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LA PAROISSE DE LAIGNELET

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Ecclesia de Sancti Matini de Bosco (avant 1076) Ecclesia de Agnello (fin du XIème SIÈCLE).
Notes de l'Annuaire de 1792 : territoire très planté et très fertile en toutes sortes de grains et de fruits.
Altitude : 178 mètres. — Superficie : 1.725 hectares, dont 588 de forêt. (pour la forêt, voir Landéan).
Population : en 1792, 1.600 habitants ; en 1801, 819 ; en 1841, 1.002 ; en 1911, 1.865 ; en 1921, 1.874.

La passion de Raoul Ier pour la chasse le porta, paraît-il, de déplacer une église dédiée à saint Martin, située dans la forêt au sommet du coteau qui a conservé le nom de Saint-Martin. Reconstruite à quelque distance, dans un cimetière appelé l'Aignelet, elle devint le siège de la paroisse de ce nom. Le cimetière de Laignelet n'était pas un lieu de sépulture mais un lieu d'asile et de refuge situé autour de l'oratoire d'un anachorète nommé Engelger, disciple de saint bernard de Tyron.

Cette église avait été donnée, par Raoul Ier de Fougères, à l'abbaye d'Evron qui la conserva jusqu'au XVIIème siècle. L'abbé présentait le recteur. La paroisse était jadis plus étendue ; elle comprenait une partie du Bourg-Roger de Fougères. L'état actuel date de 1833. Le recteur possédait les 2/3 des grosses dîmes et la totalité des vertes et des novales, le tout affermé 3.000 livres en 1790, à Jean Vincent, marchand de draps à Fougères, avec 1.000 livres de pot de vin pour un bail de 9 ans, soit en tout 3.111 livres.

Parmi ses charges, le recteur avait la pension d'un vicaire ; 105 livres de décimes ; une rente de 36 livres à payer au P.P. Récollets du Bourg-Roger, qui administraient les sacrements aux malades de ce quartier, etc. L'autre tiers des grosses dîmes, qui allait au prieuré de Saint-Pavace (ou Padvin) du Mans, membre de l'abbaye d'Evron, était affermé, avec une maison, pour la somme totale de 1302 livres. (La maison fut vendue nationalement, le 29 mars 1795, pour 500 livres).

Au début de 1791, le recteur, M. Duval, et son vicaire, M. Brette, refusèrent le serment. L'abbé Guillaume Duval, né à Montours, fut pourvu de la cure de Laignelet en 1787 et tué par des "patriotes" le 10 février 1799 [Note : Il fut inhumé près de la porte principale de l'église de Laignelet].

Le vicaire. M. Guy Brette, émigra à Jersey et devint, en 1803. recteur de Betton.

Un prêtre habitué de Saint-Georges-de-Reintembault, qui avait prêté serment, M. Augustin Desrues, fut élu le 9 mai 1791 pour la cure de Laignelet, et installé, le 29 du même mois, dans une atmosphère hostile. Abandonné, méprisé, il chercha à s'éloigner et obtint, en novembre 1791, la cure de Saint-Mars-sur-la-Futaye.

Desrues eut à Laignelet, pendant quelque temps, un vicaire du nom de Le Sainthomme, qui semble avoir été Cordelier, affilié au couvent de Saint-François de la forêt, et originaire de Saint-Georges-de-Reintembault. Chose bizarre, ce prêtre, qui s'en alla vers la même époque que Desrues, ne paraît pas avoir prêté serment. (Voir abbé Piron. manuscrit, p. 133, 246 et 315).

L'église et le presbytère furent alors fermés (28 novembre 1791). Un autre curé schismatique, René Anger, ancien prémontré, fut installé à Laignelet le 1er janvier 1793. Un an plus tard, le 7 février 1794, il renonçait à ses fonctions ecclésiastiques. La paroisse continua d'être évangélisée par M. Duval jusqu'à sa mort — secrètement ou publiquement, selon les temps et les circonstances. En septembre 1800, le culte fut exercé à Laignelet par M. Charles Martin, ancien vicaire de la Celle-en-Luitré. Au Concordat (1803), ce M. Martin fut nommé recteur de Laignelet.

L'église, dédiée à saint Martin, est récente, et encore inachevée. On vient (1926) de bâtir la tour. L'édifice que cette église a remplacé présentait quelques traces romanes. Les prééminences appartenaient au seigneur du Hallay-Robert. Lors d'une exhumation dans le cimetière de Laignelet, on a retrouvé intacts les corps de la Sœur Nativité et de M. Duval, ancien recteur de la paroisse (Annuaire 1851, p. 117);

CHAPELLES.

1° Au Couvent des Urbanistes, bâti de 1680 à 1689. — C'est dans ce couvent que vécut la sœur de la Nativité.

2° Saint-Gorgon, au BOURG-ROGER. Cette chapelle, située entre les rues actuelles de la Caserne et du Gué-Landry, avait son pignon sur la première de ces rues, ancien chemin Mellouen. Elle existait déjà en 1482 (LE BOUTEILLER, III, 237) ; elle avait été fondée (vers 1500) de deux messes par semaine par Henri Fauvel, seigneur de Fontaine-la-Chèze (MAUPILLÉ, Histoire, p. 182) ; elle fut donnée, par un de ses descendants, au XVIIème siècle, avec la « maison de Saint-Pierre » qui l'avoisinait, aux moines de Saint-François de la forêt, qui avaient l'intention d'y établir un hospice. Il en reste quelques débris ; elle a été démolie en 1842. On venait à cette chapelle invoquer saint Gorgon pour la guérison de la goutte. Le concours des pèlerins était si grand qu'il fut l'origine de la foire de l'Angevine.

3° Saint-Jean-Baptiste, à la COURGELÉE (vendue nationalement, le 27 juin 1795, pour 160 livres). Elle se trouvait à droite de l'ancienne route d'Alençon, en venant à Fougères, avant d'arriver au village. Elle a été détruite récemment. La prestimonie de la Courgelée fut vendue nationalement, le 29 mars 1795, pour 1.700 livres.

4° Saint-André, à FONTAINE-LA-CHÉZE (détruite).

5° A la FOURAIRIE.

(Emile Pautrel).

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