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Le clergé de la Haie-Fouassière sous la Révolution.

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Pierre Alphonse TERRIEN, né à Vertou, au village du Drouillais le 23 Décembre 1745, fut nommé curé de la Haye-Fouassière (aujourd'hui La Haie-Fouassière) en 1789. L'année suivante, il fut élu membre de la première assemblée primaire du Canton de Vertou. Il refusa de prêter le serment schismatique réclamé par la loi, ce qui attira les soupçons d'un certain nombre de "Patriotes" qui le dénoncèrent au district. On jugea bon de procèder à Clisson à la nomination de son successeur en la personne de Jean Pierre PUYOT, ancien curé du Bois de Céné en Vendée, prêtre assermenté, qui venait de quitter sa paroisse sous les huées de la foule. L'abbé Terrien prolongea son séjour à la Haye jusqu'au printemps de 1792, avant de rejoindre Nantes comme otage. Il fut exilé en Espagne au mois de Septembre suivant sur le bateau "Le Bon Citoyen". Il devait résider à Mondragon une dizaine d'années. Il revint à la Haye en 1803 et mourut à Vertou chez sa soeur le 18 Juillet 1824 (LALLIER, Clergé nantais sous la Révolution).

Jacques SAUVAGET né à Vieillevigne, prêtre en 1780 il fut nommé vicaire à Saint Fiacre et en 1789 à la Haye-Fouassière. C'est là qu'il apprit le 17 Juillet 1791 la nomination de Puyot à la tête de la paroisse. Dès le 18 de ce mois il demanda au District de Clisson de lui permettre de s'en aller pour se retirer à Vieillevigne dans se famille, "car ajoutait-il, jamais je n'accepterai de servir un intrus". Il restera cependant à la Haye avec l'abbé Terrien jusqu'en Mars 1792.

Arrêté et conduit à Nantes, il sera exilé à Bilbao en Espagne au mois de Septembre suivant sur le navire "Notre Dame de Pitié". Il mourra en Espagne en 1801.

 L'abbé Terrien parti, Jean Pierre PUYOT accepte de rejoindre se nouvelle paroisse en fin de Mars 1792. Il devait se plaindre, et cela dès son arrivée, "du manque de patriotisme de la Municipalité et de l'indifférence de ses paroissiens". Pour lui " nul n'a pris soin de sonner les cloches ou de parer l'autel, le jour de son arrivée ". Quelques semaines plus tard, il fait savoir au District " qu'il n'a plus dans son église de ciboire, et a dû emprunter une aube à Nantes pour célébrer la messe. Il est chantre, sacristain et officiant, tout à la fois, mais un officiant qui est seul et qui prie dens le désert " (Archives Départementales, L. I., L54).

A l'abstention aux offices de ses Paroissiens succèdent les brimades. " On lui a volé, dit-il, son cheval ". Voyant cela il préfère s'éloigner de le Haye et rentrer dans son ancienne paroisse vers le milieu de l'été.

C'est alors que le président du District de Clisson demande à ORHONT, curé constitutionnel de Saint Fiacre de prendre en charge la paroisse voisine. Mais déjà ce dernier songe à quitter ces lieux pour gagner la Ville de Nantes et militer au Club Vincent de le Montagne dont il va devenir le triste président.

On trouve dans les Registres de la Paroisse de la Haye Fouassière en Mars 1793 un nommé CONNEAU ou CONNARD qui exercera pendant un an son ministère. Au mois d'Août 1794 un baptême est fait par l'Abbé Pesnot vicaire à Saint Lumine de Clisson et qui se cache dans les environs. Il est aidé à la même époque, Août et Septembre, par l'abbé René CHARRON. Né à Maisdon il était devenu curé de Saint Fiacre en 1782. Dénoncé par la Municipalité de cette paroisse le 5 Mars 1791 pour refus du serment constitutionnel, il dut quitter la paroisse, laissant à sa place son vicaire Orhont gagné aux idées nouvelles. Il se retira dans sa famille à Maisdon, faisant un peu de ministère au cours de la nuit dans les trois paroisses de Maisdon, de la Haye et de Saint Fiacre. (A. Jarnoux).

Note : L’abbé Alfred Jarnoux (1900-1991), ordonné prêtre en 1925, a occupé divers postes de vicaire avant d’être chargé de la paroisse de Vertou en 1950 et de l’aumônerie du collège du Loquidy en 1960. A côté de sa charge pastorale, l’abbé Jarnoux, nommé chanoine honoraire en 1954, s’est toujours intéressé à l’histoire et a mené à terme diverses études qui ont connu l’édition.

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