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Le Comte de Cacqueray a acheté Sourdéac en 1949 à une famille de Nantes qui y était arrivée elle-même en 1907. A cette époque, nous dit-il, la partie Ouest du château servait d'habitation au fermier ; les bâtiments d'exploitation étaient les dépendances actuelles et la cour de ferme se trouvait entre le château et ces dépendances. Les nouveaux arrivants ont construit la ferme actuelle et aménagé les dépendances ainsi que la partie du château située à l'ouest de la tour ; cette partie dont le rez-de-chaussée sert maintenant de hall d'entrée a été réalisée malheureusement de façon assez malencontreuse.

Les seuls renseignements que nous ayons pu trouver sur l'histoire du château se trouvent dans l'Histoire des paroisses du diocèse de Vannes par le chanoine Le Méné.

Au Moyen-Age plusieurs seigneureries existaient à Glénac dont la principale était celle de Sourdéac. Cette terre fut acquise vers 1550 par Jean de Rieux, seigneur de Châteauneuf, troisième fils du Maréchal de Bretagne ; c'est probablement lui qui a construit la tour octogonale inscrite maintenant à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, et qui avait alors 4 étages.

René de Rieux, son second fils, seigneur de Sourdéac en 1563 acquit l'île d'Ouessant en 1589. Nommé Gouverneur de Brest par Henri IV, il dirigea maintes expéditions et réduisit plusieurs places à l'obéissance au Roi ; son château de Sourdéac fut en 1594 le théâtre d'un combat entre les Ligueurs et le Maréchal d'Aumont.

Au moment de la Révolution, le château, délaissé, se trouvait dans un triste état de délabrement ; les Rieux quand ils venaient dans le pays préféraient s'installer à la Forêt-Neuve, rendez-vous de chasse plus confortable situé lui aussi à Glénac dans un bel emplacement dominant tout le pays.

Les Rieux avaient entassé à la Forêt-Neuve toutes les archives de leur famille qui formaient un chartrier de grande valeur. En 1790 elles ont été entièrement brûlées par une bande de révolutionnaires, ce qui explique pourquoi on ne trouve plus guère de renseignements détaillés sur cette famille.

Son dernier représentant le jeune comte Louis, émigré avec son père, marquis de Sourdéac, fit partie de l'expédition de Quiberon et fut compris dans la capitulation de Sombreuil ; il fut fusillé au Champ des Martyrs, à 18 ans.

La tour renferme un escalier tournant ; celui-ci a un joli mouvement ; il vaut mieux regarder d'un peu loin, au moins à mi-course du gazon situé devant la maison.

(Association bretonne - 1979).

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