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Prééminences et droits honorifiques dans les églises de Lamballe

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Droits de bancs dans les églises de Lamballe.

Il nous est arrivé certainement à tous, au cours de nos promenades touristiques, en fouillant et admirant les églises et chapelles de notre contrée, d'avoir notre attention attirée soit sur de vieux écussons aux couleurs palies par le temps, montant la garde depuis des siècles dans la clarté d'anciennes verrières ou de débris de vitraux vétustes, soit sur des dalles funéraires où se lit, souvent presque effacée par le temps et le frottement pendant le cours des âges des pas de ceux qui sont venus prier là, la silhouette d'un écuyer tenant sur sa poitrine la croix de son épée, soit sur des labes dormant sous leur ogive fleurie de trèfles, flanqués parfois de pleureuses ou de statues allégoriques ou encore de blasons, soit enfin, mais ceci est beaucoup plus rare car ils sont tous ou presque, disparus, sur des bancs à dossiers et à accoudoirs avec escabeaux portant en bosse au dossier des armoiries aux motifs ébréchés par les mille et un accidents ou incidents qui se produisent au long des siècles ou martelés par une incompréhension absurde.

Eh bien, ces blasons aux vitres, ces tombes, ces enfeux dans leurs labes, ces bancs qui jadis étaient le complément des tombes et enfeux et leur étaient juxtaposés, cela n'est pas le fruit du hasard ou du bon plaisir de tel recteur ou curé envers tel ou tel paroissien, cet état de choses et, je ne vous l'apprends certainement pas, avertis que vous en êtes déjà, cet état de choses correspondait autrefois à des droits, droits féodaux maintenant disparus mais qu'il est intéressant de connaître car ils vous sont d'un précieux secours pour l'étude et l'histoire de nos monuments religieux : seul le fondateur d'une église ou d'une chapelle avait le droit de mettre à la maîtresse-vitre ou sculptée au-dessus du portail la marque de ses armories et ainsi, le fait de retrouver à ces places un blason identifié permet d'établir l'origine du monument et si, à ce blason s'en trouve accolé un autre, celui de l'épouse, on peut fixer par le siècle où ont vécu ces époux la date de l'édifice ou du vitrail.

D'autre part, pour les enfeux et bancs, comme ils étaient liés d'ordinaire, au moins anciennement à des terres, manoirs et fiefs, ils permettent de compléter l'histoire locale en ce qu'elle a trait à ces fiefs quand on les rencontre dans nos églises et que l'on peut les identifier soit par leur signature héraldique soit par de vieux parchemins et titres de propriété. Il existait donc ainsi dans nos églises et chapelles des droits d'armoiries, de tombes et de bancs appartenant à des particuliers.

Quelle était la nature de ces droits ?

Celui d'armoiries consistait à pouvoir faire peindre aux verrières le blason, signe distinctif de sa famille, et parfois aussi (chose assez curieuse) les portraits de ses parents ou le sien propre ou un groupe familial. A Rohan, à la chapelle de Notre-Dame de Bonne-Encontre, fondée par Jean Ier de Rohan, il existe ainsi un tableau ancien représentant un certain nombre de personnes de cette illustre famille, toutes groupées ensemble.

 

Le droit de tombes était celui d'avoir sa tombe dans l'église.

Dans nos vieux sanctuaires de campagne dont le pavé n'a pas été refait depuis des siècles, nous foulons souvent au ras du sol de ces pierres tombales à effigies à peine visibles. L'enfeu était un tombeau plus important et d'ordinaire placé dans un labe d'un bas côté.

Comment étaient nés ces droits ? Il faut remonter au haut moyen-âge, à l'époque de la construction de nos vieilles cathédrales et de nos antiques églises et chapelles. Nous étions alors en pleine féodalité. Le sanctuaire était l'œuvre du grand feudataire de la contrée ou d'un personnage de moindre importance mais l'un et l'autre ou le second à l'instar du premier, se réservait de perpétuer dans les siècles futurs, le souvenir de leurs dons et largesses par la continuité de leur signe, leur blason, sculpté dans le granit à la grande porte du lieu saint ou peint dans la maîtresse vitre et, de plus, il se réservait le droit de se faire inhumer dans l'église, après, sa vie durant, s'y être réservé un banc pour y entendre les offices et ce souvenir et ces commodités et dispositions, il les stipulait transmissibles à ses descendants ou héritiers. En fait, il y avait eu une donation à l'église, donation sous conditions et sous les conditions de durée perpétuelle. Après le seigneur fondateur, vinrent des aumônes et largesses faites par des personnes du voisinage de l'église ou de la chapelle et cela tout le long du cours des siècles ; ces personnes bénéficièrent des mêmes droits mais en infériorité ; le souvenir du patron-fondateur devant toujours persister en prééminence. Comme beaucoup de ces personnes habitaient des manoirs de la paroisse ou des paroisses riveraines, il advint que ces droits et prééminences furent attachés à ces terres et ainsi, tel banc et tel enfeu d'un sanctuaire était le banc et l'enfeu de tel manoir : C'est ainsi qu'en l'église de Ploufragan, la terre de Coatquen possédait une chapelle avec droit de banc et enfeu ; que les manoirs de la Fontaine-à-l'Ane, de Chantepie, de la Villemain, de la Plesse, de la Ville-Morvan et de la Ville-Cadoret y avaient leurs bancs et enfeux. En l'église de Langueux, la terre de la Ville-Néant avait droit de tombe et enfeu au sanctuaire, du côté de l'épître, plus un banc avec accoudoir devant l'autel Saint-Laurent.

Ces droits d'armoiries, tombes et bancs constituaient de véritables droits, des droits réels, susceptibles de donations, d'hypothèques, de ventes, d'échange. Ils ont donné lieu à des procès qui, parfois, ont duré des années et des années, des siècles, procès entre les héritiers se disputant ces droits, entre le clergé niant ces droits à des particuliers les réclamant.

En fait, dès qu'une modification devait être apportée à l'église, le général, c'est-à-dire ce corps constitué composé de membres de la communauté de ville, de la Justice et du Clergé, prenait soin de faire dresser un procès-verbal de tous ces droits pouvant exister dans l'église et cela pour parer à tout ennui.

Nous lisons, dans un ouvrage du Chanoine Guillotin de Corson, qu'une Marquise de Mortemart, héritière en Bretagne de grands biens de par une aïeule qui appartenait à la maison de Lorgeril, ne venant point en Bretagne et soucieuse que son patrimoine ne s'ébréchât pas, obtint du roi des lettres patentes du 3 mai 1620, puis un arrêt de la Chambre des Comptes de Bretagne du 1er avril 1621, l'autorisant à faire procéder judiciellement à la visite et au dénombrement de ses biens et parmi ceux-ci elle n'omet pas de faire noter les prééminences de la terre de Lorgeril en l'église de Plorec et consistant en un tombeau jouxte le marchepied du grand autel du côté de l'évangile et un vieil banc qui, de toute ancienneté, est dit être de la terre de Lorgeril, lequel fut rompu pendant les guerres de la Ligue et que le duc de Mercœur a dû en mettre un nouveau. De même, en l'église de Pleugueneuc, elle fait consigner sa propriété « du costé de l'Evangile joignant la marche du grand autel d'un banc à queue et accoudoirs sur lequel il y a sculptée une bannière,, en bosse couronnée et ornée du collier de Saint-Michel en laquelle bannière sont les armes de Lorgeril ».

Nous sommes tentés de sourire de nos jours de semblables préoccupations pour des choses qui nous paraissent si futiles mais elles ne l'étaient pas alors, à cette époque où le souvenir tenait une si large place et où toutes ces choses portant l'empreinte des ancêtres étaient pour les descendants non des monuments de vanité ou de gloriole mais partie du culte familial qui leur tenait tant à cœur.

Au XVIIème et XVIIIème siècle, ces droits étaient fort enviés ; l'abus s'en mêla et, beaucoup de gens qui n'avaient aucun droit d'enfeu ou de banc dans les églises, s'étaient fait construire des bancs somptueux, près desquels ils avaient établi le caveau de leurs familles. De plus, ces personnes avaient édifié tout cela sans ordre si bien que le passage des processions en fut gêné et que le clergé qui avait d'abord fermé les yeux et, dans certaines paroisses, enterré tout le monde dans ses églises, dut intervenir ainsi que les pouvoirs publics dans de nombreuses localités.

C'est ce qui se produisit à Lamballe en 1762 où nous voyons le général de la paroisse se réunir sous la présidence de Bernard du Hautcilly, Sénéchal, et du Recteur, M. Broutté, pour délibérer sur cette question et « sur la gêne apportée aux processions par le grand nombre de bancs et tombes placés sans ordre dans les églises, qui, de plus, encombrent à un tel point le sanctuaire que, dans les jours de cérémonie, le peuple ne peut plus trouver place et est obligé de demeurer dans le cimetière, ce qui est contraire à la décence et au bon ordre ». Le 13 juin 1762, le général de la paroisse prit une délibération ordonnant qu'il n'y aurait que ceux qui justifieraient de la propriété d'un droit de banc à prétendre pouvoir en avoir un et, pour l'examen des titres, il est nommé une commission. Le 22 août 1762, le général, assemblé en corps politique, après examen des titres par la commission, dresse la liste des propriétaires de droit de bancs dans les églises de Saint-Jean et Notre-Dame. Cette liste est intéressante pour l'histoire du Vieux Lamballe car elle comprend les noms des plus anciennes familles de la ville. Nous la reproduisons telle qu'elle figure aux registres du général de Lamballe, à la cure de cette localité et qui me furent aimablement prêtés par M. le chanoine Dutemple, ancien curé-doyen de Lamballe et membre de notre Compagnie.

 

LISTE DES PROPRIÉTAIRES DE DROIT DE BANC dans les églises de Lamballe

Le banc du Prince monseigneur le duc de Penthièvre doit avoir la première place, « c'est l'héritier du seigneur fondateur ».

Le banc du Guémadeuc, la seconde, « mais à Saint-Jean seulement ».

ÉGLISE SAINT-JEAN.

CHAPELLE SAINT-FRANÇOIS.

1) Le banc Halna des Portes.

2) Banc de la demoiselle Bigrel, représentée par Mme de la Ville-Hulin.

3) Banc de M. Le Mintier des Granges à cause de la terre de la Touche-Morin.

CHAPELLE DU SAINT-ESPRIT.

1) Banc de la terre de la Guévière.

2) Banc de M. de Tramain.

GRANDE NEF, COTÉ DE L'ÉPÎTRE.

1) Banc des Locquets.

2) Banc des héritiers de M. Auffray de l'Estang.

3) Banc des héritiers de M. Chauvel du Préaudrin.

4) Banc de la Fontaine froide.

5) Banc des héritiers de M. Guérin de Fontreven.

6) Banc de M. Brunet de Hac.

7) Banc de M. le Corgne de Launay.

8) Banc Baschelé.

9) Banc de M. Revel de la Haye.

10) Banc de M. Perrot de la Coudraie.

11) Banc de M. Mettris de la Salette.

12) Banc des héritiers de M. Chauvel des Champs.

13) Banc Guignon du Sehuet.

14) Banc de M. de Gargiau de Kerverso.

15) Banc de la terre de la Fosse-David (Foulain).

16) Banc de M. Boschier de Saint-Clavien.

17) Banc Le Clerc des Aulnais.

18) Banc de MM. Le Chapelier.

19) Banc de M. Serviget de la Bouyère.

20) Banc de M. Bascher de Bonabry.

21) Banc des héritiers de M. Caro (Caro-Villourmel).

22) Banc de M. du Bottier (Flancher).

GRANDE NEF, COTÉ DE L'ÉVANGILE.

1) Banc de M. Varin du Colombier.

2) Banc de MM. de Grandpré.

3) Banc de M. Micault de Soulleville.

4) Banc de M. Genty l'aîné.

5) Banc de Mlle. du Cauton.

6) Banc de M. Boullaire de la Villemoisan.

7) Banc de M. Poullain de Corbion, acquis par M. de Mainville. 

« Mme Poulain de Corbion, née d'Argaray, tenait ce banc de son arrière-grand-père, M. Guillaume Auffray, sieur de Saint-Phalle ».

8) Banc des Champs-Ruffault.

 

ÉGLISE NOTRE-DAME.

1) Le banc du Prince.

CHAPELLE DU SAINT-SACREMENT.

1) Banc du Bouilly des Portes.

2) Banc de la terre de la Villeneuve.

3) Banc Bigrel.

CHAPELLE SAINTE-CATHERINE.

1) Banc de M. de Mauny (Foulain).

2) Banc de la demoiselle Chappedelaine du Colombier.

3) Banc de la terre de la Villecorheu (Guillemot).

NEF DU COTÉ DE L'ÉPÎTRE.

1) Banc de Mme des Cognets de la Rue.

2) Banc Le Métaër du Vaujoyeux.

3) Banc de M. Serviget du Pont-Robert.

4) Banc Labbé.

5) Banc Nivet.

6) Banc des Fresches-Caro.

7) Banc du Boistual.

8) Banc de M. de la Salette.

9) Banc des Bignons (Gigeou).

10) Banc de M. du Bottier (Flancher).

NEF DU COTÉ DE L'ÉVANGILE.

1) Banc de Mlle Péllé.

2) Banc de M. de Mainville (Micault).

3) Banc Le Chapelier.

Tous lesquels bancs seront placés, dit la délibération, suivant l'arrêt de la cour ducale de Lamballe. La nomenclature des propriétaires d'un droit de banc ayant été ainsi arrêtée, le curé fut autorisé à arrenter des bancs aux personnes qui en seraient désireuses. Bien que la liste de celles qui se présentèrent alors à cet effet n'ait pas l'intérêt de la liste des familles ayant un droit de propriété de bancs, nous la reproduisons toutefois car, jointe à la précédente, elle permet de se faire une idée des familles composant la société lamballaise en 1762, toute famille notable ayant eu alors l'ambition d'avoir à défaut d'un droit de propriété de banc dans l'église, au moins un droit de jouissance de banc.

L'Etat des locations est le suivant :

ÉGLISE SAINT-JEAN.

NEF DU COTÉ DE L'ÉPÎTRE.

1) La demoiselle Chapedelaine du Colombier.

2) M. Hingant de

3) Mlle Revel de Belorient.

4) M. Glé des Portes.

5) Famille Derrien de Kerlaut.

6) M. Grolleau de Kervot.

7) M. Plancher de la Roche-Rousse.

8) M. de la Villéon de la Ville-Pierre.

NEF DU CÔTÉ DE L'ÉVANGILE.

1) M. Haugoumar, sr. des Portes.

2) M. Bonnin de la Villebouguay.

3) M. Cormaux, sr. des Nos Procureur.

4) M. Duval.

5) M. Le Restif de Lourmel, Procureur.

BAS CÔTÉ DE L'ÉPÎTRE.

1) M. Plancher l'aisné.

2) M. Plancher du Boisglé.

3) M. Bernard du Hauteilly, sénéchal.

4) M. Mahé de Hauteville.

5) Mademoiselle Meheut du Basbourg.

6) M. Testard.

7) M. Jéhannès, Procureur fiscal.

8) Mademoiselle Rébillon de Bassecour.

9) M. Droguet de Villeaune.

10) M. Moucet, médecin.

BAS CÔTÉ DE L'ÉVANGILE.

1) Banc de M. Leblanc, chirurgien.

CHAPELLE SAINT-FRANÇOIS.

1) Banc Hamon des Fermes.

2) Banc de M. Lesrat des Touches.

 

EGLISE NOTRE-DAME.

NEF CÔTÉ DE L'ÉPÎTRE.

1) M. Droguet de Villeaune.

2) Madame Tison de Champjosse.

3) M. Glé des Portes.

4) M. Tavet de la Coudraye.

5) M. Testard.

NEF CÔTÉ DE L'ÉVANGILE.

1) Famille Plancher de Boisglé.

2) M. Haugoumar des Portes.

3) M. Plancher de la Roche-Brousse.

4) M. Boullaire de la Villemoisan.

5) M. Le Provost de la Roche.

6) M. Leclerc des Aulnais.

7) M. Rebillon de Bassecour.

8) M. Bonnin de la Villebouquay.

9) M. de la Bouëxière de la Ville-Tanet.

10) M. Le Blanc.

11) Mademoiselle Auffray de Forville.

12) Mademoiselle Meheut du Basbourg.

BAS CÔTÉ VERS L'ÉPÎTRE.

1) Mademoiselle Sainte Auffray.

2) M. Hingant de

3) M. de Lesrat des Touches.

4) Le Chevalier de Mauny.

5) M. Bernard du Hauteilly.

6) M. Moucet, médecin.

7) M. Jéhannès, Procureur fiscal.

8) M. Plancher l'aîné.

9) M. Derrien de Kerlo.

10) M. Mahé de Hauteville.

11) M. Grolleau de Kervot.

Aujourd'hui, il ne reste évidemment plus aucune trace d'un droit de propriété quelconque pour des particuliers dans les églises de notre région. Droit d'armoiries, droit de tombes et bancs dans les vieilles églises et chapelles de chez nous, cela faisait partie des droits féodaux abolis dans la nuit du 4 août 1789 et, à ce propos, je note, et ce sera le point final de cette petite et modeste causerie sur un sujet désuet sans doute mais cependant curieux, je note qu'une ancienne famille de Lamballe était propriétaire d'un banc et enfeu en l'église Saint-Jean de Lamballe, c'était la famille Le Chapelier et dans cette nuit du 4 août 1789 l'Assemblée nationale qui venait d'abolir tous les droits féodaux avait pour président Isaac Le Chapelier, de cette même famille, Isaac Le Chapelier, avocat au Parlement de Bretagne et député de la ville de Rennes, qui devait mourir sur l'échafaud en 1794.

 

NOTE. — Dans les églises de Saint-Jean et Notre-Dame de Lamballe comme à Saint-Michel de Saint-Brieuc, les écussons des anciennes familles de la ville se voyaient peints autour de la nef ; tout cela a disparu. Il est certain que ceux des familles ayant d'anciens droits de bancs devaient y figurer. Nous donnons le blason de celles de ces familles quand nous le connaissons et de celles portées à la seconde liste ci-dessus, pensant intéresser les amis du vieux Lamballe :

d'Argaray : d'azur au chevron d'argent accompagné de 3 besants de même, 2 en chef et 1 en pointe.

Auffray, du Russel, de Saint-Phalle, de L'Estang, de Forville : de sinople à 3 besants d'argent en barre, à la bordure d'argent semée de 8 mouchetures d'hermine.

Bascher, sieur de Bonabry et la Villeboulain : d'or à 3 pals de sable, une fasce d'azur chargée de 3 macles d'argent brochante sur le tout.

Bernard, sieur du Hautcilly :

Bonnin de la Villebouquay : d'azur à la fasce d'or accompagnée de 3 bustes de pucelles chevelées d'or, 2 en chef, 1 en pointe.

Boschier de Saint-Clavien et d'Ourxigné : d'azur à une fleur de lis d'or florencée d'argent.

du Bouilly : d'azur à la bande d'argent accostée de 2 croissants de même, 1 en chef et 1 en pointe.

Boullaire, sieur de la Villemoisan : d'azur au bouc d'argent.

Bouteiller de la Villeneuve : 7 losanges ou mâcles 3. 3. 1.

Brunet, sgr. du Hac, du Guilliers, de la Ville-Orial : d'azur à 3 molettes d'argent, 2 et 1, au chef de sable chargé de 3 têtes de loups d'argent lampassées de gueules.

Chappedelaine, sr. du Colombier, du Breil : d'azur à têtes de béliers d'argent.

Chauvel, sr. du Préaudrin, des Portes, de la Garenne, du Val, des Champs : un léopard passant brochant sur un arbre terrassé.

des Cognets de la Rue : de sable à la croix potencée d'argent.

Droguet, sr. de Villeaune : d'argent à 3 trèfles de sinople.

de Gargiau de Kerversault. : d'argent à un lion de sable accompagné de six merlettes de même, 3 en chef, 3 en pointes.

Gigeon, sr. des Bignons : d'azur à 2 épis d'argent garnis d'or en pals.

Glé des Portes : d'azur à 3 glez (souris des champs) d'or, à la bordure de sable.

Guignon, sr. du Sehuet et du Temple : d'or à une église de gueules.

Guillemot, sr. de la Ville-Corhen : d'azur au lion couronné d'or accompagné de 3 molettes d'or, 2 en chef, 1 en pointe.

Halna, sgr. des Portes : d'argent au chevron de sable accompagné de 2 haches d'arme de sable adossées en chef.

Haugoumar, sieur des Portes : d'argent à 3 fasces de sinople.

Hingant de la Tiemblaye : de gueules à la fasce d'or accompagné de 7 billettes d'or, 4 en chef, 3 en pointe.

de la Villéon : d'argent au houx arraché de sinople, au chef de sable fretté d'or.

Le Chapelier : d'azur à 3 losanges d'argent rangées en fasce, au chef d'argent chargé de 3 pals d'azur.

Le Corgne de Launay : d'azur au léopard d'or surmonté de 2 fleurs de lis d'or rangées en chef.

Le Métaër du Vaujoyeux : d'argent à 3 merlettes de sable.

Le Mintier, sgr. des Granges : de gueules à la croix engreslée d'argent.

Micault, sieur de Soulleville et de Mainville : d'azur au cygne d'argent se mirant au bord d'une fontaine de même et un soleil d'or en chef.

Poulain de Corbion : de gueules au lion couronné d'argent au franc canton d'argent, chargé de 3 roses de gueules posées, 2 et 1.

Poullain, sgr. de Mauny, de Tramain, de la Fosse-David : d'argent au houx arraché de sinople, au franc-canton de gueules chargé d'une croix dentelée d'argent.

Revel de la Haye : d'azur à un mouton sautant d'argent sur une terrasse de sinople.

Serviget de la Bouyère : d'or à un cerf passant de gueules accompagné de 3 geais au naturel rangés en chef.

Plancher, sr. du Bottier, du Boisglé, de la Roche-Brousse : d'argent à un chevron de gueules accompagné de 3 roses de même.

Varin, sr. du Colombier : d'or au chevron d'azur accompagné de 3 croisettes de même : 2 en chef et 1 en pointe.

 

L'église Notre-Dame de Lamballe contient actuellement encore trois tombes armoriées : 1° dans une arcade, les images funéraires, en mi-relief, d'un chevalier portant un écu à l'épervier, la tête contournée, accompagné de 3 molettes, qui est le blason des Bertho (d'or à l'épervier, la tête contournée, accompagné de 3 molettes, le tout de sable), et celle de son épouse accostée de 2 écus mi-partis Bertho et de 3 bandes ou 3 chevrons. — 2° l'enfeu du recteur Jean Baillif, mort en 1530, portant son écu écartelé : aux 1 et 4 d'un arbre, aux 2 et 3 de 3 têtes de loups posées 2 et 1. — la tombe de Michel Bouteiller portant un écu à 7 losanges ou mâcles accolées, posées : 3. 3. et 1.

Des clefs de voûtes de la même église portent :

1° un chevron accompagné de 3 objets indistincts : 2 en chef et 1 en pointe, au chef chargé d'un lion léopardé ;

2° et 3° : écussons à 3 fasces, probablement Le Moenne : d'or à 3 fasces de sable ;

4° un fretté brisé d'une cotice en bande : de la Goublaye : de gueules fretté d'argent à la cotice d'azur en bande sur le tout.

5° Mi-parti : au 1er un houx et un canton fretté qui peut être de la Villéon (d'argent au houx de sinople, au canton de sable fretté d'or) ; au 2ème coupé : a : un chevron et 3 quintefeuilles : 2 en chef et 1 en pointe ; b : un rameau.

Ce sont les seules traces de prééminences d'armoiries qui subsistent dans cette église de Lamballe de nos jours.

Jean Auffray. 

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