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INFORMATIONS DIVERSES SUR L'ILE-DE-BREHAT |
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Le nom-adjectif ethnique formé sur le nom de cette commune est bréhatin, mot employé dès 1591 (Rev. de Bret. et de Vendée, 1880, 2ème sem., p. 143).
Les armes peintes en 1882 dans la salle du Conseil général de l'ancienne préfecture pour y représenter l'île de Bréhat étaient d'hermines à une barre de gueules. Ce sont les armes que le Nobiliaire et armorial de Bretagne de Potier de Courcy (2ème éd., 1862) attribue, mais sans donner de référence, à la famille Brécart ou Bréquart. On y reconnaît les armes de Bretagne, avec une brisure (barre de bâtardise), qui évoquent le souvenir de Jacqueline de Bretagne, dame de Bréhat en 1450 et femme d'Arthur Brécart (voir plus bas).
Ces armes furent employées par la commune à partir de 1975 (Mme Jouve-Quémarec dans Les Echos de Bréhat, n° 35, janv.-mars 1975, p. 27).
La première mention de l'île semble se trouver dans une charte du prieuré de Saint-Martin de Lamballe, qui est aussi la plus ancienne pièce originale datée des Archives des Côtes-de-Nord : quadam insula quam insula quam Brihiacum vacant (1083).
Traduction de la charte de 1083 : "L'an de l'Incarnation du Seigneur 1083 et le premier de l'ordination de l'abbé dom Bernard, successeur de Barthélemy, d'heureuse mémoire, ledit abbé dom Bernard poursuivit sa route en Bretagne pour l'intérêt de l'abbaye de Marmoutier. Là donna par ses mains le comte Geffroy, fils du comte Eon, à Saint-Martin de Marmoutier et aux moines qui servent Dieu en ce lieu : - deux métairies avec leurs boeufs et leurs cultivateurs, dans une île qu'on appelle Bréhat ; - le plessis de son père à Lamballe ; - près de ce plessis, une terre labourable à une charrue ; - à Lamballe, une terre labourable à deux boeufs ; - près de Lamballe, une terre pour construire une église et les ateliers des moines, douze arpents de pré et la moitié de deux moulins que ledit comte Geffroy construira de ses deniers ou bien l'un des deux moulins en entier (au choix des moines). Pour que les revenus provenant du commerce ne leur manquent pas entièrement, il leur donna une terre destinée à la construction d'un bourg et quiconque y habitera en personne aura la faculté de couper des arbres dans la forêt du comte, comme ses propres bourgeois, pour bâtir sa maison ou du bois pour son feu. Les habitants paieront aux moines les droits d'entrée ou de sortie de toute marchandise et les droits d'octroi. Il leur donna en outre une bonne pêcherie et, à Saint-Airand (peut-être Saint-Aaron), une terre labourable à une charrue. Furent témoins de cet acte : le comte Geffroy lui-même, son frère Robert, le chantre Geffroy, le sacriste Etienne, les chanoines Guillaume et Guihomar, le vicomte Aimon, Aimon fils Rouauld, Guillaume fils Urvoy, Hugues Taon, Guihomar fils Aimon, le bouteiller Hervé, Aimon fils Evain, Aimery fils Geffroy, Caradeuc fils Bleuc, Hugues fils Aimery l'aîné, Guillaume son frère".
Les chartes du prieuré de Saint-Magloire de Léhon, en 1148, et celles de l'abbaye de Beauport, depuis sa fondation en 1202, contiennent généralement les formes Brihat et Brihiat.
Brihat est mentionné comme paroisse dès 1255. Cette paroisse insulaire, prieuré-cure de l'abbaye de Beauport, appartenait au diocèse de Dol sous l'Ancien Régime. Située à proximité des côtes des diocèses de Tréguier et de Saint-Brieuc, elle était considérée comme enclavée dans ce dernier diocèse.
La paraisse de Bréhat ou de l'isle de Bréhat devint une commune lorsqu'elle élut sa première municipalité le 8 février 1790. Le nom officiel de cette commune fut L'Ile-de-Bréhat selon l'arrêté des Consuls en date du 5 brumaire an X (27 oct. 1801), Ile de Bréhat depuis le décret du 31 décembre 1886, authentifiant le dénombrement, et enfin Ile-de-Bréhat à partir du dénombrement de 1975. On dit aussi : commune de Bréhat.
Cette commune, la seule du département qui ait des limites naturelles en tout point de son pourtour, n'a jamais subi de modification dans sa circonscription depuis son origine.
Un seul monument de l'île est protégé au titre de le législation des monument historique :
1) La croix de Saint-Michel (XVIIIème s.), inscrite sur l'inventaire supplémentaire le 22 mars 1930 ;
D'autres édifices anciens de cette commune méritent d'être signalés :
2) L'église Notre-Dame de Bonne-Nouvelle (XVIIème-XVIIIème s.). Une inscription de 1651 y rappelle la pose de la première pierre d'une chapelle. Le porche est de 1700 ; le clocher-mur, de 1658 (partie hases) et de 1770 environ (partie haute) ;
3) La chapelle de la Corderie (XVIIIème s.), servant aujourd'hui a l'habitation ;
4) Le presbytère (1658) ;
5) Le fort (1863) ;
6) Le pont Vauban ou Pont-ar-Prat (XVIIème s.), digue carrossable reliant l'île sud et l'île nord ;
7) La croix du Port-Clos (haut Moyen Age), provenant de Lancerf en Plourivo ;
8) La croix de granit de Kerarguilis (vers XVIème s.) ;
9) La croix de Crech Guen ou du Tertre Blanc (socle 1721) ;
10) La croix de bois de Keranroux (socle 1752) ;
11) La croix de Maudez (socle 1788) ;
12) La fontaine Saint-Rion, à côté des ruines de la chapelle Saint-Rion, dans l'île nord ;
13) Plusieurs maisons du bourg (XVIIème-XVIIIème s.) : notamment celles des corsaires Floury (1611) et Corrouge (1723), l’école maternelle (1714), une auberge (XVIIIème s.), une maison à tour carrée (XVIIème s. et 1721) et deux autres maisons (1659 et 1718) ;
14) Un bénitier en granit, à godrons, près de le mairie. Il semble provenir de l'église ;
15) Deux maisons (1749 et 1777) et une pierre réemployée (1582), au Port-Clos ;
16) La maison dite de l'amiral Cornic (1767) et celle qui est considérée comme sa maison natale (1735), toutes deux à Crech Tarek ;
17) Une maison de corsaire à Crech Briand (vers 1749) ;
18) Le moulin à vent de Crech ar Pot (1748) ;
19) Le moulin à vent de Crech Tarek (1682) ;
20) Le moulin à marée du Birlot ;
21) Plusieurs autres maison anciennes à l'étang du Birlot, à Armez (1766), à Bellevue, à Crech ar Pot, à Crech Esquen (chaumière et autre maison XVIIIème s.), à Crech Guen (XVIIIème s.), à Crech Kerio (1678), à Crech Simon (1735 et 1784), au Gardeno (chaumière de 1763 et autres maisons de 1761 et 1787), à Kerarguilis (XVIIIème s.), à Kerguevara, à Kermiquel (1781, dont celle du corsaire Brugon) et à Kerverrien ;
22) Le site archéologique de l'abri du Port-Clos (époque paléolithique). Cet abri, aujourd'hui situé au bord de la mer, se trouvait en pleine terre à l'époque où il était habité ;
23) Les ruines du monastère de l'île Verte (haut Moyen Age) ;
24) Le site archéologique de l'île Lavret (établissement romain et cimetière mérovingien) ;
25) Le site archéologique de la fondation Haraucourt (époque paléolithique).
L'archipel de Bréhat se compose de deux grandes îles et de nombreux îlots. Les deux grandes îles sont l'île sud, la principale, où se trouve le bourg, et l'île nord. Ces deux îles sont réunies aujourd'hui par le Pont Vauban et par la digue qui y a été ajoutée en 1756 ou peu après.
L'îlot le plue étendu est Béniguet, cité dés 1198 dans une bulle de Saint-Rion (ecclesiam Binivet, insulam de Biniwit). Cet îlot, où il y eut une église au Moyen Age et qui était très habité au XVIIIème siècle, ne possède plus qu'une ferme et deux maisons d'habitation, à côté de nombreuses ruines.
Deux autres îlots d'une certaine importance sont l'île Lavret, occupée par des moines au Vème siècle, et l'île Logodec. Les plus petits ont pour nom :
1) A l'est : Raguenez Meur, Raguenez Vian, Roch Du, Roch Louet, Seheres, Voulch, Ar Ouis et Morbic ;
2) Et à l'ouest : Raguenez, la Chèvre, le Bouc, les Agneaux, les Trois Iles, l'île Verte (où un couvent de Cordeliers existait sous l'Ancien Régime), Roch Losquet, Crouezen, Liorzou et (dans la baie de la Corderie) Roch Velen.
Il y a eu plusieurs classements ou inscriptions de site :
1) l'île de Bréhat (sans autre précision) fut classée parmi les sites et monuments naturels de caractère artistique par arrêté ministériel du 13 juillet 1907. Cet arrêté, où le seul consentement de la commune est mentionné, ne s'appliquait donc qu'aux parcelles appartenant à celle-ci ;
2) L'accord de l'écrivain Edmond Haraucourt ayant été obtenu, le classement fut étendu aux parcelles A 211-A 231, lui appartenant, par arrêté du 14 février 1929 ;
3) La pointe de Goareva ou de la Citadelle (C 1448-1455, 1503-1505, 1509-1620) fut inscrite à l'inventaire des sites le 30 juillet 1935 ;
4) Le moulin à marée du Kerpont et ses dépendances fut classé comme site le 9 mai 1940 ;
5) Le 12 mars 1964 l'inscription fut étendue à la totalité de l'archipel de Bréhat, qui fut ensuite classé parmi les sites pittoresques par décret du 30 juin 1980 ;
6) Le domaine public maritime, y compris les rochers ou écueils, sur une profondeur de 500 mètres en direction du large, à partir de la limite terrestre, a été classé parmi les sites le 26 mars 1980 ;
En dehors des sites déjà nommés, il faut signaler tout particulièrement :
7) La butte Saint-Michel, point culminant marqué par une croix ancienne. La chapelle Saint-Michel a été construite au XIXème siècle sur cette butte, d'où la vue s'étend sur une partie de l'archipel ;
8) Le phare du Faon, dans l'île nord ;
9) Le phare du Rosédo, aussi dans l'île nord ;
10) Le sémaphore, situé dans l'île nord. Ce sémaphore figure sur le tableau des postes électro-sémaphoriques annexé à la loi du 18 juillet 1895 ;
11) Les chemins creux bordés de murs.
Pour mieux préserver le site, on a interdit la circulation des véhicules automobiles dans la commune, ne faisant exception que pour des tracteurs, une ambulance, la voiture des pompiers et les vélomoteurs du médecin et du garde champêtre.
Voici, dans l'ordre chronologique, la succession des principaux événements qui ont jalonné le passé de cette commune :
1) A la fin du Vème siècle, un monastère fut fondé par saint Budoc dans l’île Lavret. On voyait encore des traces de cellules circulaires, lors des fouilles faites par l'abbé Lasbleis vers 1890. Ce monastère fut occupé au moins jusqu'au milieu du VIIIème siècle (Plan, à la fin du t. 1er de l’Histoire de Bretagne, de la Borderie, 1905) ;
2). Entre 1184 et 1198, les églises de église de Bréhat et de Béniguet furent données à l'abbaye de Saint-Rion ;
3) En 1202 l'église de Bréhat et l'île de Béniguet furent donnée à l'abbaye de Beauport ;
4) En 1219 Jean, évêque de Dol, autorisa les paroissiens de Bréhat à avoir un prêtre résidant dans l’île (quod parrochiani de Brihiat habeant presbiterum residentem in eadem insula. Anc. év., IV 72) ;
5) En 1409 le château de Bréhat, qui appartenait à la Comtesse de Penthièvre, fut assiégé par une armée anglaise, commandée par Edmond, Comte de Kent, agissant pour le duc de Bretagne Jean V. Le château ne fut pas pris mais l’île fut ravagée et dépeuplée par les Anglais ;
6) Vers 1422 le château de Bréhat, ayant été confisqué par le duc de Bretagne sur la Comtesse de Penthièvre, fut abattu et rasé, sur son ordre. La seigneurie de l’île fit désormais parties de l’apanage d’Arthur de Bretagne, frère du duc.
7) Le 12 décembre 1423, le duc Jean V confirma le privilège des habitants de Bréhat d'être francs et exempts de fouage, Cette faveur leur avait été accordée parce qu'ils étaient exposés au pillage des gens de guerre et notamment des Anglais. Le titre primitif, qui avait été accordé par le duc Jean IV (1364-1399), était alors perdu. Il fut aussi renouvelé en 1429 et 1436 (Lettres de Jean V, n° 1575, 1845, 2197). Le privilège était encore en vigueur au XVIIIème siècle et devait alors être renouvelé tous les neuf ans (Arch. des C-du-N, H Beauport, carton 65) ;
8) En 1434 fut fondé le couvent des Cordeliers de l’île Verte. Ce couvent devint un couvent de Récollets, qui dura jusqu'à la Révolution (d'après Ogée, Dict. de Bret., I, 1843, p. 392) ;
9) Le 19 janvier 1450. Jacqueline de Bretagne, fille légitimée d'Arthur de Bretagne et femme d'Arthur Brécart, reçut en don de son père la seigneurie de Bréhat (Arch. des C-du-N, 1 E 1309) ;
10) Le 19 décembre 1556, Catherine Brécart, épouse de Jean Le Chapponnier, vendit à Sébastien de Luxembourg, Comte de Penthièvre, la seigneurie de l'île de Bréhat ;
11) Le 12 mai 1591 ou peu après, l’île de Bréhat, qui appartenait au duc de Mercoeur [Note : Gendre de Sébastien de Luxembourg, mentionné au paragraphe précédent], chef de la Ligue, fut prise par les Anglais, commandés par Norris, et par un parti de l'armée royale française, commandé par La Tremblaye et Kergomar ;
12) Dès le 3 juin 1591, l'île fut reprise pour la Ligue par un parti de Malouins venus par mer et commandés par Jean Jonchée des Portes ;
13) En 1594 l'île fut reprise par les Royaux du capitaine Coatallec, qui en fut nomme gouverneur ;
14) Le 6 août 1599, Pierre Balavenne, gendre de Catherine Brécart, transigea avec la duchesse de Mercoeur et lui céda définitivement la seigneurie de l'île de Bréhat, dont la vente de 1566 avait été contestée pour lésion de plus de la moitié du prix ;
15) Au début de mars 1600, le capitaine Ligueur Guy Eder de la Fontenelle fut arrêté à Bréhat et conduit au château de Nantes, où il fut emprisonné le 7 mars ;
16) Vers août 1642, le F. Maunoir vint prêcher une mission à Bréhat ;
17) Le 7 février 1726 fut bénie la chapelle Saint-Simon et Saint-Jude de l'île Lavret (état civil) ;
18) Le 6 avril 1795 le Vieux Château, qui appartenait précédemment au duc de Penthièvre, fut vendu comme bien national ;
19) De septembre à novembre 1832, le choléra sévir à Bréhat. L'évêque de Saint-Brieuc, Mathias de la Romagère, vint apporter ses encouragements aux Bréhatins ;
20) Le 19 juin 1858 furent adjugés les travaux des fanaux du Rosédo et du Paon, prévus pour signaler aux navigateurs la roche de le Horaine. Ces deux fanaux furent allumés, le 4 août 1860 (Arch. des C-du-N, 11 S 7/97) ;
21) Par décret du 3 mai 1865 a été autorisée la construction d'un phare sur le plateau des Roches-Douvres, au large de Bréhat. Ce phare a été allumé à titre provisoire le 15 décembre 1868 et définitivement, après de nouveaux travaux, le 6 août 1869 (11 S 7/101) ;
22) Le 15 juin 1929, le Conseil général des Côtes-du-Nord vota une subvention pour organiser un service régulier de vedettes à moteur desservant l'île de Bréhat à partir de l'Arcouest en Ploubaslanec. Un contrat fut passé avec Mme Colin, armateur, le 29 juin 1931 (75 S 4) ;
23) Le 14 février 1942, la vedette Le Korrigan partit clandestinement de Bréhat pour l'Angleterre avec six personnes à bord ;
24) Le 4 août 1944, les Allemands quittèrent l'île après avoir fait sauter les phares du Paon et du Rosédo ;
25) Le 17 août 1944, des éléments de l'armée américaine et des F F I débarquèrent à Bréhat.
Parmi les personnages connus dont le nom se rattache à l'histoire de l'Ile-de-Bréhat, on découvre surtout, jusqu'à la Restauration, des marins originaires de la commune et, depuis, des notables étrangers au pays qui ont trouvé là un lieu de séjour agréable pour écrire, peindre ou passer leurs vacances :
1) Pierre-François Cornic du Moulin, né à Bréhat le 23 juillet 1731, contre-amiral (24 octobre 1793). Il fut nommé vice-amiral (31 octobre 1795) mais cette nomination fut rapportée un mois plus tard. Cornic du Moulin fut suspendu pour "incivisme" (janv. 1798) et réformé (juillet). Il mourut à Bréhat le 11 avril 1801. On y montre, à Crech Tarek, sa maison "natale" (bien que datée de 1735) at la maison qu'il aurait habitée plus tard ;
2) Charles Cornic du Chêne, cousin germain du précédent, né à Morlaix (Fin.) le 5 septembre 1731, d'une famille bréhatine [Note : Son père, Mathurin Cornic, était né à Bréhat et avait quitté cette île le 3 juillet 1727 pour venir se marier à Morlaix (état civil du Bréhat)]. Lieutenant de frégate (1757) puis lieutenant de vaisseau (1764), chevalier de Saint-Louis (1773), capitaine de vaisseau (1778), il devint colonel général de l'artillerie à Bordeaux (1790) et mourut à Morlaix le 12 septembre 1809. Une statue lui a été élevée dans cette ville en 1897 ;
3) Martin Le Forestier, né à Bréhat le 27 juillet 1759, capitaine de vaisseau (18 juillet 1808), officier de la légion d'honneur, chevalier de Saint-Louis, admis à la retraite le 1er novembre 1817 et mort à Bréhat le 23 juillet 1835 ;
4) Pierre-Marie baron Le Bozec, né à Bréhat le 28 avril 1769, capitaine de vaisseau (24 septembre 1803), admis à la retraite en 1823 et mort à Bréhat le 15 mai 1829 (Levot, Biogr. bret., I 197), La famille le Bozec a compté plusieurs officiers de marine (Kerviler, Biobibl. Bret., VI 127) ;
5) Alfred Guezenec, né à Bréhat le 25 septembre 1822. Fils d'un lieutenant de vaisseau, il voyagea d'abord dans toutes les parties du monde puis se fixa à Paris, où il publia, à partir de 1857, de nombreux romans, avec le pseudonyme d'Alfred de Bréhat, tout en collaborant à l'Opinion nationale et à la Patrie. Il mourut à Paris le 20 janvier 1866 (P. Larousse, Grand dict. univ. du XIXème s., II 1867) ;
6) Gaston Variot, né à Demigny (S-et-L) en 1855, médecin des hôpitaux (1889), auteur d'un Traité d'hygiène infantile et d'importantes initiatives et recherches en pédiatrie. Il fut médecin chef de l'hôpital des Enfants assistés de Paris et mourut dans cette ville le 18 février 1930. Il passait l'été à Bréhat, où il se fit construire une maison au Guersido. Il fit aussi des recherches archéologiques à l'île Lavret ;
7) Edmond Haraucourt, né à Bourmont (H-M) en 1856, poète et romancier, conservateur du musée de Cluny. On cite souvent cet extrait de son Rondel de l'adieu : " Partir, c'est mourir un peu ". Il a séjourné à Bréhat, où il possédait une propriété qui fut classée comme site en 1929. Cette propriété sur laquelle se trouve un gisement paléolithique a été léguée à la Cité universitaire de Paris (fondation Haraucourt). Il est mort à Paris le 18 novembre 1941 ;
8) Auguste Matisse [Note : A ne pas confondre avec le sculpteur célèbre, Henri Matisse (1869-1954)], né à Nevers le 12 mai 1866, peintre de marines et de décorations, mort le 19 septembre 1931, inhumé à Bréhat ;
9) André-César Vermare, né à Lyon le 27 novembre 1869, sculpteur, 2ème grand prix de Rome (1897), puis 1er grand prix de Rome (1898). A Bréhat, il fit restaurer et habita les chaumières de Maudez. Il mourut en 1960 et fut inhumé à Bréhat ;
10) Lucien Seevagen, né à Chaumont (H-M) le 29 janvier 1887, originaire de Norvège, peintre de paysages marins et d'architectures, aquafortiste. Gazé en 1915, il fut évacué à Bréhat pour y passer sa convalescence et, depuis, il peignit une partie de l'année dans cette île où il est mort le 25 juin 1959 ;
11) Mme Wilborts, née Suzanne Gibbons. Elle naquit à Paris vers 1891, participa comme infirmière à la guerre de 1914-1918, puis à la Résistance sous le pseudonyme de Sidonie. Chef du sous-réseau de renseignements Bretagne-Nord, elle fut arretée à Bréhat le 22 mai 1942, ainsi que son mari [Note : Le Dr Wilborts est mort en déportation à Buchenwald] et sa fille Yvette, dite Marie-Jo. Elle fut déportée à Ravensbrück puis à Mathausen, d'où elle revint le 22 avril 1945. Elle a publié ses souvenirs de cette période sous le titre Pour la France (4ème trim. 1946). Elle mourut à Paris en 1957 ;
12) Louis Guillaume, né à Paris le 18 décembre 1907. Après avoir passé son enfance à Bréhat chez sa grand-mère, il publia de nombreux volumes de poésie depuis 1928 et tint quotidiennement un journal de 47 cahiers restés inédits. Directeur d'école à Paris (9 rue de Moussy, 4ème arr., où une plaque commémorative a été apposée), il mourut dans cette ville le 25 décembre 1971. En 1974 la Monnaie de Paris a frappé une médaille à son effigie et un médaillon a été apposé à Bréhat sur le Tertre-Briand ;
13) André Barsacq, né à Feodossia (Ukraine) le 24 janvier 1909, directeur du théâtre de l'Atelier (1940), metteur en scène. Il séjournait à Bréhat dans sa maison de Crech Simon. Il est mort à Paris le 3 février 1973.
(Bulletin d'informations des maires).
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