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LES MOUVEMENTS INSURRECTIONNELS DE 1792 ET 1793 DANS LA REGION GUERANDAISE

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L’agitation anti-révolutionnaire créée par les prêtres réfractaires réfugiés dans les campagnes se manifesta dès l’année 1791 dans le district de Guérande et surtout dans la Brière. « Au commencement de 1791 l’installation du curé constitu­tionnel de Crossac, Sambron, avait donné lieu à des troubles graves ». A la fin de la même année le bruit courait que les Briérons avaient arboré la cocarde blanche et que, poussés par les prêtres réfractaires, ils préparaient des munitions et des armes en vue d’un soulèvement.

Le 28 mai 1792, le district de Guérande était informé que 7 barriques remplies d’armes et de poudre avaient été débarquées en Brière et cachées chez la nommée Perrine Aoustin au village de Loncé, puis de là avaient été conduits par bateau jusqu’à Kerfeuille.

Chaillon, de Montoir, ancien député à l'Assemblée Nationale, dénonça le danger à la municipalité et au district. Le 2 juin, à la tête d’un détachement de 25 dragons venant de Paimboeuf, il partit pour Kerfeuille.

Arrivée au village de Pendille la petite troupe se mit en devoir de se procurer des chalands pour passer à Kerfeuille. Mais neuf hommes du détachement s’étant trouvés isolés furent attaqués par les Briérons. Un dragon fut tué. Un second pris vivant fut enterré jusqu’au cou dans la tourbe et tué à coups de mottes et à coups de fourches.

Des secours furent demandés en toute hâte à Paimboeuf. Dès le 4 juin une troupe de 3 à 400 hommes se dirigea vers Saint-Joachim. Mais les habitants craignant des représailles avaient abandonné leurs maisons et s’étaient enfuis sur leurs chalands. Pour venger leurs camarades assassinés, les dragons mirent le feu aux habitations des principaux meneurs.

Le maire de Saint-Joachim et plusieurs notables compromis furent mis en état d’arrestation et conduits au château de Nantes.

Un cordon de troupes fut alors établi autour de la Brière qui resta néanmoins un des principaux foyers insurrectionnels du département.

L’année suivante, en mars 1793, à la suite du décret de la Convention relatif à la levée de 300.000 hommes, l’effervescence s’accrut, et des rassemblements se formèrent à Montoir, à Herbignac et à Pontchâteau dans le but déclaré de s’emparer de Guérande.

Le 15 mars, la Roche-Bernard tomba au pouvoir des insurgés. Guérande menacée fit des préparatifs de défense. Cinq gendarmes de Pontchâteau, arrivés en ville le 13, racontèrent que les révoltés avaient mis à mort leurs confrères de Savenay ainsi que le curé constitutionnel et le citoyen Chauvet, administrateur du district.

Le 17 mars, les royalistes parurent sous Guérande. Une première colonne venue de Saint-Nazaire, était commandée par Guérif de Lanouan, sieur de Beauregard. Dès le 15 mars cette colonne était à Batz, où elle s’empara de quelques canons de la batterie de Penchâteau (près du Pouliguen). Une deuxième colonne sous le commandement de Th. de Caradeuc arriva de la Roche-Bernard. Le 18 mars, Guérande était investie. La canonnade et la fusillade durèrent une bonne partie de la journée.

Le 19, le poste de la porte de Saillé décida d’ouvrir aux assiégeants. La garnison étant en majorité pour la reddition, les rebelles prirent possession de la ville et déclarèrent y restaurer la royauté. Plusieurs maisons furent pillées et des patriotes menacés de mort.

Par sommation datée du 18 mars, de Caradeuc avait enjoint aux habitants de la ville du Croisic de faire leur soumission et d’envoyer 12 otages à Guérande. Les Croisicais obéirent, mais ils obtinrent « que le Croisic ne recevrait point de garnison, ce qui toutefois ne mit pas obstacle au pillage de la ville par les troupes royalistes qui y vinrent avec Lanouan le 21 mars ».

Les succès des royalistes furent de courte durée. Dès le 30 mars, le général républicain Beysser accourait de la Roche-Bernard. Les royalistes ne se sentant pas capables de résister se retirèrent. Beaucoup d’entre eux d’ailleurs avaient déjà regagné leur village. Guérande et le Croisic retombèrent au pouvoir des républicains. Quatorze notables du Croisic, parmi ceux qui avaient accepté des fonctions pendant l’occupation, furent arrêtés. Trois furent transférés à Nantes et condamnés à mort. David de Drézigné qui avait accepté la charge de procureur-syndic fut condamné à mort à Guérande et fusillé au Croisic contre le mur du cimetière de Notre-Dame de Pitié (29 octobre 1793) (A. Brohand).

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