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LA PAROISSE DE GUIDEL

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L'origine de cette paroisse remonte probablement au Vème siècle ou au VIème siècle et doit s'attribuer à l'émigration d'une colonie irlandaise [Note : Voir l'article Bangor. Ce qui a été dit là sur Belle-Ile montre ce qu'il faut penser de l'assertion d'Ogée (art. Guidel), attribuant à Alain Cainart, en 1058, la donation de la paroisse de Guidel à l'abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé]. A une date que je ne saurais assigner, ce bénéfice, de collation libre, fut pour toujours annexé au doyenné Kemenet-Heboë ou des Bois, dont il devint le siège. Limité par la mer et les deux rivières du Blavet et de la Laita, le territoire de ce doyenné était borné, an nord, par une ligne passant auprès de Priziac, de Lignol, de Bubry et aboutissant au Blavet. Il renfermait les paroisses d'Arzano et Guilligomarch, Berné, Bubry, Caudan, Cléguer, Groix, Inguiniel, Inzinzac, Lanvaudan Lesbin-Pontscorff et Gestel, Lorient, Meslan, Plœmeur, Plouay, Quéven, Quistinic, Rédéné, Saint-Caradec-Hennebont et Saint–Caradec-Trégomel (Pouillé de 1516, moins ce qui concerne la paroisse de Lorient, démembrée de Plœmeur et érigée par décret épiscopal du 18 fevrier 1709).

L'église paroissiale de Guidel avait pour titulaires les apôtres Saint Pierre et saint Paul. Sur sou bénéfice, le recteur percevait la dîme à la 33ème gerbe ; mais il n'était pas seul à jouir de ces fruits : moitié appartenait aux prieurés de Lannenec et de Saint-Michel des Montagnes, qui, bien que situés sur la paroisse de Plœmeur, avaient, en Guidel, une bonne partie de leurs revenus ecclésiastiques [Note : Dom Placide Le Duc, Histoire de l’abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé, p. 189 ; M. Jégou, Annales lorientaises, île Saint-Michel, au bulletin de la Société polymatlique, 1er sem. de 1866, p. 80. Souvent les deux prieurs dîmaient ensemble sur les mêmes quartiers de Guidel ; lorsqu’il était seul, le prieur de Lannenec prenait la XIème gerbe (aveu du 7 août 1771)]. Le reste même ne tournait point exclusivement au profit de ce doyen, puisque, comme on l'a déjà dit, le cardinal Laurent Pucci, évêque de Vannes, assigna, en 1517, sur les fruits de cette paroisse, une pension annuelle de 70 livres monnaie en faveur des deux nouvelles archiprêtrises qui venaient de s'ériger dans la cathédrale.

Aux siècles derniers, les vingt-deux frairies, suivantes se partageaient la vaste étendue de cette paroisse : du bourg, de Trézeleguin, Coëtcoff, Lomiquel-Méné, la Villeneuve-tro-loc’h, Quévern, Saint-Évêque, Triec, Kerbrest, Kerroch-saint-Fiacre, Beatous, Saint-Michel, Pen-Méné, Coëter-Oual, Locmaria, Saint-Morvan, le Hirgoët, Saint-Laurent, Kertanguy-la-Madeleine, Coët-er-Malo, Kerlého, Kerouarc'h (L'abbé Euzenot, Notes archéologiques sur Guidel, p. 36). De tous ces quartiers, celui de Locmaria, seul, est dit avoir anciennement formé une trève [Note : M. Rosenzweig, Dictionnaire topographique, art. Locmaria. — Ogée à l'art. Guidel, cite, comme seconde trève, celle de Laoulec, mais sur quel fondement ?]. Si, comme à l'ordinaire, une chapelle correspondait à chacune de ces frairies, je l'ignore ; mais il est de fait que la paroisse possédait un grand nombre de ces édifices sacrés. Il y avait, entre autres, les chapelles de Saint-Matthieu, dans la frairie de Lomiquel-Mené ; de Notre-Dame de Pitié, dans la frairie de Kerbrest ; de Saint-Fiacre, dans la frairie de Kerroc’h-Saint-Fiacre ; de la Madeleine, dans la frairie de Kertauguy-la-Madeleine ; de Saint-Michel, dans la frairie de ce nom ; de Saint-Laurent qui, dans la frairie de même nom, dépendait du manoir de Kerorlay ; de Locmaria ou de Notre-Dame, dans la frairie et au village actuel de ce nom, jadis appelé Tridiec. La frairie de Triec possédait aussi sa chapelle, à vocable maintenant inconnu, détruite, paraît-il, lors du débarquement des anglais dans ce quartier, en 1746. Des fouilles pratiquées en juillet 1876, par M. l'abbé Euzenot, dans son emplacement et celui du petit cimetière qui l'entourait, ont produit un certain nombre d'objets précieux (M. l'abbé Euzenot, Guidel, Notes archéologiques éd. de 1877). D'après la tradition, la frairie de Saint-Evêque aurait aussi possédé autrefois sa chapelle.

Au milieu des nombreuses fondations qui se firent dans cette grande paroisse, je n'ai trouvé qu'un seul bénéfice, la chapellenie de Sainte-Catherine de Sienne, fondée à la fin du XVème siècle par le doyen Charles du Haultbois, dotée d'une maison, de jardins et de terres, desservie, à l'autel de cette Sainte dans l'église paroissiale, d'une messe basse, les lundi et samedi de chaque Semaine. En 1602, ce bénéfice fut conféré pour la dernière fois.

Dans l'opuscule déjá cité, M. l'abbé Euzenot a donné une description détaillée de presbytère, avec l'histoire de ses réparations. De ses dépendances on ne vendit, pendant la Révolution, que trois parcelles de terre et le bois taillis dans lequel a eté récemment établi le nouveau cimetière.

L'abbaye de Saint-Maurice possédait, en Guidel, de nombreux immeubles, dont l'opuscule précité a reproduit la liste.

L'hospice de Quimperlé possédait également, au bourg même de Guidel, deux maisons, avec cours, jardins, vergers, appelées l'Ancien hôpital, maintenant occupées par le couvent des Filles de Jésus.

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Recteurs de Guidel et Doyens des Bois.

1488-1496. Charles du Haulthois, vicaire général, recteur de Saint-Patern, de Malguénac et Stival. Il mourut en Cour de Rome.
1508-1534. R. Benoit Justiniani, de Gênes et de la famille à laquelle appartenait l’île de Chio, la première des Cyclades dans l'exarchat d'Asie, était évêque de Chio, siége qu'il n'occupa jamais, recteur de Quistinic, de Melrand et titulaire du prieuré bénédictin de Saint-Melaine de Rieux [Note: Comme il était prieur commendataire de ce bénéfice régulier, membre de l'abbaye de Saint-Gildas de Rhuys, il était de même recteur commendataire des susdites paroisses]. En 1534, il résigna tous ces bénéfices bretons en faveur d'Étienne Le Bosec, avec réserve des fruits, et mourut à Vannes dans le courant de cette même année, après avoir passé une grande partie de sa vie dans le diocèse de Cornouaille.
1534-1549. R. Étienne Le Bosec résigna, lui-même, en 1549 en faveur de Jacques Fabri ou Le Febvre, avec réserve des revenus jusqn'à sa mort arrivée le 5 avril 1553 (n. st).
1549-1552. Jacques Fabri, recteur aussi de Plœmeur, de Radenac et prieur de Saint-Gunthiern, à Groix, résigna Guidel à une date inconnue et devint plus tard archidiacre et chanoine de Vannes.
1554. Guillaume Audonart, recteur aussi de Languidic.
1571-1577. Henri Fabri neveu du susdit Jacques Fabri.
1578. R. Olivier le Gallic, originaire de Sarzeau, ne fit que passer à Guidel qu'il résigna pour se retirer à son pays natal, où il vivait encore en 1599,
1578-1579. R. Georffroy Le Moing. A peine pourvu de ce bénéfice, il donna, le 23 juillet 1578, procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant.
1579-1588. Alain Moysan, né à Bignan, pourvu en Cour de Rome, le 19 septembre 1579, prit possession le 26 juillet 1580.
1589. R. Yves Guyomarch, originaire de Guidel, résigne en faveur du suivant.
1589-1627. Louis Pezron, de Languidic et recteur de sa paroisse natale avant de parvenir au siège du doyenné. Il eut à se défendre contre de nombreux compétiteurs, et d'abord contre Paul Cointreau, qui mourut en 1591 et dont les prétentions furent relevées par Matthieu de Kergren, de la paroisse de Quéven, pourvu par le Pape, le 29 avril 1593, sur la mort du susdit Cointreau et par dévolut sur Pédron qu'il accusa de simonie et de confidence. Vinrent ensuite Louis Pipe, prêtre du diocèse, qui obtint des provisions du Légat en France ; Paul Cavaliers, mort en 1608, et Jacques Gallien, prêtre du diocèse de Coutances, qui réitéra l'imputation de simonie et se vit conférer ce bénéfice, en Cour de Rome, le 24 mars 1608. Près de vingt ans plus tard, on trouve aussi Alexandre de Cherité revendiquant, en 1625 et 1627, des prétentions sur le rectorat de Guidel.
1628-1631. Louis Crumet ou Grumet de la Devison.
1631-1648. René Rozé,
1649-1685. René Denys.
1686-1723. Hyacinthe Lepurault, mort le 13 février 1723, enterré le 14 au cimetière [Note : Dès le 8 août 1713, il avait donné, pour former une bibliothèque à l'usage du clergé de la paroisse, tous les ouvrages qu'il possédait et se composant de 170 volumes environ, en grande partie in-folio et in-4°, à la condition qu'il serait célébré, chaque trimestre de l'année, un service pour lui et tous les prêtres décédés. Fin XIXème siècle, il reste encore à Guidel une partie de ces livres ; l'autre a disparu, ayant été transportée au chef-lieu du district, dans les premières années de la Révolution. (M. l'abbé Euzenot, Ibid.)].
1723-1754. Pierre Bouezo, sieur du Rongouët, successivement recteur de Berné et d'Allaire, pourvu de Guidel par l'évêque, le 13 mars 1723, en prit possession le 15. Il refusa au chapître la pension des archiprêtres ; mais il fut contraint à la solder par sentence du présidial du 26 avril 1725 et par arrêt du Parlement du 2 août 1729. Au nombre de 6.000, les Anglais, descendus au Pouldu le 29 septembre 1746, restèrent quatre jours à Guidel. Ils enlevèrent à ce doyen 1.200 livres, un crucifix d'argent de même valeur et la boîte des Saintes-Huiles (L'abbé Cillart, manuscrit déjá cité). Vieux et infirme, il donna, le 9 octobre 1651, procuration pour résigner entre les mains du Souverian Pontife en faveur de Hyacinthe-Marie Jeffroy, son neveu, prêtre du diocèse, licencié en théologie de la faculté de Paris et chanoine de Troyes, avec réserve d'une pension de 1.000 livres. Ces dispositions restèrent sans résultat. Bouezo mourut à Guidel, le 16 octobre 1754, à l'âge de 73 ans, et fut inhumé, le 18, dans le cimetière, derrière le maître-autel, c'est-à-dire au chevet de l'église.
1754-1771. R. Pierre-Vincent Merat, prêtre du diocèse et recteur de Saint-Caradec-Hennebont, pourvu par un des vicaires généraux, le 26 octobre 1754, prit possession le 31. Il donna, le 7 mars 1771, procuration pour résigner en Cour de Rome en faveur du suivant et se réserva une pension de 1.100 livres sur les fruits de ce bénéfice.
1771-1791. Jean-René-Pascal Thomas, sieur de Coëtihuel, d’une famille noble de Rhuys, bachelier eu théologie de Sorbonne, prêtre de Cléguer et n'ayant encore que 25 ans, obtint des provisions du Pape, le 8 avril 1771, et prit posession le 15 juillet suivant. Ayant refusé de prêter le serment exigé par la Constitution civile du clergé, il dut, au commencement de 1791, cesser d'exercer publiquement ses fonctions curiales et probablement même s'éloigner de Guidel.

(Abbé Luco).

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