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L'église Saint-Thuriau de Landivisiau

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L'église Saint-Thuriau (1863-1864). Elle a remplacé un ancien édifice datant de 1554 et restauré en 1663. Elle est consacrée le 21 février 1865. De l'ancienne église seuls subsistent le Porche Sud et le clocher datant de 1590. On peut distinguer plusieurs campagnes de  travaux pour le Porche Sud : 1554 (portail en plein air), 1554-1559 (piles latérales et arcades), 1559-1565 (voûte et murs).

L'église actuelle de Landivisiau, construite dans le cours des années 1864 et 1865, a remplacé un édifice du XVIème siècle qui était arrivé à menacer ruine par suite de la suppression des tirants de la charpente. Du corps principal de l'ancienne église on n'a rien gardé, si ce n'est les clochetons ou lanternes à dômes qui couronnent les contreforts ; mais, du moins, nous avons la bonne fortune de voir conservés le clocher et le porche qui sont deux ouvrages remarquables et du plus grand intérêt.

Porche.

Le porche est d'autant plus intéressant à étudier qu'il est comme le trait d'union entre les porches gothiques et ceux de la Renaissance. Il ne faut pas dire, avec quelques archéologues, que le mouvement artistique était en retard dans notre pays, mais les traditions gothiques se sont conservées longtemps ; les sculpteurs avaient de la peine à s'en détacher, et, pendant tout le cours du XVIème siècle, nous les voyons mélanger et combiner les formes et la flore du gothique flamboyant avec l'ornementation de la Renaissance. De là résulte une architecture absolument ingénieuse et originale, parfois d'un très heureux effet, dénotant une riche imagination, une grande habileté dans la science du trait et une adresse admirable chez les ouvriers tailleurs de pierre.

On peut voir des spécimens curieux de ce style mixte au fronton du porche de Lampaul-Guimiliau, 1533 ; aux portails Ouest de l'Hôpital-Camfrout et de Rumengol, 1537 ; aux porches de Daoulas, 1566, et de Brasparts, 1589 ; mais nulle part peut-être ce mélange n'est plus frappant que dans le porche de Landivisiau. L'édifice est encore gothique, et cependant il porte, à l'intérieur, la date de 1554, et, à l'extérieur, celle de 1559 ; ce sont encore les moulures prismatiques, les colonnettes tordues en spirale avec semis d'hermines et de fleurs de lis, les guirlandes de feuillages découpées à jour garnissant les gorges profondes ; mais, au milieu de cette ornementation du siècle précédent, vous trouvez, conçus dans le style de François Ier et de Henri II, les culs-de-lampe des grandes niches et une partie de leurs couronnements, le bénitier avec le dais qui le surmonte, ainsi que la plupart des décorations qui tapissent le tympan antérieur.

La grande arcade, qui forme l'entrée du côté de la place, est appuyée dans les angles par deux puissants contre­forts et surmontée d'abord d'une accolade ou contre-courbe, d'un premier rampant aigu, décoré de feuilles frisées, puis d'un second rampant qui forme chevronnière et qui est couronné par une niche monumentale, ornée de colonnettes cannelées à chapiteaux ioniques et termi­née par un pinacle gothique.

Sur le côté Est de la façade on lit : POVR . LORS : FABRICQVES : 0 ; PEYRON Y. JONGOVR et sur la joue Ouest du contrefort de l'angle S.-0. un petit soldat, en costume du temps, indique l'inscription suivante :

LAN . 1559 ESTOINT

LORS : FABRIQVES.

TANGVI : LABOVS

ET HERVE : COVLOVGNIR

Les niches qui décorent les deux contreforts d'angle abritent les statues assises des quatre Evangélistes avec leurs attributs, celle de la Sainte-Vierge provenant d'un ancien groupe de l'Annonciation, et enfin la statue de sainte Anne.

Au bas du premier rampant, sont deux cariatides curieuses : une sirène et un satyre ; au bas du second, deux gargouilles tordues et décharnées ; un dragon ailé et un lion. Au milieu du fronton, se trouvent deux statues su­perposées : une sainte, en cheveux, tenant un livre, et une N.-D. de Piété ; au sommet, un écusson timbré d'un casque et supporté par deux lions. La grande niche qui surmonte l'édifice renferme la statue de saint Thivisiau, patron de la paroisse, et celles de deux autres évêques.

Entre les riches moulures et les guirlandes qui ornent les côtés et le pourtour de la grande entrée, nous trouvons un genre de sculpture qu'on avait inauguré en 1553 dans le porche de Pencran, et que l'on développera davantage plus tard à Guimiliau : ce sont des scènes de l'Ancien Testament ; on les trouve absolument dans le même ordre à Pencran et à Landivisiau :

1. Adam et Ève après le péché ; le serpent est enroulé autour de l'arbre du bien et du mal ;

2. Adam et Ève chassés du paradis terrestre par l'ange armé de son glaive de feu ;

3. Adam labourant la terre ;

4. Ève portant Abel emmailloté, et Caïn au berceau ;

5. Sacrifice de Caïn et d'Abel ;

6. Meurtre d'Abel ;

7. Arche de Noé ;

8. Noé cultive la vigne et cueillant du raisin ;

9. Ivresse de Noé et péché de Cham.

Plus haut, sont les quatre Evangélistes, puis viennent, dans les voussures de l'arcade, trente-deux anges jouant de divers instruments de musique ou tenant des encen­soirs, ou chantant, les mains jointes.

A l'intérieur du porche, les statues des douze Apôtres sont logées dans des niches moitié gothique, moitié Renaissance.

Dans les culs-de-lampe, on remarque deux sujets assez singuliers : deux lions mettent leurs griffes dans la bouche d'une jeune fille ; trois sortes de lansquenets, à moitié ivres, entraînent deux jeunes filles, dont une tient un miroir et l'autre un sceptre ; puis vient une bête, sorte de lévrier, qui joue du biniou. Les dais qui couronnent les niches sont surmontés d'anges portant les instruments de la Passion.

La porte double qui donne entrée dans l'église est encadrée de moulures prismatiques dont les gorges sont tapis­sées de guirlandes de feuilles de chardon et de pampres de vigne, d'un travail très fouillé.

Au rang extrême on a sculpté une série de statuettes dans de petites niches ; il faut les indiquer en alternant de gauche à droite :

1. Saint Yves, tenant dans la main droite un rouleau de parchemin ou une liasse de papiers. Il est revêtu d'une robe longue et d'une sorte de cotte à manches larges qui descend jusqu'à la ceinture. Sur ses épaules est un camail garni d'hermines héraldiques, en relief, avec un capuchon qui vient recouvrir la barette ou bonnet carré dont il est coiffé ;

2. Saint Pierre, le front chauve, vêtu d'une chasuble, tenant un livre et une clef ;

3. Saint Salomon, roi de Bretagne, portant l'armure de chevalier, l'épée et la couronne royale ;

4. Saint Denis, ou plus probablement saint Miliau, décapité et portant sa tête dans ses mains ;

5. Saint Thivisiau, vêtu de la chasuble et coiffé de la mitre. Il bénit de la main droite et tient de la gauche la croix archiépiscopale ;

6. Évêque bénissant ; peut-être saint Paul-Aurélien ;

7. Saint Côme, tenant un vase de médicaments ;

8. Saint Damien, portant une ampoule. Ces deux frères, martyrisés sous Dioclétien, étaient médecins. Il semblerait que leur culte fût populaire dans notre pays, car on les trouve représentés de la même manière dans le porche de Landerneau, et ils ont aussi leurs statues sur l'autel du bas-côté Sud dans l'église de Lambour, à Pont-l'Abbé ;

9. Un évêque tenant une crosse et un livre ;

10. Un évêque bénissant ;

11 et 12. Anges, les mains jointes.

Au trumeau qui sépare les deux portes, est fixé un bénitier, au-dessus duquel est un ange tenant un goupillon et, plus haut, un dais richement sculpté, genre Renaissance, d'où sortent quatre têtes saillantes ou mascarons, deux hommes et deux femmes.

Dans le milieu du tympan, est placée une statue du Sauveur, à laquelle on a rapporté une tête coiffée de la tiare et qui a dû appartenir à un Père-Eternel.

Au bas de la robe longue et sans ceinture, qui sert de vêtement à Notre Seigneur, est placée une banderole avec cette inscription en caractères gothiques :

M. Bizian. Tanguy. Rect.

A. Faict. Fabrique. h. a. Martin...

Tout à fait au haut, deux anges sont en prière ; des deux côtés, trois anges tiennent des inscriptions, dont l'une est ainsi conçue : MEMENTO . MEI - 0 . MATER . DEI - PAX VOBIS.

Cette invocation : « Memento mei, o mater Dei, Souvenez-vous de moi, ô mère de Dieu, » était, semble-t-il, en usage à cette époque, car nous la trouvons aussi sur la porte latérale Nord de la chapelle de la Mère - de - Dieu, en Kerfeunteun, près de Quimper, avec la date de 1578, ainsi que sur une sonnette, n° 148 de la collection Revoil au musée du Louvre, et qui porte la date de 1544.

Une autre inscription porte : ANNO DOMINI 1554, et tout près du bord, au-dessus de la porte droite, deux petits anges tiennent un cartouche : LAN . MIL . Vccc LIIII . FVST . FONDÉ . CESTE . PORTAL . ET . ESTOIENT . LORS . FABRIQVE . Y. MARTIN . J . ABGRALL.

Les sculptures méplates qui forment comme une tapisserie sur le fond de ce tympan, mériteraient d'attirer toute l'attention de l'archéologue. Quelques-uns de ces motifs semblent empruntés aux compositions de J. Cousin ; d'autres ont toute l'allure des ornements courants de Nicoletto de Modène. Nous les retrouvons, avec les mêmes caractères, au fond du porche de Landerneau.

Clocher.

Le clocher de Landivisiau est, par son style et par sa hauteur, un des plus beaux du pays de Léon. Comme ceux de Lambader et de Lampaul, il est presque détaché de l'église et a sa base percée des deux côtés par deux gran­des arcades qui forment un passage ouvert. Au-dessus de l'arcade, du côté Sud, est sculptée cette inscription : LE : 14 : DE : OCTOBRE : FVT : COMMENCÉ : CETE (TOUR) 1590

Des contreforts doubles montent aux quatre angles et vont soutenir la saillie de la galerie haute, formée par des pilastres doriques.

De ce niveau partent quatre clochetons élégants qui ont d'abord la forme carrée et passent ensuite très heureusement à la forme octogonale. La flèche est très élancée, percée sur ses huit faces de jours nombreux, et hérissée sur ses arêtes de crossettes multiples.

Comme antiquités, signalons encore :

La jolie statue de saint Michel qui se trouve sous la fenêtre du transept Sud de l'église ;

Un bel écusson aux armes des Tournemine, au-dessus de cette même fenêtre ;

Une vieille statue en Kersanton, de saint Jean-Baptiste, reléguée dans la cour du presbytère, et mesurant 1 m. 60 de hauteur. Le Précurseur est vêtu d'une tunique en peau de chameau ; la tête de l'animal retombe par devant, entre ses deux pieds. Par-dessus, il porte un manteau en étoffe. Le Saint tient de la main gauche un livre surmonté d'un petit agneau qu'il montre de la droite. Sur le pan du manteau, on lit la date de 1557, et sur le socle, en lettres gothiques : M. J. FLOCH ;

Un calice sculpté au milieu de cette inscription indique que le donateur, missire Jean Floc'h, était un prêtre.

A côté de la statue de saint Jean, se trouve un pilastre en forme de gaîne, portant la date de 1589, et qui doit provenir de l'ancienne église ou de l'ancien ossuaire (M. Abgrall).

 

Landivisiau : église de Saint Thuriau

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 Porche Sud

Landivisiau : église de Saint Thuriau

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 Porche Sud

 Porche Sud

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  Porche Sud

  Porche Sud

 

Landivisiau : église de Saint Thuriau

 Intérieur du Porche Sud

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 Intérieur du Porche Sud

 

 Landivisiau : église de Saint Thuriau

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 Intérieur du Porche Sud

Bénitier du Porche Sud

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 L'archange Saint-Michel

 

 

Landivisiau : église de Saint Thuriau

 

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Les orgues de l’église de Landivisiau, oeuvre des ateliers de la maison Clauss de Rennes, datent du XIXème siècle (vers 1885). La tribune est l’œuvre des maîtres sculpteurs Pondaven et Derrien de Saint-Pol-de-Léon. Ces orgues ont été bénis le 6 septembre 1885 et restaurés en 1939.

Landivisiau : église de Saint Thuriau

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 Orgues

 

Landivisiau : église de Saint Thuriau

 Maître-Autel

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Landivisiau : église de Saint Thuriau

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Nota : les photos réalisées par Gilbert Frey sont la propriété du site infobretagne.com.

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