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HISTOIRE DE L'EGLISE SAINT-MARTIN 

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Le prieuré de Saint-Martin, situé hors ville, dépendait de l’abbaye bénédictine de Marmoutiers [Note : L'abbaye de Marmoutier est une ancienne abbaye bénédictine située sur la rive droite de la Loire, un peu en amont de Tours. Fondée par Martin de Tours, peut-être dès 372, l'abbaye connut son apogée au Moyen Âge et ses dépendances s'étendaient dans une bonne partie de la France médiévale et jusqu'en Angleterre]. Il avait été fondé, en 1105, par Josthon ou Josselin II de Porhoët. Vers 1110, on y transférait déjà, de Marmoutiers de précieuses reliques de saint Fulgent, de saint Samson, de saint Flavien et de saint Martin, ce qui suppose l'achèvement du sanctuaire de l'église (Archives départ. du Morbihan, fonds de Saint-Martin de Josselin, cité dans Rosenzweig : Cartulaire du Morbihan, p. 149). Cependant, la construction durait encore au milieu du XIIème siècle, car, à cette époque, Eudes de Porhoët promet à Robert, abbé de Marmoutiers, de faire le nécessaire, de concert avec A., vicomte de Rohan, pour l'aider à achever l'établissement commencé par Eudes, qu'il appelle « patruus meus » (Bibliothèque nat., mss. fr. 22.319).

Josselin (Bretagne) : église de Saint-Martin.

Au XVIème siècle, cette église devint un temple protestant. Elle ne fut plus occupée conventuellement par la suite.

Il n'en reste aujourd'hui que le chevet, incomplet, et partie du transept, sauvés de la destruction par M. le chanoine Simon, curé-doyen de Josselin. Le pignon du croisillon sud s'est écroulé récemment et a été remplacé par une grande tribune où l'on dit la messe en plein air, le jour du pardon des « Aboyeuses ».

D'après ce qui subsiste, on peut facilement reconstituer, dans ses grandes lignes, le plan de l'église primitive. Elle se composait : d'une nef, assez large et haute, dont les arrachements subsistent ; d'un transept, à deux croisillons très allongés ; d'une abside, diminuée de hauteur et refaite à pans coupés dans les temps modernes, mais qui avait la hauteur du transept et se terminait en hémicycle, comme l'indiquent les arrachements et les fondations ; de deux absidioles, flanquant l'abside parallèlement et collées à elle par un mur commun ; de deux autres absidioles, séparées des précédentes par un faible intervalle, et s'ouvrant sur les croisillons. Toutes ces chapelles sont voûtées en cul-de-four, épaulées par de faibles contreforts et éclairées, ainsi que les croisillons, par de petites fenêtres sans ornementation ébrasées seulement à l'intérieur.

Le plan que nous venons d'indiquer est particulièrement intéressant, car c'est la seule église, parmi celles qui, en Bretagne, ont subsisté de l'époque romane, qui reproduise ces dispositions essentielles du vrai plan bénédictin, caractérisé « par la longueur du chevet, flanqué de profondes absidioles qui s'ouvrent sur les croisillons et qui communiquent avec le chœur par une ou plusieurs arcades » [Note : E. Lefèvre-Pontalis, op. cit., p. 440. — Nous avons dit plus haut que N.-D. du Roncier, au début du XIIIème siècle, devait présenter un plan analogue. Mais, comme c'est là une interprétation toute personnelle des faibles restes romans qu'on y voit encore, nous préférons ne pas en faire état]. Ces arcades n'existent pas toujours et c'est le cas à Saint-Martin.

Les deux arcs-doubleaux de l'abside étaient supportés par des colonnes jumelles, aujourd'hui dépourvues de leurs chapiteaux, mais dont les bases sont ornées de pattes ou griffes d'angle. Un chapiteau, creusé en bénitier et conservé dans le croisillon sud, présente de larges feuilles recourbées en volutes sous les angles du tailloir.

Un escalier étroit, encastré dans la muraille qui sépare les deux absidioles du nord et que décorent, à l'intérieur du transept, deux arcatures aveugles reposant sur une colonnette engagée, montait obliquement par un curieux passage muré établi sur les reins de la voûte de la première absidiole à un clocher qui devait s'élever sur la croisée.

(Par M. Roger GRAND).

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