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LA PAROISSE DE GUENROC

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Renseignements ecclésiastiques.Guenroc, paroisse de l'ancien diocèse de Saint-Malo, sous le vocable des SS. Gervais et Protais, dépendait autrefois de l'archidiaconé de Dinan, du doyenné de Plumaudan.

La présentation de sa cure était à l'ordinaire. M. de Saint-Pern, à cause de sa terre du Lattay, était vers 1760 seigneur fondateur et prééminencier dans l'église. Le 14 mars 1630, le recteur de Guenroc à cette époque, fut condamné par sentence de l'archidiacre de Dinan, à accorder les prières publiques le dimanche à l'église au propriétaire de cette terre. En 1792, Yves-René Reslou de la Tisonnaye et Marie-Rose Patard de l'Isle, son épouse possédaient le Lattay, par suite d'acquêt en 1769. Ils le revendirent le 4 mai de cette année au négociant François Gardin, de Saint-Malo. Nous avons le contrat de vente sous les yeux. On liquida avec la chapelle, le calice et les ornements et neuf métairies, ainsi que les moulins à eau de Rophémel, du Pont-de-Rance, de Carme et de la Houssaye et trois étangs. Tout cet ensemble faisait de cette terre un magnifique domaine, qui fut payé 230.000 l. de somme principale et 1.200 l. d'épingles ou vin de marché. Une clause curieuse prévoit dans le contrat le rétablissement possible des droits féodaux [Note : Lire dans l'étude de M. Janvier une très curieuse description des droits féodaux possédés par les seigneurs du Lattay. Ce travail est à lire d'un bout à l'autre].

D'après le Pouillé de la Bastie, le recteur et le seigneur du Lattay se partageaient les dîmes par moitié. Nous n'avons pas retrouvé la déclaration du recteur en 1790. Mais le registre des traitements ecclésiastiques du district de Dinan pour cette année, nous apprend que ce prêtre recevait une portion congrue. Il est vraisemblable, qu'après la déclaration de 1767, il avait abandonné sa moitié de dîme au seigneur du Lattay, pour recevoir 500 l. par an, puis plus tard 700 l. nettes de frais et de charges.

L'église, écrit le Pouillé de la Bastie, n'est pas mal. On en trouve une description dans le Répertoire archéologique des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor), de Gaultier du Mottay, op. cit., p. 405. Elle possédait autrefois une chapelle dite de Beaumont.

Quant au presbytère, ou le dit pas mal et peu éloigné de l'église, Gillette Coulombel, veuve Toutain, le loua pour trois ans, pour 6 quintaux de froment et 7 d'avoine, de l'an III à l'an V (sept. 1794 à sept. 1797). Mais elle ne put en jouir, car il fut presque tout le temps occupé par la troupe. Le 26 novembre 1794, un détachement de volontaires de Bécherel, commandés par Henri Toutain, de Guenroc et Goupil de Bécherel, enfonça les portes de l'église et de la sacristie de Guenroc et commit d'assez grands dégâts dans l'édifice sacré.

La chapelle du Lattay dont nous avons parlé, était dotée de 200 l. de rentes. Guenroc possédait aussi la chapelle de la Roche-aux-Anes. (Archives de Saint-Malo, G. G. 292).

Deux confréries sous l'Ancien Régime, existaient à Guenroc, nous dit le Pouillé de la Bastie : l'une du T. S. Rosaire et l'autre de saint Fiacre. On chantait tous les vendredis une grand'messe pour les confrères de cette dernière.

La fabrique de Guenroc possédait autrefois 25 l. de revenu fixe, dont 15 livres étaient attachées à l'entretien de la lampe. Elle avait aussi, nous dit le Pouillé que nous utilisons, plusieurs fondations assez en règle, dont une entre autres de 100 l. pour la messe matinale. L'une de ces fondations, dite des Fossés, fut mise en vente le 22 février 1793. Elle était assise sur les biens ci-dessous énumérés :

« Une maison et une étable couvertes en paille, contenant trente huit pieds de longueur, un déport au devant avec un four. Un terrain servant de jardin et de pré, situé au derrière de la dite maison, contenant environ trente-cinq cordes ; un courtil au pignon de la même maison, contenant trente une cordes. Une pièce de terre nommée le Clos d'En haut, contenant un journal et demi. Une autre pièce de terre nommée le Closset contenant vingt deux cordes trois quarts. Une pièce de terre en pâtural, nommée le Butter, contenant environ un journal trois quarts, le tout situé au lieu des Fossés, paroisse de Guenroc et dépendant de fondation des fossés ».

Ces biens furent achetés pour 960 l. le 8 mars 1793 par Louis-Barthélemy Auffray, de Plumaudan. Le 6 août précédent, une maison et un courtil au bourg, fondation de Le Neveu et desservie dans l'église de Guenroc avait été acquise pour 600 l. par Mathurin Le Gallais, de Saint-Malo.

La Révolution confisqua tout aussi bien les biens meubles que les immeubles des églises. Le 12 juin 1794 une première vente du mobilier et des ornements de l'église de Guenroc rapporta 206 l. aux Jacobins. Une seconde le 6 juillet suivant produisit 146 l. Le 24 août de cette même année, on inventoriait à Dinan avant de l'expédier à la Monnaie, le haut d'un ostensoir, se montant sur le pied d'un calice, le pied d'un calice et sa fausse coupe, le couvercle d'un ciboire et son pied, le tout pesant 5 marcs, 3 onces, 5 gros d'argent blanc ; une croix, un encensoir et sa navette pesant 16 marcs, 6 onces aussi d'argent blanc ; une coupe de ciboire, une autre de calice, une patène, une lunule, pesant 2 marcs, 6 gros d'argent doré. Le Consulat restitua à l'église de Guenroc pour 16 frs 50 de rentes confisquées.

Avant la Révolution, Guenroc était groupé pour les stations des prédications avec Saint-Maden et Saint-Juvat et ses jours d'adoration étaient fixés aux 10 et 11 avril.

(A. Lemasson).

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