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PAROISSE DE GUER

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Topographie Générale de la Paroisse

[Note : Tirée, en grande partie, du Dictionnaire topographique du Morbihan, de M. Rosenzweig].

Cette antique paroisse, considérée dans son étendue primitive, c'est-à-dire, avec Monteneuf, Porcaro, Saint-Raoul et la Telhaie, mesurait une superficie totale de 9.420 hectares.

Elle avait pour limites : au nord, Beignon et Saint-Malo-de-Beignon ; à l'est, Comblessac, Loutehel, Plélan et la rivière d'Aff ; au sud, la voie romaine longeant Carentoir, et à l'ouest, Augan.

Ses principaux villages sont : en Guer, La Bardoulais, Le Boscher, La Boulais, La Bruyère, La Chaussée, village partie commune de Guer, partie commune de Carentoir ; Le Clos-Arraud, Les Cormiers, Couenuel, Le Hanlée, Larmelais, Léteneuc, Les Moustiers, La Peignardais, Le Prado, La Ruézie, Saint-Etienne, Saint-Marc, Saint-Nicolas, Tellian, Le Tertre-Béchépy, Tessiac, La Touche-Buis, Tréveneuc, Le Valescan, La Vallée-Perrot, La Ville-Boscher. En Monteneuf : La Boissière-Boquidé, La Boissière-Cado, Le Clos-Chapel, La Corbinais, La Grée-Basse, Saint-Méen, La Tremblais, La Ville-au-Comte, La Ville-Hue, La Ville-Marqué. En Porcaro : Le Busson, La Desmardais, L'Echange, La Pierre, Le Plessis-Arraud, La Priaudais, Le Puits, La Touche-Estienne, Le Vautoudan et La Ville-Briend. Ajoutez à tout cela une quantité de hameaux et de fermes, dont l'énumération serait trop longue, et vous aurez une idée de l'importance de cette vieille paroisse.

Dans la ville de Guer on trouve les rues suivantes : la place du Champ-de-Foire, rue de la Charbonnerie, de la Claire-Fontaine, La Cour-Buchet, rue de l'Evêque, du Four, de Haute-Rencontre, la Place du Marché, La Porte-aux-Bastards, rue de la Poterie, de la Roche, aux Roux, rue et place de la Rue-Haute, Saint-Gurval, Saint-Thomas et la rue de Verdun.

La paroisse de Guer, nommée, au moyen-âge, plebs condita Guern [Note : Guer, selon les uns s'appelait primitivement Ar-Guern, Wern ou Guern ; d'autres disent : Danguern. — Ogée nous dit que le nom a dû être Guern parce qu'on trouve, en effet, dans tous les anciens titres, le mot latin pagus Guernius. Le nom Ar-Guern est un nom breton qui signifie l'Aunaie (ou endroit très humide). On s'est depuis accoutumé à dire Guer], offre aux voyageurs et aux touristes de beaux paysages puis, pour les amateurs de légendes des souvenirs charmants.

« Les gazons verts, les champs dorés, les bois silencieux et les eaux vives y abondent. D'élégantes habitations, semées de tous les côtés dans la riante campagne, y donnent l'animation et ajoutent à ses attraits des attraits de plus » [Fouquet. — Contes et Légendes du Morbihan, pages 84 et 85]. — Allez voir la pittoresque vallée des Vaux avec son petit chalet de Saint-Gurval perché comme un nid d'aigle sur le sommet des roches !... Montez sur la butte du Dran et là s'offrira à vos yeux émerveillés un panorama splendide !.. Visitez les beaux bois et le château de Coëtbo, les villages des Moustiers, de l'Abbaye, du Vauniel, avec sa pierre tremblante, Saint-Etienne, sa curieuse chapelle et ses souvenirs romains, les belles collines du Plessis-Arraud, les bois et château de la Voltais, les landes de Monteneuf avec ses monuments druidiques, tout cela vous prouvera qu'on peut faire dans le pays de Guer des promenades agréables et instructives.

Le pays est arrosé par deux rivières et de nombreux ruisseaux dont voici les noms :

L'Aff, qui prend sa source dans la forêt de Paimpont, arrose Beignon, Saint-Malo-de-Beignon et Guer, puis rentre dans l'Ille-et-Vilaine et revient encore dans le Morbihan où elle arrose Carentoir, La Gacilly, Cournon et Glénac, où elle se jette dans l'Oust.

L'Oyon, petite rivière, qui prend sa source dans les douves ou étangs du château de Trécesson, traverse les paroisses de Campénéac, Augan et Guer et se jette, après un parcours de 24 kilomètres dans l'Aff.

Elle passe près des châteaux de Trécesson, La Bourdelaye, La Touraille, Lénio, Hardouin, en Campénéac et Augan, Porcaro, la Mulotière, Couédor, La Hatais, Peillac, en Guer.

« Le mercredy avant la Saint-Barthélemy 1391 Jehan Thomas afferma les " pescheries " de cette rivière d'avec Jehan du Loquet, sieur des Touches » (Archives des Touches).

Le seigneur de Couédor (Couëdor) avait le haut domaine sur l'Oyon. Dans un acte du 26 novembre 1456, Patry du Loquet lui reconnut ce droit et lui fit aveu pour les dites pescheries.

Le ruisseau des Filouries sépare la paroisse de Saint-Malo de celle de Guer.

Le ruisseau de La Barre qui se jette dans le Pont-de-Bas.

Le ruisseau de la Fontaine-de-la-Biliaie qui se jette dans l'Aff.

Le ruisseau de Carafort [Note : Ce ruisseau se nomme aussi : de la coulée-de-Vauniel ou de l'Etang] arrose Monteneuf et Guer, puis se jette dans L'Oyon.

Le ruisseau des Felouais, dit aussi des Gassilaux, arrose Guer et Saint-Malo-de-Beignon et se jette dans le Saint-Malo-de-Beignon.

Le ruisseau de La Fléchaie, nommé aussi Pont de Rhune, qui se jette dans le Pont-de-Bas.

La Foliette, connue aussi sous le nom de la Fontaine-de-la-Sourdoire, arrose Guer, qu'elle sépare de l'Ille-et-Vilaine, et se jette dans L'Aff.

Le ruisseau du Moulin-de-la-Houssaie qui se jette dans L'Aff.

Le Ruisseau-des-Noës-Marquer ou de Saint-Méen, arrose Guer et Monteneuf, puis se jette dans le Carafort.

Le ruisseau de la Lande-du-Minerai-de-Coëtquidan ou de la Fontaine-de-Brétigné se jette dans L'Aff.

Le ruisseau de la Fontaine-de-Paingrain, nommé également ruisseau de la Touche-Michelot, se jette dans L'Aff.

Le ruisseau du Pâtis-Cado arrose Guer et se jette dans la Biliaie.

Le ruisseau de Peillac se jette dans l'Oyon.

Le ruisseau du Pont-de-Bas ou du Draguio arrose Guer et Porcaro et se jette dans L'Oyon.

Le ruisseau de Saint-Gurval ou du Pont-Minier se jette dans L'Oyon.

Le ruisseau de Saint-Malo-de-Beignon, désigné aussi par les 3 noms suivants : « du Moulinet, de la Foy et du Gué-des-Chevaux », arrose Campénéac, Beignon, Guer et Saint-Malo-de-Beignon et se jette dans L'Aff.

Le ruisseau de Saint-Nicolas, connu aussi par les noms de : Gauffro, Choiseul et Tellian, arrose Guer et Monteneuf puis se jette dans L'Aff.

Le ruisseau de la Fontaine-de-la-Vallée se jette dans le Minerai-de-Coëtquidan.

Le ruisseau du Veau-Guillaume se jette dans le Saint-Malo-de-Beignon après avoir arrosé Guer et Saint-Malo-de-Beignon.

Enfin, le ruisseau de Basse-Ville-Hue qui se jette dans le Pont-de-Bas.

En Monteneuf, nous trouvons :

Le ruisseau des Fontaines-du-Moulin-des-Boulats, qui se jette dans le ruisseau de la Voltais.

Le ruisseau de la Fontaine-du-Bourg ou de la Noë-Saint-Michel, arrose Monteneuf et se jette dans le Rahun.

Le ruisseau du Champ-Collet, arrose Monteneuf et Porcaro puis se jette dans L'Oyon.

Le ruisseau du Chénot arrose Monteneuf et se jette dans le Pébusson.

Le ruisseau de Couralais qui se jette dans l'étang de Carafort ; des Fontenelles, affluent de celui de la Fontaine-du-Bourg ; des Fontenys qui se jette dans le Carafort ; du Pré-de-la-Grée-de-Callac ou de l'Etang, arrose Augan et Monteneuf puis se jette dans le Pont-Charrier ; de la Lande-Grosse, qui se jette dans le Pébusson ; du Pont-ès-Marchands, désigné aussi par les 2 noms suivants : Vieil-Etang et Poïlo, arrose Monteneuf, Carentoir et se jette dans le Rahun ; du Parc, affluent du Pébusson ; le ruisseau du Pébusson, dit aussi de Trézon, du Graveiou et du Pont-Jean, arrose Monteneuf, puis se jette dans L'Oyon.

Le Rahun, rivière, au nom celtique, qui arrose Réminiac, Monteneuf, Tréal, la Gacilly et Carentoir puis se jette dans L'Aff.

Le Rosais, arrose Monteneuf et se jette dans le Parc.

Le ruisseau des Saudrais, qui se jette dans le Vau-Payen.

Le Vau-Payen se jette dans le Carafort.

Le ruisseau des Vaux, connu sous les noms suivants : Petit Vivier, Pont-Charrier et la Goutière, arrose Augan et Monteneuf puis se jette dans L'Oyon.

Le ruisseau de la Fontaine-de-la-Voltais se jette dans L'Oyon.

En Porcaro sont : Le Breil, qui se jette dans L'Oyon.

Le ruisseau de Quesnois, qui se jette dans le Vau-Lorient.

Le ruisseau du Vau-Holland arrose Porcaro et se jette dans le Vau-Lorient.

Le Vau-Lorient, qu'on désigne aussi : Pont-du-Guiny et Pont-Fourché, se jette dans L'Oyon, après avoir arrosé Beignon et Porcaro.

Le ruisseau du Vau-Marqué arrose Guer et Porcaro puis se jette dans le Pont-de-Bas.

Le ruisseau de la Ville-Es-Geais se jette dans L'Oyon.

Le ruisseau de la Fontaine-de-Vinouse, qui se jette dans le Vau-Marqué.

Enfin le Vobulo, connu par les noms suivants : Pont-de-Planche, Pont-Poubai et des Vieux-Estangs, qui arrose Augan et Porcaro, puis se jette dans L'Oyon.

 

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Ponts, Ponceaux ou Passerelles

Sur L'Aff : du Châtelier, reliant Guer au département d'Ille-et-Vilaine ; de Payen, des Paturettes et de la Peignardais, reliant Guer au département d'Ille-et-Vilaine ; de la Perche, du Pont-Neuf, de Prado, dit aussi Planche-du-Prado, de Pradat, reliant Guer au département d'Ille-et-Vilaine. Le 28 septembre 1718 nous trouvons une sentence, du Présidial de Ploërmel, relative au droit de péage du pont de Pradat, retirant ce droit, faute de titres suffisants, à Messire Louis-Marie de Sérent, suivant requête de dame Marie-Anne du Bois-Baudry, veuve de Messire Julien de Marnière, seigneur de Guer et autres lieux, conseiller du roi en son Parlement de Bretagne.

Le pont de Saint-Mélaine [Note : Les gens de Guer disent : pont Saint-Blaine !], célèbre celui-là par le droit du Saut dans l'eau. Ce droit, qui devait beaucoup amuser les gens de Guer, consistait en ceci : Tous les poissonniers qui avaient vendu du poisson, dans la ville de Guer, pendant le Carême, devaient, le lendemain de Pâques, sauter du haut du pont Saint-Mélaine dans la rivière, sous peine de 60 sols d'amende (Voir Maison des Montauban par M. le Comte de Bellevue, page 27).

Les ponts du Tertre, de la Touche-Boulard, dit aussi : Planche-de-la-Touche-Boulard, de Térouge, des Vaux, dit Planche-des-Vaux, reliant Guer au département d'Ille-et-Vilaine.

Sur L'Oyon : de Guer, Planche-de-la-Hâtaie, de Peillac, de la Priaudais. reliant Guer et Monteneuf ; de Saint-Méen, de Téhel, reliant Guer, Porcaro et Monteneuf ; de Tréfaut, dit aussi Planche de Tréfaut, reliant Porcaro et Monteneuf.

Pont Quermé, sur la route de Carentoir, traverse le domaine « des Tombés ».

Que veut dire ce mot : « les Tombés » ? C'est un immense domaine en dos d'âne, près du village de la Huais, touchant au domaine de la Croix et à celui de l'Hébrégement.

Les Tombés ! serait-ce un ancien cimetière ? une bataille très sanglante aurait-elle eu lieu dans cet endroit, laissant après elle de nombreux cadavres ? On peut le croire. Les plus anciens du pays ne peuvent donner aucune explication, ni rapporter une tradition.

Sur le Draguio : le pont-de-Bas, reliant Guer et Porcaro.

Sur la Fléchaie : de Roche.

Sur la Foliette : le pont-aux-Anes, de la Chaussée, des Cruyères, de la Foliette, reliant Guer au département de l'Ille-et-Vilaine ; puis le pont Jagu.

Sur la Fontaine-de-Paingrain : la Touche-Michelot.

Sur les Gassilaux : des Felouais, reliant Guer et Saint-Malo-de-Beignon.

Sur la Lande-du-Minerai-de-Coëtquidan : de la Chaussée.

Sur le Minerai-de-Coëtquidan : le pont-aux-Bouviers.

Sur le Saint-Gurval : le pont Minier.

Sur le Saint-Nicolas : du Bénéac, de Choiseul, de Tellian et de Saint-Nicolas.

En Monteneuf, sur le Pont-ès-Marchands : de la Chaussée, du Clos-Boschet, de Gouvias, du Pont-ès-Marchands et du Poïlo.

Sur le Vieil-Etang : du Glahé ou pont Ahès, reliant Carentoir et Monteneuf.

Sur le Rahun : Hello, de la Ville-Morin ou Taro, reliant Monteneuf et Reminiac.

Sur le Pébusson : le pont Jean.

Sur le Carafort : Pont-sec-de-l'Etang.

En Porcaro, sur le Vau-Lorient : d'Amour, du Guiny, Hâte et Quesnois.

Sur le Vobulo : de l'Echange, de Pierre, petit-pont-de-Porcaro et Poubai.

Sur le Vau-Marqué : le pont du Vau-Marqué, reliant Porcaro et Guer.

 

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Étangs et Chaussées

Les deux étangs de Carafort, l'un en Guer, l'autre en Monteneuf et qui sont traversés par le ruisseau du même nom.

L'étang de la Fléchaie puis les étangs de Prada. Ces derniers figurent vers 1600 dans l'inventaire de Coëtbo, habité alors par Henry le Pennec, sieur de Boisjollan.

Dans cet inventaire il est dit que « les moulins et étangs de Prada, dépendance de Coesbo, sont fiefs de Peillac ».

 

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Fontaines

En Guer : de Pullupin, mentionnée en 833 ; du Badion de Prado, de la Biliaie, du Bois-de-Lourmel, du Pont-Roussel, de la Noë, du Roseau, Saint-Gurval, fontaine aujourd'hui recouverte et sur laquelle on a adapté une pompe ; Saint-Marc, Saint-Méen, Saint-Thomas, fontaine recouverte comme celle de Saint-Gurval [Note : Dans un aveu de la maison de la Roche il est dit : fontaine Saint-Gurval — rue qui descend de l'église de Guer à la mare du Pont-Pommard].

En Monteneuf : des Aunaies, de la Claie, la Grande Fontaine, fontaine Maigre, Petites fontaines, Gralon, du Hazé, du Lohan, du Merle, Saint-Guillaume et Saint-Michel.

En Porcaro : fontaine Vean près le Clos-Arout, 1632 ; d'Aubine, de Vinouse, cette dernière est merveilleuse : Tous les soirs, dit la légende, à minuit, l'eau de cette fontaine est changée en vin.

 

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Moulins

[Note : Parmi les moulins que nous citons, quelques-uns n'existent plus].

Les moulins à eau sur l'Aff sont : du Châtelier, qui dépendait de la maison noble de Peillac en Guer [Note : Il fut acquis de Gilles Huchet, sieur de Langonet et Peillac, par Julien Lambert, fils de Jean et de Jeanne Gouro, dame de la Boulais, en Brec, le 10 août 1672. — (Archives du Tertre en Pipriac transférées à Craon, en Comblessac)] ; déclaration du 5 juillet 1680 par Julien Lambert, sieur du Boisjan, y demeurant, en Comblessac, tenu à foi et hommage du Roy. — De Livoudraie [Note : Le moulin de Livoudray était un moulin à foulon pour lequel on devait tous les ans, à Noël, un gâteau à la dame de Maure en 1021] ; Laurent de Callac, gendre de Jean de Livoudray, fit réparer le moulin et la chaussée de Livoudray vers 1570. — De Lohingat, de Payen, lequel relevait de la Motte-Quelriac, en Comblessac. — Les Brûlais. — Du Tertre et de la Perche, dépendants de la seigneurie de Brambéac, en Maure. « Aveu du 10 mai 1680 par Julien de Marnière, seigneur de Guer ». — Le moulin et étang de Prada appartenait au sieur de Coesbo et relevait de Peillac. — Des Vaux, dans une vallée profonde et ravissante, et les Vieux-moulins.

Sur l'Oyon : d'Amourio, de la Hâtaie, de la Lande, de Théhel ; ce moulin qui figure dans tous les aveux de Couédor, tire son nom, à n'en pas douter, de la famille Théhel que nous trouvons dans le pays de Guer au commencement du XIIème siècle. — En 1101 le Loutehel (Loch-Tehel, ermitage, cellule de Tehel ou Louch-Tehel, étang de Tehel) appartenait à un nommé Tehel, lequel aurait eu une maison à la Tehellais (aujourd'hui la Telhaie) et serait le fondateur de la chapelle de Notre-Dame de la Telhaie. — Ce Tehel était fils d'Armel (Notes de M. de Bellevue). En 1427 vivait Thomas Thell, sieur de Trébiguet, en Ambon. — Moulin des Touches, près Tehel (acte de 1465).

Sur le ruisseau de la Houssaie : le moulin de la Houssaie. Ce moulin était un moulin à foulon ainsi que celui de Pasquier [Note : Moulin Pasquier, du nom d'une famille possessionnée en Guer de temps immémorial. L'emplacement de ce moulin nous est indiqué dans un aveu aux Touches par Marie de Bernean, puis une maison et courtil sis à Launay « sur le chemin qui conduit au moulin Pasquier ». Marie de Bernean était épouse de Pierre de la Marzelière, sieur du dit lieu et du Gretay ; leur fils Pierre, tuteur des enfants de Lambilly, en 1505. Bernean est une seigneurie en Campénéac. Les de la Marzelière dont il est parlé sont les Giffart, sieurs du Plessis-Giffart en Irodure et de Roche-Giffart en Saint-Sulpice-des-Landes. Une des branches prit par alliance, en 1472, le nom et les armes de la Marzelière. (Généalogie des Lambilly par M. de Bellevue, p. 18)], situé près du château de Couëdor, dépendants tous deux avec Tehel de cette seigneurie. Aveu en fut fait au Roy par hault et puissant seigneur Jean, sire d'Acigné et de Fontenay, baron de Coëthmen (Coëtmen), vicomte de Loyat, de Tonquédec, seigneur de Couëdor et de Guer, le 4 juin 1501 (Archives de la Loire-Inférieure, B 1961).

Sur l'Oyon nous trouvons le moulin de la Priaudais. Le 18 mars 1460, Bertrand du Loquet achète, par échange, trois sillons de terre près de la rivière d'Oyon pour en faire un moulin et un étang, d'avec les enfants de Bertrand Le Douarin, près du pont de la Priaudais (Archives des Touches).

Sur la lande de la Voltais, le moulin des Boulas, moulin de la seigneurie dont une partie des murs se voit encore.

 

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Moulins à Vent

En Guer : les moulins de Couénuel, du Dran, des Rochelais ou Rocherais et des Vaux, de Hidouze, signalé en 1400 ; de la Telhais, appartenant en 1790 au marquis de Guer ; de Couesplan, dont on voit encore l'emplacement. En Monteneuf : des Boulats, de la Grée, de Callac, de la Guelhais et le Petit-moulin. En Porcaro : d'Arraud, d'Avaugour [Note : Rappelle l'alliance des Porcaro avec les d'Avaugour, seigneurs de la Lohière et de Guer, ou de Robert de Bellouan avec Marguerite d'Avaugour, héritière du nom], de Pérohan et du Plessis-Arraud ; de Bellevue, entre la route de Guer et celle de Carentoir.

 

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Routes Anciennes

La plus ancienne est, assurément, la voie romaine, connue sous le nom de « Chaussée d'Athès », qui traverse Carentoir, Guer, Monteneuf, Tréal, Reminiac, Caro, Missiriac, Saint-Abraham et plusieurs autres communes.

Cette voie, d'après les uns, porterait le nom de son auteur, Aétius, général romain ; pour d'autres, elle porterait le nom de la princesse Ahès, fille du bon roi Grallon, lequel avait sa cour dans la célèbre ville d'Is.

Un autre chemin romain reliait le camp de Saint-Etienne à celui des Portes et traversait la lande dite de Saint-Méen ou de la Voltais. Il était pavé en dalles très larges, dont on en voit encore quelques-unes, et contrairement à la voie Ahès qui était faite et entretenue avec de petites pierres. Ce chemin est toujours visible et appartient à l'administration ; il longe la route actuelle de Guer à Monteneuf.

La route de Guer à Redon passant par le village de Saint-Nicolas et la Telhais, Trélo, La Roche Guimebert en Carentoir, désignée, dans un minu de 1546, sous le nom : « de grand chemin du Roy » [Note : Ce grand chemin, conduisant de Guer à Malestroit, passait par le faubourg de la Roche comme il en est parlé dans l'acte de vente de la maison de la Roche le 20 août 1641].

L'ancienne route de Guer à Rennes qui se dirigeait vers les coteaux des Vaux en longeant l'Aff.

Le chemin des Blatiers traversant Guer, Porcaro et Beignon. Les Blatiers étaient ceux qui conduisaient le blé d'une ville à l'autre, de Guer à Ploërmel.

Un autre chemin des Blatiers, distinct du précédent, allant de Guer à Ploërmel, dont une partie, entre le village du Soleil et le bourg de Réminiac portait, en 1560, le nom de « Chemin Corsal ». Le chemin des Saulniers partant de Guer, passe à Beignon et se dirige vers l'Ille-et-Vilaine.

Le chemin de Guer à Ploërmel. Il en est parlé dans nombreux d'aveux et particulièrement dans les aveux de Couédor, ou l'on dit que la propriété de Couédor s'étendait du chemin de Guer à Ploërmel, jusqu'au chemin de Saint-Etienne, à Guer.

Dans l'acte du 15 janvier 833, il est parlé du chemin de Liscelli à Lesbulli ; ce devait être une route importante pour l'époque, peut-être la route du manoir du Mactyern.

Le chemin des Brûlais passant près des Vaux ; les grands chemins de Plélan et Saint-Malo, mentionnés dans l'acte de vente du Cahelo, en 1760.

Le chemin des Blatiers, allant de Guer à Ploërmel.

A Guer, d'autres chemins sont restés populaires et parmi ceux-ci nous citerons : le chemin de L'Enfer, le chemin des Moines qui dès le VIIème siècle conduisait à l'abbaye Saint-Gurval ; le chemin de Ricanons, puis le chemin de la Vieille-Ecole.

 

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Vignes

Le pays de Guer fournissait autrefois beaucoup de vignes et sa culture était véritablement ancienne dans cette contrée.

Vers l'an 869 nous trouvons que Saint Salomon, roi de Bretagne, après avoir fondé le monastère de Saint-Maxent de Plélan, se plut à le doter richement en terres arables, en prairies et vignes, le tout sis en Guer, Bourg-des-Comptes et ailleurs (Voir Revue historique de l'Ouest, N° de septembre 1895, page 604).

833 ou 839. — Haeldetuido donne à Saint-Sauveur de Redon une rente de 200 deniers en argent sur sa maison de campagne et ses vignes placées autour de sa villa.

Dans un aveu du 13 avril 1424 au sire du Bois-Glé pour terre située au village du Guiny, on parle du champ de la Vigne.

1427. — Aveu « la terre des vignes », joignant au bois de Hidouze.

1449. — Le clos des Vignes.

Dans un aveu de la Ville-Hue à la Seigneurie de Guer, le 5 juin 1450, on parle de 7 journaux de terre en vignes, sur le chemin de la Ville-Hue à Saint-Malo-de-Beignon (Archives de la Ville-Hue). Ces vignes, surtout le cru de Coëtbo, étaient très renommés.

Le poète Saint Amant qui vivait au XVIIème siècle, vint visiter Coëtbo, et dédia à M. de Pont-Ménard, à qui cette terre appartenait alors, une pièce de vers intitulée la Vigne, qui commence ainsi :

« Pont Ménard que mon âme estime - D'une passion légitime, - Et qui mérite d'estre mis - Au rang des plus parfaits amis ; - Depuis le jour qu'en la Bretagne - J'erre de vallon en montagne, - Je n'ai rien trouvé de si beau - Comme ta maison de Coybeau ».

Ce n'est pas, ajoute-t-il, pour sa belle vue, la fraîcheur de ses bois, ses champs fertiles, ses prairies vertes, même en janvier, ses claires fontaines, ses longues avenues, son parterre émaillé ;

« Mais bien pour ce costau de vigne - Qui seul est de ma muse digne, - Et que je veux si bien louer - Que Bacchus le puisse avouer ».

Aujourd'hui, le costau de vigne de Coëtbo n'existe plus, et il y a déjà bien longtemps que cette culture est abandonnée dans toute la zone du canton de Guer, où elle était cependant très répandue autrefois et, même aujourd'hui, beaucoup de pièces de terre y conservent encore le nom de la Vigne (Voir Le Morbihan, par Cayot-Delandre, page 307).

 

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Les Croix

En Bretagne il n'est pas une clairière, un carrefour, un village qui ne possède une croix et il y en a même à l'intersection des routes. Il en est ainsi dans la paroisse de Guer où le sol est jalonné de croix nombreuses édifiées par la piété des fidèles.

Les principales sont :

La Croix Légère, dite aussi Croix-Logée, qui date de 1581. Au sommet elle porte, sur une banderolle, l'anagramme INRI ; au milieu figure un calice ayant au-dessus la Sainte Hostie sur laquelle on voit la lettre H surmontée de la croix ; de chaque côté du calice se trouvent les lettres suivantes : I. S. — Un nouveau piédestal fut fait, pour cette croix, en 1881, mais déjà il menace ruine.

Puis, nous avons : La Croix-Pierre, La Croix-Rouge, La Croix-Danion, La Croix Delorme, La Croix-Galon, La Croix de Jean Damon, derrière la Ruézic qui date de 1712, La Croix du Clos des Poiriers, près de l'ancienne chapelle de Notre-Dame du Grotais, sur la vieille route de Guer à Plélan, date de 1556 et porte les inscriptions Jesus, Maria et un calice ; la Croix Gléhel, la Croix Mahé, près de Saint-Joseph-de-L'Epinay, la Croix Préleu, la Croix de Saint-Etienne, près de la chapelle, la Croix de Saint-Nicolas, laquelle primitivement était érigée au milieu du cimetière qui entoure la chapelle ; sur l'un des côtés de cette croix figure le Christ mourant et sur l'autre Notre-Dame de Pitié ; sur son socle on voit l'Ange et les animaux symboliques des Evangélistes.

Sur le chemin de la Grée-Basse à la route de Guer : la Croix Gauthier, autour de laquelle il y aurait eu un combat du temps de la Ligue ; la Croix Donyo ; la Croix du Busson (1625) ; la Croix de Porcaro ; la Croix Bécel, en Porcaro ; la Croix Jagu, en Monteneuf ; la Croix d'Amiol, sur la route de Carentoir.

La Croix du Sénéchal, près du village des Moustiers, derrière laquelle existait autrefois un bel et gros if. Une main criminelle y a mis le feu, privant ainsi ce coin de terre de son plus gracieux décor.

La Croix Suzanne, à la limite de Guer et de Beignon.

La Croix Payen, sur la route de Guer à Carentoir et proche du moulin de Rothelin ; la Croix de la Huais, près du village de ce nom, sur la route de Guer à Carentoir — ces deux croix sont très belles, genre gothique ; — la Croix de la Huais porte 5 trous pour figurer la position du corps de N. S. ; au pied de cette croix on a trouvé des ossements humains provenant de combats entre Chouans et Bleus.

En Monteneuf nous avons la Croix Bertrand, la Croix Jallu, la Croix aux Moines et la Croix des Ponts-Gautier.

En Porcaro : la Croix Bécel, la Croix Cleyeu, la Croix au Doyen, la Croix Hamon et la Croix de La Noëte ; la croix de Porcaro, entre les Touches et la Vallée (acte de 1456).

 

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Bois et Landes

Toutes les grandes maisons nobles de Guer avaient des bois et des taillis qui servaient surtout à leurs décorations.

On peut dire qu'ils sont très nombreux dans la paroisse malgré les défrichements faits à la fin du XVIIIème siècle. En Guer il y avait les bois suivants : de la Basse-Lande, de la Chênaie-du-Vieux-Four, de Choiseul, de Coëtbo, des Ecotais, du Bois-Glé, du Grand-Kerbiguet, de Guénion, du Hanlée, de la Hataie, de Peillac, de Rostileuc, du Vauniel, etc... En Monteneuf on trouve : le bois du Cilio, de la Grée-de-Callac, du Hazé, du Tertre, de la Ville-Morin et de la Voltais ; enfin, en Porcaro, le bois du Coteau, du Silio.

Les grands bois de la seigneurie de Couédor se trouvaient sur le chemin de la Mulotière à Saint-Etienne, à l'endroit nommé la Garenne (aveux de 1574).

Pour les landes il est inutile de les nommer et pourtant elles étaient nombreuses, puisqu'au commencement de ce siècle on comptait encore 7.700 hectares de landes !...

A signaler la lande de Saint-Melan ou Saint-Melaine, près de Porcaro, avec ses carrières d'ardoises ; la lande de Saint-Méen, près de Monteneuf, où l'on voit plusieurs monuments mégalithiques.

Malgré cela, le pays de Guer produit des céréales, du lin, mais la culture en est aujourd'hui abandonnée, des pommes dont on fait du cidre excellent.

 

PREMIÈRE PARTIE

I- Période Géologique

Dans la paroisse de Guer, sur le territoire de Saint-Raoul, on a trouvé, en 1895, des fossiles de diverses natures, surtout des écailles de poissons. Le tout se trouvait à 1 mètre de profondeur environ et cependant on a fait remarquer que le terrain est à une altitude de 100 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Dans un champ, au village de la Gouraye, on voit encore une grosse pierre roulée remarquable.

Le 4 novembre 1905, en creusant l'étang de la Ville-Hue les ouvriers ont trouvé une hache celtique, conservée au château, d'une très belle grosseur. On montre aussi une écaille d'huître assez considérable qui provient d'une carrière de sable, située près le village de la Boulais. Ces haches sont, paraît-il, des morceaux de tonnerre figés en terre, en tombant du ciel.

II- Période Celtique

La région que nous étudions faisait primitivement partie de l'Armorique, pays compris entre Seine, la Garonne et l'Océan.

Les habitants de race indo-germanique, dont les grandes migrations remontent aux temps préhistoriques, furent appelés Celtes pour cette raison qu'ils avaient leurs pauvres huttes faites de troncs d'arbres et de branchages au milieu des bois immenses qui couvraient le pays.

La Celtique, proprement dite, c'est-à-dire le pays qui s'étend de l'Océan à la Vilaine et l'Elle comprenait donc Guer et les paroisses circonvoisines.

Les Celtes avaient une langue et des coutumes à part. Ils ignoraient le vrai Dieu, adoraient Teutatès, le dieu du tonnerre, et lui offraient des sacrifices sur d'immenses tables de pierre appelées « dolmens ».

Ils avaient la religion du plein air et se réunissaient sur les landes, principalement par petits groupes dans des endroits marqués par des blocs de pierre disposés tantôt d'une manière, tantôt d'une autre et connus sous les noms : « d'allées couvertes, alignements, cromlechs, etc... ».

Leurs prêtres s'appelaient Druides. Rois et prêtres en même temps, ils exerçaient une autorité souveraine et indiscutée. Pour honorer leurs grands hommes, pour perpétuer le souvenir des faits mémorables, ils élevaient, travail gigantesque, d'énormes pierres qu'ils trouvaient à proximité ou qu'ils allaient chercher au loin et que nous appelons « menhirs ».

On en voit un peu partout en Bretagne [Note : La Bretagne des Romains était l'Angleterre. Le nom en a passé, avec les Bretons insulaires, qui émigrèrent sur le continent du Vème au VIIème siècle, à la péninsule jusque là nommée Armorique. (N. Quellien. La Bretagne Armoricaine, p. 25). On discute plus que jamais la question des dolmens et menhirs ; d'après certains, les dolmens seraient des tombeaux et les menhirs des idoles. Nous maintenons notre opinion et nous la croyons plus rationnelle et beaucoup plus vraisemblable. Si les menhirs étaient des idoles, on y verrait tracées des figures, ce qui ne se voit pas chez nous. Etant démontré que tous les peuples ont eu une religion, des prêtres, des lieux de réunion, des autels, des symboles, il faut aussi admettre que la plupart des monuments mégalithiques que nous voyons partout, sur nos landes et ça et là, ont eu une signification religieuse et sont les éternels témoins de la religion de nos ancêtres. Pour quelques paysans, les dolmens ne sont que les « chaires à prêcher » des druides. Un paysan nous a dit que les druides, avant de quitter le pays, devant l'invasion chrétienne, voulurent éterniser leur mémoire et laisser d'eux et de leurs Dieux un souvenir impérissable ; ce sont les menhirs et les dolmens]. Sur ce territoire de l'ancien Guer nous en comptons un certain nombre qui sont très remarquables.

Remarquons que la plupart de ces monuments celtiques se trouvent sur l'étendue de Monteneuf, autrefois trêve de Guer.

A l'ouest du village de la Bouexière-Cado, on voit de nombreux blocs de pierres piquées. Ces pierres ne sont pas très hautes, mais ce qu'il y a d'intéressant à noter c'est que deux rangées de ces pierres sont disposées en forme d'église et se terminent en manière de sanctuaire gothique.

Au sud du même village, à la limite de Monteneuf et de Carentoir, existent des menhirs et des dolmens.

Sur la lande, dite de Saint-Méen ou de la Voltais [Note : Sur la lande de la Voltais, près de l'ancien moulin, on construisit, vers 1840, une tour carrée de 30 mètres pour servir de point trigonométrique à la confection de la carte d'état-major. — Il en reste une des pierres principales pour en désigner l'emplacement, et déclarée monument historique, auquel il est défendu de toucher], traversée par la route de Guer à Monteneuf, à droite, tout près d'un chemin romain, en allant de Monteneuf à Guer, existent à deux kilomètres environ, dans un bois de sapins, huit magnifiques menhirs. Trois sont encore debout, les autres sont tombés à la suite des fouilles faites par la Société Polymatique du Morbihan.

A gauche, près du Moulin-Payen, on voit une allée couverte, d'environ 10 mètres de superficie, assez bien conservée. Les paysans font remarquer l'endroit où coulait le sang des victimes et ils ajoutent que ce sang fait toujours pousser la fougère qui est autour.

Sur la même lande un autre menhir, connu sous le nom de « Moine de Couesplan » a une hauteur de 4 mètres avec largeur proportionnée. Les pastourelles s'y donnent rendez-vous, s'y abritent en cas de pluie et pendant l'hiver font du feu autour.

Dans le domaine de la Verrie, sur la propriété de la Voltais et le sentier qui mène à Saint-Etienne, on voit un magnifique menhir, remarquable par ses proportions.

Encore sur la route de Guer à Monteneuf, près du Vauniel, une grosse pierre branlante sur laquelle, dit la tradition, le sang humain a coulé. On dit qu'un homme, de force moyenne, peut la faire osciller.

Au sud du village de la Touche-Boulard, s'aperçoit un cromlech entouré de grosses pierres naturelles.

Dans un petit bois voisin, des rochers à forme de dolmen.

Une des plus curieuses pierres que l'on puisse voir en Bretagne est « La pierre écrite » de la lande de Tréson qui porte des signes gravés assez profondément et ressemble, paraît-il, à celle que l'on voit près de la chapelle de Sainte-Avoye, en Pluneret. Quel est le graveur qui a pratiqué ces rainures disposées dans tous les sens et qu'a-t-il voulu exprimer ? On l'ignore. Cette pierre se trouve « noyée dans un océan de bruyères et d'ajoncs près Monteneuf » (Louis Marsille, notes d'archéologie, p. 6).

III- Période Romaine

Il est incontestable que les Romains ont fortement occupé le pays dont nous parlons. Ils y eurent des camps retranchés un peu partout et des voies qui les reliaient entre eux. Nous en comptons deux principaux qui sont : le Camp et villa de Saint-Etienne et le Camp des Portes.

On trouve, en effet, près du village de Saint-Etienne les vestiges d'un camp romain permanent visible à l'œil.

Dans un champ, au-dessous du dit village, on rencontre, même aujourd'hui, une quantité considérable de briques et de ciment romains.

Tout dernièrement on a trouvé une trentaine de briques mesurant chacune 42 cent. de long sur 30 cent. de large avec une épaisseur de 5 cent. Elles sont conservées au château de la Voltais.

Au bas du champ mentionné existe une fontaine abondante qui alimentait le Camp et la villa romaine.

Un peu plus loin, sur le sentier de la fontaine eu moulin de Téhel, on voit les restes d'un four à briques.

L'autre, le Camp des Portes, se trouve à 4 kilomètres environ de Monteneuf. D'une superficie assez considérable, à double enceinte, tourné en majeure partie au nord-ouest avec la crête seulement au midi.

Comme le Camp de Saint-Etienne il possède une fontaine intarissable et les restes d'un hôpital, nous dit la tradition.

Il y a environ 10 ans, on voyait encore jadis un chemin, d'environ 4 mètres de large, conduisant à la voie Ahée [Note : Cette voie romaine s'appelle aussi, dans le peuple, « la roanne » ; il parait que cette expression signifie « la romaine »]. Dans les murs qui bordaient la route, on a vu des briques assez larges et bien conservées. Ce camp se trouve assez rapproché du village de la Ville-au-Comte, sur le chemin de Monteneuf à Carentoir.

A ce sujet, voici ce que dit M. Le Méné : « Près du village de la Ville-au-Comte, se trouve un camp retranché, accompagné de plusieurs redoutes et bordé de parapets énormes » (Histoire des Paroisses du diocèse de Vannes, tome 2, p. 7).

Dans le champ de Créhu, on a découvert, il y a déjà longtemps, un collier romain qui doit être au musée archéologique de Vannes ; encore, sur le chemin de la Grée-Mareuc à Guer, un pot dans lequel il y avait des cendres et recouvert d'une grande brique.

Il est très plausible que le bourg actuel de Saint-Raoul a été construit sur l'emplacement d'une station ou même villa romaine.

Villa Saint-Raoul. — Il est plus que probable que la chapelle et le village ou bourg de Saint-Raoul ont été élevés sur l'emplacement d'une station romaine. Dans le cimetière et les fondations de l'ancienne chapelle se trouvaient des briques avec ciment romain, en quantité considérable. On conserve au presbytère de cette paroisse une de ces briques, mesurant 75 cent. sur 15.

Forges. — On ne peut douter non plus d'existence de forges dans les environs du village de la Meaudais. On y a trouvé de nombreux morceaux de crasse de fer, peu ordinaires, et nous en avons un spécimen assez curieux.

Four. — De plus, en travaillant, il y a quelques années seulement, au chemin qui va de la Meaudais à Saint-Malo, les ouvriers ont découvert les restes d'une sorte de four, sur la bordure du nouveau chemin. Tout près de là, on peut constater les débris d'une construction romaine, avec briques à rebord, les unes simples, les autres plus épaisses et vernies ; des pierres cuites au four, reflétant des points argentins.

Tombelles. — Sur le chemin ancien de la Voltais à Monteneuf, dans des bois et sapinières, on est étonné de rencontrer des monticules, assez nombreux, mesurant environ 1 mètre de hauteur et de largeur, disposés de la même manière. On les appelle « tombelles » et on croit généralement que ce sont, en effet, des tombes. Elles ne sont pas, d'ailleurs, rares en Bretagne et dans notre contrée surtout. On en voit des quantités en Lizio, Sérent, le Guerno, etc. Sur la lande immense de Meslan, entre Saint-Servan et Quily, un seul groupe avait 30 tombes. Comme dans les bois de la Voltais, on y a trouvé des cendres et du charbon. Ces tombes remonteraient, non à l'époque romaine, mais à environ cinq siècles avant l'ère chrétienne.

La vallée lumineuse. — Dans la vallée qui sépare Saint-Raoul et l'ancien camp du Thélin, par les belles nuits d'été, on voit toujours des clartés qui vont et viennent, disparaissant et revenant sans cesse. Ce sont, dit-on, les derniers feux des anciennes forges, (ou bien, les âmes des romains qui reviennent voir le pays où elles ont habité longtemps). Elles ne sont pas complètement éteintes ; aux feux brillants qu'elles projettent encore, on peut juger de leur valeur.

La butte du Dran. — De son sommet on jouit d'un coup d'oeil vraiment magnifique. Tourné vers la ville, le visiteur est charmé de ce qu'il voit à ses pieds. Mais il ne se doute pas que cette montagne renferme un volcan qui doit se rallumer un jour et ensevelir le pays de Guer sous sa lave dévastatrice. On le croit et en le dit : que Saint Gurval conjure ce malheur. 

Trouvailles diverses. — Non loin de Saint-Raoul, dans une carrière de sable, il a été trouvé une quantité de débris appartenant à l'époque celtique et romaine : des écailles d'huîtres, des colliers, des pierres et autres choses assez curieuses.

Aqueduc. — On se souvient d'avoir vu, dans le bois de Hantel, derrière le manoir de la Ville-Hue, un canal recouvert de briques romaines. Ce devait être un aqueduc.

Tumulus. — Sur les terres de Trébulan, dans un landier appelé « le landier au Dû », on voit la forme d'un tumulus, de 20 mètres de long et 15 de large. (abbé Le Claire).

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