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HAUDAUDINE ET BONCHAMP

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Charles Melchior Artus de Bonchamps (ou Bonchamp),  né le 10 mai 1760 à Juvardeil en Anjou, mort le 18 octobre 1793 est un militaire français, fils de Charles Louis Artus, marquis de Bonchamp. Il est commandant des armées vendéennes pendant l'insurrection des royalistes contre la République durant la Révolution française.

Pierre Haudaudine, né en novembre 1756 à Bayonne, mort le 6 août 1846 à Nantes est un négociant et un homme politique nantais, membre de la garde nationale en 1793, dont la renommée vient de son comportement courageux lors d'un épisode de la Guerre de Vendée.

Dans les batailles autour de Cholet (en mai 1793) on avait fait de part et d’autre de nombreux prisonniers. Ces prisonniers, étaient surtout un grand embarras pour les Vendéens prêts à passer la Loire ; les chefs royalistes résolurent d’en demander l’échange. 

Trait d'héroïsme d'Haudaudine

Ils chargèrent de cette commission un jeune négociant, nantais, Haudaudine, qui jura de revenir se constituer prisonnier s’il échouait dans sa mission. On le prévint que les cinq mille soldats républicains restés aux mains des rebelles seraient impitoyablement massacrés s’il manquait à son engagement ou s’il ne réussissait pas, et que dans ce dernier cas, lui-même partageait le sort de ses camarades qui allaient être conduits à Saint-Florent.

Haudaudine arrive à Nantes devant le commissaire du Gouvernement : « Les prisonniers royalistes, dit-il, à cause des noms que portent plusieurs d’entre eux, ont pour les Bleus une importance beaucoup plus grande que celle que les prisonniers patriotes peuvent avoir pour les royalistes. D’ailleurs toute transaction avec les révoltés serait un acte de faiblesse et doit être écarté. Tant pis pour ceux qui se sont rendus ou laissés prendre ; c’est l’inévitable destinée des batailles de livrer au jeu du hasard la vie des combattants. Si les prétendus défenseurs de la cause de Dieu et de la religion osent mettre leur menace à exécution, cette cause est déshonorée à jamais, et la République grandit encore par l’abaissement de ses adversaires... ».

Les commissaires prêchent l’humanité ; Haudaudine reste inflexible, reprend avec plus d’énergie encore ses arguments et décide les commissaires du gouvernement à refuser l’échange.

« Maintenant que j’ai réussi, dit-il, je n’ai plus qu’à aller faire connaître votre décision aux chefs des insurgés ».

Sa famille intervient, ses amis insistent, les administrateurs raillent sa loyauté avec les brigands, déclarent le relever de son serment, vont jusqu’à le menacer de le traiter en émigré et en complice des rebelles.

« La morale que vous me prêchez-là, dit-il, n’est pas celle de ma conscience. Quel que soit le sort qui m’attende, je retourne­rai, d’où je viens et je n’autoriserai pas par un manque de foi le massacre de mes compagnons d’armes ».

C’en est fait des cinq mille prisonniers. Les Vendéens, furieux, les entassent dans l’église de Saint-Florent, et braquent devant le grand portail onze pièces de canon, qui vont vomir la mort. Les captifs la bravent en entonnant la Marseillaise.

Un roulement se fait entendre. Est-ce le signal du massacre ?. Non, c’est une proclamation de Bonchamp. Bonchamp mourant ne veut pas que son parti reste au-dessous de l'héroïsme d'Haudaudine : « Camarades, dit-il dans sa proclamation, vous m’avez obéi jusqu’à ce jour, qui est le dernier de ma vie ; en qualité de votre commandant, je vous ordonne de pardonner à mes prisonniers. Si l’ordre d’un chef mourant n’a plus de pouvoir sur vous, je vous en prie, au nom de l’humanité, au nom de Dieu pour lequel vous combattez ! Camarades, si vous dédaignez mon ordre et ma prière, je vais me faire porter au milieu des prisonniers et vos premiers coups tomberont sur moi ».

Bonchamp, commandant des armées vendéennes

Bonchamp

De tous côtés, on crie dans l’armée royaliste : « Grâce ! Grâce ! Sauvons les prisonniers. Bonchamp le veut, Bonchamp l’ordonne ».

Bonchamp, commandant des armées vendéennes, sur le point de mourrir

Bonchamp mourrant.

Son ordre est exécuté et les prisonniers sont mis en liberté. Bonchamp meure quelques heures après à la Meilleraie de Varades, le 18 octobre 1793.

On a contesté l’acte d’humanité de Bonchamp. Que les prisonniers aient dû la vie à Bonchamp ou à d’autres chefs vendéens, peu importe. Ils furent épargnés, et l’histoire impartiale doit enregistrer avec orgueil l’action généreuse de l’un des chefs insurgés (Guillemet, Au pays vendéen, pp. 148-149).

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