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LA MAISON DE KERSAUSON

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LA MAISON DE KERSAUZON (AUJOURD'HUI KERSAUSON).

(Originaire d'Angleterre). De Kersauzon, sieur dudit lieu — de Kernabat ; — de Combout et de Ker Saint-Gilly, paroisse de Guiclan ; — du Garspern, paroisse de Plougonven ; — du Brésal, paroisse de Plounéventer ; — du Vieux-Chastel ; — de la Perrière, paroisse de Buléon ; — de Goasmelquin, paroisse de Plouagat-Guérand ; — du Vijac, paroisse de Guipavas ; — de Kerjean, paroisse de Trébabu ; —  de Penhoat, paroisse de Saint-Frégan ; — de Pénandreff, paroisse de Plourin ; — du Gollen, paroisse de Plouvorn ; — de Kervégan, etc. et autres lieux.

Ancienne extraction chevaleresque, réformation de 1669, neuf générations, reformations et montres de 1427 à 1534, paroisses de Guiclan, Saint-Thégonnec, Plouneour-Menez, Plouénan et Saint-Frégan, évêché de Léon. Les Kersauson portent : « De gueules au fermail dargent » (Nobiliaire et Armorial de Bretagne, de Pol Potier de Courcy), Devise : « Pred eo pred a ro », (Il est temps, il sera temps) [Note : Cette devise est en langue bretonne, ainsi que toutes celles dont nous donnerons la traduction au cours de cet ouvrage].

Cette famille fournit à saint Louis un croisé en 1248, dont les armes figurent au musée historique de Versailles [Note : On sait que monsieur Lacabane, le savant archiviste paléographe, a vérifié les titres des familles admises au Musée historique de Versailles ; ces familles ont dû : 1° prouver qu'elles ont comparu aux réformations de 1427 à 1668 ; 2°démontrer leur filiation, depuis cette époque jusqu'à nos jours].

Guillaume, évêque de Léon en 1306, reconstruisit une partie de sa cathédrale, où il fut inhumé en 1327 (Dictionnaire géographique et historique de Bretagne par Ogée (Article Saint-Pol de Léon).

La branche aînée s'est fondue, au XVIIIème siècle, dans Tinténiac. Cette famille est aujourd'hui représentée par les branches de Vieux-Chastel, de Kerjean Mol et de Penandreff, toutes fort honorablement posées en Bretagne.

Après cette notice générale sur la maison de Kersauzon nous donnerons quelques détails plus précis sur Marie-Jeanne de Kersauson, comtesse du Laz, et ses plus proches parents.

Marie-Jeanne de Kersauson, veuve de Villiers de Lisle-Adam, seconde femme de Monsieur le comte du Laz de Trégarantec, était fille de Jean-François de Kersauzon et de Françoise-Suzanne Mol de Kerjean, sa seconde femme, qui l'avait épousé à condition qu'il vint habiter Kerjean, château près le Conquet, berceau de la famille, qui appartenait, dès 1390, à Tanguy Molf, seigneur de Kerjean, d'où le nom : Mol de Kerjean, ou Kerjean-Mol.

Jean-François de Kersauson était veuf sans enfants de demoiselle Joséphine-Jeanne Thérèse de Kérouartz.

De son second mariage, avec mademoiselle Mol de Kerjean, naquirent dix-huit enfants. Mais, sur douze, vivant à la fois, cinq moururent la même année.

En 1782, voici les noms de ceux qui subsistaient encore des frères et soeurs de Marie-Jeanne de Kersauson :

1° Maurice-Pierre-Joseph, comte de Kersauson, aîné de la famille, que nous verrons désigner comme habitant Kerjean, Il servit dans la marine et fut créé chevalier de Saint-Louis en 1775. Le 15 septembre 1768 il avait épousé Antoinette-Agathe-Julie de Maillard et mourut en émigration en 1795. Ils eurent au moins deux enfants : Amand et Sophie. Soit qu'il eût perdu sa femme de bonne heure, soit pour toute autre cause, sa soeur Jeanne-Renée de Kersauson, vivait près de lui à Kerjean à cette époque et élevait, avec soin, son neveu et sa nièce qui, plus tard, quitta Kerjean pour suivre sa tante à Morlaix. Sophie se maria par la suite à son jeune cousin, Robert de Rodellec du Porzic, fils de Flore de Kersauson.

2° Jean-Maric, dit le Chevalier, qui servit brillamment dans la marine.

3° Jean-Marc de Kersauson, dit du Vijac, officier au régiment de Guyenne. Il épousa N... de Saint-Pade-Chasserel, et fut massacré à Versailles, en 1792.

4° N... de Kersauson, dit Terville, officier de la marine du Roi, qui mourut sans hoirs.

5° Flore de Kersauson, épouse de N. de Rodellec du Porzic, dont elle eut plusieurs enfants. Elle habitait avec son mari et ses enfants, le château du Porzic, non loin de Brest.

6° Jeanne Renée, morte sans alliance.

7° Marie-Jeanne de Kersauson, comtesse du Laz, née au Vijac, près de Guipavas, le 17 avril 1747. Elle épousa, en premières noces, Charles-François de Villiers de Lisle-Adam dont elle avait conservé un fils Jean Jérôme désigné, le plus souvent par le diminutif familier de Lilly.

C'est en 1782 que Marie Jeanne de Kersauzon se maria, pour la seconde fois, à M. Jégou du Laz, seigneur de Trégarantec. Il mourut en 1799. Marie-Jeanne lui survécut jusqu'en 1822. De ce second mariage naquirent trois fils et une fille qui sont :

1° Joseph-Francois-Bonabes, plus tard comte du Laz, né le 18 avril 1783, décédé le 26 septembre 1861 ;

2° Marie-Suzanne Jégou du Laz, née à Trégarantec en 1785, décédée, le 3 mai 1806 à Saint-Pol-de-Léon ;

3° Hippolyte-Marie Jégou, vicomte du Laz, né à Trégarantec, le 26 novembre 1786, décédé ;

4° Eugène-François, né le 4 octobre 1788, à Trégarantec, décédé en 1874, à l'âge de 86 ans.

 

JEAN-FRANÇOIS DE KERSAUZON (Père de la comtesse du Laz, née Marie Jeanne de Kersauson).

Devenue veuve à l'âge de vingt-deux ans, Marie-Jeanne de Kersauson s'était, avec son enfant, retirée à Morlaix près de son père, Jean-François de Kersauson, qui, lui même, venait de s'y fixer à la mort de sa femme, Françoise-Suzanne Mol de Kerjean.

Homme instruit et distingué, d'une conversation agréable et variée, il avait su promptement faire de ses salons le rendez-vous d'une société choisie de gens de lettres et d'étrangers de distinction. Les uns recherchaient son entretien, d'autres réclamaient ses conseils. Condisciple de Voltaire au collège Louis-le-Grand, il conservait, de son éducation complète à Paris, le goût du monde et de la littérature, Il parlait le latin et le grec avec élégance, ce qui ne l'empêchait pas de connaître à fond la littérature bretonne, sur laquelle il fit plusieurs écrits remarquables.

Il prouva aussi l'amour qu'il portait à sa petite patrie par son zèle et sa persévérance à demander aux Etats de Bretagne la canalisation de la province. On parlait beaucoup de cette question à la fin du dix-huitième siècle. Elle préoccupait les esprits soucieux des intérêts commerciaux du pays, comme, au dix-neuvième siècle, celle des chemins de fer, si longtemps étudiée et discutée avant l'inauguration des premières lignes.

Le projet de Jean-François de Kersauson donnait de l'extension à celui de l'ingénieur Abeille qui, en 1736, avait déjà proposé un canal de jonction, entre l'Océan et la Manche, passant par Rennes et Saint-Malo. Kersauson démontra, dix-sept ans plus tard, l'importance qu'il y avait à rattacher à ce projet celui de la jonction de Loire à la Vilaine et de celle-ci au Blavet et, dès 1746, présentait aux Etats de Bretagne un mémoire sur ce projet qui devait se réaliser un jour.

Durant son séjour à Morlaix, de 1769 à 1782, la jeune veuve de Villiers de Lisle-Adam sut charmer, par sa grâce et son amabilité, les nombreux habitués des salons de son père et y compta bientôt de nombreux amis. Parmi ceux de Jean-François de Kersauson, il faut citer le spirituel chevalier de Boufflers.

La lecture, la poésie, la déclamation et la comédie de salon charmaient les loisirs de la famille. Jean-François de Kersauson dut contribuer aussi à la formation de la « Chambre littéraire et politique » que les « hommes notables de Morlaix » fondèrent, en 1778, dans les appartements de la duchesse de Fitz-James et que Louis XVI, par lettres-patentes spéciales, institua l'année suivante d'une façon permanente (Annales de Brest, 1838).

Nous n'avons pas, d'une façon certaine, la date du décès de Jean François de Kersauson. Il n'était plus à Morlaix en septembre 1782, et donne à croire qu'il mourut avant cette date (J. Baudry).

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