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HISTOIRE DU PRIEURÉ DE NOTRE-DAME DE JUGON

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Note : Les armoiries du prieuré de Jugon étaient d’axur à une Notre-Dame d’argent. (Armorial de 1699).

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Le prieuré de Jugon, contemporain de celui de St–Malo de Dinan, dont il dépendait jusqu’à un certain point, fut fondé vers l’année 1108, lorsque Guillaume, abbé de Marmoutiers, Breton d’origine, parcourut les diocèses de St-Malo, de St-Brieuc et de Vannes. Nous verrons, un peu plus loin, ce personnage occupé des commencements du prieuré de Dinan : il se trouvait à St-Malo de l’Isle, auprès de l’évêque Donald, avec Geoffroi, sire de Dinan, et Olivier, fils de celui-ci et seigneur de Jugon. Ce dernier, inspiré sans doute par l’abbé de Marmoutiers, qui lançait fréquemment dans nos contrées des colonies de ses moines, fonda un prieuré auprès de son château : son frère, Guillaume l’Abbé, ainsi nommé sans doute à cause de quelque propriété ecclésiastique qu’il détenait, s’associa à cette œuvre.

Peu de jours après, Olivier de Dinan était dans son château de Jugon et y recevait l’abbé de Marmoutiers : à cette occasion, il compléta ses libéralités en donnant un moulin et son droit de pêche, un four banal, des droits d'usage dans ses forêts, et l’exemption des droits de coutumes. Geoffroi de Dinan doit aussi être compté au nombre des bienfaiteurs du prieuré fondé par son fils : étant dans le cloître de St-Malo de Dinan, il donna la terre des Brien, avec le consentement du chef de la famille qui en avait été dépouillée par lui, la dîme de Miguerit, en Tramain, Cramail et Carmele, etc.

Il y eut d’abord cinq moines au prieuré de Jugon ; peu d’années après, nous n’en voyons plus que deux, non compris le prieur [Note : Nous avons retrouvé très peu de noms de prieurs de Jugon : ........ Mainfinitus ; 1144, Gui...... Geoffroi d’Evran ; 11.. , Raoul ; 1373, Mathurin Rouxel] ; à dater de 1587, il n’y en n’avait plus qu’un.

Il existait sur un autre point du castrum une antique chapelle, déjà dédiée à la sainte Vierge, qui appartenait à un particulier, Bertrand, fils de Maingui : dans les premiers temps du prieuré, Bertrand donna cette chapelle et ses dépendances à Marmoutiers ; c’est là, qu’en 1128, Jean, évêque de St-Brieuc, établit le cimetière. L’acte qui relate ce fait semble indiquer que la fondation du prieuré est la véritable origine de la petite ville de Jugon : auparavant il n’existait, paraît-il, autour de la forteresse , que fort peu de maisons. La charte de l’évêque et la notice qu’on va lire sont d’accord sur ce point.

Comme à Lamballe, la paroisse était desservie par un chapelain ou recteur nommé par l’évêque, sur la présentation de l’abbé de Marmoutiers : en 1239, ce bénéficier réclamait une augmentation de revenu qui lui permît de vivre. C’est à cette occasion que l’archevêque de Tours ordonna que le prieur payât chaque année, au mois d’août, au desservant de l’église priorale, cinq mines de seigle, et partageât avec lui, par égale portion, les revenus de l’église. En 1587, le prieuré devait 50 s. à la mense abbatiale et 19 s. 8 d. aux officiers de l’abbé.

(J. Geslin de Bourgogne et A. de Barthélemy).

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