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L’église primitive fut construite à la fin du XVème ou au début du XVIème siècle par l’atelier d’architecte Beaumanoir qui officiait dans le Trégor à cette époque. Menaçant ruines, démolie, ainsi que la chapelle Sainte Barbe et l'ossuaire attenant, elle est remplacée en 1859 par un édifice plus spacieux de style néogothique pour lequel furent employées une partie des pierres ornementales d’origine.

Le portail occidental et le clocher qui le surmonte datent de 1520. Le clocher présente une chambre de cloche ajourée, entourée d’une galerie que surmontent un encorbellement et deux contreforts, et une tourelle d’escalier coiffée d’une courte flèche. Le reste de l’église a été rebâti en 1858-1859.

Façade Ouest

Subsiste également de l'édifice primitif le clocher-mur de type Beaumanoir, inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1932. Une tourelle cylindrique accolée renferme l’escalier à vis permettant d’accéder à la chambre des cloches garnie de balustres.

Sur la façade, Saint Pierre, à gauche et Saint Roch, à droite surmontent le portail d'entrée. Deux autres statues ornent la façade : Sainte Barbe et Saint Ener. Les deux verrières proviennent de l'ancien ossuaire.  

En entrant, on découvre la nef coiffée d'un lambris en berceau peint couleur azur et parsemé d'étoiles d'or au niveau du choeur polygonal.

A l'entrée sont exposées deux bannières : l'une consacrée à Sainte Marguerite Marie Alacoque et au Sacré-Coeur et l'autre à Saint Trémeur et Sainte Tréphine.  

Les vitraux, finement dessinés datent des années 1930 ; ils portent dans leur remplage l'effigie de sept Saints bretons.

En longeant le bas-côté Sud, on accède au porche qui était autrefois la véritable entrée de l'édifice. Les 12 Apôtres du XVIème siècle provenant de la chapelle Saint Ener sont reconnaissables par leurs attributs : Pierre porte les clés du Paradis, Paul est représenté avec l'épée, Jean l'imberbe porte la coupe suivi d'André et de sa croix ... Surplombant ces statuettes, Notre Dame de Bonne Aventure.  

Dans la chapelle latérale droite, se trouve le tableau du Rosaire érigé en présence de Vincent Du Parc, seigneur de Guerlesquin, Marquis de Locmaria. Le vitrail représente l'Assomption de la Vierge orné à sa gauche d'une statue de la Vierge Immaculée Conception et à sa droite, Saint Joseph ainsi que la bannière de la Vierge.  

La maîtresse-vitre retrace un épisode de la vie de Saint Ténénan : un prêtre portait la communion à un malade et passant dans un mauvais chemin, l'hostie tomba et s'égara. Il partit à Saint Pol de Léon chez son Evêque Saint Ténénan lui avouer sa négligence. L'Evêque se mit à prier et vit apparaître un pigeon blanc lui apportant une branche chargée d'un essaim : les abeilles avaient formé un tabernacle de cire dans lequel Saint Ténénan retrouva l'hostie.  

Au fond du choeur un Ecce Homo du XVIème siècle, une Vierge couronnée portant sur le bras droit l'enfant Jésus ; en face Sainte Anne apprenant à lire à la Vierge, alors enfant et Saint Ener représenté en abbé avec crosse et mitre.  

Maître-autel

Vitrail au-dessus du maître-autel

Dans le le choeur, de nombreuses statues anciennes ont pris place : Saint Louis, statue du XVIIème siècle, classée en 1985, l'Evêque Saint Ténénan, Sainte Marguerite terrassant le dragon, Saint Yves qui se penche sur sa gauche pour écouter les doléance du pauvre, le riche se tenait à sa droite ; Saint Yves est le seul élément du groupe initial. 

Au-dessus de la porte de la Sacristie on trouve le tableau de l'Agonie de la Confrérie de la Bonne Mort érigée en la paroisse en 1866.  

La chapelle latérale Nord est dédiée à Sainte Barbe. Son martyre y est retracé dans le tableau du retable et dans le vitrail. Sainte Barbe est née en Nicodémie au IIIème siècle d'un père païen qui souhaitait la marier à de riches prétendants qu'elle refusa, n'étant pas chrétiens. Son père l'enferma alors dans une tour (son attribut) où elle fut torturée. Malgré ces supplices, elle ne renia pas sa foi. Condamnée à mort, elle fut décapitée par son père lui-même. Revenant alors du champs de torture, il fut frappé par la foudre. Sainte Barbe est patronne de Guerlesquin et des corps de métiers en relation avec le feu, l'explosion (carriers, sapeurs-pompiers, mineurs,...).  

A la gauche de la statue de Sainte Barbe, Saint Nicodème.  

Autel côté Nord

Autel côté Sud

Baptistère

Bénitier

En revenant par le bas-côté nord, on découvre un confessionnal monumental, richement orné, frappé aux armes des Du Parc de Locmaria.  

On peut terminer notre visite en effectuant le tour de ronde de l'église pour découvrir son porche Sud qui porte la date de la reconstruction, ses mégères et gargouilles et à l'arrière, son chevet polygonal qui donne à l'intérieur de l'édifice cette grande luminosité.  

(les photos sont la propriété du site infobretagne.com)