pierre Thomas, originaire de la paroisse de Sixt, donne, le 2 mai 1602, procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant, sans se préoccuper du droit de patronage, qu'il ne reconnaissait point à l'abbaye de Redon.
1602. Jean de Layre, prêtre du diocèse de Rennes, pourvu en Cour de Rome le 21 juillet 1602, prit possession le 13 octobre.
1612-1628. Michel Davy ou David, originaire de la paroisse de Sulniac.
1631. Jean Martel.
1687-1698. Jean de la Chevière.
1699-1729. Julien de la Sauldraye, pourvu par l'évêque le 19 avril 1699, prit possession le 28 mai.
1729-1743. R. André Balen, prêtre de Paris, présenté par l'abbé de Redon, pourvu par l'évêque le 17 mai 1729, prit possession le 20. Il résigna entre les mains du Pape en faveur du suivant.
1743-1769. R. Jean-Baptiste-Joseph Guillotel, prêtre du diocèse de Rennes, pourvu en Cour de Rome le 5 février 1743, prit possession le 13 avril. Il résigna au moins dès le mois de janvier 1769. Décédé, le 10 janvier 1779, à l'âge de 55 ans, il fut inhumé le 11 au cimetière.
1769-1784. R. Guy Barré, du diocèse de Saint-Malo, pourvu en janvier 1769, sur la résignation du précédent, donna lui-même, étant paralysé, les 15 octobre et 19 décembre 1783, procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant, avec réserve d'une pension annuelle de 450 livres.
1784-1790. Joseph-François Provost, curé de Beslé trêve de Guémené-Penfao, au diocèse de Nantes, pourvu en Cour de Rome le 24, janvier 1784, prit possession le 3 avril. Il y était encore en 1790 ; mais comme il se fit alors, de par le pouvoir civil, une nouvelle circonscription des diocèses, qui détacha cette paroisse de Vannes pour la jeter dans le département d'Ille-et-Vilaine j'ignore ce que devint cet ecclésiastique pendant la Révolution.

(Abbé Luco).

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