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LES CHATELLENIES DU PAYS DE LAMBALLE AU XIIIème SIECLE

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A l'époque du XIIIème siècle, le duché de Penthièvre s'était enfin constitué en châtellenies ou seigneuries, et celles-ci comprenaient plusieurs paroisses, auxquelles étaient attachés un ou plusieurs prêtres, appelés prieurs, curés ou recteurs, et nommés aussi : persona, comme nous le disons encore en breton Person.

L'archidiacre de Penthièvre, l'un des premiers dignitaires du chapitre de Saint-Brieuc, s'occupait exclusivement, d'après ses pouvoirs, des paroisses de sa circonscription ecclésiastique, comme des hommes de loi ; il recevait et approuvait les testaments, les actes de vente, et scellait même de simples quittances ; il avait un sceau spécial pour sa cour et un official qui le remplaçait en cas d'absence.

C'était dans l'église de Notre-Dame et plus tard dans celle de Saint-Jean, qu'il exerçait le plus souvent sa juridiction, un grand nombre de chartes le prouvent ; les questions de droit canonique étaient également traitées devant son tribunal et, selon le langage des jurisconsultes, les matières mixtes lui étaient aussi soumises.

Ainsi, en 1269, Eudes, archidiacre de Penthièvre, mandait aux recteurs de Hénan-bihen, de Plancoët et de Quintenic, d'assigner devant lui, le vendredi après l'Ascension, Geoffroy de Montfort, écuyer, fils de Marguerite de Plancoët, pour s'entendre condamner à l'exécution du testament de sa mère. Sa juridiction s'exerçait sur les paroisses de trois châtellenies, à savoir de Lamballe, de Moncontour et de Jugon : lesquelles comprenaient tout le vrai Penthièvre, bien que dans le cours des siècles les deux dernières n'aient pas été soumises au même seigneur.

En voici l'énumération, aussi complète que possible, à la fin du XIIème siècle, avec les dates les plus anciennes relatives à chacune d'elles. On verra, par les changements dans l'orthographe des noms, combien il est important de conserver ce qui nous précède.

D'après un pouillé, ou état des paroisses et bénéfices du diocèse de Saint-Brieuc, dressé en 1596 et extrait de la bibliothèque nationale, n° 378, pour chaque paroisse du chef-lieu de l'archidiaconé — fond de Saint-Germain, — on donne la somme payée à cette époque.

L'archidiaconé de Penthièvre était formé de trois châtellenies, savoir : de Lamballe, de Moncontour et de Jugon, et d'un doyenné, celui de Coëtmieux.

1° La châtellenie de Lamballe avait 31 paroisses, savoir :
1 Maroué 2 Hillion 3 La Malhoure. 4 Meslin. 5 Morieux. 6 Noyal. 7 Plestan. 8 Plédéliac. 9 Saint-Aaron. 10 Saint-Rieul. 11 Trégomar. 12 Saint-Alban. 13 Planguenoual. 14 Pléneuf. 15 Erquy. 16 Plurien. 17 La Bouillie. 18 Hénansal. 19 Hénanbihen. 20 Pléboulle. 21 Pléhérel. 22 Plévenon. 23 Saint-Germain-de-la-Mer ou Matignon. 24 Saint-Cast. 25 Ruca. 26 Saint-Denoual. 27 Quintenic. 28 Plancoët. 29 Pléven. 30 Pluduno. 31 Saint-Lormel.

2° Celle de Moncontour avait 18 paroisses, savoir :
1 Moncontour. 2 Bréhand. 3 Hénon, 4 Quessoy. 5 Lanfains. 6 Plaintel. 7 Plédran, 8 Plémy. 9 Plœuc. 10 Plessala. 11 Plouguenast. 12 Pommeret. 13 Saint-Carreuc. 14 Saint-Jacut-du-Mené. 15 Saint-Gouéno. 16 Trébry. 17 Trédaniel. 18 Iffiniac.

3° Celle de Jugon avait 10 paroisses, savoir :
1 Jugon. 2 Dolo 3 Langourla 4 Le Gouray 5 Collinée. 6 Mérillac. 7 Plénée. 8 Saint-Iguneuc. 9 Tramain. 10 Saint-Véran.

4° Et enfin le doyenné de Coëtmieux, qui comprenait 5 paroisses, savoir :
1. Coëtmieux. 2 Landéhen. 3 Saint-Glen. 4 Lanngast. 5 Landebia.

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1° Châtellenie de Lamballe.

1° MAROUÉ (POUR LAMBALLE).

Morgwez [Note : Morgwez peut signifier : le grand Marais, Meur, gwez ou goas signifiant marais, entre dans la composition d'un grand nombre de lieux : Burg-werz - Bourg Vazé, etc. D'après M. Couffon de Kerdellec, maire en 1822, Morgwez ou Margwez veut dire en français : grande forêt. La paroisse de Maroué était, en effet, à une époque reculée, entièrement couverte de bois, il n'en reste plus qu'un taillis nommé : La Forêt de Maroué, lequel se trouve situé sur les confins de l'ancienne trêve de la Poterie, à proximité de la forêt de la Hunaudaye], Maroy, Moroué :
Cette circonscription territoriale, plutôt que paroissiale, avait, avant l'invasion normande, son église à Landal.

Anatole de Barthélemy dit que la chapelle de Lampal fut donnée aux religieux de Saint Melaine de Rennes, dans le XIIème siècle. Il se trompe évidemment, elle avait été ruinée par les Normands.

Cette église était placée dans les champs connus sous le nom de Saint-Dal, au-dessous du vieux Lamballe, vers la Guevière (Annuaire 1869, art. Hénansal).

En 1128, l'évêque Jean donnait aux religieux de Saint-Florent de Saumur la chapelle de Sainte-Marie du Breil, aujourd'hui connue sous le nom de Sainte-Marie de Maroué : Beata Maria de Brolio.

La chapelle de Saint-Yviec était là où se trouve l'église paroissiale actuelle. Maroué avait une trêve, connue sous le nom de Lan Orguen, aujourd'hui Saint-Trimoël et autrefois Saint-Ermoët (solitaire breton, disciple de saint Gildas de Rhuis, lequel avait également donné son nom à la trêve de Lan-Ermoët, en Bodec, aujourd'hui La Harmoye).

Saint Pierre est le titulaire de Maroué. La fête patronale, dans le cours du XVIIIème siècle, avait encore lieu le lundi de la Pentecôte. Dans le XIème siècle, on fait mention des dîmes de Saint-Yviec, Saint-Sauveur et de Cramaignon, sises en Maroué. En 1516, le recteur payait 10 livres et le prieuré de Sainte-Marie de Maroué 60 sous.

En 1155, Hervé, prêtre d'Andel, assistait comme témoin à la donation faite au prieuré de Saint-Martin, d'une dîme, sise à Estrac, en Saint-Aaron.

Chapelle à Kermaria, aujourd'hui la Ville-Marie.

Près de l'église paroissiale, dédiée à saint Pierre, chapelle du Saint-Esprit, reconstruite dans le XVIIIème siècle. Décimes en 1516 : 60 sols.

En 1397, en Morieux, Jean de Bretagne, comte de Penthièvre, ratifia la fondation d'une chapelle et d'un hôpital aux Ponts-Neufs, faite par Jean de Vauclerc, avec habitation pour les chapelains. Le duc François Ier fonda à son tour trois messes par semaine et donna 20 livres à Even de Bréhant, alors chapelain. En 1623, Pierre Eder .signait des lettres de poursuites devant le présidial de Rennes contre un chapelain trop négligent.

2° HILLION.

Hylion, Hillion.
L'église de Hillion, dédiée à saint Jean-Baptiste, renferme quelques parties du XIVème siècle ; on y admire une belle verrière à Coz-Crau, restaurée par M. Cardin sur le dessin de M. Didran. Coz-Crau, Coz-Craou, Vetus Stabulum, les vieilles étables, derrière le bourg actuel et près d'une villa romaine. Décimes en 1515 : 9 livres.

3° LA MALHOURE.

Lan-Malloc’h, Lamalor, La Malhoure.
Prieuré-cure qui dépendait de l'abbaye de Saint-Jacut.

En 1237, Pierre de La Mallor était chanoine de Saint-Brieuc et sénéchal de Penthièvre.

Le chapitre de Saint-Brieuc se composait alors de Guillaume, archidiacre de Penthièvre ; de Thibaut, archidiacre de Goëllo ; de maître Noël, chantre de N..., maître des écoles ; d'Alain de Ploguenoët — ou Planguenoual, ou Plouguenast ; de Raoul, doyen ; de maître Guillaume de Hauteville ; de Nicolas, de Guillaume et de Pierre de Lamalor, chanoines de Saint-Brieuc. Décimes en 1516 : 50 sols.

4° MESLIN.

Misllin, Meslin.
Dès 1090, Geoffroy Le Vieil, fils d'Eudon, donnait au prieuré de Saint-Martin de Lamballe la terre de Carlan où Agnès de Cornouaille, sa-mère, avait établi une ferme pour l'élevage du bétail. Décimes en 1516 : 8 livres. Pour la chapellenie du sieur de la Vieuxville : 20 sous.

5° MORIEUX.

Morieuc, Morioc, Morieux.
On prétend que saint Rioc, disciple de saint Guénolé, aborda sur le rivage de cette paroisse et lui donna son nom. Mor-Rioc, la mer de Rioc.

En 1705, Walter, fils de Trihan Mab, donnait à l'abbé de Saint-Jacut la terre de Karivan. Le comte Geoffroi II donnait aux religieux de Boquen la pêcherie de Gouessan, située en Morieux, au lieu appelé vulgairement Goulle de Mer, et l'évêque de Saint-Brieuc leur accordait plus tard la chapelle de Saint-Maurice.

Les moines de Saint-Aubin avaient le tierçage des dîmes de Morieux ; est dédiée à saint Gobrien, évêque de Vannes. On voyait près de l'étang des Ponts-Neufs, le prieuré de Saint-Sauveur ou de la Trinité, fondé par le comte de Penthièvre. Décimes : 4 livres. Pour le prieuré de la Trinité des Ponts-Neufs : 6 livres.

6° NOYAL.

Noal, Noéol, Nouéal, Noyal.
On trouve à la Roche, dans cette paroisse, une chapelle dédiée à saint Michel, de temps immémorial, et reconstruite dans le siècle dernier.

Comme une partie de la Grange — ou celle de Saint-Sullien — était placée dans cette paroisse, des démêlés s'élevaient souvent entre les moines de Saint-Aubin et le recteur.

Saint Guillaume, évêque de Saint-Brieuc, termina le litige et décida que les religieux, lorsqu'ils ne cultiveraient point eux-mêmes leur terre, et la donneraient à ferme, paieraient cinq sous de rente annuelle, le jour de la fête de tous les Saints, au recteur, et conserveraient la dîme du blé ; s'ils faisaient défaut, leurs hommes, paroissiens de Noyal, devaient être forcés, par voie d'excommunication et autres censures ecclésiastiques, à solder cette somme ; les moines consentirent encore que leurs hommes fussent soumis à l'église et au recteur personæ, et qu'ils acquittassent tous les droits paroissiaux et les dîmes personnelles, excepté celles du blé. Si les religieux cultivaient eux-mêmes leurs terres, la somme de cinq sous n'était plus exigible. Maître Yves, alors recteur, accepta cet arrangement.

Un village du nom de Saint-Théleu. Est-ce Saint-Theliaw, Thélo ou Saint-Eloi ? ? Décimes 100 sols.

7° PLESTAN.

Ploestan, Plélan, Plestan.
Saint Guillaume atteste la dîme de Plestan, faite par Jehan Bodan ou Boudan, fils d'Alain Le Roux, pour un emprunt de 20 livres à l'abbaye de Saint-Aubin, de l'avis du recteur.

Guillaume du Breil, sénéchal de Penthièvre, approuvait un nouvel emprunt fait par Pierre de Bodan, fils de Guillaume, qui prenait le titre de chevalier ; Rolland Rivallon, bourgeois de Lamballe, servait d'arbitre pour un procès de dîmes et scellait son jugement avec le sceau de Hannon, fils de Geoffroi Gaultier, autre bourgeois de Lamballe.

Vieille chapelle au village de Saint-Clavien. En 1516, décimes 9 livres.

8° PLÉDÉLIAC.

Plouthéliaw, Pludéliau, Plédéliac.

Du nom de saint Théliaw ou Thélo, évêque de Landaff et compagnon de saint Samson.

Pludélia, Plédéliac, paroisse dans laquelle fut érigée, en 1137, l'abbaye de Saint-Aubin-des-Bois par le comte de Lamballe, Geoffroi II, fils d'Etienne, comte de Guingamp. William de Tournemine, chevalier seigneur anglais, y fonda le château de la Hunaudaye, à la fin du XIIème siècle.

De grands démêlés eurent lieu entre les moines et les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Barthélemy, archevêque de Tours, y mit fin, comme légat du Pape, en faisant deux parts de la terre, sujet du litige. Guillaume de Landelle accepta, au nom de son ordre, cette transaction.

En 1264, prieuré du Saint-Esprit des Bois. Chapelle de Saint-Jean.
En 1516, dîmes 10 livres.

9° SAINT-AARON.

Saint-Airand, Sanctus-Airandus, Sanctus-Eranus, Saint-Aaron.

Les gens du peuple disent encore Saint-Airaud. En 1144, Rolland, évêque de Saint-Brieuc, lequel avait été consacré par le pape Innocent II, à Rome, donna, avec l'assentiment de son chapitre et de Judicaël, archidiacre de Penthièvre, à l'abbaye de Marmoutiers, par l'entremise d'Hervé, prieur de Saint-Martin de Lamballe, l'église et paroisse de Saint-Aaron. Elle appartenait primitivement par droit d'héritage à un nommé Terhéan, de Saint-Aaron, dit l'abbé.

Ce dernier, pressé par les remords, en fit l'abandon à l'évêque, qui la céda aussitôt à l'abbé de Marmoutiers, tout en se réservant le droit de repas ou de procuration et la redevance synodale. A la suite de cette donation, Terhéan prit l'habit religieux dans l'abbaye de Marmoutiers.

En 1208, Guillaume, évêque de Saint-Brieuc, donnait l'institution canonique au clerc Bertrand, que l'abbé de Marmoutiers venait de lui présenter pour recteur de cette paroisse ; Raoul, prieur de Lamballe, et Hervé, prêtre d'Iffiniac, furent témoins de cet acte.

Saint-Aaron a vu naître Pierre de Lamballe, archevêque de Tours, en 1255.
En 1514, décimes 4 livres 10 sols.

10° SAINT-RIEUL.

Saint-Rioc, Saint-Riouc et Saint-Rieu, Saint-Rieul.

Le disciple de saint Guénolé fut le patron primitif de cette paroisse. On lui a substitué saint Rieul ou saint Regulus, parfaitement inconnu, quoique évêque de Senlis ; on continua à dire saint Riou.

En 1164, Bertrand, fils de Mainguy, donna une terre et des prés du village de Saint-Sullien ce fut là l'origine de la Grange que les moines de Saint-Aubin y établirent, et où les seigneurs du pays aimaient à avoir des huches pour ramasser leurs grains. Une chapelle, dédiée à saint Sullien, existait dès lors ; Gilles de Saint-Rioc abandonnait tous ses droits sur la dîme de Tréhan, Le Fol.
En 1516, déclines 50 sols.

11° TRÉGOMAR.

Trégwomarc'h, Trégoumard, Trégommaer, Trégoma, Trégomar, autre nom de saint Guiomard, connu pour Tréguethénoc.

Un seigneur, qui remplissait dans le comté de Guingamp, pour la châtellenie de Mini-Brioc, la charge de vigie — vicarius — a pris son nom de cet emploi ; comme le Sénéchal de Canado, sous le comte Etienne, il vint s'établir dans le pays de Lamballe, il fonda la paroisse de Trégomar, du moins il prit le titre de fondateur.

Dès la fin du XIème siècle, Judicaël était recteur de Trégomar. Une partie de la Grange de Saint-Sullien se trouve dans cette paroisse.

En 1235, Philippe, évêque de Saint-Brieuc, confirmait l'échange fait entre l'abbé de Beauport et Olivier Le Voyer. Le premier cédait un jardin qu'il possédait entre les deux chemins dans le bourg de Trégomar, et Olivier, deux parties d'une terre qu'il avait près de l'église de Saint-Benoit, en Plélo.

En 1235 encore, Bertrand de la Bourdonnée, clerc, donnait à Saint-Aubin son habitation de ce nom, du consentement de Guillaume, dit le Jeune, chevalier et son seigneur féodal ; Geoffroi de La Soraye donnait, par testament, six deniers à l'église de Trégomar. En 1264, Geoffroi Tournemine donnait à son tour 40 sous afin d'acheter des vêtements ou ornements, c'était une sorte de restitution pour ses déprédations. En 1519, décimes : 50 sols.

12° SAINT-ALBAN.

Sanctus-Albanus, Saint-Alban.

Paroisse où naquit saint Guillaume, évêque de Saint-Brieuc, fils d'Olivier Pinchon et Jeanne Fortin, originaire de Pleurtuit ; les auteurs ne s'accordent pas sur l'année de sa naissance, les uns la placent en 1175, d'autres, avec M. Ch. Guimart, la reculent jusqu'à 1184.

Il fut élevé à l'épiscopat en 1220 et mourut en 1234.

L'église est dédiée à saint Alban, premier martyr des Bretons insulaires, au Vème siècle. On trouve dans cette paroisse la belle chapelle de Saint-Jacques à laquelle Geoffroi de la Soraie donnait par testament deux sous duos solidos. En 1256, Il donnait, en même temps, un petit verger, située près de l'église, pour en jouir à perpétuité. Une chapelle, élevée en l'honneur de sainte Brigitte, existait au village de Saint-Vréguet ou Saint-Vréquet. En 1516, décimes : 55 sols.

13° PLANGUENOUAL.

Plogonoal, Plogonoet, Planguenoual.

Paroisse, possédée par des laïques jusqu'en 1138, où Jéhan et Wuillaume, fils du prêtre ou recteur Geoffroi (les laïques ne craignaient pas de prendre ce titre, parce qu'ils en possédaient les bénéfices), la cédèrent, avec l'agrément de l'évêque Jean, au monastère de Saint-Melaine de Rennes. Cette cession fut l'occasion de beaucoup de procès entre l'évêque et les moines, strictes et rigides interprètes de leurs droits.

Il y avait, à Planguenoual, une frairie ou chapelle de Saint-Michel ; le lendemain de la fête, on y portait des échantillons de blé, destinés à l'ensemencement, et le prêtre les bénissait, coutume qui s'observe encore dans certaines paroisses du diocèse de Blois, le jour de l'Exaltation de la Sainte-Croix.

Les moines de Saint-Melaine avaient aussi le petit prieuré du Clos, et à ce titre, ils assistaient aux synodes diocésains après le prieur de Sainte-Marie de Jugon. En 1516, décimes : 12 livres.

14° PLÉNEUF.

Ploenevez, Plewenot, Plenen, Pléneuf.

Les monuments religieux les plus anciens de cette paroisse étaient la chapelle de Saint-Brioc, près de Nantois ; celle de Saint-Sauveur, près du Vaumadeuc ; la chapelle de Saint-Symphorien, près de Minihy, au lieu nommé la Moinerie, toutes détruites.

Le Minihy rappelle la demeure d'un solitaire ayant vécu dans ce lieu, comme celui de Saint-Briac, à Boul-briac.

Une tradition place un couvent sur l'îlôt de Verdelet.

Les villages du Temple-au-Jard et du Temple-Guigno, rappellent que les Templiers eurent là des établissements dès le XIIème siècle. Le nom de Pléneuf semble avoir été donné à cette paroisse par opposition à Erquy dont l'origine est plus ancienne. Plebs nova : paroisse nouvelle, à la rigueur peuplade nouvelle.
En 1516, décimes : 4 livres.

15° ERQUY.

Er-ker, Erguer, Herqué, Erquy.

Quelques auteurs ont prétendu que c'est l'ancienne Rheginea de la table Peutinger, .sorte de carte géographique, dressée, croit-on, sous le règne de Valens et Valentinien, ou sous celui de Théodore le Jeune.

Erquy, Er-quy, est peut-être, dit Ruffelet, le nom celtique, auquel les Romains ont donné une terminaison romaine.

Ce mot indique une haute antiquité. Les chartes du moyen-âge rappellent sans cesse cette paroisse, placée sous la protection de saint Pierre.

En 1167, Geoffroy, chef de Mailg, donnait à l'abbaye de Saint-Aubin, la terre de la Ville-Aubry ; Geoffroy III, comte de Penthièvre, Ositié, son épouse, et Geoffroi, leur fils, en qualité de seigneurs suzerains, ratifiaient cette largesse.

Dès 1129, les religieux de Saint-Martin de Tours avaient reçu de Jean, évêque de Saint-Brieuc, la chapelle de Saint-Michel de la Roche, parce qu'elle est bâtie sur une roche, entourée d'eau à marée haute, dans la grève, vers Pléhérel ; le prieur de Saint-Martin de Lamballe devait présenter un prêtre pour la desservir. Etienne de Coron permettait de prendre dans sa forêt tout le bois de chauffage nécessaire. Elle vient d'être reconstruite et Mgr David l'a bénite en 1881. Chapelle de Saint-Pabu ou de Saint-Tugdual.

Les moines de Saint-Aubin avaient une grange à Saint-Carreuc, au lieu dit aujourd'hui la Moinerie, près du village de Saint-Malo ; ils en possédaient un autre au village de Saint-Kaénoc, plus connu sous le nom de Saint-Quéneuc. Une charte de 1234 parle du Saint-Sépulcre, donné aux Templiers, et des Hôpitaux d'Erquy. Il y avait une léproserie à Erquy, confiée aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. On voyait dès lors la chaplle des Sept-Saints, placée sur une colline, à l'est du bourg ; la chapelle de Saint-Pabu, vers l'ouest. Une pauvre veuve, nommée Florie, donnait aussi aux religieux de Saint Aubin, un champ de terre labourable, situé au village de Saint Quéneuc.

En 1516, décimes : 8 livres. La chapelle des Sept-Saints : 10 sols.

16° PLURIEN.

Ploëurien, Plurian, Plurien.

Saint Urien, solitaire breton, a donné son nom à cette paroisse.

En 1211, Pierre, recteur de Plurien, signait un acte au monastère de Sainte-Croix de Monbran.

Une charte de 1254 parle d'une rente en faveur de l'abbaye de Saint-Aubin, assise en Plurien.

En 1272, Raoul de Qu'enrroy, prêtre, donnait aux religieux de Saint-Aubin, en pure aumône, tout ce qu'il possédait dans le fief de Trémaugon. Nicholas Salet était alors recteur de Plurien. En 1516, décimes : 100 sols.

17° LA BOUILLIE.

Lan-Bollium, Lanbolle, Labolle, La Bollia, La Bouillie.

Cette paroisse est mentionnée dans l'acte de Conan IV, en 1160, duc de Bretagne, énumérant les biens des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. On sait combien un aubergiste du Chemin-Chaussée fut exigeant à l'égard de saint Guillaume, qui avait pris gîte chez lui, et comment le sire de La Goublaie l'accueillit et s'empressa d'aller dégager son bréviaire. En 1516, décimes : 50 sols.

18° HÉNANSAL.

Henant-sal, Hénanshal, Henainsac, Henensail, Hénansal.

Ce nom a une physionomie toute bretonne ; on pourrait, peut-être, le traduire par : an Kent-sal, le chemin du château, ou hénan-sal, le plus vieux manoir.

Les vieilles ruines de Duretal, soit qu'on les regarde comme gauloises, soit qu'on les attribue aux Normands, indiquent une haute antiquité pour cette paroisse ; elle était un prieuré-cure, dépendant de l'abbaye de Saint-Jacut, concédé par le comte des bretons, Eudon, après l'invasion normande ; elle relevait pour la plus grande partie du seigneur de La Hunaudaye, comme proche fief du comté de Penthièvre.

La bulle d'Alexandre III, 1163, pour la confirmation des biens possédés par l'abbaye de Saint-Jacut, cite cette paroisse. Les religieux conservèrent les biens et laissèrent à des recteurs, à portion congrue, le soin de diriger les âmes. Ce qu'on remarque de particulier, c'est que l'abbé de Saint-Jagut devait aussi fournir deux enfants de chœur pour répondre la messe et aider à faire les offices, et un magister ou maître d'école pour instruire la jeunesse.

Le prieur de Hénansal prenait rang au synode diocésain, après le prieur de Saint-Martin et de Saint-Melaine de Lamballe et de Saint-Michel de Moncontour.

Les chartes de Saint-Aubin rappellent une chapelle de Saint-Malo, près de Durétal, et plusieurs procès avec les sires de Dinan. — Les Montafilant, pour l'étang et la pêche qu'ils possédaient dans ce lieu.

En 1516 décimes : 6 livres 10 sols.

19° HÉNANBIHEN.

Henant-Bihan, Henant-Bihen, Henant-Bihan, Hénanbian, Hénanbihen.

L'origine de ce nom est encore toute bretonne : an hent bihan, le chemin petit ; Hénan-Bihan, le plus vieux petit ; Henant Bihan, le petit Henant, etc.

Cette paroisse est traversée par la petite voie de Corseul à Erquy, comme Hénansal est traversée par la grande voie d'Aleth à Carhaix ou Vorgium. Quoiqu'il en soit, Hénan-bihen est une très vieille paroisse. L'évêque de Saint-Brieuc y possédait certaines terres et la haute justice, il en était le premier seigneur.

En 1233, le chapitre de Saint-Brieuc, pour exprimer sa reconnaissance à saint Guillaume, lui abandonna l'église de Hénanbihen pour l'usage de sa mense épiscopale.

Les sires de Plancoët, et par suite les sires de Dinan et la branche de Montafilant, tenaient les principaux fiefs. L'église paroissiale actuelle conserve encore des parties du XIIème siècle avec arcades en fer à cheval et une crypte sous le sanctuaire. Saint Nicolas en est le patron.

On y trouvait dès lors la chapelle de Saint-Samson, désignée dans un acte de 1231, et celle de Saint-Jean.

En 1516, décimes : 6 livres 10 sous.

20° PLÉBOULLE.

Ploubolle, Ploebolle, Plabolle, Pléboul, Pléboulle.

Ici encore, l'idiome breton doit donner la raison de ce nom. M. Aimar de Blois veut qu'il signifie triteu, peuple environné de marais ; la situation du bourg sur un mamelon, cerné par le Frémur, la grève et les marais de la Motte-Colas, justifient cette étymologie. Ple-poul, paroisse du marais, etc.

Comme saint Paul est le titulaire de l'église et le patron de la paroisse, quelques-uns pensent qu'il a donné son nom : Ploépol, et par euphonie : Plébol, Pléboulle.

En 1201, le monastère de Sainte-Croix de Monbran et le village et la chapelle du Temple, attestent la présence des religieux templiers dans cette paroisse dès la seconde moitié du XIIème siècle, ce fut même leur principal établissement dans le Penthièvre.

Plusieurs actes concernant cette paroisse furent rédigés devant l'archidiacre de Penthièvre. Il est question d'une chapelle de Saint-Gilles, vers l'hôpital, entre Matignon et Saint-Pôtan.

En 1516, décimes : 4 livres 10 sols.

21° PLÉHÉREL.

Plou-Arel, Plou-Hérel ou Hirel, Ploéhérel, Pléhérel.

On trouvait dans cette paroisse un lieu nommé l'Abbaye — une des maisons principales de Pléhérel ; — il fut ruiné par les hordes saxonnes.

En 1092, un chevalier, nommé Watter, fils de Trihan Mab, en fit l'abandon aux moines de Saint-Jacut et à leur abbé Wihomar.

Vers le même temps, Hervelin, fils de Guernogon, prêvôt, ayant brûlé à Lansioco (Lancieu) une maison, se sentit bourrelé de remords ; pour calmer ses inquiétudes, il fit amende honorable et donna également à Saint-Jacut le quart d'un village situé entre l'Abbaye de Glaion et Saint-Duicius. Ne doit-on pas reconnaître dans ce dernier nom le village de Saint-They Dei, disciple de saint Guénolé ou saint Aide, près du Port-à-la-Duc, ainsi qu'on lit dans les chartes du moyen-âge. Ce saint était religieux de l'abbaye de Landévennec.

En 1159, les religieux de Saint-Aubin firent un échange avec ceux de Saint-Jacut ; ceux-ci leur abandonnèrent l'abbaye des Glayons, et en retour, les premiers se chargèrent de payer la dîme due aux comtes de Lamballe et de leur donner vingt sous de rente annuelle, payable le jour de la fête de tous les Saints.

Geoffroi de Corson et Wiliam de Tournemine furent témoins de cet échange.

En 1201, Hamon était recteur de Pléhérel, son église avait un sceau spécial, et une léproserie existait dans la paroisse : l'Hôpital, qui appartenait aux Templiers en 1160, qui avaient une résidence dans la rue Saint-Jacques à Saint-Brieuc.

En 1516, décimes : 10 livres.

22° PLÉVENON.

Ploe-Evenou, Ploevenon, Plévenon.

Cette paroisse, comme Pléhérel, avait dès le IXème siècle un prieuré ou abbaye, nommé le Meurtel. Le nom est resté, mais le prieuré a disparu pendant l'invasion saxonne.

Guiraud de Plévenon épousait une fille naturelle du comte Eudon, vers le milieu du IXème siècle ; et les Gouéon ou Goyon, Guyon, ces fiers chevaliers bannerets, avaient déjà fait construire le donjon de la Roche-Goyon, connu de nos jours sous le nom de fort la Latte : Castrium de Rour-Goyon, disent les actes latins du moyen-âge.

Il y avait aussi une chapelle, dédiée à saint Michel, désignée par les vieux titres : Capella castri de Roca-Goyon.

En 937, Goyon s'illustra, il était appelé l’occiseur des Normands. La tradition nous dit :

Un chevalier illec estoit
Qui le nom de Goyon portoit
Bel et gent en toutes manières
Et qui estoit chief de bannière ;
Cil Goyon qui de çà de là
Occisait tout, sans dire holà
Cet gent normande et danoise
Qui tant leur avoit fait de noise.

Plusieurs chartes constatent des démêlés de Jean de La Lande, chevalier, et autres, avec les moines de Saint-Aubin, pour la dîme de Tresselin, sur le bord de la baie de Fresnaie.

Le Port-Mieux rappelle le souvenir de Saint-Mieu ou Mioc.

On trouvait encore dans cette paroisse, dit Ogée, une chapelle de Saint-Géran, pillée par Geoffroi de Tournemine.

En 1519, décimes : 6 livres 10 sous.

23° SAINT-GERMAIN DE LA MER OU MATIGNON.

Sanctus Germanus in mare, Saint-Germain de la Mer, Saint-Germain de Penthièvre ou de Matignon.

Ma-ti-on, je suis ma maison ; ma-ti-och, vous êtes ma maison, chef de famille ; ma mignon, mon ami ; mab-tiernon, je suis le fils de prince.

Ce nom gallo-romain rappelle le premier maître apôtre de ce pays, saint Brieuc. Cette paroisse remonte à une haute antiquité, l'évêque y possédait une dîme et y jouissait de droits assez étendus.

Au retour de la première croisade, Etienne Gouéon fonde un prieuré pour les religieux de Saint-Waléry, in littore maris, dans le pays de Caux, diocèse d'Amiens, auprès du château de Matignon.

En 1208, Olivier de Matignon faisait des arrangements spéciaux pour ce prieuré, et 50 ans plus tard des religieux de Saint-Waléry-surd-Mer ; le cédaient pour une somme de 100 livres parisis qui devait être employée à acheter dans le diocèse d'Amiens, 10 livres de revenu annuel aux moines de Saint-Aubin.

Le cimetière de Saint-Germain servait d'aire pour la collection des dîmes, ce qui occasionnait souvent des procès. Rolland de la Roncière prétendait que ses ancêtres avaient fait abandon de leurs dîmes à l'église et que les religieux de Saint-Aubin lui étaient redevables ; on finit le litige en lui accordant une mine de froment, une mine de seigle et une moine d'avoine.

Le prieuré de Saint-Pierre se trouvait près de la ville ; il y avait une maison de Saint-Jean de Jérusalem, et la justice se rendait, dit-on, au pied d'une croix, près de l'Hôpital.

En 1516, décimes : 6 livres.

24° SAINT-CAST.

Sanctus-Catuodus, Sanctus-Quastus, Saint-Kaa, Saint-Cast.

Ce bienheureux, venu d'Hybernie vers la fin du VIème siècle, est encore patron de la paroisse. Les uns veulent qu'il soit le même que saint Cadoc dont le culte est si répandu en Bretagne, et dont le cartulaire de Quimperlé a fait l'éloge en ces mots : « Il fut un hommé très recommandable, entièrement dévoué à Dieu et aux bonnes œuvres, du nom de Catuode, dans une petite île, située au milieu de la rivière Ectel. Fuit vir probatissimus, bonis operibus et nimis Deo devotus nomine Catuodus in quadam insula, in flumine quod Ectel nominatus ».

C'est l'île Saint-Cado, près de Retz, diocèse de Vannes, Morbihan.

25° SAINT-PÔTAN.

Saint-Postan, Saint-Pôtan.

Son église, sous le nom de Saint-Pierre de Saint-Postan, est marquée dans la bulle d'Alexandre III, comme dépendant de l'abbaye de Saint-Jacut. On croit que saint Postan, ou mieux saint Potentin, aussi honoré dans l'église de La Ferrière, près de Loudéac, a été disciple de saint Columban, et qu'il vint fonder un monastère à la porte d'Avranches. Geoffroi de Dinan avait cédé tous ses droits à l'abbaye de Saint-Jacut, sur le prieuré de Saint-Jaguel, S. Jacutelli, situé au-dessus de la grève des Quatrevaux.

Olivier de Dinan, qui fonda, en 1178, le prieuré de Saint-Malo de Dinan pour des religieux de Marmoutiers, leur imposa l'obligation de fournir un chapelain pour desservir le prieuré de Saint-Maudez, situé auprès du bourg, en 1187.

Une chapelle de Sainte-Barbe existait au Guilledou, Guildo. Plusieurs chartes rappellent des donations testamentaires, faites en faveur des frères, voués à la conduite des voyageurs dans ce passage dangereux, ainsi qu'au passage de Dinan et à celui de la Rance, en Saint-Suliac. Les seigneurs de Matignon et ceux de Plancoët se partageaient la haute justice dans cette paroisse.

En 1519, décimes : 100 sols.

26° RUCA.

Ruscha, Rucha, Ruca.

Ru-ker, ville rouge, à cause des briques.

Deux chartes de Saint-Aubin, sans date, rappellent :
1° Que Henri Rio, ou Rion, de Ruca, et Muslisle, son épouse, donnent six mines de blé sur les dîmes de Ruca, à la bienheureuse Marie de Saint-Aubin-des-Bois, consistant en avoine et seigle, et, en retour, les religieux leur accordaient un annuel de prières dans leur église. Simon de Henant-Bihan en était témoin.
2° Que le même Henri Rio emprunte 30 livres de monnaie angevine et se réserve comme gage le surplus des douze mines des dîmes de Ruca.

Au commencement du XIIIème siècle, Guillaume, persona ou recteur de Rusca, attestait qu'Alain de Rusca avait emprunté 12 livres de monnaie courante à l'abbaye de Saint-Aubin, et avait donné pour gage toutes les dîmes qu'il avait dans la paroisse.

Quelques années plus tard, l'archidiacre de Penthièvre constatait que Hamon Botorel cédait aux mêmes religieux toutes les dîmes qu'il possédait dans Ruca.

Saint Guillaume mit fin aux démêlés qui existaient entre l'abbaye et Olivier Rio, chevalier.

En 1516, décimes : 110 sols.

27° SAINT-DENOUAL.

Sanctus-Donoaldus, Donoalus, Saint-Denoual.

La proximité de cette paroisse de la forêt de Lanmur (La Hunaudaie) établit entre elle et Saint-Aubin des rapports fréquents, les chartes en parlent souvent.

C'est là que se trouvait le fief de la Pacquerie, ainsi nommé parce qu'il devait fournir le pain d'autel pour l'abbaye.

Saint Donoald, saint Denoual. Ce pieux gallois vint édifier la paroisse de ce nom et fut aussi l'auteur du nom de Plogonoal, aujourd'hui Planguenoal.

La seigneurie de ces deux paroisses fut réunie jusqu'en 1789 dans la même famille.

Pendant le moyen-âge, les seigneurs de Saint-Denoual n'avaient point d'autre nom : ils eurent plusieurs procès avec les religieux de Saint-Aubin qui possédaient le fief de la Pacquerie.

En 1210, Marker Le Dimours, en contractant un emprunt, se reconnaissait débiteur de Geoffroi de Saint-Denoual.

En mourant, Geoffroi de La Soraie léguait douze deniers à l'église de Saint-Denoual.

En 1516, décimes : 100 sols.

28° QUINTENIC.

Quistinic, Quitenit, Quintenit, Quintenic.

On retrouve dans le diocèse de Vannes le nom de cette paroisse, qui signifie : lieu abondant en châtaignes.

Placée sur les bords de la forêt de Lanmur, à la porte de Saint-Aubin-des-Bois, elle est souvent mentionnée dans les chartes.

Le testament de Geoffroi de La Soraie, qui en était seigneur, renferme beaucoup de renseignements sur les lieux et les personnages de cette époque.

En 1256, ses prévisions s'étendaient jusqu'au charpentier qui devait faire son cercueil ; il lui donnait cinq sous et aux frères du passage de Guildo, de Dynart et de Saint-Suliac-sur-Rance, à chacun 6 deniers.

En 1516, décimes : 50 sols.

29° PLANCOET.

Plou-an-coat, Plancoyt, Plancoët.

Plancoët est une corruption de Ple-an-coët, qui signifie paroisse du bois.

L'église de cette paroisse était dédiée au Sauveur du monde : elle possédait le prieuré de Sainte-Marie-du-Pont, de Plancoët, et de la Madeleine.

En 1239, Moyse, recteur de Saint-Sauveur de Dinan, et le prieur de Sainte-Marie du Pont, jugèrent un différend comme délégués du pape, entre l'abbé de Saint-Aubin et Guillaume Thoreul, de Pléhérel.

Marguerite, darne de Plancoët, et épouse de Juhel de Montfort, fonda une chapellenie, en l'honneur de la Sainte-Trinité, à Saint-Aubin ; le cartulaire de cette abbaye renferme deux lettres écrites par elle à saint Guillaume et une troisième à Juhel, archevêque de Tours, avec prière de confirmer sa fondation et sa donation, de ses dîmes dans Hénanbihen, pour l'entretien d'un religieux obligé de célébrer chaque jour et à perpétuité une messe pour elle et ses héritiers, sur l'autel consacré par saint Guillaume en l'honneur de la Trinité. Elle accordait aux religieux le droit d'avoir à Plancoët un homme affranchi de toute servitude.

En 1516, décimes : 35 sols.

30° PLÉVEN.

Ploéven, Peulven, Ploedgwen, Pléven.

Ce nom rappelle saint Even, solitaire breton, qui florissait vers le VIème siècle. Son culte et son nom sont entièrement oubliés ; serait-ce l'invasion normande dont on trouve des vestiges à l'étrange fortification du Bourgheusas, Bourg-hen-saoz, qui en serait la cause ? On peut le croire. Saint Pierre est le fondateur de cette paroisse. Elle avait une chapelle dédiée à Saint-Symphorien ; après sa destruction, les reliques et la statue du saint ont été transportées dans l'église paroissiale.

Les seigneurs de la Hunaudaie prenaient le titre de fondateurs.

Geoffroy de Tournemine avait commis bien des exactions dans cette paroisse, et en mourant il ordonnait de réparer les dommages, ainsi, il rendait sa terre à Rolland de Pléven et à Margilie Tournemine, son épouse et sœur du testateur.

En 1516, décimes : 60 sols.

31° PLUDUNO.

Ploedunau, Pleudunau, Pluduno.

Pluduno serait peut-être une conception des mots celtiques Plou-Unau ou Unias

On ne trouve qu'une charte où il soit fait mention de cette paroisse.

Cette paroisse dépendait de l'abbaye de Saint-Jacut, comme on le voit dans la bulle d'Alexandre III.

En 1516, décimes : 18 livres.

32° SAINT-LORMEL.

Saint-Léonor, Launec, Lunaire, Saint-Lormel.

L'ancienne église paroissiale avait pour patron saint Lunaire, on l'invoque pour la maladie d'yeux ; un puits est creusé sous la chaire, elle conserve des portes du XIIème siècle.

Les seigneurs de Plancoët étaient alliés avec la famille d'Argentaie.

En 1516, décimes : 6 livres 10 sous.

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2° Châtellenie de Moncontour.

La châtellenie de Moncontour comprenait 18 paroisses, savoir :

1° MONCONTOUR.

Mons Consularis, Moncontorium, Mon-Contour, Moncontor, Mons cum turribus, Moncontour.

La plus ancienne église de Moncontour est celle de Notre-Dame, plus connue sous le nom de Saint-Mathurin, lieu d'un pèlerinage célèbre, établi dans le XVIème siècle.

Le prieuré de Saint-Michel de Moncontour fut donné à l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes par l'évêque Jean, vers 1138.

Judicaël, son successeur, ratifia cette cession ; Guyomar était alors prieur. Plus tard, une transaction intervint entre saint Guillaume et les religieux de Saint-Melaine, devant Josselin de Montauban, évêque de Rennes, et Raoul, évêque de Saint-Malo, et le doyen de Kemenetheboy, au diocèse de Vannes.

Il fut convenu que le prieur de Moncontour donnerait 15 sous à l'évêque, à la fête de Noël, pour son droit de visite.

Le prieur devait en donner 10, et son chapelain 5.

Toutes les offrandes et revenus de l'autel étaient déposés dans une caisse et partagés à la fin de l'année. Le chapelain avait un tiers, le prieur prenait les deux autres tiers.

Si la somme de 12 livres n'était point complète, le prieur devait solder le surplus, et le chapelain ne pouvait rien réclamer au-delà de cette somme, reçue en monnaie courante.

La milice du Temple y possédait, comme à la poste de Jugon, un hospice désigné dans une charte donnée par Pierre de Dreux, dit Mauclerc, en 1217, en faveur de ses religieux militaires.

En 1516, le prieuré de Saint-Michel donnait 30 sols pour les décimes.

2° BRÉHAND-MONCONTOUR.

Bréhant ou Bréhand-Moncontour.

L'église de cette paroisse était depuis longtemps le patrimoine d'hommes laïques, qui la faisaient diriger par un prêtre, chapelain de leur choix. Le vénérable évêque Jean la Donna, vers 1138, aux religieux de Saint-Melaine de Rennes, avec l'assentiment de son chapitre et le consentement de Moisan, de Guernon et d'Eudes Préclas, propriétaires héréditaires, et de Judicaël, alors chapelain.

Comme il s'éleva un procès à ce sujet, l'évêque de Saint-Brieuc réunit dans sa ville épiscopale plusieurs évêques, prêtres et laïques. Les moines de Saint-Melaine furent confirmés dans leur possession et les droits de l'évêque furent réservés.

Geoffroi Le Roux, archevêque de Dol, et ses clercs ; Raoul, évêque de Tréguier, et les siens ; les archidiacres de Saint-Brieuc, Audren et Eudon, tous deux chapelains du comte Geoffroi II ; Robert, recteur de Moncontour ; Gautier, recteur de Lamballe ; Geoffroi, de Morieux ; Seshert, prieur de Saint-Martin de Lamballe, et plusieurs laïques, comme Maurice, de Morieux, et Hamon, fils d'Hoël, de Coëtmieux, furent témoins de cet accord.

En 1225, de nouveaux démêlés eurent lieu sur deux portions de l'église de Saint-Pierre de Bréhand-Moncontour ; André, abbé de Clermont, près Laval, et le doyen du Veuguy, diocèse du Mans, comme délégués du pape, y mirent fin. La moitié des dîmes furent données à l'évêque et l'autre moitié aux religieux. L'évêque conserva toujours son droit de haute justice dans le bourg et les environs, suivant un acte de Jean V. Il avait deux feux, entièrement francs, et ses hommes étaient exempts de toute autre juridiction.

Chapelle de Saint-Malo, vers Moncontour.

En 1519, décimes : 100 sols.

3° HÉNON.

Hennon, Héenon, Hénon.

Cette paroisse est fort ancienne. Elle tire peut-être son nom de celui de saint Hénoce, cousin de saint Samson, son compagnon de mission en Bretagne.

Le comte de Penthièvre fut toujours le seigneur supérieur de Hénon.

En 1205, on trouve Alain de Hennon comme signataire d'une charte de Guy de Thouars pour l'abbaye de Boquen.

En 1516, décimes : 25 livres.

4° QUESSOY.

Kessac, Kreiz-Coat, le milieu du bois, Quessoy.

Le prêtre ou recteur E., de cette paroisse, signait en 1208, comme témoin, l'acte par lequel l'évêque Guillaume reconnaissait au prieur de Saint-Martin de Lamballe le droit de nommer des chapelains.

Chapelles anciennes de Saint-Yvy ou Yviec, et de Saint-Kaénoc ou Quéneuc, comme à Erquy.

La Commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem à l'Hôpital de Quessoy est désignée dans la charte de Conan IV.

En 1516, décimes : 4 livres.

5° LANFAINS.

Lan-Ilfin, Lanfin, Lan-Faou, Lanfains.

Lieu de saint Ilfin, parrain de sainte Ninnoch, ou lieu des hêtres.

Cette paroisse, placée sur les limites des Curiosolites et des Oscismes, près de la forêt de Quintin, aujourd'hui de Lorges, doit son origine à l'ermitage de Winganton, disciple de saint Méen, qui vint jusque là prêcher l'évangile.

Il y a été honoré jusqu'à nos jours. Son nom était donné à beaucoup d'enfants lors de leur baptême.

En 1516, décimes : 60 sols.

6° PLAINTEL.

Mente!, Ple-Utel, Plaintel.

Vaste paroisse située sur la rive droite du Gouët, traversée dans sa longueur par la voie d'Aleth à Carhaix.

Sa trêve de Saint-Brandan et sa vieille terre de Saint-Quihouët rappellent qu'un plou breton lui donna naissance.

Chapelle de Saint-Gilles.

En 1516, décimes 7 livres.

7° PLÉDRAN.

Plouedren, Ploédéren, Ploydran, Pleurdran, Plédran.

Peuple ou paroisse de Dren, Drennalus, disciple de Joseph d'Arimathie, qui habita Morlaix ?

Cette vieille paroisse ne figure dans aucune charte avant la fondation de la chapelle et de la maison de Créac'h, pour les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

En 1233, Juhel, archevêque de Tours, durant sa visite des évêchés de Bretagne, ratifia la donation que saint Guillaume fit de Plédran à son chapitre, pour en augmenter les revenus. Il fut déclaré que cette cession n'aurait son effet qu'après la mort du recteur vivant alors.

Saint Vollon avait une chapelle et une fontaine au village de ce nom, en Plédran.

En 1516, décimes : 16 livres.

8° PLÉMY.

Ploémie, Plémie, Plémy.

Cette paroisse est citée d'une manière spéciale dans un acte par lequel Geoffroy Le Noir emprunte une somme de 60 livres, et pour laquelle il donne hypothèque sur sa terre de l'Ile, en Plémie, et sur la ville Péan, ou Païen, en Quessoy.

Chapelle de N.-D. de la Croix, vers le sommet du Mené.

En 1516, décimes : 12 livres.

9° PLŒUC.

Plouec, Ploëc, Pleus, Pieu, Plœuc. Plou-ec, paroisse importante.

La forêt de Quintin qui couvrait autrefois la plus grande partie de cette paroisse, semblait servir de limites à l'archidiaconé de Penthièvre. Sa trêve de Gausson, sa chapelle de Saint-Just le Jeune, martyr d'Auxerre, et la chapelle de Saint-Guihen, vers l'Hermitage, attestent son antiquité.

En 1516, décimes : 11 livres.

10° PLESSALA.

Ploesala, Plesla, Plesala, Plessalas, Plessala.

Ple-Plef, Plou, paroisse d'un.... saint breton quelconque. Les chartes de l'abbaye de Boquen font mention de cette paroisse à la fin du XIIème siècle.

La chapelle de Saint-Dudy, ou Tudy, disciple de saint Maudez, honoré à Trébry, rappelle que le culte de ces deux saints existe là de temps immémorial. Olivier de Ploesala donnait aux religieux une pesée de seigle, mesure de Moncontour, à prendre dans sa dîme de Saint-Tudy.

En 1516, décimes : 6 livres.

11° PLOUGUENAST.

Plouguenaël, Plouguenaal, Plougonoas.

Saint Guenaël, ami de saint Caradec, paraît avoir été le patron primitif de cette paroisse.

Le culte de saint Théo, conservé dans la chapelle de ce nom, prouve qu'une tribu bretonne a été l'origine de Plouguenast ; l'orthographe de ce mot, comme dans Langast, prouve combien il a été défiguré.

En 1516, décimes : 7 livres.

12° POMMERET.

Cette paroisse, que l'on croit avoir fait partie du domaine du comte Riwal, semble tirer son nom de la grande quantité de pommiers qui la couvrent.

La tradition veut que saint Thélo, évêque de Landaff, en Angleterre, l'un des compagnons et successeurs de saint Samson, ait enseigné aux habitants de l'Armorique la manière de greffer les pommiers. Son culte y est inconnu.

Cette paroisse, traversée par la voie romaine de Rennes à Gesocribates ou Brest, conserve toujours sa chapelle de la Rivière, sur les bords de l'Evron, et de nombreuses traces de l'occupation romaine.

En 1516, décimes : 4 livres.

13° SAINT-CARREUC.

Saint-Karroc, Saint-Cadroc, Caodrocus, Saint-Querreuc, Saint-Quadreuc, Saint-Carrew, Saint-Carreuc.

L'un des nombreux exilés de la Grande-Bretagne, venus chercher un asile sur la terre déserte de l'Armorique, a donné son nom à cette paroisse.

Dès le XIIème siècle, ce bienheureux avait une chapelle dans Erquy et une autre dans Sévignac ou Saint-Vingnac. L'origine du nom est plus connue sous le nom de Saint-Cadreuc. Saint Guéhen ou Guihen, qui a donné son nom à la paroisse de Landéhen, avait une chapelle en Saint-Carreuc. On le confond avec saint Guénévé, successeur de saint Thurian, évêque de Dol.

14° SAINT-JACUT-DU-MENÉ.

Saint-Jacut-lez-Mené, Saint-Jacut-du-Mené, fut toujours sous la dépendance de Saint-Jacut-de-la-Mer. Le fils de Fracan lui a donné son nom.

Cette paroisse figure dans la bulle d'Alexandre III, en 1163. Elle était donc plus ancienne que l'abbaye de Boquen, sa voisine.

Elle avait pour trêve Saint-Gilles, dont le culte, en Bretagne, ne remonte pas à une époque reculée.

En 1516, décimes : 40 sous.

15° SAINT-GOUÉNO.

Sainct-Goueznou, Saint-Goinou, Gouénou, Grednou, Saint-Gouéno.

Cette paroisse perdue, pour ainsi dire, dans les vallées du Mené, reconnaît pour son patron titulaire, saint Goueznou, évêque de Léon.

Thomas de Bréhat vendait à Eon Senaut tout ce qu'il possédait dans le fief de Saint-Quéau (village) ; dans d'autres chartes, on lit Saint-Quia et Saint-Thia et Saint-Quay.

A la même époque, Olivier de Botenik reconnaissait les engagements qu'il avait contractés envers l'abbé de Boquen. Et Geoffroy de Launay, sénéchal de la comtesse de la Marche et d'Angoulême, ratifiait ces divers actes.

En 1519, décimes : 65 sous.

16° TRÉBRY.

Trébé, Tre-Brix ou Bric, Trébry.

La situation de cette paroisse, au pied du point le plus culminant des montagnes du Mené (340 mètres), a fait penser qu'elle pouvait prendre son nom, de là : Tre-bré, auprès de Bré, comme à Menez-Bré, en Louargat.

Son plus ancien monument religieux est la chapelle de Saint-Maudez, et à quelque distance la chapelle ruinée de Saint-Mieux, au village de ce nom.

M. Ch. Guimart a voulu placer dans Trébry la chapelle de Saint-Michel de Rupe Tinguily ou Roche Tanguy, donnée par l'évêque Jean, en 1129, aux religieux de Marmoutiers. Il est bien plus probable qu'il s'agit dans cette cession de la chapelle de Saint-Michel, de la Roche, en Erquy, vers Pléhérel.

Thomas Baluçon, prêtre de Trébry, donna à l'abbaye de Boquen, un boisseau de seigle, mesure de Moncontour, à prendre sur le clos du moulin, situé à la sortie de Saint-Maudez. Jeanne, veuve de Bélier, céda aussitôt la propriété de ce champ aux moines de Boquen.

Dès la fin du XIIème siècle, Geoffroy de La Roche, de Trébry, avait donné une partie de ses dîmes à l'abbaye de Boquen.

Chapelle de Sainte-Anne, près Boncoët.

En 1516, décimes : 7 livres 10 sous.

17° TRÉDANIEL.

Cette paroisse ne figure dans aucune charte, bien que son existence, au XIIème siècle, soit constatée. Placée près de Moncontour, elle n'offre de remarquable que son castrum ou fortification, dite : Château de la Cuve (enceinte circulaire de 300 mètres, en forme de grande cuve fermée par un large fossé).

Elle avait une chapelle dédiée à sainte Madeleine, au-dessous de Moncontour, sur le bord de la rivière et de la voie de Corseul à Sulim. On a trouvé dans l'intérieur beaucoup de monnaie d'Eudon, premier comte des Bretons, et de ses enfants.

En 1256, Hervé II, abbé de Saint-Melaine, échangea le prieuré de La Roche-Derrien contre celui de La Madeleine de Moncontour, qui appartenait alors aux religieux de Sainte-Croix de Guingamp, et la chapelle de N. D. du Haut, souvenir d'une autre chapelle plus ancienne.

La tradition, conservée dans le pays, veut qu'un malheureux mendiant breton, revenant d'un pèlerinage à Saint-Maudez de Lamballe, fut accusé de meurtre et condamné à mort. Tandis qu'on préparait l'exécution et lorsque déjà on l'élevait à la potence, il fit vœu de bâtir en ce lieu une chapelle, si la sainte Vierge lui sauvait la vie ; il fut exaucé.

Une autre version, racontée par M. A. C. (1884), porte qu'un bas-breton de la région de Guingamp ou de Lannion, allant au pays de Rennes, pour ses affaires, est arrêté au milieu de la montagne du Mené par des brigands qui le pendent haut et court.

A l'heure suprême, le malheureux voyageur aperçoit une statue de la sainte Vierge dans un chêne voisin ; aussitôt, il invoque Marie et promet, si elle lui sauve la vie, de prendre statue et de construire une chapelle en son honneur, à l'endroit où hors d'haleine il s'arrêterait en la portant. Au même instant, la corde cède et le breton prend la statue entre ses bras, et il marche, il marche jusqu'à l'endroit où s'élève aujourd'hui la statue de N.-D. du Haut.

En 1516, décimes : 100 sous.

18° YFFINIAC.

Finiac, Fines, Yffiniac.

On ne s'accorde pas sur l'origine de ce nom. Cette paroisse faisait partie du comté de Riwal. Les habitants disent toujours : Finia, Finiac, et les plus vieilles chartes portent ce nom.

La chapelle des Sept-Saints indique une haute antiquité. Un acte de Boquen porte que, dans le XIIIème siècle, Geoffroy du Rocher et Pierre Lesart, bourgeois de Lamballe, s'engageaient à payer aux religieux de Boquen trente pesées de seigle, mesure de Lamballe, pour les dîmes que Geoffroi Gillebus avait dans Finiac.

En 1516, décimes : 10 livres.

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3° Châtellenie de Jugon.

Cette châtellenie comprenait 10 paroisses, savoir :

1° JUGON.

Jugum, Jugon. Vulgari lingua appellatur Jugum ex nomine aquæ quæ fuit sub eodem castro, quod Jugum similiter apellatur (Olivier l'Ancien, fils de Geoffroi, seigneur de Dinan, 1109). La petite rivière, le Jugum, qui descend des collines de Miguerit ou Mégrit, a donné son nom à la ville et au château.

L'origine de la paroisse de Sainte-Marie de Jugon remonte à la fondation du prieuré de ce nom par Olivier II, de Dinan, époux d'Agnorie, fille d'Etienne, comte de Guingamp et de Lamballe, qui lui avait donné cette terre pour dot.

En 1128, le vénérable Jean, évêque de Saint-Brieuc, bénissait et consacrait cette église desservie par des religieux de Marmoutiers. Il défendit alors d'enterrer au pied des croix, sur le bord des chemins, usage très commun dans la châtellenie de Jugon.

Plus tard, un second prieuré fut fondé sous le patronage de Saint-Malo.

En 1208, Alain Louel ou Lovel était prieur de Jugon. Le clocher de l'église Sainte-Marie rappelle, par sa forme, la manière des bénédictins dans leurs constructions.

En 1516, décimes pour le prieuré de Sainte-Marie : 30 sols ; pour celui de Saint-Malo : 30 sols.

2° DOLO.

Dollou, Dollo, Dolou, Dolo.

Traduit du latin par ces mots : dulci, loco, — ou du breton : dol, table, o oc’h, vous êtes … dolmen quelconque.

Les dîmes de Lan-Jugon, dans cette paroisse, furent souvent une occasion de litige entre l'abbaye de Saint-Aubin et le recteur.

En 1208, l'évêque Pierre fut forcé d'user d'autorité et de condamner les religieux à paye trois mines de seigle au recteur.

Une lépreuse, nommée Orhant, épouse de Robert, fils d'Hervé, vendait en 1211 tous ses droits sur les dîmes de la paroisse, devant la cour d'Alain, comte de Penthièvre. Hercouët, persona ou recteur de la paroisse de Saint-Lézin de Dollou, donnait quittance en présence de saint Guillaume, à Plancoët, à l'abbé de Saint-Aubin pour trois mines de seigle que ce dernier lui devait.

En 1516, décimes : 100 sols.

3° LANGOURLA.

Langorlai, Langorla, Langourla.

En 1164, Josselin de Langorlai signait un accord entre les religieux de Saint-Jacut et leurs fermiers de La Trinité, en Porhoët.

Un acte de 1211 porte qu'Allain, comte de Penthièvre, avec l'agrément de ses fils, Henri et Geoffroi, donnait à l'abbaye de Sainte-Marie de Bocquion (Boquen) l'emplacement de la maison conventuelle, les terres et les bois adjacents jusqu'à la terre de Langourla d'un côté et jusqu'à la Rance, Rentia, de l'autre.

En 1239, Robert de Langourla, se disposant à partir pour Jérusalem, donna à l'abbaye, avec l'agrément de son fils Gérard, un quartier de seigle, pris sur les dîmes de Langourla, selon la mesure vénale ou marchande.

Le bourg de Langourla tire son nom et son origine de l'ancienne châtellenie de l'endroit, dépendante du comté de Porhoët.

En 1516, décimes : 10 sols.

4° LE GOURAY.

Gouré en Estrac, Gouré, Le Gouray.

La voie romaine, dite de l'Etrat, qui traverse cette paroisse, en partant de Corseul, pour se rendre à Vannes, a donné lieu à cette dénomination en Estrac.

L'abbaye de Boquen, fondée sur les limites du Gouray, eut souvent des démêlés avec le recteur et avec les seigneurs pour les dîmes et pour la terre de Killiori, dite aujourd'hui Quilloury.

Guillaume du Fou ou de Fago donnait, en 1205, sa terre du Plesseix à l'abbaye ; les enfants d'Etienne du Gouray se plaignirent ; une transaction survint, les religieux leur abandonnèrent cette terre et reçurent en échange les droits de Guillaume du Fou sur les dîmes du Gouray. Cet acte fut rédigé à Jugon devant la cour du comte de Penthièvre, en présence de Joscius ou Josse, recteur du Gouray, d'Etienne de Corron, de Pierre et de Bertrand Carmené.

En 1208, l'évêque et le chapitre de Saint-Brieuc donnèrent à l'abbaye pour causes pieuses, ob pias causas, deux parts du tierçage des dîmes du Gouray.

En 1242, l'évêque Philippe, sur le rapport du chanoine Pierre Hariel, délégué par lui près de Rolland de Hillion, approuvait un accord au sujet du fief de Killiori ; Pierre de La Malor, chanoine et sénéchal de Penthièvre, le confirmait également.

En 1516, décimes : 4 livres 10 sols.

5° COLLINÉE.

Coithelines, Coettinès, Coellenée, Collinée, était une trêve du Gouray.

En 1247, l'abbé de Boquen transigeait devant l'évêque Philippe, quelques jours avant son départ pour la Terre-Sainte, avec le sénéchal de Penthièvre, au sujet d'une portion de dîmes, sise en Coetlenée, que ce dernier réclamait, au nom du seigneur de Lamballe.

Vers 1247, maistre Guillaume Labbé, né à Lamballe et recteur du Gouray, abandonnait deux portions de dîmes aux religieux de Boquen, d'après l'arbitrage de Simon, évêque de Saint-Brieuc, et de Hamon, évêque de Tréguier.

Quelques années plus tard, en 1271, le même Guillaume Labbé et Alain de Malégante, son chapelain, attestaient que Thomas Maloste, lépreux de la léproserie du Gouray, renonçait à tous droits sur les bois et forêts de l'abbaye.

6° MÉRILLAC.

Cette paroisse, située entre la Rance et l'Aruel, aujour-d'hui la Rieule, à l'extrémité sud-est de l'archidiaconé de Penthièvre, avait une église dédiée à saint Pierre et remontait à une haute antiquité.

En 1516, décimes : 60 sols.

7° PLÉNÉE-JUGON.

Plénod, Pléhénet, Plenest, Plénée.

L'abbaye de Boquen, fondée à l'extrémité ouest de cette paroisse par Olivier de Dinan, en 1137, montre que son origine est inconnue.

On prétend que l'ancien bourg se trouvait plus à l'est, vers la chapelle de Saint-0uen, entre l'Arguenon et la Rieule.

Elle possédait beaucoup de chapelles.

En 1233, elle cessa d'avoir un recteur, le chapitre de la cathédrale de Saint-Brieuc pour exprimer sa reconnaissance à saint Guillaume, qui venait de lui céder, en présence de Juhel, archevêque de Tours, les revenus de la paroisse de Plédran, lui donna l'église de Plénée, pour l'usage de sa mense épiscopale, et depuis cette époque, elle fut dirigée par un vicaire perpétuel, nommé par lui et ses successeurs.

En 1253, Guillaume Guernier vendait pour 26 livres de monnaie courante tous les huitièmes de dîmes qu'il possédait en Plénée, au comte de Penthièvre, et Geoffroi de Lamballe, clerc de ce dernier et chanoine de Saint-Brieuc, versait cette somme entre ses mains devant les juges de la cour de Jugon.

En 1516, décimes : 10 livres.

8° SAINT-IGNEUC.

Les auteurs de l'Histoire des Anciens Evêchés de Bretagne ont confondu cette paroisse avec Saint-Yvice, en Maroué.

Son patron primitif était saint Ignoroc, qu'on a transformé en saint Ignace.

En 1516, décimes : 4 livres.

9° TRAMAIN.

Tramaën, Trémaën, Tremen, Tramain.

Saint Etienne était le patron de cette paroisse, indice d'une haute antiquité.

Tramain vient-il de Trémen, terre de saint Méen ?

En 1224, le mardi après le dimanche de la Quasimodo, l'official de l'archidiacre de Penthièvre réglait un litige pendant entre Geoffroi Angeli, bailli ou fermier de Boquen, et Etienne Perrouc, dit Geoffroi, au sujet du village de Lesco-Touchant ou Lestouchard, appelé sans doute maintenant Beau-Touchard.

Etienne fut condamné à payer une rente annuelle de quatre boisseaux de froment, mesure de Jugon, à l'époque des foires de Dinan.

En 1516, décimes : 70 sous.

10° SAINT-VRAN.

Saint-Véran, Sanctus-Veranus, Saint-Vran, était sur la limite ouest du diocèse de Saint-Malo ; le château seigneurial de Langourla était dans cette paroisse.

Cette terre relevait de Merdrignac.

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4° Doyenné de Coëtmieux.

Aux châtellenies de Lamballe, Moncontour et Jugon, le doyenné de Coëtmieux venait compléter l'archidiaconé de Penthièvre.

Il compte 5 paroisses, savoir :

1° COETMIEUX.

Quand Nominoé créa les évêchés de Saint-Brieuc et de Tréguier, il laissa à l'évêque de Dol certaines paroisses, enclavées dans les nouveaux diocèses : terres que le comte Judual, dans sa reconnaissance, avait concédées à saint Samson ; il voulait que ces paroisses fussent comme un souvenir de sa suprématie.

L'archidiaconé de Penthièvre en compte cinq avec leurs trêves, et elles formèrent un doyenné connu dès le XIème siècle.

Ce furent : Coëtmieux et Trégenestre, sa trêve ; Landéhen et l'Aide des Hayes, sa trêve ; Saint-Glen ; Langast et Landébia.

L'étendue et l'importance de ces paroisses ne furent point prises en considération dans le choix que l'évêque de Dol en fit.

Il en fut de même pour le doyenné de Lanvollon dans l'archidiaconé de Goello.

Coëtmieux fut le chef-lieu du doyenné et à bon droit, puisque l'évêque était le seigneur temporel de cette paroisse, il y possédait tous droits de haute, moyenne et basse justice ; il avait cour avec sénéchal, alloué, lieutenant, procureur et greffier, dit un aveu de 1575.

En matière civile, cette cour relevait de l'évêque de Dol ou de ses officiers, et, en matière criminelle, du Parlement de Bretagne.

Le lieu d'exercice était à Lamballe devant la. chapelle de l'Ave Maria.

Coelmaioc’h, Coetmiouc, Coetmioc, Coysmieuc, Coëtmieux. Cette paroisse dut son origine et son nom à un pieux solitaire, disciple de saint Méen. En quittant ce maître si versé dans la science divine, Mieuc ou Mioc vint chercher une solitude plus profonde pour se livrer à la vie érémitique, et il la trouva entre les rives du Gouessan et de l’Evron, alors couvertes d'une épaisse forêt.

On voit encore le village de Le Ty-Mieuc ou Lez-Ty-Mieu, mot à mot, en langue bretonne, la maison de Mieuc, près de laquelle une chapelle avait été élevée en son honneur.

Mgr Hector Douvrier, évêque de Dol, retrouva les reliques de ce bienheureux en 1629, sous le maître-autel de l'église paroissiale, dédiée à saint Jean-Baptiste. Elles ont disparu en 1793.

En 1208, Hervé Brion était doyen en Penthièvre : Decanus Dolensis in Penthavia.

En 1516, décimes...

2° LANDÉHEN.

Lan-Guéhen, Land-Ehan, Landehen.

Saint Guihen ou Guéhen, diacre de l'église de Dol au VIIIème siècle, a donné son nom à cette paroisse, et son culte y a persévéré, comme à Saint-Carreuc, à l'Hermitage, en Plœuc, et à Argantel, en Plérin.

Landéhen avait pour trêve l'Aide des Haies, Tractus hagarum, aujourd'hui : Penguilly.

Une charte de Boquen atteste que la paroisse de Landéhen était du diocèse de Dol en 1211, et que la dîme des Hayes existait alors ; Saint-Quédou, peut-être Saint-Cadoc, Saint-Théodule, servait de chapelle pour la trêve.

En 1243, dans un accord entre Guillaume du Breil, fils d'Alain Bedou, et Alain, gendre de Guillaume Le Clerc, chevalier, on voit que le fief de Prabarou, aujourd'hui Proberien, devait au comte de Penthièvre le service militaire pour son armée et le service ecclésiastique pour l'entretien de son chapelain.

Ad servitium presbyteri quod debetur Domino Comiti. L'abbaye de Boquen percevait plusieurs rentes dans cette pàroisse, et Henri Bodon, prêtre, donnait deux jesreaux de seigle, mesure de Lamballe, pour la dîme qu'il avait achetée au bourg.

3° SAINT-GLEN.

Sainct-Glen, Saint-Glen.

Dans le premier volume des Saints de Bretagne, par Dom Lobineau, réédité par l'abbé Tresvaux, page 53 du Catalogue des Saints peu connus, on lit : Saint-Glen, paroisse du diocèse de Dol, située au pied du Mené. Nous pensons que son patron titulaire est un saint irlandais, nommé dans les calendriers latins d'Ecosse, saint Gallanus ou Gillenus. Il était disciple de saint Columban et partagea ses travaux. On dit qu'il mourut en 623, et sa fête se célébrait en Ecosse le 11 septembre et en Angleterre le 7 décembre.

Ce serait l'abbé saint Gillen, auteur du Miroir de la vie humaine et d'un livre de Lettres sur la perfection religieuse. Il vivait en 540. Il serait très possible, qu'après avoir évangélisé ce pays, il lui eût laissé son nom, qui, par contraction, fait saint Glen.

On ne trouve dans la paroisse aucune trace du culte rendu à saint Glen. Cependant, une vieille tradition qui tend à disparaître, veut qu'un pieux solitaire ait vécu dans ce lieu, saint Etienne et saint Nicodème en sont les patrons. Une chapelle, en l'honneur de saint Armel, existait autrefois près du village de ce nom.

Le nom de saint Glen rappelle une pièce assez étrange, une enquête, ordonnée dans le XVIème siècle par le tribunal de l'Inquisition, pour vérifier la généalogie d'un capitaine, nommé Dom Hyacinthe de Fahon et Valdes, sergent majeur et Jurat perpétuel de l'île Canaries.

Son aïeul maternel, Julien, Arnao, était originaire de Saint-Glen. On voulait savoir si, après l'audition secrète de douze témoins, il ne s'était pas trouvé dans sa famille quelque membre de race juive ou maure ou luthérienne ; si du moins cette famille n'en aurait pas été soupçonnée. L'Inquisition allait jusqu'à poser la question de savoir si, dans cette filiation, aussi haut que l'on peut remonter, il n'y avait pas de père douteux.

Les guerres de Duguesclin, en Espagne, ou du sire d'Albret, en Bretagne, avaient pu entraîner un seigneur ou autre homme de cette paroisse (Arch. départ. — Fond Cornillet).

4° LANGAST.

Langaal, Langall, Langast.

Cette paroisse, perdue dans les vallées profondes du Mené, fut toujours de l'évêché de Dol, bien que quelques personnes aient cru qu'elle faisait alternativement partie des deux diocèses de Dol et Saint-Brieuc.

Elle a tiré son nom de saint Gall, patron de son église, né en Irlande vers 560, disciple de saint Columban.

Il fut l'un des douze religieux qui le suivirent en Ecosse et sur le continent. Il commença sa carrière apostolique dans notre pays ; la tradition veut qu'il ait passé à Kerrien, dans La Prénessaie, et qu'il ait fait jaillir une fontaine au sommet de la colline. Une belle statue le représente en costume de religieux dans la chapelle de ce lieu.

Il alla ensuite en Australie et y jeta les fondements de la célèbre abbaye de Saint-Gall, sur les bords du lac de Constance.

Le culte de saint Antoine est très ancien dans cette paroisse et à en juger par plusieurs croix en forme de T qu'on y rencontre.

Les uns reconnaissent la légende de saint Gall dans la belle verrière de l'abside, les autres l'attribuent à saint Antoine.

5° LANDÉBIA.

Land-bilan, petit territoire ou petit monastère, Lanbihan, Landébia.

Cette paroisse a pris son nom d'une portion de la forêt, nommée Lan-hihan, la petite lande, par opposition à la grande lande, ou forêt de Lanmur ou Lan-mor, près de Lamballe, aujourd'hui connue sous le nom de La Hunaudaie. Quel en fut le patron véritable ? Est-ce saint Biat ?... Béat ?...

En 1453, M. de la Roche-Chaude, notaire impérial et apostolique, secrétaire pour l'enquête sur les miracles de saint Vincent Ferrier, s'intitulait recteur de la paroisse de Saint-Eloi de Landébia.

En 1837, Mgr de la Romagère a décidé dans ce sens. Une fontaine, connue sous le nom de Saint-David ou mieux Saint-Divy, laisse à croire que le patron primitif a dû être un saint d'origine bretonne, et que saint Thélo, l'un des successeurs de saint Samson, l'était véritablement (ce que je n'ai pu constater).

La légende de saint Eloi, vulgairement saint Thélet, guérissant les chevaux malades, a été introduite à une époque relativement moderne.

Durant le moyen-âge on en faisait honneur à saint Thélo ou Théliaw.

Un calvaire très curieux du XIIème siècle, conservé heureusement dans le cimetière, prouve l'ancienneté de cette enclave de Dol.

Geoffroi Tournemine, revenu à de meilleurs sentiments en présence de la mort, déclarait dans son testament vouloir réparer les dommages, causés dans Landébia par ses chevauchées ou incursions à main armée ; il signalait entre autres à ses exécuteurs testamentaires Jean et Colas de Landébia, qui avaient le plus souffert.

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Ce coup d'oeil jeté à la hâte sur le pays de Lamballe, nous en fait connaître la situation, la richesse, les vieux souvenirs : monuments, curiosités…. le nom des anciennes familles..., etc. Cela suffit pour avoir une idée générale de l'importance de Lamballe et de ses environs au XIIIème siècle.

(J. L. Helliet).

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