Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LES BIENS DES CARMES D'HENNEBONT

  Retour page d'accueil       Retour "Carmes d'Hennebont"       Retour Ville d'Hennebont   

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Les biens des Carmes d'Hennebont consistaient en immeubles et en rentes.

Ville d'Hennebont (Bretagne).

Les immeubles étaient :

1° L'église et le couvent, dont l'emplacement avait été donné par le duc Jean IV et les autres fondateurs, et dont les édifices avaient été bâtis et rebâtis par les soins des moines ; outre le terrain environnant, il y avait un grand jardin vers l'ouest.

2° Au nord, un terrain en pente, nommé Rospadern, rempli de rochers et de halliers, s'étendant depuis la muraille de la ville jusqu'à la rivière, mesurant de longueur le long de la muraille 264 pieds, et de largeur moyenne 140 pieds, acquis en 1662, à la charge de payer 30 sols 4 deniers par an au domaine.

3° Une maison et un jardin derrière, situés sur une croupe de montagne nommée le Bois-du-Duc, avec deux prés contigus, acquis par contrats du 16 janvier 1630 et 18 juillet 1631, à devoir de foi et hommage, lots et ventes, et d'une rente de 7 sols par an à la Saint-Gilles.

4° Deux maisons dans la rue Neuve et le fonds de neuf autres, avec jardins derrière, provenant de la fondation faite le 2 mars 1495 (N.-S.), par Juzel de Kerampou et Jeanne de Kerlémon, sa femme.

5° Cinq maisons ou emplacements de maisons, avec jardins derrière, s'entre-joignant depuis le portail du couvent jusque dans la ruelle qui les sépare de la grande halte, acquis partie par fondation, partie par achat en 1654, 1678, 1682.

6° Une petite maison, couverte de paille, située au nord de la rue du Capitaine, ayant 18 pieds 1/2 de façade sur la d. rue, et 44 pieds de profondeur avec le jardin, arrivée par contrat de fondation d'Yves Le Brizoual du 20 août 1631.

7° Une maison au haut de la rue du Capitaine, joignant les murailles de la ville, ayant 32 pieds 1/2 de façade sur la d. rue et 69 pieds de profondeur avec le jardin derrière, donnant du nord à l'enclos du couvent, arrivée par contrat de fondation de Perrine Marquer du 12 décembre 1636.

8° Une maison dans la rue du Vicaire, ayant de façade sur la rue 64 pieds 1/2, et de profondeur avec un jardin 86 pieds 1/2, arrivée pair une fondation de Jacquette Baellec, dame de Kerandré, en 1605.

9° Une autre maison dans la rue du Vicaire, ayant de façade sur la rue 29 pieds 1/2, et de profondeur avec le jardin 122 pieds, achetée de Mme de Neufville le 13 juillet 1654.

10° Une maison et des terres en Saint-Caradec, provenant soit de la fondation de Gilles Le Brizoual en 1556, soit d'une autre, ou même d'un déplacement de fonds.

11° La maison noble et la métairie du Boisjoli, en Caudan, données aux Carmes, le 12 février 1650, par Perrine Marquer, dame de la Fardelaye, à charge de nombreuses messes et services à célébrer dans l'église du couvent.

12° Une tenue à Kergourio, en Caudan, donnée en 1654 par Jean de Pérennès, sieur de Kergonan, à la condition d'acquitter 365 messes par an ; elle rapportait 71 livres.

13° Une tenue à Gueldro-Hillio, en Plouhinec, acquise on ne sait quand, ni à quelles conditions ; elle rapportait en dernier lieu 44 livres 14 sois par an.

Quant aux rentes, il y avait :

1° La rente ducale de 72 livres par an, payée par le domaine royal jusqu'à la Révolution.

2° Le revenu du droit de guindage sur le vin débarqué dans la ville ; il était d'environ 100 l. par an.

3° Une rente foncière de 60 livres à Kerroch en Quéven.

4° Une rente foncière de 101. liv. 10 sols à Kergoal en Caudan.

5° Une petite dîme de 7 liv. 40 sols à Riantec.

6° Les rentes des fondations, payées les unes en argent, les autres en grains, évaluées en 1790 à 1.297 livres 6 sols.

7° La rente d'un constitut sur les Carmes de Paris donnant 339 livres 11 sols par an.

Ces rentes donnaient 1.977 livres 17 sols en tout.

En y ajoutant le revenu des immeubles, montant à 1.333 livres 17 sols, on avait un total de 3.311 livres 14 sols La rente ducale et le droit de guindage ne se payant plus en 1790, c'était une diminution de 172 livres sur le revenu, que se trouvait ainsi réduit à 3.139 livres 14 sols. (Q. 538).

Les biens des Carmes d'Hennebont furent mis en vente dès 1790.

Ainsi le 16 décembre de cette année, la maison, le jardin et les prés du Bois-du-Duc furent adjugés à A. Gohier pour 6.100 livres.

Le 23 décembre, la tenue de Kergourio fut vendue 8.450 livres à J. Le Roux, qui renonça à son acquisition.

Le 30 décembre, la terre du Boisjoly, en Caudan, fut cédée à M. Le Beau, de Lorient, pour 43.700 livres.

Le 27 octobre 1791, la maison et les terres de Saint-Caradec furent adjugées à M. Météry, pour 4.575 livres.

On n'a pas retrouvé les actes de vente des maisons et jardins de la rue Neuve, d'une maison et jardin de la rue du Capitaine, ni de la tenue du Gueldro-Hillio en Plouhinec.

Le 5 novembre 1795, les maisons et jardins de la rue des Carmes furent vendus à M. Genthon pour 72.200 livres.

Le même jour, le grand jardin rue des Carmes fut adjugé à Olivier Le Goff pour 30.600 livres.

Le 12 juillet 1796, une maison et un jardin, rue du Vicaire, furent vendus à Chemeler pour 1.852 livres.

Le 11 mars 1798, l'autre maison et le jardin de la rue du Vicaire furent cédés à M. Guillemet pour 31.618 livres en assignats dépréciés. Le même jour, la tenue de Kergourio, en Caudan, fut revendue au sieur Léannec pour 60.070 livres en assignats pareils.

Le 27 septembre 1800, le terrain de Rospadern fut vendu à G. Pathelin pour la somme de 618 livres.

Le 15 avril 1807, la tour des Carmes fut cédée au même G. Pathelin pour la somme de 163 francs.

Le 8 juillet 1807, la deuxième maison et le jardin de la rue du Capitaine furent vendus à M. Lacombe pour 3.071 francs.

Enfin, le 1er mai 1810, le couvent et son enclos immédiat furent cédés, pour 3.628 francs, à Olivier Le Goff, qui possédait le grand jardin depuis 1795.

M. Louis-Marie Videlo, ayant été nommé curé d'Hennebont en 1816, racheta le couvent, l'enclos et le jardin des Carmes, et les céda en 1819 aux anciennes religieuses Ursulines de Saint-Caradec. Celles-ci les occupent encore au XXème siècle et y ont fait exécuter d'importants travaux pour leur communauté et leur pensionnat.

Jh.-M. Le Mené.

 © Copyright - Tous droits réservés.