Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LE CLERGE DE GUENROC

  Retour page d'accueil        Retour page "Ville de Guenroc"  

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

CLERGÉ DE GUENROC. — ALEXANDRE LE TEXIER, recteur, que nous croyons originaire de Quédillac, fut pourvu le 2 avril 1740 du rectorat du Crouais dans le doyenné actuel de Saint-Méen. Il permuta cette cure en 1747 avec Etienne-Vincent du Fresne de Viret pour celle de Guenroc dont l'abbé de Virel jouissait depuis la mort de François Le Moine advenue le 30 mai de cette année.

A ces fonctions pastorales, M. Le Texier allia avec succès celles de la prédication ; c'est ainsi qu'en 1774 il présida une grande mission à Illefaut et en 1784, il en dirigea une autre à Saint-Jacut-de-la-Mer. Le 1er mars 1787, le bureau diocésain lui votait des félicitations pour le zèle remarquable qu'il avait manifesté pour favoriser l'achèvement des ouvrages publics. (Archives I.-et-Vil., C 3443).

Lors de la Révolution, non seulement le recteur de Guenroc refusa de s'assermenter, mais encore il signa l'Exposition des Principes sur la Constitution civile du Clergé. En vain, chercha-t-on à remplacer ce bon pasteur, tous les assermentés que l'on élut comme curés de Guenroc, se dérobèrent successivement à cet honneur, si bien que M. Le Texier recevait encore son traitement rectoral pour le 1er trimestre de 1792. Lors de l'application de la loi du 26 août de cette année, le grand âge et les infirmités de ce vénérable vieillard l'empêchèrent de s'exiler et même de se rendre à la maison de réunion créée à Saint-Brieuc pour les ecclésiastiques septuagénaires. Avec la complicité tacite de sa municipalité, il continua d'habiter son presbytère, où du reste il ne quittait plus son lit et que sa nièce Perrine Huet avait pris à bail.

C'est là qu'il trépassa le 18 septembre 1793 environ les 8 heures du matin âgé de 83 ans. Bien que les funérailles de l'abbé Le Texier se fussent célébrées le lendemain de très bonne heure, sans aucun apparat et devant les quatre porteurs seulement [Note : Le 18 octobre 1793, le juge de paix de Tréfumel fit exhumer le cadavre du recteur de Guenroc inhumé le 19 septembre précédent et en fit, faire l'autopsie par l'officier de santé J.-B. Lemarchand, qui reconnut que le défunt était trépassé de mort naturelle], sa toute dévouée nièce fut cependant traduite devant le Tribunal criminel des C.-du-N. (aujourd'hui Côtes-d'Armor), qui la condamna en janvier 1794 à 4 mois de prison pour infraction à la loi qui l'obligeait à afficher à l'extérieur de sa demeure le nom, l'âge et la profession de la personne qu'elle logeait, et l'on prononça la confiscation au profit de la République des biens qu'avait pu laisser son oncle.

JEAN JANVIER, vicaire, naquit à Quédillac le 23 septembre 1765 du mariage de Louis et de Jeanne Le Texier. Il fit son cours au collège des Laurents où il obtint en quatrième le prix de thème latin et le second prix de version latine le 22 août 1782. Plus tard au séminaire, on le nota « bon pour la capacité et la conduite ». Il reçut le diaconat le 29 mai 1790 et le 18 septembre suivant, Mgr de Pressigny, après qu'il eut subi un excellent examen, lui conférait la prêtrise. Il vint aussitôt après soulager son oncle à Guenroc, auquel, vu son grand âge, on le lui avait accordé comme vicaire auxiliaire. Dans ces fonctions, l'abbé Janvier ne s'assermenta point et son nom ne figure sur aucune liste d'exil. Ce prêtre en effet demeura caché en France tout le temps de la Révolution.

Les notes du préfet Boullé donnent 36 ans à cet ecclésiastique et l'indiquent comme « vivant à Guenroc depuis onze ans et huit mois, autrefois comme vicaire, aujourd'hui comme desservant ». Elles le taxent « d'avoir pris part à la chouannerie en qualité de caissier de la division la Vieuville ». L'abbé Janvier était vicaire de Guenroc, lorsqu'il devint recteur de Tréfumel le 4 août 1808. Nommné curé de Broons le 15 juin 1814, il y mourut en fonctions le 14 mai 1817, âgé de 53 ans.

A la réorganisation des paroisses en 1804, Guenroc fut accrue de Saint Maden pour le culte, avec M. Guillotin pour recteur.

Vivait à Guenroc comme prêtre habitué en 1790 M. EUSTACHE BRINDEJONC, né au Val-Martel en Plouasne le 9 novembre 1741 de Jean et de Marie Hérambourg. Cet ecclésiastique fit ses études à Dinan, fut tonsuré le 23 septembre 1764 et reçut la prêtrise le 2 avril 1768. Lors de la Révolution, il habitait la maison Martel à Guenroc. Il ne s'assermenta, ni ne s'exila et fit beaucoup de ministère caché, en particulier à Plumaudan, où, d'après les registres que nous avons vus, il baptisa à toutes les périodes de la Révolution. Nous voyons aussi M. Brindejonc baptiser à Guenroc le 7 octobre 1797. C'est dans cette paroisse qu'il mourut, âgé de 65 ans, le 7 septembre 1805.

Le 16 septembre 1792, M. DELACROIX, vicaire assermenté à Montauban, fut élu curé de Guenroc, mais il refusa ces fonctions.

Le 25 novembre suivant, M. CLOUET, sacriste à Toussaint de Rennes, fut à son tour élu curé de Guenroc, mais n'accepta pas davantage que le précédent.

(A. Lemasson).

© Copyright - Tous droits réservés.