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LA PAROISSE DE COET-BUGAT (en Guégon)

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Du doyenné de Porhoët, cette paroisse de Coët-Bugat était un prieuré-cure, membre de l'abbaye de Saint-Jean-des-Prés-lès-Josselins. L'église paroissiale, dont la sacristie fut reconstruite en 1738 et le clocher réédifié en réédifié en 1742, était sous le vocable de la sainte-vierge et le bénéfice portait le titre de prieuré de Notre-Dame de Coët-Bugat.

Saint-Jean-des-Prés étant une abbaye de chanoines-réguliers de saint Augustin, les bénéfices à charge d'âmes, qui en dépendaient, pouvaient être, conformément à l'autorisation accordée par le Pape Innocent III, desservis par les religieux de cet ordre ; ils devaient même l'être à partir de l'ordonnance royale de 1770. Longtemps avant cette dernière date, la liste des prieurs-recteurs de Coët-Bugat n'offre plus que des chanoines-réguliers. C'était la conséquence d'un concordat, passé entre les abbés et les religieux, en vertu duquel les bénéfices à charge d'âmes ne pouvaient être présentés qu'à des membres de l'Ordre ayant au moins cinq années de prêtrise et remplissant certaines autres conditions. Pour ces bénéfices, le susdit traité reconnaissait à l'abbé seul et indépendamment du chapitre conventuel le droit de présentation, de concert, toutefois, avec le général de l'Ordre. Ainsi, lorsque cette paroisse vaquait, l'abbé de Saint-Jean-des-Prés choisissait un de ses chanoines-réguliers, soumettait ce choix à l'approbation du supérieur général de la Congrégation de France, résidant à l'abbaye-mère de Sainte-Geneviève-du-Mont, à Paris, et présentait ensuite son candidat à l'Évêque de Vannes qui lui délivrait des provisions. Mais parfois l'abbaye se trouvait trop pauvre en sujets pour fournir des titulaires à tous ses bénéfices à charge d'âmes. Il fallait alors tourner la difficulté, et voici comment on s'y prenait. Il ne manquait pas de prêtres tout disposés à se charger de rectorats et remplissant d'ailleurs les conditions requises, moins la profession monastique. Parmi eux, l'abbé trouvait facilement à fixer son choix. Cela fait, le futur prieur-recteur se rendait à l'abbaye, prenait l'habit des chanoines-réguliers, recevait ses provisions de la part de l'Évêque et, après sa prise de possession, le chapitre du monastère le renvoyait à son bénéfice pour y faire son noviciat. Au bout d'un an, le novice retournait au couvent pour sa profession et revenait définitivement à son presbytère. N'étant pas éloigné de Josselin, le titulaire de Coët-Bugat était souvent choisi par ses confrères pour faire partie du chapitre conventuel de l'abbaye. C'était une distinction qui lui permettait de participer au gouvernement temporel de son monastère.

Le prieur-recteur dîmait à la 12ème gerbe dans un quartier de la paroisse, tandis que, dans l'autre partie, il n'en levait que la 33ème, parce que le seigneur de Maugremier y avait le champart [Note : C'est l'abbé Cillart qui nous apprend ce fait et donne le nom de ce seigneur ; mais je dois avouer que je ne connais pas, sur la paroisse, de seigneurie de ce nom]. Le titulaire s'en dédommageait un peu, en percevant, sur la paroisse de Guéhenno, les dîmes du trait nommé Le Roch et qui, en 1611, lui rapportaient sept mines et un boisseau de seigle. Outre ses dîmes, son presbytère et son petit casuel de Coët-Bugat, il n'avait aucune autre ressource, attendu que, sur le territoire de sa paroisse, il ne s'élevait aucune chapelle dont les oblations auraient pu lui fournir un supplément, et qu'il ne s'y était fondé aucun autre bénéfice. Il prélevait sur ses revenus ce qui lui était nécessaire, rendait, chaque année, ses comptes à l'abbaye, et versait à la mense capitulaire son superflu, s'il en avait.

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Prieurs-Recteurs de Coët-Bugat.

1508-1551. François Fabri, chanoine de Vannes.
………….. Olivier Mercier.
1575. R. Pierre du Val, chanoine de Vannes, résigne au suivant.
1575-1591. Olivier du Val.
1593-1602. Louis Robin, de Saint-Servant et recteur de Locminé, pourvu par le Légat le 26 juin 1593, prit possession le 14 juillet, par dévolut sur René Dasseu, parvenu à ce rectorat à la mort du précédent titulaire. Ayant débouté son compétiteur, il jouit pendant quelques années d'une possession paisible et mourut en 1602.
1602-1607. Mathurin Caro, prêtre et notaire apostolique, pourvu par l'Ordinaire le 7 février 1602, prit possession le 10. Il eut aussi un compétiteur dans Esprit Le Journay qui, se voyant débouter, lui résigna ses prétentions.
1607. R. Jean Lescouet, de Plescop, résigna entre les mains de l'Ordinaire le 20 décembre 1607.
1607-1608. Michel Renaud, prêtre du diocèse de Rennes, pourvu par un vicaire général, le 20 décembre 1607, prit possession le 23 janvier 1608.
1611-1647. Pierre Picaud, chanoine-régulier, fut inhumé dans l'église le 6 janvier 1647. Après lui, ce bénéfice fut longtemps disputé entre plusieurs compétiteurs, dont quelques-uns, comme Julien Gatechair et Guillaume Garel, n'étaient point chanoines-réguliers ; j'ignore qui l'emporta.
1672. Jean Joubin, chanoine-régulier. Mort à Vannes, le 15 mai 1672, à l'issue d'une retraite chez les Pères Jésuites, il fut enterré le 16 dans la chapelle des Dominicains.
1672-1682. Michel Laisné, chanoine-régulier et sieur de Quelquiny.
1686. Joseph Charpentier.
1690-1691. Jean-Baptiste Charpentier.
1700. Pierre Perret.
1701-1742. Claude-Alexis Le Meignan de Kerangal, de Saint-Jean-Brévelay, présenté par l'abbé de Saint-Jean-des-Prés, pourvu par l'Ordinaire le 9 février 1701, prit possession le 28.
1742-1747. François-Marie, Millot chanoine-régulier, présenté par l'abbé, pourvu par un vicaire capitulaire de Vannes, le 19 avril 1742, prit possession le lendemain.
1747-1775. Pierre-Nicolas Froment, chanoine-régulier, présenté par l'abbé et pourvu par l'Évêque le 20 mars 1747, prit possession le 22. Mort le 11 mai 1775, il fut enterré le 13 au cimetière.
1775-1790. Louis-François de Vandergratht, chanoine-régulier, présenté par l'abbé, pourvu par l'Ordinaire le 20 mai 1775, prit possession le lendemain. Ayant prété le serment en 1790, il put rester à la tète de sa paroisse. Par l'assemblée électorale du district de Josselin, il fut même, le 3 avril 1791, choisi pour recteur constitutionnel de Mohon. Je crois qu'il refusa, pour ne point quitter Coët-Bugat, et j'ignore ce qu'il devint plus tard..

(Abbé Luco).

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