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LE PRIEURE SAINT-MARTIN DE LAMBALLE

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Historique.
En 1084, Bernard de St-Venant, abbé de Marmoutiers, parut en Bretagne pour traiter de diverses affaires importantes relatives aux intérêts du monastère, au gouvernement duquel il venait d’être appelé. Geoffroi Boterel, comte des Bretons, qui résidait en ce moment à Dol, invita Bernard à le venir trouver, et, à la suite de leur conférence, la fondation du prieuré de Lamballe fut résolue. Le comte donna à Marmoutiers l’emplacement où s’élevèrent l’église, les bâtiments du prieuré et le bourg St-Martin, le plessis que son père Eudes avait à Lamballe, la métairie où résidait le gardien des troupeaux de sa mère Agnès, des terres dans l’île de Brêhat, à Maroué, à St-Aaron, des moulins, et, suivant la coutume du temps, des droits dans la forêt [Note : D’après l’Armorial de 1699, conserve à la Bibliothèque impériale, le prieuré de St-Martin portait d’azur à un saint Martin à cheval, coupant la moitié de son manteau pour le donner à un pauvre, le tout d’or].

Le personnel du prieuré se composait du prieur et de deux moines : c’est ainsi que les chartes les plus anciennes nous le révèlent ; c’est encore ainsi que nous le trouvons indiqué à la fin du XVIème siècle [Note : « Prior Sancti Martini prope Lamballia debet habere duos socios ; mense abbatis 14 lib., officiariis 26 s. 6 d. » (Extrait d’un réglement de 1587 établissant les rentes dues à Marmoutiers par les bénéfices qui en dépendaient)].

L’évêque de St-Brieuc, Haymon, s’empressa de confirmer la fondation du prieuré, ce que fit également son successeur Guillaume : peut-être est-ce à la libéralité de ces prélats que l’on doit attribuer les biens que St-Martin possédait dans le Tournegoët, en la paroisse de Langueux [Note : C’était le fief de Cartudo-le-Noble, qui comprenait une terre appelée le Chapitre : ce bien, avec beaucoup d’autres, avait été enlevé au prieuré à la fin du XVIème siècle. Postérieurement, il y avait discussion sur l’origine de ce fief : l’évêque de St-Brieuc prétendait qu’il était un démembrement des propriétés de l’évêché ; les moines soutenaient qu’il leur avait été donné par leur fondateur].

Au spirituel, le desservant de la chapelle du prieuré de Lamballe était, en 1144, nommé par l’évêque de St-Brieuc, à la présentation de l’abbé de Marmoutiers. Jusqu’au milieu du XIIIème siècle, ce prêtre portait le titre de chapelain : en 1271, il était curé, curatus, en 1284, il était recteur.

L’évêque, tous les ans, devait faire la visite de l’église ; le prieur lui devait, en 1211, 10 sous de droit de procuration et 5 sous au chapelain. En 1778, le prieuré devait 500 liv. de portion congrue au recteur de St-Martin, et 250 à son curé. A la même époque, le prieur payait 20 liv. pour droit de table abbatiale aux officiers de Marmoutiers, 20 liv. à l’abbé ou à son délégué pour droit de visite, et 62 liv. 5 s. au recteur de Maroué.

L’aumône, l’un des buts les plus essentiels du monachisme, ne pouvait être oubliée : le prieuré ne jouissait des dîmes qui lui avaient été données qu’à la charge de distribuer aux pauvres une perrée de blé cuite et convertie en pain [Note : La série des prieurs de St-Martin est très-incomplète : voici les noms de quelques-uns d’entre eux : 1084, Chrétien ; 10..., Bernard ; 1128, Gosbert, qui nous semble être le même personnage qui figure sous le nom de Sesbert au concile de St-Brieuc en 1138 ; 1144, Hervé ; 1207-1217, Raoul ; 1281 et 1283, Robert ; 1304, Olivier ; 1308, Cl. Grignon ; 1312, Olivier ; 1320, Geoffroy ; 16.., Guillaume Ruelle, conseiller au Parlement de Paris, chantre et chanoine de Notre-Dame ; 1641, Pierre Duval ; 1678, ....... Sauvage ; 1778, E. Des Michels, évêque de Toul].

Nous ne pouvons relever ici tous les faits intéressants relatés dans les chartes qu’on va lire. Nous ne nous arrête rons pas non plus à reconstituer l’histoire du prieuré qui, après celle de l’église de St-Brieuc et des abbayes, n’offrirait plus grand intérêt. Disons seulement que, pendant les persécutions de Pierre Mauclerc contre le clergé de Bretagne, les moines de Lamballe et de Jugon furent singulièrement en butte aux tracasseries des agents d’un prince qui voulait s’approprier les pouvoirs et les biens ecclésiastiques. Lorsqu’il revint à de meilleurs sentiments, en 1230, il répara ses injustices, et son fils continua pieusement l’œuvre de son père.

L’église du prieuré, devenue la paroisse St-Martin de Lamballe, est encore une des plus intéressantes que la Bretagne offre à l’examen des archéologues : sa date certaine a permis d’en faire un type de l’architecture romane dans ces contrées, vers la fin du XIème siècle [Note : Un des premiers qui l’aient signalé est M. de La Monneraye, qui, dans l’étude de nos monuments des XIème et XIIème siècles, a apporté un coup-d’œil si exercé et une méthode si sûre. Nous sommes d’autant plus heureux de saisir chaque occasion de rendre justice à la sagacité de cet archéologue distingué que, dans de rares circonstances, nous aurons à combattre quelques-unes de ses appréciations] . La nef se compose d'arcades en fer à cheval à doubles archivoltes, supportées par des pilastres conifères que couronnent de simples tailloirs en biseau. Au-dessus de chacun de ces pilastres s’ouvre une fenêtre à plein ceintre, dont la hauteur est à peu près double de la largeur. Le reste de l’édifice, refait à diverses époques, n’a rien qui mérite d’être signalé ; quelques inscriptions donnent la date de certains détails repris aux XVIème et XVIIIème siècles. (J. Geslin de Bourgogne et A. de Barthélemy).

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- XIème siècle. Don fait à Saint-Martin de Lamballe, par Hervé Prévot et Eudon, son fils. (Pièce n° 1 - archives Côtes-d'Armor). Détails importants. ..... Donation de Mainguin et de Goriocus. (Pièce n° 2). Détails importants. ........ Donation de Daniel et Hervée, fils de Goriocus. (Pièce n° 3). Détails importants.

- 1083. Geoffroy, fils du comte Eudon, donne par les mains de Bernard, abbé de Marmoutiers, à ladite abbaye deux métairies avec des boeufs et des laboureurs, dans l'île des Brichialium, le plaxetium de son père à Lamballe ; à côté du caruca de terre, près de Lamballe, une terre pour y édifier une église et un prieuré, etc. (Pièce n° 4). Détails importants.

- 1084. Dons faits à Marmoutiers, par le comte Geoffroy Botterel et par ses frères. (Pièce n° 5) ...... Geoffroy donne aux moines de Saint-Martin de Lamballe la moitié de sa terre de Carla. (Pièce n° 6).

- Commencement du XIIème siècle ? Joscius, archevêque de Tours, fait reconnaître la donation des dîmes de Trive et de Lescouët, faite par Pierre de Rodaldus, à Saint-Martin de Lamballe. (Pièce n° 7).

- 1129. Jean, évêque de Saint-Brieuc, confirme au prieur de Lamballe l'église, le cimetière, etc. (Pièce n° 8). Détails importants.

- XIIIème siècle ? Guillaume, évêque de Saint-Brieuc, à la demande d'Hervé, abbé de Marmoutiers, et du clerc Guillaume, accorde audit abbé la faculté de proposer les chapelains de Saint-Martin de Lamballe, ainsi qu'il le faisait avant. (Pièce n° 10).

- 1207 : L'évêque de Saint-Brieuc, Guillaume, sur la présentation de l'abbé de Marmoutiers, nomme Bertrand clerc à la cure de Saint-Aaren. (Pièce n° 11).

- 1211. Charte de Pierre, relative au n° 37.

- 1216. Etienne de Corron, Agnès, sa fille, Geoffroy Tournemine et 0llivier, son fils, Hamon Revot et Juhel, son fils, Rolland d'Hillion, se réunissent pour donner aux moines du prieuré de Saint-Michel de la Roche unam summam de bois mort de la forêt de Corron. (Pièce n° 13).

- 1217. Lettre, de Sylvestre, évêque de Saint-Brieuc (voir Pièce n° 37).

- 1224. Geoffroy Rousset d'Hillion, sénéchal de Lamballe, fait savoir qu'Alain de Retallsi, fils de Rolland, petit-fils d'Alain, renonce aux discussions qu'il avait avec le prieuré de Lamballe, au sujet des aumônes de Saint-Martin, in vetere Lamballo. (Pièce n° 15).

- 1225. Lettre de Lucie, dame de Matignon, à Guillaume, évêque de Saint-Brieuc, par laquelle elle donne pour le repos de l'âme de son fils, défunt, Jean, et avec l'assentiment d'Etienne de Goion, olim mariti sui, une mine de froment et un demi-quartagenium, mesure de Matignon, à Saint-Martin de Lamballe, à prendre dans la paroisse de Saint-Cast. (Pièce n° 16).

- 1231. Guillaume, évêque de Saint-Brieuc, fait savoir que Guillaume Johannis, qui prétendait être propriétaire du moulin de Botteroie, contre le prieuré de Lamballe, abandonne ses droits, moyennant 100 sols que lui donne ledit prieuré (Pièce n° 19).

- 1239, juillet. Juhel, archevêque de Tours, accorde une gratification à Raoul Poher, de l'église de Sainte-Marie de Jugon, qui n'avait pas de quoi vivre. (Pièce n° 20) [curieux].

- 1242. Bail entre le prieur de Lamballe et Jean Théobaldi, de Lamballe, d'une platea et d'un jardin situés dans le bourg Saint-Martin, in vico du Brugnon, moyennant 4 deniers 12 sols. (Pièce n° 21).

- 1242. Juhel, archevêque de Tours, donne le vidimus des lettres par lesquelles Pierre de Bretagne, en 1213, fait des donations à Lamballe. (Pièce n° 22).

- 1249. Jean, évêque de Rennes, considérant que, d'après les établissements du concile de Latran, les moines solitaires, doivent être supprimés, donne à l'abbaye de Marmoutiers sa maison de Loial qui n'était habitée que par un seul moine. (Pièce n° 25).

- 1255. André, évêque de Saint-Brieuc, considérant que, depuis la mort de Bertrand de Trézily, la cure de Saint-Aaren est vacante, y nomme Guillaume Daniel, sur la présentation de l'abbé de Marmoutiers. (Pièce n° 29) [Note : Saint-Aaron avait été cédé à Marmoutiers, en 1144, par Rolland, évêque de Saint-Brieuc].

- 1260. Le duc Jean de Bretagne, considérant que le moulin de Botteroie, appartenant à Saint-Martin de Lamballe, a été inondé par les eaux de l'étang de Pente novo, appartenant au comte, donne en échange, le moulin de Valle viridi. (Pièce n° 30).

- 1271. Geoffroy, curé de Saint-Martin de Lamballe, résigne sa cure.

- 1273, mai. Le chapitre et Etienne, abbé de Marmoutiers, ayant eu 1.000 livres tournois de la vente des deux manoirs appelés Notocles et Herpefort, relevant de Dinan, situés en Angleterre, diocèse de Leweestre, déclare que ledit prieuré de Dinan aura annuellement 20 livres tournois de rente, le jour de la Saint-Michel d'été, sur le manoir de Salfogallo (diocèse de Rennes), en échange du revenu égal que donnent les 1.000 livres précitées. (Pièce n° 33).

- 1281. L'officialité de Saint-Brieuc constate que Petrus Roselli et Johannes Giraudi ont donné au prieuré de Saint-Martin tout ce qu'ils possédaient in villâ Aderiani, paroisse de Saint-Albin. (Pièce n° 35).

- 1281, mai. Le chapitre et Etienne, abbé de Marmoutiers, détachent du prieuré de Léhon le manoir de Trézily, pour le réunir au prieuré de Lamballe (Pièce n° 36).

- 1281. Vidimus de l'official de Tours, rapportant la charte de 1217, de Sylvestre, évêque de Saint-Brieuc, par laquelle ce prélat reconnaît renoncer à la procuration et à la visite que Pierre, son prédécesseur, avait cru pouvoir exiger, et à laquelle il avait été illégalement forcé de renoncer. (Pièce n° 37).

- 1282, avril. Don fait par Guillaume Hamènes, écuyer, et sa femme, d'une platea, située dans le bourg de Saint-Martin, au prieuré de Lamballe. (Pièce n° 38).

- 1282. Vidimus de l'official de Saint-Brieuc, relatant la charte de 1220, par laquelle 0llivier Tournemine cède au prieur de Saint-Martin tout le bois mort de la forêt de Lamballe, pour chauffage, ainsi que les bois nécessaires pour ses constructions, sauf les arbres fruitiers. (Pièce n° 40).

- 1284. Le samedi avant la Nativité, Pierre, évêque de Saint-Brieuc, sur la présentation de l'abbé de Marmoutiers, confère à Jean, dit Le Damoys, l'église de Saint-Martin de Lamballe, vacante par la résignation de Pierre Brientius. (Pièce n° 43).

- 1290. Guillaume, évêque de Rennes, Pierre, évêque de Saint-Brieuc, Guillaume de Tercisio, doyen de Saint-Brieuc, et Jean de la Motte, écholâtre de Sainte-Anne, exécuteurs testamentaires de Jean, duc de Bretagne, déclarent que, no-nobstant les difficultés élevées par ledit feu duc, le prieur de Saint-Martin a le droit d'établir une pêcherie près de Trézily, dans le bief du même nom, in ripperiâ de Goissan. (Pièce n° 45).

- 1304. 0llivier, prieur de Lamballe, cède à Robert Rimon, bourgeois de cette ville, la terre de Callen (la grande et la petite Callen), située près du pont de Lanorvillère, moyennant une rente annuelle de 26..... de froment. (Pièce n° 50).

- 1308. Accord entre le prieur de Saint-Martin et Eon-Denis Calloët, bourgeois de Lamballe, au sujet des droits dus par ce dernier au prieuré, sur le moulin de Trézily. (Pièce n° 51).

- 1312. Le roi Philippe, sous la garde duquel était le prieuré de Lamballe, considérant qu'Allain Duplessis a enlevé au prieur les frais de la terre appelée le Petit Callen, ordonne au bailli de Coutances de les faire restituer. (Pièce n° 52).

- 1315, mai. Le roi Louis écrit au bailli de Coutances de citer au prochain parlement le duc de Bretagne, parce que celui-ci exigeait que le prieur de Lamballe lui rendît hommage pour le Petit Callen, fief relevant du roi, et qui jusqu'alors n'avait pas été soumis à l'hommage du duc. (Pièce n° 54).

- 1332. Les prieurs de Vitré et de Laval, commis à cet effet par le prieur de Marmoutiers, font un accord avec le prieur de Saint-Martin et les boulangers de Lamballe. (Pièce n° 56).

- 1337. Dispute du prieur de Saint-Martin avec les habitants de Saint-Aaron ; jugement rendu par Allain de la Roche, sénéchal de Lamballe, commis à cet effet par l'abbé de Marmoutiers. (Pièce n° 57).

- 1447, avril. Accord de Guillaume Porchier, au sujet de la cure de Saint-Martin de Lamballe.

(Extrait des Rapports de M. Sicamois, archiviste).

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