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LA SITUATION FÉODALE DE LAIGNELET

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1° Juridictions seigneuriales.

Les principales juridictions seigneuriales de Laignelet étaient celles de Fontaine-la-Chèze, du Bois-Février, de Malhère, etc... Elles ressortissaient du Sénéchal de Fougères.

2° Seigneuries.

1° FONTAINE-LA-CHÈZE, avec Haute Justice s'exerçant le vendredi en la salle basse de l'Auditoire de Fougères. Cette terre fut érigée en châtellenie en 1573 en faveur de Guillaume de la Fontaine, conseiller au Parlement de Bretagne, procurateur (LE BOUTEILLER, III, 343) de Claude de Clermont, usufruitier de la baronnie de Fougères.

La seigneurie de la Fontaine appartenait, au XVème siècle, aux Fauvel ou Chauvel, qui, anoblis par François II, duc de Bretagne, prirent le nom de « la Fontaine ». Elle appartint ensuite, en conséquence du mariage (1579) de Gillette de la Fontaine, aux d'Erbrée, seigneurs de la Chèze en Plélan (c'est de là qu'est venu son nom) ; — et enfin, en 1604, par alliance, elle passa aux de Volvire, seigneurs de Saint-Brice, dont les descendants l'ont conservée jusqu'à la Révolution, unie à la terre de Saint-Brice.

En 1579, le manoir de la Fontaine occupait une cour de cent pieds carrés, close de murailles avec portail et portillon, et entourée d'un étang et de douves pleines d'eau avec double fossé. « Au milieu du dit estang (était) une motte de terre... à laquelle on entrait par un pont clos et couvert... ». Le logis présentait au-dessus de ses « fenêtres de pierres de taille » les armoiries des de la Fontaine. Ces armoiries se retrouvaient sur les murs de la chapelle Saint-André. Vis-à-vis de la chapelle, et dans la même cour, s'élevait la fuie.

En 1689, tous ces bâtiments tombaient en ruine, et il semble que cet état ait subisté jusqu'à la Révolution. (Guillotin de Corson, Grandes Seigneuries, p. 210). La retenue de la Fontaine-la-Chèze fut vendue nationalement, le 18 décembre 1794, pour 31.400 livres ; le reste fut vendu le 5 février 1795, pour 33.100 livres.
La seigneurie de Fontaine-la-Chèze s'étendait en huit paroisses et comprenait 14 fiefs et 7 arrière-fiefs. Les fourches patibulaires se dressaient sur la lande des Planches, près du Nançon. Un pilori, avec l'écusson des de la Fontaine, existait encore, en 1785, près de la chapelle Saint-Gorgon.

2° Le HALLAY-ROBERT, qui tirait son nom de la vieille et importante famille du Hallay, était la terre seigneuriale de Laignelet. Cette qualité était disputée par le seigneur de Malhère, devenu possesseur des fiefs du prieuré de Laignelet, auxquels, prétendait-il, la seigneurie était attachée. Après un procès qui dura deux siècles, le seigneur de Malhère fut débouté.

Au XVIème siècle, Jeanne Le Voyer, fille de Anne du Hallay, porta cette terre à Guyon de Langan. En 1650 et 1678, elle appartenait à Jean Coustard ; peu après, elle fut rachetée par les de Langan qui l'unirent au Bois-Février, et en firent l'assiette d'une rente en faveur des chapelains de Fleurigné.

Les deux terres du Hallay-Robert furent vendues nationalement, le 12 octobre 1791, pour 31.500 livres, comme dépendance de cette fondation.

3° MALHÈRE (Basse Justice), relevait de la Motte-Anger. Après avoir appartenu à une famille portant son nom, cette terre passa aux Gérault ou Gérot. En 1411, elle appartenait à Jean Gérault. Par mariage, elle passa, en 1578, aux Desprez, puis aux de Botherel. En 1693, elle fut achetée par M. Le Tanneur.

4° Le BREIL, petite seigneurie unie à Malhère.

3° Domaines seigneuriaux.

Closerie des ARONS : domaine proche de Saint-Brice — vendue nationalement, le 10 août 1795, pour 25.000 livres.

Moulin d'AVION, OU AVILLON, OU AVIGNON, On AVELLON, OU AVINON : domaine proche du Sollier.

Terre noble de la COCHONNAIS : domaine proche de Saint-Brice par Fontaine-la-Chèze — vendue nationalement, le 5 octobre 1795, pour 200.000 l.

Métairie du HALLAY-ROBERT : domaine proche du Bois-Février.

Métairie noble de LAIGNELET (100 journaux) : domaine proche de Fontaine-la-Chèze.

Moulin et métairie de LIGNEUL : domaine proche de la Motte-Anger.

Métairie de la TOUCHE-COCHONNAIS : domaine proche de Saint-Brice par Fontaine-la-Chèze — vendue nationalement, le 7 juillet 1795, pour ?

La BASSE-FOURAIRIE : domaine proche de Saint-Brice par Fontaine-la-Chèze — vendue nationalement, le 10 août 1795, pour 145.000 livres.

4° Mouvances.

Fief noble de BEAUMANOIR, relevait en 1563 de Fontaine-la-Chèze.
Fief de la BELLANDIERE (80 journaux), relevait jadis du prieuré de Saint-Pavace, et plus tard de Malhère.
Lande du BIGNON (dans la forêt), relevait de Fougères.
Fief du BOIS-GALLAIS OU FORÊT-GALLAIS, relevait de Fontaine-la-Chèze.
Fief de la BRETONNIÈRE, relevait en 1678 de l'abbaye de Rillé.
Fief de la BRETONNIÈRE et du CHATEAU-REGNAULT (90 journaux), relevait de Malhère, en arrière-fief de Fontaine-la-Chèze.
Terres nobles de la COCHONNAIS et de la TOUCHE (voir ci-dessus : Domaines seigneuriaux). Ces deux terres, anoblies ou affranchies au XVème siècle, devinrent, en 1484, le gage féodé d'une sergentise de la forêt et à ce titre devaient relever de Fougères. Elles formaient peut-être une petite seigneurie, qui fut plus tard unie à celle de Fontaine-la-Chèze. En 1450, ces terres appartenaient à Jean de Rollon, qui possédait aussi la Fourairie. Sa fille les porta à Colas de Moustiers, que le duc François II anoblit en 1484. En 1540, la Touche était à Jean de Quénouatz, et la Cochonnais à Jean de Carnet. Les deux terres ne tardèrent pas (1563, peut-être, 1573 sûrement) à devenir la propriété des seigneurs de Fontaine-la-Chèze. Le possesseur de la Touche jouissait du privilège de taxer le poisson vendu à Fougères.
La COURGELÉE, membre du fief de la Pissotière, qui relevait de Fontaine-la-Chèze, en arrière-fief de Montbrault.
Fief DORÉ, relevait jadis de Villavran ; fut achetée en 1460 par le seigneur de la Fontaine, et depuis membre du baillage du Bourg-Roger relevant de Fontaine-la-Chèze.
Lieu de la FONTAINE (différent de Fontaine-la-Chèze), relevait de Fougères.
Fief de la FOUCHERAIE (100 journaux), relevait du Bois-Février.
Fief de la FOURAIRIE, relevait de Fontaine-la-Chèze par la Motte-Anger et la Malhère.
Les Basse et Haute FOURAIRIE et MÉLOUANNE appartenaient aux Urbanistes de Fougères et furent vendues nationalement, le 13 avril 1791, pour 15.100 livres.
Fief de la GODARDIÈRE, en 1678, relevait de Rillé.
Moulin de GROLAY, jadis moulin seigneurial de Fougères, était devenu membre du fief de la Pissotière ci-dessous.
Lieu de la HELLONNIÈRE (12 journaux), relevait de Fougères.
Fief de l'HOMMÉE (140 journaux), relevait du Bois-Février.
Fief de LOUEDRON, en 1678, relevait de Rillé.
Masure de la MASSONNAIS, relevait de Fontaine-la-Chèze.
Fief de la MASSONNAIS, relevait de l'abbaye de Savigny.
Fief de la MARE-MÉNARD (12 journaux), relevait de Fougères.
Terre noble du HAUT-MELLOUEN (70 journaux), relevait de Fougères. Cette terre, en 1680, appartenait à César le Gommenel.
Fief de la PARCHERIE (18 journaux), relevait de Fontaine-la-Chèze.
Lieu du PATIS DE LA BARRE, relevait de Fougères.
Fief de PHELIPEL (20 journaux), relevait de Fontaine-la-Chèze.
Héritages nobles des PIQUEROTS, relevait de Fougères.
Fief de la PISSOTIÈRE, relevait de Fontaine-la-Chèze, en arrière-fief de Montbraud. Ce fief avait été acquis, en 1511, par le seigneur de la Fontaine, de Geoffroy de Poilley. Les de Poilley le tenaient des de Pioger en arrière-fief de Montbraud (Le B., III, 139). Le fief de la Pissotière était grevé d'une rente censive au profit de l'hôpital Saint-Nicolas.
Terre noble de la REGNARDIÈRE, relevait de Fougères.
Fief de la ROULARDIÈRE, relevait de Fontaine-la-Chèze. Lieu roturier du TERTRE, relevait de Fougères.
La BASSE-TEURTAIS, vendue nationalement le 10 août 1795 (propriété des Le Pays).
Terre noble de la HAUTE-TEURTAIS, relevait de Fougères.
La PETITE-TEURTAIS — mi-noble, mi-roturière, relevait de Fougères.
Terre noble de la TOUCHE (voir plus haut à Cochonnais).
Fief de la VIGNE (84 journaux), relevait jadis du prieuré de la Trinité de Fougères qui l'aliéna en 1587 (acheté alors par Jean Desprez de la Martinais pour 708 écus). Depuis, il releva de Malhère.

(Emile Pautrel).

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