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LA PAROISSE DE GUEGON

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Cette paroisse de Guégon, qui faisait partie du doyenné de Porhoët, avait pour collateurs le pape et l'évêque. Son église, sous le vocable des saints apôtres Pierre et Paul, fut réédiliée en 1400, comme l'attestent une note des anciens registres de l'état civil et une inscription des sablières portant la daté de 1406. Un des plus élevé du diocèse, le clocher de cette église fut, à différentes reprises, atteint par la foudre. Le premier accident de cette nature, et dont les archives, de la paroisse nous aient transmis le souvenir, eut lieu le jour de l'Ascension, 13 mai 1627. Le feu du ciel incendia l'église elle-même, et, si, dans cette circonstance, le bâtiment échappa à une ruine entière, ce fut uniquement grâce au dévouement des paroissiens. Le 13 décembre 1677, la pointe du même clocher fut de nouveau frappée ; mais, cette fois, les fidèles, réunis dans l'église, en furent quittes pour la peur, le météore n'ayant causé d'autre dégât que l'enlèvement d'un seul chevron. Quelques années plus tard, plus nuisible que la foudre, une violente tempête vint, à son tour, s'attaquer à ce clocher qu'elle renversa, dans la nuit du 28 décembre 1705. Les trois cloches, entrainées dans la chute, ne furent cependant point brisées. C'est à l'occasion de ce dernier malheur, que les susdits registres rapportent à l'année 1400 la reconstruction de l'édifice et de ce clocher auquel ils attribuent une hauteur de 2O0 pieds, Une des chapelles de cette église appartenait aux seigneurs de Couesby, qui y avaient leurs tombes et leurs enfeus. Cette église, elle-même, possédait une précieuse parcelle de la Vraie-Croix, qui, donnée par Vincente-Louise Hardouin, y fut solennellement transférée de la chapelle de Cléhinet, le 19 décembre 1763.

La paroisse avait une trève, Celle de Trégranteur, dont l'église avait pour titulaire saint Mélèce évêque. Par ailleurs, elle renfermait quelques chapelles : celles de Saint-Gildas, de Saint-Antoine, de Cléhinet, déjà citée, construite vers 1730, et dont le titulaire reste inconnu, et enfin celles du Bourne, mentionnée par un document de 1589, et de la Ville-Even, qui existait encore à la fin du XVIIIème siècle.

Comme se partageant ce territoire, nous ne connaissons que les frairies du bourg, de la Ville-Besnard et de la Ville-Ruaud. En revanche, nous savons que le recteur dîmait sur toute l'étendue de son bénéfice, mais non à la même quotité partout. Dans les quartiers où il était seul décimateur, il levait la 33ème gerbe. Sur les terres relevant du fief de Couesby, ce devoir se payait à la 11ème, mais le seigneur dudit lieu en prenait les 2/3, et le titulaite de la paroisse devait se contenter du reste. Il en était de même sur une tenue du village de la Ville-David, acquise par l'abbaye de la Joie, le samedi avant le dimanche des Rameaux 1282 (n.-st.).

Les chapellenies suivantes s'établirent dans cette paroisse : celle de Couesby, fondée, le 15 avril 1589, par Jean du Val, seigneur de Couesby, se desservait, dans la chapelle de ce manoir, à l'église paroissiale, d'une messe de Requiem, chaque dimanche, après la messe matutinale. Elle était présentée par les héritiers du fondateur et dotée de 2 mines de seigle, mesure de Porhoët.

A une date inconnue, Guillaume Nizan en avait fondé une autre qui portait son nom, était aussi présentée par ses héritiers et se desservait dans l'église paroissiale ; sa dotation se composait d'une maison au bourg, avec jardin et terre, du pré de la Rouelle et de la pature de la Fontaine.

Le service de celle de la Ville-Even se fit, jusqu'à la fin du XVIIIème siècle, dans la chapelle du village de ce nom.

La chapellenie de Saint-Antoine se desservait dans la chapelle précitée de ce saint.

Celle de Notre-Dame et de Saint-Joseph de Cléhinet eut pour fondatrice, le 30 juin 1734, la susdite Vincente-Louise Hardonin, veuve de Claude Bureau, sr de la Hastrye, qui la chargea d'une messe de saint Joseph chaque mercredi, et d'une autre de Beatâ, chaque samedi, célébrer, dans la nouvelle chapelle de son manoir, par le prêtre desservant la chapelle de Saint-Gildas, et la dota d'une maison, avec un jardin derrière, auprès du château, et de 75 livres de rente annuelle sur la métairie de Cléhinet.

Il y avait enfin la chapellenie du prêtre Pierre Danet, fondée vers 1740, dont le titulaire devait dire, chaque vendredi, une messe au maître-autel de l'église paroissiale, et jouissait d'une maison et de son jardin, à la Ville-Glohiel, de deux parcelles de terre et d'une prairie.

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Recteurs de Guégon.

1393. Frédéric Bulle,
1419. Jean Caboche.
1434. Guillaume Guidomare.
1462... Réné Bernard, pourvu en 1462.
1507. Guillaume Grimaud, abbé commendataire de Saint-Jean-des-Prés, résigne à une date inconnue.
1531. Guillaume Thomé, prêtre du diocèse, notaire apostolique et recteur aussi de Meucon,
1531-1577. R. Jean Thomé, chanoine de Vannes et titulaire d'un grand nombre de bénéfices, même à charge d'âmes. Malade, il donna, le 9 mai 1577, procuration pour résigner en Cour de Rome.
1577-1581. R. Jean Le Brument, prêtre du diocèse de Saint-Malo, pourvu par le Pape, le 29 juin 1577, prit possession le 13 décembre 1579. Ne rouvant se maintenir contre le suivant, il résigna en 1581.
1581-1596. R. Jean Juhel futur chanoine et archidiacre de Vannes, pourvu par l'Ordinaire, le 15 juillet 1581, prit possession le 17, sur la mort de Jean Thomé et par dévolut sur Le Brument, accusé de confidence. Dès le début de son rectorat, il eut à défendre son bénéfice contre Laurent Blanchard, Pierre Danet et Jean Le Roux, qu'il parvint à débouter. Au commencement de 1596, il résigna entre les mains du Pape en faveur du suivant, avec réserve d'une pension de 100 écus.
1596-1606. Noël Gatechair, chanoine de Vannes, A tort réputé mort en janvier 1606, il perdit alors ce bénéfice.
1606. R. Jacques Hensart prètre du diocèse de Séez, pourvu par le Pape le 14 mars 1606, prit possession le 16 juin, sur la prétendue mort de Gatechair. Faible en présence de deux compétiteurs successifs Jean Le Gouais et Fraurois Cousturet, il donna, le 22 août de la même année, procuration pour résigner en Cour de Rome en faveur du suivant.
1607-1608. Claude Gouault, chanoine et futur archidiacre de Vannes, pourvu par le Pape le 1er janvier 1607, prit possession le 18 mars. Il eut à se défendre ici contre Giron du Rancau et Paul Le Ferrec.
1611. R. Jacques Fruneau résigna entre les mains du Pape en faveur de son frère.
1611-1622. R. Roland Fruneau, futur chanoine de Vannes, pourvu en Cour de Rome le 14 avril 1611, prit possession le 1er août. Ce bénéfice lui fut contesté par François Jouanneaux et Jean Dorigny. En 1622, il le permuta avec le suivant contre la paroisse de Noyal-Muzillac qu'il ne put obtenir. C'est pourquoi, il souleva pendant longtemps des pretentions sur Guégon.
1622-1625. R. Jean Picaud, aussi chanoine, permuta, en 1625, avec le suivant contre la paroisse de Saint-Servant.
1625-1637. François Nicol, originaire de Saint-Servant, résigna à une date inconnue.
1638-1646. R. François Balluays, de Mohon, permuta avec le suivant contre les paroisses unies de Cruguel et Billio.
1646-1659. Julien Gatechair, de la paroisse de Saint-Pierre, fut inhumé, le 9 avril 1659, dans la tombe des recteurs, auprès de la sacristie.
1659-1667. R. Melchior Rouxel, conseiller du roi et abbé commendataire de Lanvaux, résigna en faveur du suivant.
1667-1679. Jean Le Vaillant, pourvu par le Pape, fut enterré le 14 mai 1679 dans la susdite tombe des recteurs.
1679-1701. Sébastien Bourée, pourvu en Cour de Rome.
1705-1724. Vincent Bourée.
1724-1759. Julien-Joseph Dorigné, recteur de Bourgneuf-en-Retz (Nantes), pourvu par l'évêque le 25 avril 1724.
1759-1773. Colomban Soymié, de Pontivy et recteur de Molac, pourvu par l'évêque le 23 octobre 1759, prit possession le 5 novembre. Devenu vicaire perpétuel de Saint-Salomon, il résigna Guégon, en 1763 ; mais, usant de son droit, il opta, l'année suivante, pour le bénéfice d'ici. Il fut enterré au cimetière le 31 mai 1773.
1773-1774. R. Mathurin Le Gal, futur supérieur du séminaire, n'ayant obtenu que le second rang au concours ouvert pour Questembert et Guégon, fut pourvu en Cour de Rome de cette paroisse qu'il résigna entre les mains du chapitre le 11 novembre 1774.
1774-1788. Joseph-François Le Beau, de Redon et vicaire perpétuel de Saint-Salomon, pourvu par le chapitre le 3 janvier 1775, prit possession le 4. Il fut enterré au cimetière le 8 octobre 1788.
1788-1802. Julien Giquello, originaire et recteur de Plumelec, pourvu par l'évêque le 14 octobre 1788, prit possession le 2 décembre. Il refusa de prêter le serment prescrit par la Constitution civile du clergé. Son âge le mit à couvert contre la déportation ; mais il se rendit à la maison de détention. En mai 1794, il fut, avec les autres, envoyé de Vannes au château de Josselin. Il ne quitta point le diocèse, lorsqu'il fut rendu à la liberté. Maintenu à la tête de sa paroisse après le Concordat, il prêta serment entre les mains du préfet, le 26 octobre 1802.

(Abbé Luco).

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