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PAROISSE DE GUER

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Origine de la Paroisse.

Comme la plupart des paroisses bretonnes, celle de Guer a eu une origine monastique. Selon toutes les vraisemblances, elle a commencé par un ermitage, devenu plus tard monastère, enfin paroisse.

L'Ermitage. — Au dire de plusieurs historiens et suivant la tradition, Saint Malo, premier évêque d'Aleth, au VIIème siècle se retira dans la solitude et construisit un petit ermitage à l'endroit même où s'élèvent aujourd'hui la ville et l'église de Guer. Mais il y resta peu de temps. Pour preuve de ce que nous avançons ici, nous donnons le passage suivant, tiré des « Mille et une Merveilles de la France », page 481 ; « Guer doit son origine à un ermitage ou vivait Saint Malo, et sur l'emplacement duquel fut construite une église ».

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SAINT GURVAL.

Saint Gurval passe, à bon droit, pour le véritable fondateur de Guer. Nous allons en parler d'après les historiens et la tradition, sans laisser de côté les critiques modernes, mais aussi brièvement que possible.

1° Saint Gurval a-t-il été évêque avec siège épiscopal ? D'après certains critiques, il n'aurait jamais occupé le siège épiscopal de Saint-Malo, pas plus que celui de Dol, mais seulement : « un abbé-évêque », c'est-à-dire évêque dans une communauté ecclésiastique, un monasterium ou cœnobium, en Grande-Bretagne d'abord, puis sur le rivage de la mer, en Armorique (Ch. de la Lande de Calan, Revue de Bretagne, novembre 1909, p. 262 et suivantes). Ce sentiment n'est pas généralement accepté et l'on tient que Saint Gurval fut vraiment « évêque diocésain »

2° Saint Gurval fut-il évêque de Saint-Malo ou de Dol ? La tradition nous dit qu'il fut le successeur de Saint-Malo sur le siège d'Aleth ; la plupart des historiens abondent dans ce sens ; il en est de même des livres liturgiques de Bretagne, depuis le XIIème siècle jusqu'à nos jours. Cependant, tout dernièrement, on lui a contesté le titre d'évêque de Saint-Malo pour lui attribuer celui d'évêque de Dol. Dans la vie de Saint Turiau, évêque de Dol, publiée par l'abbé Duisne, en 1912, on lit le texte suivant : « Post mortem Uuruali archiepiscopi, in toto concilio congregatis omnibus Britannie episcopis... in episcopalem promotus est cathedram (Turiavus) ». Après la mort de l'archevêque Uurual, tous les évêques de Bretagne réunis en Concile promurent à la dignité épiscopale Turiau. Dans ce « Uurual » on croit reconnaître une des formes primitives de Saint Gurval. S'il en était autrement, ce texte ne prouverait pas que Saint Gurval a été évêque de Dol. Aussi, pour le prouver, donne-t-on les différentes formes du nom de Saint Gurval. A la fin du IXème siècle on écrivait « Uuruual » ; au Xème siècle, on trouve Guuruual, d'où serait venu Gourwal et Gourval. Il s'en suivrait que Saint Gurval a été évêque de Dol et non de Saint-Malo. Mais, « les Malouins ayant trouvé le culte de ce saint dans la partie du Pontrecoet qui dépendait d'Aleth, ont adopté Gurval tout naturellement » (Lettre de l'abbé Duisne, du 11 juin 1913).

3° Faut-il confondre Gurval avec Gudual et Goal ? L'auteur de l'article précité pense qu'on doit identifier Gurval et Gudual, celui-ci né en Grande-Bretagne, venu en Armorique, mort en Cornouailles, honoré à Plouguernevel, au village de Locoal, qu'il ne faut pas confondre avec Locoal-Mendon ou Camors dans l'évêché de Vannes. 

A son tour M. Loth croit que l'on doit le confondre avec Saint-Goal, mort et honoré à Locoal-Mendon. Contre ces deux opinions qui d'ailleurs se combattent nous avons le témoignage de M. de la Borderie qui disait : « J'ai peine à admettre cette identité : 1° parce qu'il me semble difficile phonétiquement de réduire le nom de Gurval à Goal ou Goual ; 2° parce que la légende, tout en disant que Goual ou Goal fut évêque peu de temps, ne fait aucune allusion ni à Aleth ni à Guer » [Note : Monsieur Loth donne au nom de Gurval les formes suivantes, selon les dialectes : Woitwal, Goal, Roal, Gudwal, aujourd'hui Gulval. (Les noms des Saints Bre­tons, p. 44). Dans la « Revue de Bretagne » (novembre-décembre 1913), M. le Vicomte de Calan, répondant à M. Duisne, écrit : « Turiau me parait avoir succédé à Gurval comme abbé du monastère alors situé en Baulon et appelé aujourd'hui Saint-Thurial ; c'est-à-dire que je crois que ni lui ni Gurval n'ont été évêques de Dol. Gurval a toujours été regardé comme un évêque d'Alet ; qu'il ait été évêque nu simplement abbé, c'est un saint du diocèse d'Alet, et si l'hagiographe en fait un évêque de Dol, c'est que pour lui telle devait être la situation du prédécesseur de Saint Turiau ». Puis il constate que l'opinion générale faisait de Saint Gurval un Saint Alétien et qu'elle était si forte qu'il a fallu des tours de force pour en faire un évêque de Dol. Ainsi la question nous parait jugée en faveur de Saint Gurval, évêque de Saint-Malo, ou au moins évêque-abbé de ce diocèse, et même simplement évêque de Saint-Malo et successeur de ce saint].

Nous partageons sans hésiter l'avis de M. de la Borderie et nous ne croyons pas que l'on doive identifier Saint Gurval avec Saint Goal. Disons toutefois que le nom de Goal dut appartenir à un personnage d'une certaine importance dans le pays de Guer, puisque nous trouvons en Guer, au village de Prado, un quartier que le cadastre désigne sous le nom de « Rigoal » et que les habitants nomment « Rigoais ». On trouve aussi au même village « clos-Rigoal — le haut du clos-Rigoal ». Ce village de Prado est vraiment intéressant, là où il y a aussi un quartier nommé « le Badion de Prado » et un peu plus loin « les landes de Landouan », noms antiques et rappelant une fondation monastique.

4° Saint Gurval est-il venu à Guer et y a-t-il fondé un monastère ?  Il est incontestable qu'il y eut, dès le commencement du VIIème siècle, au village appelé aujourd'hui et de temps immémorial l'Abbaye, un établissement de moines. Dans le pays, sous ce rapport, la tradition n'a pas varié, et le chemin qui conduit de la ville directement à l'abbaye s'appelle toujours le « chemin des Moines ». Les restes du couvent fondé par Saint Gurval ou ses disciples sont toujours visibles et tels que M. Rosenzweiz [Note : Ancien archiviste du Morbihan qui a laissé des travaux très importants et très bien faits sur le Morbihan. Selon une tradition, Saint Malo et Saint Gurval se seraient retirés dans le Guer d'après le conseil de Saint Aaron que Saint Malo rencontra sur les bords de la mer en débarquant dans notre pays, à Aleth, aujourd'hui Saint-Servan. Saint Aaron, d'après la même tradition, serait né en Bruc, où se trouve le fossé dit de Saint Aaron (Récits historiques, par M. Guillotin de Corson)] les écrivait en 1872, comme suit : « Au dit village on trouve encore un édifice servant actuellement de cellier et dont les ouvertures en plein-cintre révèlent l'âge respectable ».

Au-dessus se voit la chambre dite de Saint Gurval, munie au-devant d'une fenêtre également en plein-cintre ; à côté s'ouvre une cheminée dans le fond de laquelle s'étalent horizontalement trois assises de briques disposées en feuilles de fougère ou en arête de poisson. Cela sent, à n'en pas douter, l'art romain en décadence, ou le roman primitif [Note : Extrait de l'Histoire des Paroisses du diocèse de Vannes, par M. Le Mené, tome I, p. 294].

Au rez-de-chaussée de cette maison, on remarque une vaste cheminée, avec des montants en pierres travaillées et figurine, également de l'époque romane.

Il importe aussi de noter que, dans un appartement qui sert de grenier, et à l'usage du fermier et contigu à son habitation, l'oeil découvre les restes soit d'un autel ou plutôt retable, soit toute autre chose, des piliers et chapiteaux qui peuvent remonter, nous a dit un connaisseur, au Xème siècle.

Sur le chemin des Moines, tout près du puits, le fermier fait remarquer une auge en pierre que l'on dit être (nous en doutons) un cercueil d'enfant. Mais concluons avec toute la tradition locale et les historiens que Saint Gurval est venu à Guer, en passant peut-être par Gomené et après y avoir fait un court séjour. Nous ne savons si le saint évêque resta longtemps dans son ermitage de Guer, mais nous pouvons assurer qu'il y a laissé des disciples.

MORT DE SAINT GURVAL.

Tout d'abord se pose la question suivante : Saint Gurval est-il mort à Guer ?... Nous n'en avons pas de preuves certaines, mais nous possédons des témoignages qui permettent de le croire et de le dire.

Le P. Albert Le Grand et Ogée disent que Saint Gurval mourut à Guer ou qu'au moins son corps y fut apporté ; car l'église de cette paroisse possédait autrefois ses reliques et on y vénérait son chef (Voir Vies des Saints de Bretagne (Edition Tresvaux), tome 2, page 791).

M. de Garaby dit que Saint Gurval, sentant les approches de la mort, se fit porter à Guer dans un couvent fondé par Saint Malo, son prédécesseur, où il expira (Voir Vies des Saints et des Bienheureux de Bretagne, par M. de Garaby, pages 127 et 128).

M. l'abbé Déric ajoute que le corps de Saint Gurval était resté jusqu'au Xème siècle dans l'église de Gwern (Guer) mais que pour soustraire le corps du Saint aux outrages des infidèles (les Normands) on en tira alors la plus grande partie qui fut transportée dans le Gâtinais (Voir Histoire ecclésiastique de Bretagne, par M. Déric, tome II, page 516, § 38).

Une partie des reliques de Saint Gurval resta à Guer comme nous le verrons dans la suite.

A tous ces témoignages vient s'ajouter une gracieuse légende, connue autrefois des gens de Guer, mais qui semble aujourd'hui totalement oubliée. Voici cette légende [Note : Nous tenons cette légende de Mme Saulnier de la Pinelais, née en 1797, pieusement décédée à Guer en 1880] :

« En l'an de grâce 640, dans le monastère de l'Abbaye, en Guer [Note : Saint Gurval mourut vers l'an 640, car Saint Malo termina sa carrière en 627. — Saint Gurval ne tint le siège d'Aleth que 2 ans et en passa 11 dans la retraite, ce qui conduit à l'époque que nous indiquons], s'éteignait doucement dans la paix du Seigneur un humble religieux qui avait embaumé le cloître du parfum de ses vertus. Mûr pour le ciel, Dieu l'avait appelé au séjour céleste après lequel Gurval avait tant soupiré ; car, selon l'expression des naïfs chroniqueurs : Il n'avait oncques vescu que pour le Sainct Paradis ». Les religieux, dont Gurval avait été le chef, se souvenant du pieux désir de leur saint abbé, qui était d'être inhumé dans l'ermitage de Wern, construit par Saint Malo, convinrent d'un commun accord d'exécuter ses dernières volontés.

Les restes du Bienheureux furent dirigés vers l'ermitage, et déjà le convoi en était proche, quand tout à coup, nous ne savons quelle maladresse des porteurs, la châsse échappant de leurs mains tomba par terre.

Aussitôt, dit la légende, une source jaillit en ce lieu !... puis le corps du saint fut porté dans l'ermitage pour y être inhumé.

Il est évident que cette légende demeure sans preuve authentique, mais nous terminerons par la pensée suivante : « En parlant d'Augustin Thierry, la Revue des Deux Mondes dit que, dans les Légendes du moyen-âge, il y trouvait la Véritable Histoire, et il avait raison : car la Légende est la tradition vivante, et trois fois sur quatre, elle est plus vraie que l'histoire ».

CULTE ET RELIQUES DE SAINT GURVAL.

Il n'est pas vrai de dire qu'il ne reste, comme souvenir ou culte de Saint Gurval en Guer, que le nom de ce saint donné à un ruisseau qui coule tout près de la ville.

C'est absolument ignorer ou méconnaître ce qui se passe et s'est toujours fait à Guer en l'honneur de Saint Gurval et que nous résumons comme suit :

1° De tout temps, l'église de Guer et la paroisse ont eu Saint Gurval pour titulaire et patron. Sa fête a toujours été célébrée avec piété et solennité.

2° Il y a en ville une fontaine qui porte toujours le nom de Saint Gurval. Cette fontaine, située à l'entrée de la rue Saint-Gurval et tout près du ruisseau « Saint-Gurval », autrefois ouverte, est aujourd'hui fermée et est ornée de la statue du saint. Une procession s'y faisait comme elle se fait encore le jour de la solennité du saint patron.

3° Tout dernièrement, on vient de donner le nom de « Saint-Gurval », à une villa, sur la route de Monteneuf.

4° On peut consulter les registres de baptême, on verra que le nom de « Gurval » était souvent donné aux enfants du pays.

Dans l'état de la paroisse dressé au XVIIème siècle, par ordre de l'évêque de Saint-Malo, Saint Gurval est désigné titulaire de l'église (Voir les Registres de l'Evêché de Saint-Malo aux Archives d'Ille-et-Vilaine).

Au sujet de la fontaine les anciens vous diront, même actuellement, qu'une année la procession d'usage ne fut pas faite. Ce jour-là l'eau devint mauvaise, des petits vers de vase y grouillaient en telle quantité que l'eau avait l'apparence du sang !.. L'eau ne devint potable qu'après une nouvelle procession pour remplacer celle qui avait été omise.

Dans les actes notariés on trouve très souvent le nom de Gurval.

En parlant de la maison des Robins, qui fut vendue au XVIIème siècle, on dit qu'elle était située derrière l'église de Guer et le jardin du doué (lavoir) Saint-Gurval. Enfin une rue à Guer a toujours porté le nom de Saint-Gurval.

Pour les reliques nous avons vu qu'une partie seulement fut transportée dans le Gâtinais.

Guer en possédait toujours. Messire Gurval Paimpont en donna à la Chapelle-Neuve, aujourd'hui Saint-Raoul, ainsi que le prouve le fait suivant :

« Nous Jean du Bec par la grâce de Dieu, etc.... Scavoir faisons certifions et attestons que le dimanche quatz (14) jour de mars, l'an de l'Incarnation de N. S. mil six cent quatre avons consacré en l'honneur de Dieu et mémoire de Saint Raoul Evesque et confesseur une chapelle ditte la chapelle neuffve située en la paroisse de Guer notre diocèse et avons enclos dans l'autel des reliques de Saint Gurval Evesque et confesseur et ce fait à l'instance et requête de missire Gurval Paimpont recteur de la ditte paroisse de Guer et notaire apostolique » (Voir Archives de Saint-Raoul).

De nos jours la paroisse en possède encore : ces reliques sont renfermées dans une petite châsse ayant 0,17 de longueur, avec de petites statuettes couchées sur le couvercle, et sur le devant, des inscriptions gothiques sur banderoles, indiquant le contenu du reliquaire renfermant plusieurs autres reliques (Voir Histoire des Paroisses du Diocèse de Vannes par M. J.-M. Le Mené, tome I).

Une bannière ancienne existe aussi, dans l'église de Guer, laquelle est en velours rouge et vert : sur le côté rouge est brodée avec art l'image de N. S. J. C. crucifié ayant à ses pieds Sainte Madeleine, au-dessus de la tête de N. S. se trouve, également brodé, le soleil, la lune, des étoiles. Sur le côté vert se trouve l'image de Saint Gurval. Le saint est représenté debout, avec crosse, mitre et le geste bénissant. Cette broderie est entourée de fleurs de lys et d'arabesques. Après ces preuves, il ne sera plus permis de dire ni surtout d'écrire que le souvenir de Saint Gurval était et est à peu près perdu à Guer.

 

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L'EGLISE PRIMITIVE.

L'oratoire de Saint Malo a été, on peut le croire, la première église de Guer.

A cet oratoire a dû succéder une église plus spacieuse et plus solide, en rapport avec la population et le développement de l'idée chrétienne.

Dès le commencement du IXème siècle, Guer, alors Wern, formait un plou ou paroisse avec église et prêtres pour la desservir.

En effet, les actes pris au Cartulaire de Redon et portant la date 833-836 s'expriment ainsi : « Wern, plebe condita... in condita plebe Wern », ce qui veut dire paroisse organisée.

De l'église primitive, nous trouvons mention dans plusieurs actes du Cartulaire et du Prieuré Saint-Martin de Josselin. En 836, Rethwobri (ou Rothwobri) donna un champ à Saint-Pierre dans l'église de Guer, « in Ecclesia Wernenst ». Le même fit un don devant l'église de Guer, « ante Ecclesiam ».

En 1124-1131, il est parlé de l'église Saint-Gurval « Sancti Gurvaldi ». Plusieurs autres actes du même siècle, comme on le verra plus loin, parlent de la même église.

 

FONDATIONS A SAINT-SAUVEUR DE REDON.

Elles furent loin d'être aussi nombreuses en Guer qu'en Carentoir, sa voisine.

Les voici : En 837, Rothwobri donna des terres aux moines de Redon. Ces biens ayant été volés, l'abbé Convoïon vint à Lèscelli, en Guer, et reprocha à Merchrit cette usurpation.

Merchrit avoua sa faute et fit la restitution demandée devant le Mactyern Gradlon et un grand nombre de nobles, vers 846.

En 833 ou 839, Haeldetwido donna, aux moines de Saint-Sauveur de Redon, une rente de 200 deniers d'argent, par an, à prélever sur sa propriété de Liscelli en Guer. « In condita plebe Wern », dit le Cartulaire.

Le 21 janvier 878, Matuédo, fils d'Hailwaloi, don­na deux villas, aux religieux de Redon, dont une nommée « Conjubot » en la paroisse de Guer. « In plebe Wern ».

 

DONATION AU PRIEURÉ DE SAINT-MAXENT DE PLÉLAN.

Salomon, roi de Bretagne, pour doter son monastère de Saint-Sauveur de Plœlan, avait donné des terres arables, prairies et vignes, le tout situé en Guer, Bourg-des-Comptes et ailleurs.

Le 13 juillet 866, le roi vint dans son monastère de Plœlan, et pour faire connaître ses volontés ordonna à l'évêque Ratuili de faire la publication de cette donation, aux peuples de Guer « populis Wernensibus », ce qui fut fait un dimanche. Mais après la mort de Salomon, ses héritiers refusèrent de payer la rente de ces terres. Cependant Cœngy, le principal d'entre eux, fit sa soumission le 24 avril 876 (Cartul.) dans le monastère de Maxent, entre les mains de l'abbé Liosic et ses moines.

 

NOBLES ET NOTABLES.

A cette même époque, vers 836 à 846, nous trouvons, parmi les nobles et notables, les noms suivants :

Atœre, Arganthaël,

Bledic, Buduuoret, Bran,

Comminan, Catuuoret, Cathoiarn, Catloiant, Cometoc, Christian, Catuuotal, Cathuobri,

Driuualœ, Drihican, Dorgen, Dauui,

Euhoiarn,

Framuual,

Gretanet, Gradlon,

Hitin, Hocart, Heuhoiarn, Hœlocan, Honnoret, Hailuualoi,

Illian, Iarhitin, Iarnurioeon,

Juuneten, Juab, Jauunoret, Juthelus,

Liœsdibœ, Loengil,

Menion, Merchrit, Miot, Matuédo,

Noli, Nominœ,

Patirtœ,

Rethuuobri, Ratuili, Rethuuabart, Riuuorgou, Risuuoret, Rishoiarn, Ranlousoc, Rumanton, Rihouuen, Roenuuolou,

Salomon, Seman,

Tanetbiu, Tanetmarcoc, Tanetuuoion, Taneuuolou, Tudian,

Uuruueten, Uuruuoret, Uuoran, Uuoetuual, Uuorbili, Uurhamal, Uuotalin, Uuoretœ, Uolechec, Uuenbrit.

 

NOMS CELTIQUES DE LIEUX EN GUER OU A PROPOS DE GUER.

Fabr, Lisrannac, Hœdlmonoc, Ranturnor, Ranriuuocon, Treblaian (peut-être Trébulan), Ranhoildmonoc, Liskilli, Pullupin (fontaine), Lisbebu, Con jubot (Coëtbo), Cumbrit, Raniaruedam, Pirisac (peut-être Peillac), Schiriou, Randremes, Saulenthei, Lis, Jadica.

 

GRANDS PERSONNAGES.

Nous aimons à signaler la présence à Guer ou à propos de Guer des grands personnages suivants :

1° le 14 novembre 836, Nominoë, roi de Bretagne, siégeant à Lèsrannac avec sa femme Arganthaël, assiste à une fondation faite au monastère de Redon par Rothwobri de ses biens en Guer ;

2° 13 juillet 866 : Saint Salomon, roi de Bretagne, pour doter son monastère de Maxent en Plélan donne des prairies et des vignes en Guer ;

3° l'évêque Ratuili est chargé par Salomon de faire la publication de sa donation aux peuples de Guer et des environs, « populis Wernensibus », ce qu'il fit un dimanche, en 866 ;

4° en 837, l'abbé Convoïon, né à Comblessac vers l'an 788, et abbé-fondateur de Saint-Sauveur de Redon, vient tenir une grande assemblée de nobles et de notables à Liscelli en Guer ;

5° de 835 à 837, Jarnwalt, évêque d'Aleth, et en 480 Main, aussi évêque d'Aleth, viennent à Guer exercer leurs fonctions épiscopales.

 

ORGANISATION TEMPORELLE.

Comme dans tout le pays celtique, Guer eut pour chefs temporels des Mactyern (en latin tyranni), qui exerçaient leur autorité sur toute la paroisse au nom du roi et souvent en dehors de lui. Un seul nom nous est parvenu, celui de Gradlon, qui assiste à l'accord passé entre l'abbé Convoïon et les détenteurs de biens donnés à l'abbaye. (abbé Le Claire).

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