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LA PAROISSE DE GUITTE

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Renseignements ecclésiastiques. Guitté, autrefois cure de l'ancien évêché de Saint-Malo, dépendait de l'archidiaconé de Dinan et du doyenné de Plumaudan.

Saint Servan était et est encore le patron de cette paroisse, dont, selon le Pouillé de la Bastie, le prince de Lamballe était le seigneur vers 1757, à cause de sa terre de Beaumont.

Des seigneurs laïques récoltaient les deux-tiers des dîmes de la paroisse. Le recteur avait le reste pour sa subsistance. Cet ecclésiastique percevait de ce chef en 1790 : 60 bx de froment, soit 510 l. ; 5 bx de méteil, soit 37 l. 10 s. ; 100 bx d'avoine, soit 250 l. ; 85 bx de blé noir, soit 255 l. Il recevait d'autre part 573 l. provenant des dîmereaux de la Bretonnière et autres, 30 l. pour la valeur des pailles ; 60 l. pour celle d'une dîme verte et 166 l. de diverses fondations, ce qui lui laissait toutes charges payées 1.537 l. 3 s.

Les 3, 4, 5 et 6 juillet 1710, une enquête fut ouverte à Guitté pour savoir si la nomination d'un vicaire s'imposait dans cette paroisse. Le recteur fut d'avis qu'à cause des distances et de la difficulté de communication l'aide d'un collaborateur était nécessaire. Le commissaire chargé de cette affaire a noirci 10 pages de papier. Plusieurs passages sur la topographie de Guitté seraient intéressants à reproduire, mais l'espace nous fait défaut.

Suivant le Pouillé de la Bastie, l'église de cette localité « était assez mal », de même que le presbytère, ce dernier fort éloigné de l'église.

Trois chapelles domestiques existaient autrefois en cette paroisse : c'étaient Couëslan, la Perchais qui fut reconstruite au XVIIIème s. et valait 50 l. de revenu net en 1730 et celle de Beaumont qui valait 48 l. chaque année à cette même époque et était taxée 60 sols en 1516.

Quant aux chapelles frairiennes, le Pouillé en compte deux : Saint-Jean-de-la-Bruère, bénite le 23 juin 1638 et celle de Saint-Mathurin, dite anciennement de Saint-Gourgon, qui fut reconstruite et bénite solennellement le 22 mai 1742. (Cf. reg. parois. de Guitté, année 1743). En plus, la chapellenie de Sainte-Catherine se desservait dans l'église paroissiale elle était chargée de 3 messes par semaine et rapportait 200 l. par an à son chapelain, lequel, le plus souvent, ne résidait pas dans la localité.

La fabrique de Guitté, toutes fondations réglées, possédait 30 l. environ ce revenu fixe, plus 10 l. que devaient lui payer chaque année les propriétaires de deux pièces de terre pour la lampe du sanctuaire. Nous avons sous les yeux un compte de la fabrique de cette église pour 1753. D'après sa lecture, il semble que le « général » de la paroisse avait eu de grosses difficultés avec les précédents trésoriers qui avaient négligé de rendre leurs comptes. L'avoir de la fabrique s'élevait alors à 1.554 l. On en profita pour faire des réparations à l'église paroissiale.

Les documents sur la paroisse de Guitté sont pour ainsi dire inexistants aux Archives des C.-du-N. (aujourd'hui Côtes-d'Armor). On ne trouve aucun dossier la concernant à la série Q, sous-série des églises et chapelles, partageant ainsi le sort de plusieurs localités du pays dinannais. Le clos de Devant, propriété de la chapellenie de la Roche-Lambel, en Médréac, fut vendu à Mathurin Sablé le 4 mars 1791 pour 185 l. Le même jour, le clos du Bois, dépendance de la même fondation, fut acquis pour 155 l. par Claude Rouxel. Enfin le courtil du Mont, une autre pièce de terre, une prairie et deux vergers, estimés 72 frs de revenus furent vendus le 13 novembre 1807 pour 1.525 frs au sieur Piedvache. Ces terres appartenaient avant la Révolution à la fabrique de Guitté.

L'église de Guitté fut dépouillée d'une partie de son mobilier cultuel par la Révolution Française. Une première vente de celui-ci produisit 45 l. le 4 août 1794. Vingt jours plus tard, on inventoriait à Dinan comme provenant de cette église avant de l'expédier à la Monnaie : une croix, une lampe, un encensoir et sa navette et une burette pesant 20 marcs 5 gros d'argent blanc. Vu la quantité relativement minime de spoliations dont souffrit cette église, nous sommes persuadé que des personnes dévouées durent mettre une bonne partie de son argenterie d'assez bonne heure à l'abri.

Sous l'ancien régime, Guitté était groupé pour les stations des prédications avec Landujan et Médréac. Ses jours d'adoration étaient fixés aux 11 et 12 avril de chaque année.

(A. Lemasson).

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