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LA PAROISSE DE GUEHENNO

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Le nom de Moustoir-Guéhenno, avec toutes ses variantes, porté, aux XIIIème siècles, XIVème siècles et XVème siècles, par cette paroisse de Guéhenno du doyenné de Porhoët, trahit une origine tout à la fois très-ancienne et monastique. Résignée au commencement de 1501, elle fut annexée au chapitre par Révérend Père en Dieu Jean du Gallis, que, sur l'élévation de l'évêque Laurent Cibo au cardinalat, le Saint-Siège avait lui-même député pour administrer le diocèse de Vannes. Le 16 octobre de la même année, une bulle d'Alexandre VI vint confirmer cette union et en déterminer les conditions. En conséquence, le chapître acquérait le droit de présenter le titulaire, de percevoir tous les revenus rectoriaux, tels que prémices, oblations, mortuages, dîmes novales et anciennes levées à la 11ème gerbe ; de jouir du grenier du presbytère, pour ne laisser au vicaire perpétuel que les autres bâtiments avec toutes les dépendances, les menus fruits et une portion congrue de 35 mines de tout blé, mesure de Porhoët [Note : Pour que cette dernière clause ne donnât lieu à aucune difficulté, la bulle déclarait que, de ces 35 mines, 30 seraient de seigle, 3 de froment et 2 d'avoine]. Rien ne prouve que ce corps ait jamais usé de son droit de patronage ; il est certain, au contraire, que, pendant toute la durée des deux derniers siècles, la paroisse de Guéhenno était soumise à l'alternative et conférée, suivant les cas, par le Pape ou par l'évêque ; le catalogue des titulaires en fournira la preuve. Il n'en fut point ainsi des revenus : toujours jusqu'en 1790, ils se perçurent au profit de la mense capitulaire, avec cette modification, toutefois, que les dîmes, dans les derniers temps, ne se levaient plus la 33ème gerbe et, que, le 12 janvier 1769, le recteur, auquel le chapitre avait, par transaction avec lui, abandonné les navales et une partie des dimes à la place de sa portion congrue, opta pour la pension annuelle de 500 livres. Du reste, toutes les dîmes de la paroisse n'appartenaient point au recteur-primitif : le prieur-recteur de Coëtbugat, le prieur de Sainte-Croix de Josselin, la prieure de Locmaria, en Plumelec, le titulaire de la chapellenie de Saint-Sébastien, en cette paroisse, percevaient aussi ce devoir et à la 11ème ou à la 12ème gerbe, chacun dans son quartier respectif. Outre ce qu'il payait au titulaire de la paroisse et les autres charges qui lui incombaient, comme gros décimateur, le chapitre devait encore fournir une pension à l'ecclésiastique desservant la trève dont il sera bientôt question.

L'église paroissiale de Guéhenno avait pour titulaire l'apôtre saint Pierre. L'ancienne, maintenant remplacée par une nouvelle, remontait au moins à 1547, date inscrite sur son portail encore conservé. La paroisse possédait, de plus, un certain nombre de chapelles. Celle de Notre-Dame-es-Brières, passant pour avoir été jadis elle-même église paroissiale, était devenue le siége d'une trève ou succursale desservie par un curé [Note : Gonet Johelle, le 285ème témoin entendu, en 1454, à l'enquête pour la canonisation de saint Vincent-Ferrier, est donné, dans l'acte comme étant de la paroisse de la Chapelle-des-Brières]. Le Mont-Guéhenno en portait deux autres, élevées presque côte à côte et dédiées l'une à saint Michel, l'autre à saint Marc. Enfin, il y en avait trois autres, dont deux, à vocables inconnus, se trouvaient auprès du manoir de la Ville-Ollivier et à Pondlan [Note : J'ignore où se trouvait cette localité dont le nom ne figure pas au Dictionnaire topographique de M. Rosenzweig], et la troisième, ayant saint Sébastien pour titulaire, avait été bâtie, au XVIème siècle, auprès du château des Timbrieux.

Pour être desservie, dans cette dernière, d'une messe chaque jour, Julienne de la Chesnaye, darne des Timbrieux et veuve de Jean de Rosmadec, fonda, le 14 septembre 1638, la chapellenie de Saint-Sébastien qui fut canoniquement érigée par l'évêque, le 20 septembre 1639. Présenté par les seigneurs des Timbrieux et pourvu par l'Ordinaire, le titulaire devait résider dans les environs et avait la jouissance de la maison et métairie noble de Guernion, en Saint-Servant. Pour les ornements, le mobilier et l'entretien de la chapelle, il percevait, à la 11ème gerbe, toutes les dîmes de la seigneurie des Timbrieux aux paroisses de Cruguel, Guégon, Guéhenno et Plumelec, et les partageait avec les recteurs, auxquels il n'en laissait qu'un tiers.

Plus tard, le prêtre Jean Denoual fonda une autre chapellenie, qui portait son nom, devait être présentée par ses héritiers et desservie en la chapelle de Saint-Jean dans l'église paroisiale. Sa dotation se composait des immeubles suivants : maison et jardin, au bourg ; quatre parcelles de terre appelées les Fins, le moulin Grino, le clos Picaud et la lande du Mont.

Sur la chapellenie de Notre Dame des Fleurs, dont le service se faisait également dans l'église paroissiale, je n'ai trouvé aucun renseignement, si ce n'est qu'elle avait des titulaires au commencement du XVIIIème siècle.

Celle du prêtre Pierre Le Febvrier, ainsi appelée du nom de son fondateur, était à la présentation de la fabrique et se desservait d'une messe chaque mercredi au maître-autel de l'église paroissiale. Située au village de la Ville-Sotte, sa dotation se composait des terres suivantes : le clos binneux, le clos de la croix-neuve, le Valarin.

Le 27 octobre 1745, le prêtre Pierre Danet, du village de Kerbon en cette paroisse, fonda la chapellenie de son nom, en réserva le patronage à ses héritiers, la chargea d'une messe à célébrer chaque jeudi à l'autel du Saint-Sacrement dans la même église, d'une messe tous les jours de l'octave du Sacre et d'un service chaque 29 juin. Il la dota d'une maison et de plusieurs parcelles de terre, le tout acquis par lui au prix de 1.700 livres.

Sur la paroisse se trouvait encore une chapellenie du Clérigo, qui avait des titulaires au commencement et à la fin du XVIIIème siècle.

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Recteurs de Guéhenno.

1500. Jean Avalleuc, chanoine de Vannes.
1500-1501. R. Baoul Le Cras.
1521. Jean dn Magouéro. A une date inconnue, il résigna en faveur du suivant, avec réserve des fruits qu'il abandonna en 1533, peu de temps avant son décès.
1533-1556. R. Jacques de Keralbault. Il résigna en faveur d'un parent portant les mêmes noms, moyennant la permutation d'un bénéfice inconnu et la réserve de tous les revenus. Il mourut le 25 novembre de la même année.
1556-1567. R. Jacques de Keralbault, chanoine de Vannes.
1567. R. Jean Labbé, futur archidiacre, résignit entre les mains de l'Ordinaire, le 9 avril 1567.
1567. R. Maurice Kerjoan. Pourvu par l'évêque le 9 avril, il se vit disputer ce bénéfice par Regnaud Gerbert, prêtre de cette paroisse, et donna, le 14 octobre de la même année, procuration, pour résigner en faveur du suivant.
1568-1572. R. Jean de Keralbault, chanoine de Vannes, pourvu par l'évêque le 20 février 1568, prit possession le 25, et résigna aussi en 1572, pour permuter avec Tatibouet contre la paroisse de Baden.
1572-1580. R. François Tatibouet, recteur de Baden, où il retourna, après avoir, à son tour, résigné Guéhenno.
1584-1585. Jean Danet.
1588-1594. Jean Danet.
1595. Jacques Cartier, décédé en août.
1595-1625. Pierre Le Febvrier, pourvu par l'Ordinaire le 30 août 1595, prit, possession le 1er septembre. Il fonda ici une chapellenie qui porta toujours son nom. Mort à Guéhenno, il fut, le 26 août 1625, inhumé au cimetière de Radenac, sa paroisse natale.
1625-1626. R. Mathurin de Lorme, passé à Saint-Gildas d'Auray.
1628-1635. R. Olivier Le Gallays, de Monterblanc, trève de Plaudren, devint recteur de Meucon.
1636-1649. Julien Lucas, oncle.
1654-1688. Julien Lucas, neveu.
1688-1694. R. Jacques Le Meut. Après avoir résigné entre les mains du Pape en faveur du suivant, il se retira à Vannes, où il mourut, le 18 juillet 1694, et fut enterré le lendemain dans la chapelle de Saint-Michel.
1694-1709. Jean Simon, originaire et prêtre de Guéhenno, pourvu en Cour de Rome le 10 juillet 1694, prit possession le 24 août. Il fut inhumé, le 12 avril 1709, en la chapelle du Rosaire, dans son église paroissiale.
1709-1734. Yves le Gros, prêtre du diocèse, pourvu par l'évêque le 29 avril 1769, prit possession le 1er mai.
1734-1763. Louis Bernard, recteur d'Elven, pourvu par l'Ordinaire le 21 juillet 1734, prit possession le 24 et le 28 du même mois. Il fut inhumé, le 19 juillet 1703, « vis-à- vis l'autel de la grande croix du cimetière ».
1763-1765. R. François-Guillaume Menay, né à Berric et, curé de Camors, pourvu en Cour de Rome le 16 septembre 1763, sur les résultats du concours tenu le 18 août, prit possession le 5 novembre. La possession de Guéhenno lui étant disputée par Colomban Soymié, il résigna entre les mains de l'évêque, pour devenir recteur de Brandérion.
1765-1789. Vincent Denoual, originaire de Sérent et curé d'ici, pourvu par l'Ordinaire le 11 janvier 1765, prit possession le 5 février. En 1782, il eut à défendre la possession de son bénéfice contre Mathurin Le Gal, supérieur du séminaire, qui prétendait, j'ignore sur quel fondement, y avoir des droits.

(Abbé Luco).

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