Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

Guérande : Monuments et Célébrités

  Retour page d'accueil       Retour Ville de Guérande   

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

MOUVEMENT LITTÉRAIRE ET ARTISTIQUE.

Nous avons conservé sur notre sol un grand nombre de monuments, églises, chapelles, calvaires, habitations particulières, qui témoignent du goût de nos ancêtres pour la belle architecture. Mais ces monuments ne constituent qu'une minime partie de l'esprit artistique qui animait nos populations. Notre ville ouvrit grandes ses portes aux graveurs, sculpteurs, bardes et brodeurs, et nos ducs de Bretagne, qui comprenaient tout l'intérêt des arts, étaient généreux envers eux et n'hésitaient pas à les subventionner. Malheureusement, dans les temps modernes, nous n'avons pas toujours eu la même intuition de ces manifestations de notre esprit local et nous avons perdu la place que nous tenions.

Dans les lettres, nous brillions pareillement. Sans parler des compositions populaires de langues bretonne et française, qui s'inspiraient du plus pur esprit local, des oeuvres importantes ont été composées par des auteurs nés sur notre sol. Au XVIIème siècle, nous avons eu René-Thimothée Le Gruyer, auteur d'un très spirituel petit poème : De la parure des dames, publié en 1610 et qui eut un grand succès ; et le fils de ce Le Gruyer, René, qui nous a laissé un grand nombre de compositions. Tous deux habitaient au Croisic le manoir de Kervaudu et possédaient beaucoup de biens dans le pays.

Au siècle suivant, Paul Maillard-Desforges, dont les descendants existent encore, fut un auteur de poésies fort renommées. Ce fut lui qui, par son esprit, réussit à mystifier Voltaire. Maillard-Desforges, originaire du Croisic, avait un hôtel à Guérande, rue de Saillé, et son salon était très fréquenté par tous les amis des lettres et des arts.

Au début du XIXème siécle, un guérandais, Jagorel, se révéla écrivain de talent dans le poème Nembrod qu'il publia en 1809. Cet auteur fut l'un des précurseurs du Romantisme.

La littérature sacrée compte également, parmi ses fidèles, deux de nos contemporains : le père Jean-Baptiste Morvan de Bellegarde, né à Piriac, le 30 août 1648, disciple du Père Bouhoure, et le Père François Guilloré, né au Croisic, en 1615. Tous deux ont laissé un grand nom dans l'éloquence de la chaire, et leurs œuvres, comme celles de nos poètes, sont dignes d'être lues de nouveau.

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

HOMMES CÉLÈBRES.

La cité guérandaise doit honorer tous les citoyens qui ont joué un rôle dans son histoire et ont contribué à sa grandeur. Elle fut au moyen-âge une pépinière d'hommes pleins d'énergie et de courage, que les souverains bretons regardaient comme les meilleurs et les plus surs de leurs sujets.

Parmi tous ces hommes célèbres, nous nous contenterons de citer quelques noms qui évoquent des exemples que tout le monde devrait avoir en mémoire, et en premier lieu, le plus illustre, celui qui rayonne comme un flambeau brillant dans les ténèbres, saint Aubin, né à la fin du Vème siècle, d'une famille gallo-romaine, qui habitait sur le coteau de Clis, suivant une pieuse tradition. Aubin, qui fut considéré comme un saint aussitôt sa mort, fut choisi par les Guérandais comme le premier patron de leur ville naissante. Il y accomplit de grands miracles, guérit des malades, délivra des démoniaques, convertit des païens et intervint miraculeusement en 919 auprès de ses fidèles compatriotes menacés par les Normands. Evêque d'Angers, il fut jusqu'à sa mort, en 554 ou 555, l'un des plus illustres prélats de son siècle.

Un nom qui est bien oublié est celui du Breton Waroc'h, comte de Vannes, au VIème siècle et fondateur de la ville. C'est grâce à ses conquêtes que nous devons la restauration de la presqu'île guérandaise, qui eut pour résultat de nous faire entrer dans la grande famille bretonne. Waroc'h, fils de Macliau, qui régna de 577 à 592, passa sa vie à guerroyer contre les Francs. Dans les luttes parfois cruelles de cette époque, il fut dominé par l'influence de saint Félix, évêque de Nantes.

Le IXème siècle, qui fut pour notre ville une époque de splendeur, doit nous rappeler deux noms célèbres, ceux du roi Nominoë (840-851), et de l'évêque Gislard. Fondateur de l'unité bretonne, Nominoë dut soutenir une lutte demeurée célèbre contre l'évêque franc de Nantes, Actard, à la suite de laquelle il tenta de fonder, en faveur de son partisan, l'évêque Gislard, l'évêché de Guérande. De cette lutte mémorable, nous avons conservé la seule institution primitive qui ait réussi à traverser les siècles, le chapitre de chanoines de la Collégiale Saint-Aubin.

Parmi tous les guerriers illustres du moyen-âge, l'un se distingua particulièrement par sa bravoure : Guillaume du Châtel, seigneur de Bissin, capitaine de la ville, à la fin du XIVème siècle. On a vu, dans les récits qui précèdent, qu'en 1380, à la bataille d'Escoublac, il mit en fuite, avec seize Guérandais seulement, un corps ennemi de 300 hommes, qu'il poursuivit jusqu'à Saint-Nazaire ; Guillaume du Châtel est, entre tant d'autres, un exemple remarquable de l'ardeur guérandaise. Après ce haut fait d'armes, il fut chargé de grandes missions ; c'est lui, qui, de concert avec le connétable Olivier de Clisson et l'amiral Jean de Penhoët, organisa la résistance contre l'invasion anglaise. Les contemporains l'avaient surnommé la Fleur des Vaillants.

Quand la Bretagne eut perdu son indépendance, les vertus guerrières ne trouvèrent plus autant d'occasions de se manifester, mais les qualités de la race se firent jour dans la fondation d'une foule de bonnes oeuvres utiles aux pauvres. Pierre de la Bouexière, seigneur de Brantonnet, qui fut sénéchal de Guérande pendant 61 ans, de 1706 à 1767, laissa aux hôpitaux de la ville une somme de 120.000 livres sur sa fortune personnelle. C'est un bienfaiteur dont le nom ne devrait point tomber dans l'oubli.

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

PRINCIPAUX MONUMENTS.

Guérande, dit-on, a conservé son aspect de ville du moyen-âge. Ce n'est pas tout à fait exact, car, à part ses remparts, Guérande, en son état actuel, est plutôt une ville des XVIIème et XVIIIème siècles. Son plan est demeuré à peu près immuable, mais la plupart de ses monuments ont disparu. Comme dans toutes les villes bretonnes, Guérande avait son sanctuaire, c'est-à-dire son enceinte sacrée, dans laquelle se trouvaient l'église principale, le cimetière, l'ossuaire et le calvaire. On trouve trace de ces monuments dans les documents anciens. L'église seule est restée, et les derniers vestiges de son enceinte sacrée ont été démolis lorsque fut établie la place au nord de l'église, il y a une trentaine d'années.

Les maisons, qui se distinguaient par des enseignes, étaient construites en partie en bois, et, sur la place du Pilori, s'élevait le monument d'où lui vient son nom, et qui était une tribune d'infamie.

En dehors des remparts de l'église Saint-Aubin, bien connue, où fut signé le traité de 1365, et celle de Notre-Dame, construction de 1348, qui était naguère entourée d'un cimetière, et où fut signé le traité de 1381, il convient de citer, rue de Saillé, la façade de l'ancienne église de l'Hôpital Saint-Jean ; au faubourg Bizienne, restes de l'ancien monastère Saint-Yves, et, au faubourg Saint-Michel, le monastère de la Porte-Calon, devenu XIXème siècle Petit-Séminaire. Ce sont des vestiges précieux de l'antique splendeur de la ville, et que nous devrions entretenir avec orgueil.

  (H. Quilgars, 1922).

 © Copyright - Tous droits réservés.