Retour page d'accueil       Retour page "Ville de Hédé"  

LA CHATIÈRE.

A côté du manoir de la Chatière vivait une famille qui en portait le nom et qui devait tenir d'une façon quelconque, peut-être par bâtardise, aux anciens seigneurs de la terre, probablement aux Robert. Nous voulons en parler, parce qu'elle a des alliances nobles et que, par ses relations, elle semble être regardée comme faisant partie de la noblesse du pays.

Nous ne la rencontrons qu'à la fin du XVIème siècle, dans la personne de noble homme Julien de la Chatière, sieur du Clos-Gautier, parrain en 1598, à Saint-Symphorien, de Michel Hanier. Nous ne savons quelle fut sa femme, mais il dut avoir deux fils, Julien et Jean, et une fille, Perrine.

JULIEN, sieur du Clos-Gautier, fut marié à demoiselle Françoise Robert, dont nous n'avons point l'acte de baptême, mais que nous croyons pouvoir être fille d'écuyer Gilles Robert, sieur de la Chaigne, et de demoiselle Roberde Ginguené, car il est qualifié sieur de la Chaigne dans la Réformation du domaine en 1601.

Avocat à la Cour de Hédé, Julien est Procureur d'office des seigneuries de Couasbouc et de Saint-Gondran en 1624 [Note : Arch. du château de Couasbouc]. En 1634, il remplace le Sénéchal de la juridiction de Hédé dans une affaire où celui-ci est intéressé [Note : Arch. du château de la Bretèche] ; nous le trouvons en 1637 Procureur du Roi à cette même juridiction. Il mourut le 9 février 1641, et dame Françoise Robert, sa femme, fut l'année suivante, le 24 décembre 1642, inhumée dans l'église de Gévezé [Note : Reg. de Gévezé].

De son mariage, noble homme Julien de la Chatière eut au moins sept enfants : Jeanne, qui épousa le 6 février 1633, à Langouët, noble homme écuyer Julien Raymond, sieur de la Haye-Marot, de la paroisse de Bédée, en présence de noble homme Bertrand Raymond, frère de l'époux, d'écuyer François Caillole, sieur de la Garenne, de demoiselle Michelle Chassaux et de demoiselle Suzanne Raymond ; Laurande, nommée dans l'église de Langouët, le 5 février 1619, par écuyer Étienne de Saint-Méen, seigneur de Saint-Gondran, en présence de demoiselle Rolande Le Roux, femme d'écuyer Jean Beschard, sieur de la Chatière ; Julienne, mariée le 21 mai 1641 à Jean du Bouays, écuyer, sieur de la Chaigne, d'une branche cadette de la maison de Couasbouc, fils de Jean du Bouays, sieur de la Chaigne, et de demoiselle Gilette Maigné, dont elle eut trois enfants, nés à la Chaigne, en Gévezé : Gilles en 1642, François en 1645 et Gilette en 1648, qui ne semblent point avoir vécus ; Marguerite, tenue sur les fonts de Langouët, le 24 avril 1622, par écuyer Pierre Ginguené, sieur de la Rosaie, et demoiselle Marguerite de Bréhant, dame de Couasbouc ; Bertranne, morte à Gévezé en 1626 ; Julien, qui eut pour marraine, le 7 avril 1625, demoiselle Jeanne de Sevedavy, et Anne, nommée le 7 mai 1630 par écuyer Jean de Cahideuc, sieur de la Chaise. Cette dernière épousa, le 25 octobre 1650, son beau-frère, écuyer François du Bouays, sieur du Bourg, en présence du père et de la mère de l'époux, d'écuyer Jean du Bouays, mari de sa sœur, et de demoiselle Marguerite du Bouays, et fut inhumée, sans enfants, dans l'église de Gévezé, le 14 février 1652.

Demoiselle Perrine de la Chatière, sœur de Julien et de Jean, se maria à Hédé en 1609 à maître François Meniart, en présence d'écuyer Jean Beschart et de demoiselle Laurande Le Roux, dame de la Chatière, et en deuxièmes noces, vers 1618, à maître Pierre Briot.

Écuyer JEAN de la Chatière, sieur du Bois-Hamon et de la Haye, frère cadet de Julien, épousa, vers 1630 [Note : Les registres de mariage de la paroisse des Iffs manquent pour les années 1621 à 1642], aux Iffs, demoiselle Perrine Lestourbeillon, fille de noble homme Julien de Lestourbeillon, sieur de la Babelière, et de demoiselle Guyonne Le Lardeux, née le 17 mars 1609 à la Babelière, et nommée dans l'église des Iffs par noble homme Thomas de Fauterel et demoiselles Perrine de Saint-Pern et Jacquemine de Fauterel, ses marraines.

Nous connaissons trois enfants venus du mariage :

Ollivier, baptisé en 1632 à Tinténiac ; Julien, nommé à Saint-Étienne de Rennes, le 27 mai 1634, par noble homme Julien de la Chatière, son oncle, et « escuyer Philippe, » baptisé à Saint-Brieuc-des-Iffs le 20 janvier 1636, et auxquels il faut ajouter peut-être demoiselle Vincente, marraine en 1666.

Après la naissance de ce dernier fils, nous n'entendons plus parler du sieur de Boishamon et de la Haye, ni de sa femme. Il est probable qu'ils se retirèrent à Rennes, où nous retrouvons Philippe, marié à demoiselle Françoise Trochon, fille de maître Michel Trochon et damoiselle Jeanne Baudet, et dont il eut trois enfants, nés et baptisés en Toussaints : Jeanne, le 20 avril 1663, tenue sur les fonts par Jean Trochon et Jeanne Baudet, sa grand'mère ; Julien, en 1666, par noble homme Vincent Coupart et demoiselle Vincente de la Chatière ; et Louis, le 22 avril 1669, par Pierre Busson, Procureur au Parlement, et demoiselle Jeanne de Bréhand, fille de M. le baron de Mauron, Conseiller au Parlement. Peut-être y eut-il encore d'autres enfants, et c'est assez probable, mais nous n'avons pu compulser les registres de l'église de Toussaints que jusqu'en l'année 1670, et nous ne savons rien de plus sur cette famille.

Quoique les La Chatière prissent dans tous les actes de leur vie, baptêmes, mariages, etc., la qualité de noble homme et d'écuyer, ils ne se présentèrent point à la Réformation de 1668.

(Anne du Portal).

© Copyright - Tous droits réservés.