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PREMIERE COALITION CONTRE LA FRANCE (1793-1794)

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1° Bataille d'Ouessant (9 Prairial an II, 29 mai 1794).

Les Français étaient en présence des Anglais. Le commandant en chef de la flotte française était le contre-amiral Villaret de Joyeuse ; il avait sous ses ordres 25 vaisseaux de ligne, 8 frégates et 8 corvettes et bricks.

Flotte française.

VAISSEAUX, CANONS, CAPITAINES : - Montagne, 124, Bazire et Villaret de Joyeuse, contre-amiral. - Terrible, 114, Leroy et Bouvet, contre-amiral. - Révolutionnaire, 114, Vondongen. - Républicain, 114, Longer. - Indomptable, 86, Lamesle. - Jacobin, 86, Gassin. - Juste, 78, Blavet. - Scipion, 78, Huguet. - Achille, 78, Lavillegris. - America, 78, Lhéritier. - Convention, 78, Allary. - Entreprenant, 78, Lefranck. - Eole, 78, Kerranguen. - Gasparin, 78, Tardy. - Jemmapes, 78, Des Martis. - Impétueux, 78, Douville. - Montagnard, 78, Bompart. - Montblanc, 78, Thévenard. - Mucius Scevola, 78, Larréguy. - Neptune, 78, Tiphaine. - Northumberland, 78, Etienne. - Pelletier, 78, Berrade. - Tourville, 78, Langlois. - Tyrannicide, 78, Dordelin. - Vengeur au Peuple, 78, Renaudin.

Frégates : Brutus, Insurgente, Seine, Proserpine, Tamise, Gentille, Précieuse, Bellone

Corvettes et Bricks : Surprise, Société populaire, Diligente, Courrier, Jean-Bart, Mutine, Naïade, Furet.

Le commandant en chef de la flotte anglaise était l'amiral Howe, ayant sous ses ordres 26 vaisseaux de ligne, 7 frégates, 1 brick, 2 cutters et 2 brûlots, portant 2.228 canons et 20.900 hommes d'équipages. Cette armée navale était séparée en trois divisions : l'avant garde était commandée par le contre-amiral Pasley, monté sur le vaisseau le Bellèrophon ; le corps de bataille était placé sous les ordres directs de l'amiral Howe, montant le vaisseau le Queen-Charlotte, de 110 canons et 900 hommes d'équipage ; enfin, l'arrière-garde était dirigée par le vice-amiral Hood.

RÉSULTAT. — Cette bataille du 9 prairial fut indécise ; mais ce fut plutôt une défaite pour les Anglais qui, occupés par le combat, ne purent s'emparer d'une grande flotte marchande de 156 voiles qu'ils convoitaient.

 

2° Bataille du 13 prairial an II (1er juin 1794).

Quatre jours après cette bataille d'Ouessant, se livrait une seconde bataille, mais cette fois beaucoup plus acharnée que la première. Le commandant en chef de la flotte française était toujours le contre-amiral Villaret de Joyeuse ; l'avant-veille de la bataille, une division de 4 vaisseaux de ligne, 2 frégates et une corvette, placée sous les ordres du contre-amiral Nielly, avait rallié l'amiral en chef, et l'armée navale française se composa alors de 26 vaisseaux de ligne (3 vaisseaux avaient quitté l'armée navale), divisés en trois escadres : l'avant-garde était sous les ordres du contre-amiral Bouvet, montant le vaisseau l'Audacieux ; le corps de bataille était placé sous les ordres directs du contre-amiral Villaret de Joyeuse, commandant en chef, monté sur le vaisseau la Montagne, trois ponts de 124 canons ; l'arrière-garde était dirigée par le contre-amiral Nielly, ayant arboré son pavillon à bord du vaisseau le Républicain, trois ponts de 114 canons.

(Les vaisseaux de la flotte française, sauf 4, étaient ceux-là mêmes qui avaient pris part à la bataille du 9 prairial ; voilà pourquoi nous ne donnons pas le tableau de la ligne de bataille française).

Le commandant en chef de la flotte anglaise était l'amiral Howe, ayant sous ses ordres l'armée navale qui avait combattu quatre jours auparavant.

RÉSULTAT. — Dans cette journée funeste pour eux, les Français perdirent 7 vaisseaux : 6 furent capturés par les ennemis, un, le Vengeur, coula plutôt que de se rendre. Quoi qu'il en soit, le convoi marchand qu'on attendait avec tant d'impatience en France put entrer sain et sauf à Brest ; l'amiral Villaret de Joyeuse, malgré sa défaite, avait donc rempli sa mission avec succès. Aussi, la Convention décréta que l'armée navale de Brest avait bien mérité de la patrie, et Villaret de Joyeuse, en récompense de sa conduite, fut promu vice-amiral.

HÉROÏSME DU VAISSEAU LE Vengeur. — Six vaisseaux français s'étaient donc rendus ; c'étaient : le Mucius-Scévola, l'Amèrica, l'Impétueux, le Juste, l'Achille et le Sans-Pareil ; un seul, le Vengeur au Peuple, aima mieux couler plutôt que d'amener son pavillon. Ce malheureux vaisseau, attaqué par 3 vaisseaux anglais, dont 2 à trois ponts, ayant perdu ses trois mâts, criblé de boulets, encombré de morts et de blessés et faisant eau de toutes parts, se trouva dans la poignante alternative ou d'être obligé de se rendre ou de s'ensevelir sous les ondes ; l'hésitation fut de courte durée parmi les officiers et l'équipage ; on cloua le pavillon tricolore au tronçon du grand-mât et l'on se prépara à lutter jusqu'à la dernière extrémité. Déjà la mer avait envahi la première batterie dont les sabords avaient été fermés, elle arrive à la deuxième batterie d'où les canonniers sont chassés après avoir envoyé une dernière bordée sur les vaisseaux ennemis ; elle gagne successivement la seconde, puis la troisième préceinte, la lisse de plat-bord, les pavois, les bastingages ; les marins français continuent toujours à se défendre ; enfin le vaisseau est submergé en entier, et il s'enfonce majestueusement sous les flots, aux yeux stupéfiés d'admiration des deux flottes et aux cris enthousiastes de : « Vive la Nation, Vive la République ! », poussés par son équipage. Sur 723 hommes qui montaient le Vengeur au Peuple, on put néanmoins en sauver 367, dont le commandant Jean Renaudin. Cet épisode du Vengeur est un des plus glorieux faits d'armes dont s'honore la marine française.

 Jean Barrachin.  

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