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CHATEAU DE GUÉMENÉ A GUÉMENÉ-SUR-SCORFF.

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Guémené doit son origine à un château féodal, construit vers 1050 par un seigneur nommé Guégant, fils de Périou, fondateur de la Roche-Périou, en Priziac, et petit-fils de Benedic, comte de Cornouaille. C'est de lui que vient le nom de Kemenet-Guégant, c'est-à-dire le Fief de Guégant, devenu ensuite par adoucissement et par abréviation Guémené.

Château de Guémené à Guémené-sur-Scorff (Bretagne).

En quoi consistait ce château primitif ? — Probablement, comme ailleurs, en une motte de terre, surmontée d'une tour carrée, en bois ou en pierre, avec cour, enceinte et douves.

De la famille du fondateur, le fief passa aux Rohan. Mabile de Rohan le transmit par mariage, vers 1240, à Robert de Beaumer, seigneur de la Roche-Périou.

Au XIIIème siècle, s'introduisit la mode des tours rondes en pierre, pour la défense des châteaux, et il est à présumer que Guémené reçut aussi alors ce genre de fortification. Au siècle suivant, le seigneur du lieu se trouva forcément mêlé à la guerre de succession, et en 1342 de nombreux chevaliers, qui se trouvaient réunis à Guémené, coururent au secours du Faouët, qui était menacé par les Anglais.

Château de Guémené à Guémené-sur-Scorff (Bretagne).

En 1377, Jean Ier, vicomte de Rohan, racheta les fiefs de Guémené et de la Roche-Périou, de Jeanne de Beaumer, femme de Jean de Longueval, pour la somme de 3.400 livres (Pr. II, 176), et donna ces domaines, en 1384, à son fils Charles, qui fit souche.

Le vieux château de Guémené ne répondant plus à l'importance de la nouvelle famille, Louis II, petit-fils de Charles, le fit complètement rebâtir. On y travaillait activement en 1474, suivant les comptes d'un receveur de la seigneurie, et les travaux durèrent sans doute plusieurs années. Cette forteresse, comme on peut le voir dans le plan ci-joint, affecte une forme irrégulière ; l'enceinte, garnie de tours et de pavillons, protège plusieurs corps de logis, et est entourée d'une douve large et profonde.

Plan du château de Guémené (Bretagne).

Ce château était commandé en 1589 par le sieur de Saint-Georges, capitaine de Guémené, quand il fut assiégé par Gabriel de Goulaine, à la tête d'un fort parti de ligueurs, et réduit à capituler. (Pr. III, 1503). Les habitants de la ville, qui avaient transporté leurs meubles dans le château, furent autorisés à les retirer, à condition de signer l'édit d'Union. On retrouve encore parfois, dans les terrains environnants, des boulets en pierre, témoins muets de la violence de la lutte.

Un aveu de 1682 cite « le château de Guémené, clos et fermé de hauts et puissants murs, garnis de machicoulis et canonniers, de huit tours et pavillons, avec plusieurs corps de logis, environnés et renfermés de douves et fossés, larges et profonds et pleins d'eau, fermant à pont-levis ; l'étendue duquel contient en fonds, compris les douves, quatre journaux et demi. Le dit château et la ville de Guémené sont tenus du Roi comme chatellenie ancienne à haute, moyenne et basse justice, avec toutes les prérogatives de l'édit de principauté de 1570, à laquelle sont annexés les seigneuries et fiefs de Léon, la Roche-Moysan, Tréfaven et Plouhinec ».

Château de Guémené à Guémené-sur-Scorff (Bretagne).

Ce château, réparé en 1755 par le prince Jules-Hercule de Rohan, fut confisqué comme bien d'émigré par la loi du 12 février 1792, et servit, dès cette année, de prison à 500 Anglais. En 1795, le 29 janvier, la garnison de Guémené, surprise par les chouans, se réfugia dans le château et laissa l'ennemi piller la caserne et brûler les papiers de la municipalité. En 1803 il fut désigné pour loger des invalides, et en 1804 pour servir de caserne.

Abandonné en 1815, il fut vendu par l'État en 1843 ; laissé sans entretien, il s'en va graduellement en ruine. Les toits ont disparu, les planchers n'existent plus, les murs, sont ébréchés, les douves sont devenues prairies, et la cour est transformée en jardin. On voit encore des restes de grandes cheminées avec des frises sculptées ; on a trouvé dans un souterrain un grand nombre de boulets en pierre, ayant environ 0m, 40 de diamètre.

(Jh-Mie LE MENÉ).

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La très ancienne seigneurie de Guéméné est déjà citée dans une charte de 1160 sous le nom de Kemenet-Guegant. Elle se rattacha au domaine ducal jusqu'en 1348, date où elle fut confisquée par Édouard III, roi d'Angleterre, au profit de Roger Naire. Jean de Longueval et sa femme la vendirent ensuite au vicomte de Rohan, dont le fils Charles fut la tige des Rohan-Guéméné. Le fief prit alors une grande extension.

Vers la fin du XVème siècle, on remaniait le château, comme le prouve un document inédit, découvert par notre confrère M. de La Barre de Nanteuil. C'est un mandement ducal daté de 1480, qui autorise le sire de Guéméné à lever un impôt pour fortifier la place. Erigée en principauté en 1570, Guéméné tenait pour le roi, et les ligueurs ne purent s'en rendre maîtres. Bien qu'on attribue à Henri IV le démantèlement du château, une inscription signalée par M. Rosenzweig conservait le souvenir d'une restauration entreprise vers 1755. Transformée en prison militaire sous la Révolution, en caserne sous le Premier Empire, cette forteresse, dont Julien Guillemot s'empara pendant les Cents-Jours, fut aliénée par l'État en 1843.

L'enceinte. polygonale du château, qui fut agrandie au sud au XVIème siècle, est bordée d'un large fossé et flanquée de neuf tours : la plus ancienne, bâtie sur plan carré, est percée de deux baies et d'une porte en tiers-point. A l'est, une tour de la même forme est encore intacte et on voit les fondations d'une tour ronde. Au sud, il faut signaler les ruines d'une tour carrée.

A l'angle sud-ouest, on entre dans une barbacane à pans coupés de la fin du XVème siècle par une porte dont l'archivolte en anse de panier est garnie de moulures en pénétration. Son cordon en accolade, rehausé de crochets frisés et amorti par une fleur de lis, vient buter contre deux pilastres couronnés de pinacles. Deux contreforts obliques, dont le socle est mouluré, portent une plate-forme qui était défendue par une échauguette au niveau des mâchicoulis, soutenus par des corbeaux bretons à retraits latéraux.

A l'ouest, une grosse tour arrondie du XVème siècle, dont le talus est surmonté d'une moulure torique, renferme une archère à trou de canonnière précédée d'un réduit hexagone. Phis loin, une poterne en tiers-point percée entre deux tours donne accès à un couloir voûté, en berceau brisé, et à un escalier à vis. La tour voisine conserve des archères en fente. Elle devait se trouver à l'angle sud-ouest de l'enceinte antérieure, dont le front méridional se compose d'une courtine épaulée par deux énormes contreforts ; une source jaillit dans l'ancien fossé.

Au XVIème siècle, les bâtiments d'habitation furent reconstruits et, vers le milieu de la cour, on éleva une galerie en hémicycle de 58 mètres de diamètre dont il reste encore trois colonnes rondes posées sur un petit socle et trois autres fûts dont le socle carré mesure trois mètres de hauteur. Des corbeaux en saillie sur les colonnes étaient destinés à porter des sablières.

Étuve. — Quand on avait traversé la barbacane déjà décrite, on pénétrait dans la porterie, dont il ne reste plus que des murs en ruines. On remarque dans une salle rectangulaire tangulaire un petit évier à deux cases communiquant avec deux auges qui seront signalées plus loin. Cette salle était chauffée par deux cheminées dont une présente un arc de décharge en plein cintre au-dessus d'un linteau. L'autre foyer, voisin d'un escalier droit qui communique avec une pièce, contiguë par une baie en tiers-point, est encadré par trois énormes claveaux. Au niveau de l'âtre, deux, conduits encadrés par des arcs brisés se rejoignent pour chauffer le mur de fond. On entre dans l'autre salle voûtée d'ogives par une porte à linteau : elle est éclairée par une archère rectangulaire. Les nervures de la voûte sont très finement moulurées d'un tore à filet saillant entre deux baguettes et convergent sur une clef garnie de cinq boutons de feuillages. Les formerets décrivent une courbe en tiers-point, et les culs-de-lampe placés sous les retombées représentent une tête d'homme, une figure de femme, une tête de lion et une chaure-souris. Deux bancs de pierre sont adossés aux parois ; deux auges se trouvent l'une à droite, l'autre au fond, près d'une niche rectangulaire.

Quelle pouvait être la destination de cette petite salle chauffée ? N'était-ce pas une véritable étuve où l'on pouvait se livrer à des ablutions avec l'eau contenue dans les bassins ? En tout cas, elle mérite d'être étudiée, en raison de ses dispositions plus savantes que celles du chauffoir d'une abbaye. On peut l'attribuer à la fin du XIVème siècle.

(M. E. Lefèvre-Pontalis).

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