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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de GOMMENEC'H

Gommenec’h vient du breton « gou » (sous ) et « menec’h » (moines). D'après la tradition saint Keu (aujourd'hui saint Guy) serait le fondateur d'un monastère celtique qui serait à l'origine de la paroisse de Gommenec'h.

Gommenec'h est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Pommerit (couverte jadis par une vaste zone forestière). Gommenec’h est mentionné dès 1330, bâti sans doute autour d’un lieu monastique dont on ne connaît pas l'origine. Selon la tradition, ce coin de terre aurait vu la naissance de saint Joran (ou Jorhant), né vers 1300. Gommenec’h est une paroisse dès 1429 (archives de Loire-Atlantique, B2981). En 1500, le seigneur du Chastel, vicomte de Pommerit, possédait dans cette paroisse le château de Gommenec'h et la terre de Kerdouenec.

Avant 1789, la paroisse de Gommenec'h dépendait de l'évêché de Tréguier. Elle avait pour subdélégation Pontrieux et pour ressort Lannion. La cure était à l'alternative. Durant la Révolution, la paroisse de Gommenec'h dépendait du doyenné de Lanvollon.

On rencontre les appellations suivantes : Eccl. de Gomenech (vers 1330), Gommenech (à la fin du XIVème siècle), Gomenec (en 1419), Gomenech (en 1429, archives de Loire Atlantique, B 2981), Goumenech, Gommenech (en 1441, lettres de Jean V, n° 2474), Gomenech (en 1444, archives des Côtes d'Armor, 1G), Gomenec'h (en 1782), Gomennec'h (en 1787), Gommenech (en 1801) puis Gommenec'h à partir de 1877.

Note 1 : la commune de Gommenec'h est formée des villages : Guern-Bras, le Guily, Kerbost, la Ville-Bosse, Traou-Morvan, Kerbalan, Kerilis, Kerbillion-Bihan, Kerhuel, Traou-Gouziou, Kerloas, Kerien, Kervily, Traou-Hamon, la Trinité, Querbars, Kervernier, Lochrist, Kerolland, Kergaff, Traou-Bistihou, Kerdoret, Kerdouanec, Kerampalier, Villepierre, Pont-Hamonet, Kervenou, Kermovezen.

Note 2 : Liste non exhaustive des recteurs de GOMMENECH : Jean Frances (1701-1719). - Jean Cravet (1719-1736), neveu du précédent. - Pierre Derrien (1736-1741), bachelier. - Jacques du Mangoër (1741-1742). - Yves Siry (1742-1783). - Olivier Pirioc (1783-1790), etc ....

PATRIMOINE de GOMMENEC'H

l'église Saint-Guy (1722-1907). En forme de croix latine, elle comprend une nef avec bas côtés de quatre travées, plus la travée du clocher encastré, un transept et un choeur. Le choeur, presque toute l'aile nord du transept et la longère Est de l'aile Sud datent du XVIIIème siècle, ainsi que le confirme d'ailleurs l'inscription suivante sur le chevet : MISIRE IAN FRANCES RECTEUR L'AN 1722. Le reste date du début du XXème siècle. La bénédiction de la première pierre eut lieu le 25 septembre 1905 et celle de l'édifice le 13 janvier 1907. La construction en fut exécutée par M. Le Besque, de Plouisy, sur plans de M. Morvan. Mobilier : Autels latéraux du XVIIIème siècle. Sur la porte du tabernacle de l'autel sud est sculpté l'Enfant-Jésus ; sur celle de l'autel nord une colombe s'abreuvant à un calice. Le tableau du Rosaire, dû à Donguy, porte sa signature R. D. et la date de 1877. Les vitraux sont dûs à François Haussaire et Léon Payan, de Reims, et date de 1906. Statues anciennes de saint Guy, sainte Vierge, saint Joseph, sainte Anne, saint Jean-Baptiste, saint Yves, saint Eloi, saint Nicodème (R. Couffon). Le maître-autel (XVIIIème siècle) est l'oeuvre du sculpteur Yves Corlay et appartenait jadis à l'église de Trévérec (il est vendu à l'église de Saint-Guy, suite à sa restauration, à la fin du XIXème siècle). Les panneaux sculptés situés devant l'autel datent du XVIIIème siècle : ils présentent les évangélistes et ornaient à l'origine l'une des portes de la sacristie. Le tableau du Rosaire, oeuvre du peintre R. Donguy, date de 1877. L'église abrite une statue de saint Joran qui date du XIXème siècle ;

la chapelle Notre-Dame de Kerdouannec (XVème siècle), construite, semble-t-il, par la famille Couffon. L'édifice actuel, en forme de croix latine, date des premières années du XVème siècle. La dissymétries des jambages de la porte ouest est à remarquer. Donnée à la fabrique de Gommenec'h par François-Marie Couffon et les consorts Duval, le 3 avril 1818, elle fut érigée en chapelle de secours le 17 décembre suivant. Mobilier : Statues anciennes : deux saintes Vierge dont une provenant de la chapelle de Lochrist, saint Pierre (XVIIIème siècle), saint Eutrope (XVIIIème siècle), saint Joseph, sainte Madeleine (R. Couffon) ;

les anciennes chapelles, aujourd'hui disparues : - la chapelle Saint-Pierre, détruite. Les murs du cimetière de la chapelle existent encore vers 1935-1939 ; - la chapelle de la Trinité, détruite ; - la chapelle Notre-Dame de Lochrist, détruite ;

la fontaine Saint-Guy (XVIIIème siècle) ;

4 moulins dont les moulins à eau : Neuf, de la Ville-Pierre, …

ANCIENNE NOBLESSE de GOMMENEC'H

Le château de Gommenec'h et la terre de Kerdouenec appartenaient en 1500 au seigneur du Chastel, vicomte de Pommerit. Le Quily appartenait à Yves Le Roux, sieur de Kerbresselec. Une autre terre du même nom, au village du Quilly, appartenait à Guillame Mainguy. Kerhello appartenait à Guillaume du Rumeur. Port-Hammonet appartenait à Jean de Kerezé. Kerolland appartenait à Yves Le Serré. Les autres terres nobles étaient : Quadelice, Kermoisan, Kerpouilles, Kerestang, Kernalléez et le Loup.

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1481, on comptabilise la présence de 10 nobles de Gommenec'h (il y en avait 8 en 1426) :

Alain DU BOES : porteur d’une brigandine et comparaît en arbalétrier ;

Guillaume HENRY de Kerbalazner : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan KERGOASLAY : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Yvon LE CRAS : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une pertuisane ;

Jehan LE MAISTRE : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une pertuisane ;

Guillaume LE ROUX : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Guillaume LE ROUX : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

Yvon LE RUMEUR : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Henry LESSE : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Yvon MENGUY : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une pertuisane.

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