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QUELQUES ANCIENS FAITS DIVERS DE FOUGÈRES

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Abbaye. — L'abbaye des chanoines réguliers de Rillé, dont les prieurs étaient recteurs de la paroisse du même nom, est fréquemment mentionnée, comme on peut le voir au chapitre du clergé.

Abjurations. — FRANÇOISE SAUMARAIS, de Londres, âgée de 25 ans, abjura devant le père Emont, gardien des Récollets de Fougères, et fut baptisée le 15 mars 1640.

François BONNI0T, abjura le 24 mars 1669.

Le 19 octobre 1725, pendant une mission, Marie de Challon, fille de feu écuyer Gabriel et de Françoise Avenel, originaire du diocèse d'Avranches, âgée de 53 ans, et Catherine Vermeille, de Strasbourg, âgée de 14 ans, firent abjuration entre les mains du père capucin Augustin de Quimperlé.

Le 1er juin 1778 eut lieu l'abjuration de messire ARCHIBAL DE CAMPBELL, écossais, qui à la cérémonie du baptême prit les noms de Christophe-Michel-Pierre-Edouard et fut nommé par messire Christophe-Marie-Pierre-Georges Julliot, seigneur de Benazé et de la Motte-Anger, et Michelle-Anne-Charlotte-Françoise Fleury, originaire de Mortain et pensionnaire â la maison de Saint-Joseph.

Le 17 juillet 1780, abjuration de JEAN-AIMÉ GOUDET, originaire de Genève, qui reçut à son baptême les noms de Jean-Pierre-Aimé, et se maria le 18 septembre suivant à Jeanne Mortel.

Chapelains. — La liste du clergé en fait connaitre le plus grand nombre [Note : Au nombre de sept pour chaque paroisse de Saint-Léonard et de Saint-Sulpice, ils en étaient originaires et leur nomination appartenait au Roi].

Chapelles. — Sont mentionnées les chapelles du château, de Saint-Gorgon, de Saint-Pierre d'Igné, de Saint-Yves, de Saint-Moron dans la rue de la Cordonnerie, de la Chesnardière, de la Magdeleine, de Saint-Roch, au XVIIème siècle.

« Le 21 juillet 1758, fut faite de nouveau la bénédiction de la chapelle de la Magdelene ; elle fut faite à ma prière par venerable et discret missire Georges-Alexis Bougret, recteur de S. Léonard, assisté du clergé de la ditte paroisse, moy present. BOITON, gardien ». (REG. DE SAINT-NICOLAS).

Le Registre de Saint-Léonard relate cette bénédiction en ces termes :
« Die vigesima prima mensis julii anno Domini millesimo septuagentesimo quinquagesimo octavo, hors circiter decima matulina, capella sub titulo Sanctœ Mariœ Magdalenœ, multis ab annis murorum direptione interdieta , eleemosinis autem plurinorum et curis ven. et disc. Domini Francisci-Leonardi Boitton, xenodochii Sancti-Nicolai hujus civitatis guardani et dictœ capellœ titularis, necnon et dominorum Poirier et Chardon de Bourlornée ejusdem xenodochii curatorun reedificata, benedicta fuit ministerio ven. et diser. domini Georgii-Alexii Bougret, hujus parœciœ rectoris, presentibus supradictis necnon ven. et diser. dominis Joanne Jehannin, Joanne Venderbord. Joan. Lecoq, sacristario, Petro Poirier, Stephano Faverais, vicario necnon et capellano, Jacobo Mabile, Josepho-Leonardo Poupard, Ludovico Lefeuvre, Joan. Lebeschu, subdiacono, et Joanne Vincent hujusce parœciœ vicario ».

Cimetières. — Le 11 février 1659 et le 17 juin 1671, des paroissiens de Saint-Sulpice furent inhumés dans le cimetière de la Trinité, à cause du débordement d'eau (S.-S.) [Note : Ce cimetière, un peu au-dessus de Saint-Sulpice, dépendait de l'ancien prieuré de La Trinité].

Le cimetière de Saint-Roch est fréquemment mentionné; en 1785 on y transporta les ossements du grand cimetière [Note : Le grand cimetière était autour de Saint-Léonard, et celui de Saint Roch près la chapelle de ce nom, démolie en 1810].

Cloches. — Le 2 août 1699, la grosse cloche de Saint-Léonard fut bénite par missire René Menard, recteur, et nommée Sébastienne-Perrine par Sébastien Frain, sénéchal de Fougères, et par Perrine de Bregel, dame de la Villegontier, sa bru.

La cloche des messes de Saint-Léonard fut bénite le 30 avril 1722 par noble et discret messire Jacques de Bregel, sieur de Maintibœuf, docteur de Sorbonne, et nommée Marie-Thérèse par Pierre Martin, seigneur de Monlige, et Marie-Thérèse Frain, demoiselle de la Villegontier.

Le 7 septembre 1728, la seconde cloche de Saint-Sulpice fut bénite et nommée Sylvie-Renée-Adolphe-Charlotte par haut et puissant messire Adolphe-Charles de Romillé, marquis de la Chesnelaye, comte de Mausson, marquis d'Amy, baron de Pretot, marquis d'Ardennes, seigneur du Plessis-au-Breton, la Chaize, Landivy, Saint-Mars, Saint-Eller. La Bazouge, Le Ferré. brigadier des armées du Roi, colonel d'un régiment d'infanterie de son nom, gouverneur des ville et château de Fougères ; et

Par haute et puissante dame Sylvie-Renée de L'Olivier de Saint-Maur, femme de messire Jacques-Eusèbe Lelièvre, seigneur de la Villeguérin, avocat général au Parlement de Bretagne (S.-S.).

Le 20 février 1782, trois cloches furent bénites pour Saint-Sulpice et nommées : la première, Louise-Anne par haut et puisant messire Louis-René-François du Parc-Porée, et Anne-Françoise Lelièvre, veuve d'écuyer Charles de Foix, seigneur de la Blanchetière ; la seconde, Joseph-Charlotte par messire Joseph-Jacques du Boislebon de la Choltais, et Cécile-Renée de Porcon, dame de la Choltais ; la troisième, Laurence-Françoise par missire François Le Sainthomme, recteur, et Laurence de la Chambre, dame de Vauborel et de Vilpie (S.-S.).

Voir plus bas : SAINT-NICOLAS. bénédiction de deux cloches pour l'hôpital.

Collège. — Les Registres mentionnent plusieurs principaux de cet établissement établi près de Saint-Yves : Macé Dehubert, mort en 1664 ; Pierre Crosnier, mort en 1715 ; François Pelet, en 1725 ; Jean Bouillot, en 1775.

Contagion. — La dyssenterie fit beaucoup de victimes à certaines époques, principalement en janvier, septembre, octobre et novembre 1639.

Croix (VRAIE). — Le R. P. Aimé, de Lamballe, général des capucins, envoya à Saint-Léonard un morceau de la vraie Croix , authentiqué par le cardinal Colonne. Cette relique renfermée dans du cristal fut mise dans une croix d'argent, donnée par les paroissiens. Le 28 avril 1770, la solennité de la Translation fut annoncée par toutes les cloches de l'église, des communautés et des hôpitaux, ainsi que par la petite avec laquelle on sonne les messes, et les cloches de la chapelle Saint-Roch et celle de l'Instruction. Elles sonnèrent depuis 6 heures du soir jusqu'à 8 heures, à plusieurs sons. Le lendemain 29, le clergé, revêtu d'ornements rouges, se rendit au presbytère et de là à l'église, vers 10 heures, en chantant le Vexilla. Ou chanta une messe solennelle. A 2 heures il y eut sermon par le P. Hilarion, de Saint-Malo, capucin stationnaire. Après les vêpres, la procession se rendit dans les quatre communautés des Récollets, des Urbanistes, des Ursulines et des Hospitalières, et dans les deux hôpitaux ; on monta dans la salle des malades de l'Hôtel-Dieu ; et de là on se rendit à la chapelle Saint-Roch, accompagné des juges, des messieurs de l'Hôtel de Ville et d'un peuple immense, ainsi que de trente maîtres d'entre les cuirassiers, alors à Fougères, commandés par un officier ; le tout dans la plus grande édification.

Le jeudi suivant, jour de l'Invention, les messe et vêpres furent chantées devant la relique exposée.

L'acte se termine par ces paroles de saint Paulin : Hic pietas, hic alma fides, hic gloria Christi : — Totaque in exiguo segmine vis crucis est.

Exécutions. — En 1715, on trouve l'acte suivant :
« Noël Lebreton, du Loroux, fut executé à la potence, dans la place du Brulis, par sentence de M. de Gennes, lieutenant du grand prevost et de Mr le sénéchal, et autres avocats du siège royal de Fougères, du jour d'auparavant ; décédé après avoir reccu le sacrement de pénitence et assisté à la mort par missire Julien Lagogué, prestre et curé d'office de Saint-Sulpice, et par missire Pierre Ramé, prestre, Etienne Piel, chapelain et sacriste de lad, paroisse, et de Thomas Troprée, sieur de Pierre-à-Lane, et de Jacques de Surbled, secrétaire.

Fut aussi exécutée le mesme jour et au même lieu Françoise Busson, fille de la paroisse de Saint-Georges, près la Ferté-Macé, en Normandie, par la même sentence, en présence des mesmes et de missire Mathieu Lefevre, prestre et chapelain de Saint-Léonard, qui l'avoit confessée en prison, mais elle ne fut pas inhumée à cause que me Marin Labbé, maistre chirurgien, l'avait demandée et obtenue de Messieurs les juges pour en faire une anathomie ». (S.-S.).

Gouverneur.« Le vingt et troisième jour du mois de may 1717, Mr le marquis de la Chesnelaye, colonel du régiment d'infanterie de son nom, gouverneur de cette ville et ses dépendances, après avoir pris scéance ce jour à l'Hostel de Ville, est venu dans notre église, à la manière accoutumée, prester le serment et y prendre place au lieu ordinaire, led. jour et an. R. MENARD, recteur ».

Igné. — La succursale de Saint-Pierre d'Igné est fréquemment mentionnée, dans les registres de Saint-Léonard, à l'occasion de ses curés [Note : Cette ancienne petite paroisse, réunie depuis longtemps à Saint-Léonard, était desservie par un prêtre de cette dernière église].

Instruction chrétienne [Note : Cette association de l'Instruction chrétienne fut fondée en 1697, par Marie Gigon, née à Fougères en 1662, et non au Perche comme le répètent plusieurs auteurs]. — Parmi les demoiselles de l'Instruction chrétienne je citerai : Marie Gigon, morte en 1745 ; Marie-Françoise de Collibeaux, supérieure, morte en 1750 ; Françoise Binel, supérieure, morte en 1773.

Jubilés. — Le Registre de Rillé, pour l'année 1669, mentionne le jubilé donné en 1656 pour l'heureux avenement du souverain pontifical d'Alexandre VI (R.).

En 1776, la clôture du jubilé eut lieu le 29 octobre (RILLÉ.).

Louis XV. — Le 24 août 1721, il fut chanté à Saint-Léonard un Te Deum à l'occasion de la convalescence du Roi. Messieurs de la Communauté de ville, après avoir rendu grâce à Dieu et prié pour le retablissement parfait de notre prince, sont allés mettre le feu dans un bucher magnifique fait exprès à ce sujet, où l'on a tiré les canons de l'hôtel-de-ville.

Milice bourgeoise.« Bénédiction du drapeau de la milice bourgeoise des paroissiens de la ville.
Le 5 juillet 1702, la milice bourgeoise de la paroisse de cette ville ayant receu ordre du Roy de se rendre dans la ville de Dinan de cette province, pour y recevoir de nouveaux ordres, monsieur le maire et monsieur le premier capitaine et messieurs les autres officiers sont venus en corps avec leur milice armée pour me faire benir leur drappeau ; ce que j'ay fait lesd, jour et an. R. MENARD, recteur »
.

Mission. — En 1725, au mois d'octobre, le père Augustin de Quimperlé, de l'ordre des capucins, ancien professeur de théologie, définiteur de la province de Bretagne, premier custode pour Rome et préfet des missions de la même province, était supérieur de la mission de Fougères.

Notes diverses. — Dans les Registres de Saint-Léonard on lit :

En 1785 : « Cette année il y a eu une grande secheresse ; le foin a valu le millier 50 écus ; Rennes en a tiré des environs de cette ville considérablement.

Les chanvres et lins ont manqué presque partout.

Il n'y a point eu de cidre ; la barrique a valu ici 30 livres, le vieux.

On a commencé cette année le nouveau grand chemin au coté droit du faubourg du Gas ; l'adjudication a été de 64.000 livres.

L'hiver a été très rude ; il est mort beaucoup de bestiaux, faute de nourriture. Le Roi a permis de mettre les troupeaux dans ses forets, attendu la rareté des fourages.

M. Deshayes a fini sa maison dans le bas des Vallées.

La maison de Mr de Marcé, sur la grande douve, a été finie par les soins de M. Passillé Maunoir, son beau-frère.

Les ossements du cimetière ont été transportés à S. Roch.

La place autour de l'église a été finie et ceinte de murs ; on y a bati des latrines publiques ; le tout par les soins de Mr Maunoir de Passillé, des fonds de la Fabrique ».

En 1788 : « L'an dernier et cette année, M. Godin a bâti une maison sur la douve à vis le jardin des dames Ursulines.

Item, M. Demoizeau, notre organiste, a bâti la sienne près la place.

Une personne pieuse a fait argenter la lampe de cuivre qui est dans le chœur.

L'an dernier, Mlle Dorange, qui vient de mourir, a fait dorer et peindre l'autel de l'ange gardien et l'a orné d'une croix et de 4 chandeliers argentés.

Item, M. l'abbé des Martinais a fait peindre et dorer l'autel de Notre-Dame de bon Secours et fourni croix et chandeliers argentés. Pour 40 écus la dorure et peinture.

La confrairie des agonisants a fait dorer et peindre l'autel des agonisants pour 500 livres. M. de la Jannière Binel, prevôt.

La confrairie de Sainte-Anne a fait dorer et peindre son autel pour le même prix. M. l'abbé Binet, curé et obitier, prevôt, et Mr son frère, de la Jeannière, ensemble prevôts. ll en a couté  500 livres ; par le sieur Philipe.

MM. du Général ont formé le projet de planter la place ; on a fait les trous et on les a remplis de bonne terre. M. de la Jeannière, commissaire.

M. l'abbé Foucault a donné à l'église 650 livres pour prolonger la balustrade qui est au bas du chœur et renfermer les autels de Sainte-Anne et des Agonisants. MM. de la Jeannière et Patard, commissaires.

MM. du Général ont fait un mur au petit jardin de M. le recteur, au couchant et au midi. M. de la Porte Maunoir, commissaire.

M. Bercegeay, curé de S. Sulpice, a été nommé à Vieuviel.

L'an dernier la halle aux blés a été diminuée pour élargir la rue ».

Notre-Dame des Marais. — On lit dans le Registre de 1721 de Saint-Sulpice, la relation suivante :

« Le 9ème jour de juin 1721, le nommé Michel Boisseau, natif de la paroisse de Noëllet, evesché d'Anjou, arriva à St-Sulpice de Fougères rendre grâce a Dieu pour avoir recouvré la parolle et la liberté de la langue, dont il avoit été privé depuis 23 ans jusqu'aux festes de Noël dernier, tems auquel il a déclaré qu'il avoit été gueri par l'intercession de la sainte Vierge honorée dans notre eglise sous le titre de Notre-Dame du Marets, à laquelle il s'etoit voué aux environs de la Toussaint dernière. Pour preuve de ce qu'il avance il nous a produit une attestation signé : J. TYBAULT. curé de Noëllet, J. DAVOINES, chevallier, seigneur de la Jaille, de JEAN COQUEREAU, equier, sieur du Boisbernier, et J. JALLOT, habitants de Noëllet, portant que led. Boisseau n'est point un vagabond et qu'il ne sort de sa paroisse que pour saquitter du vœu cy-dessus par lui fait à Notre-Dame-du-Marets, en datte du 3 juin 1721, legalisée par Pierre Poisson, seigneur de Saint-Erblon-sur-Drazé, avocat au parlement de Paris, baillif juge ordinaire, civil, criminel et de police, gouverneur de la ville, château et baronnie de Pouencé en Anjou, le 4 dud. mois, avec le sceau de la juridiction y aposé par Prevost, commis du greffe, et a déclaré savoir signer. Et ledit Boisseau est parti après avoir fait et fini sa neuvaine, le 18 juin 1721. HERAMBOURG, recteur ».

Ordonnance de Blois. — A la fin du Registre de Rillé, pour I’ainnée 1780, on lit :
« Le dimanche trente-un décembre mil sept cent quatre-vingt publiée au prône de notre messe paroissialle l'ordonnance du roi Henri second, donnée aux Etats de Blois, qui concerne les filles grosses qui ne feraient pas déclaration ».

Organistes. — Michel Legris, cité comme organiste de Saint-Léonard, en 1700 ; Henri Legris, mort le 22 mai 1719, 35 ans ; Louis Demoizeau, en 1768 ; Jean Moinet, mort le 9 août 1763, âgé de 52 ans ; Jean Levaillant, organiste de Rillé, en 1668 (R.).

Ornements.« En 1716, achat avec m. Berlau, marchand à Rennes, d'ornements de velours ciselé, fond blanc et cramoisy dans les fleurs. Le velours couste 23 livres l'aune, et il y a 27 aulnes 1/4. Le gallon d'argent couste 5 livres deux sols six deniers l'aune, il y en a 81 ou neuf grose et demy, scavoir : quarante-neuf aulnes de grand gallon large, 36 aulnes de bordure, neuf aulnes de moyen. L'ornement revient à 1183 livres 4 sols 4 deniers, et servit le 1er dimanche d'octobre, jour du Rosaire (S.-SULP.) ».

Philisbourg.« Mgr Guy-Louis de Vauréal, après avoir fait la visite à Saint-Léonard le 11 août 1734, le 15 août a dit et celebré la grand'messe pontificalement, accompagné de M. l'abbé de Guersans et de M. l'abbé de Langle, pour lors archidiacres et grands vicaires ; a dit pareillement les vêpres, fait la procession du vœu et chanté le TE DEUM pour la prise de Philisbourg. A quoy ont assisté messieurs les prestres de Saint-Sulpice, messieurs les juges, messieurs de la maison de ville en cérémonie. A Fougères le 15 août 1734. Et a de plus mondit seigneur l’evesque mis le feu au bucher construit selon l'usage pour lad, cérémonie du TE DEUM, à quoy assistèrent processionnellement le clergé des dites deux paroisses, messieurs les juges et de la communauté ».

Prieurés. — Les prieurés de la Trinité et du château sont parfois mentionnés.

Le prieur claustral de Rillé était en même temps recteur de la paroisse du même nom, et le sous-prieur curé.

Prisonniers. — Au milieu du XVIIème siècle il est mention plusieurs fois des prisonniers de guerre espagnols, qui moururent à Fougères.

JEAN BOISMARTEL, de nation espagnole et prisonnier de guerre, mourut à l'hôpital le 17 novembre 1646.

TRISTAN HOMELOT, l'un des prisonniers de guerre d'Espagne, mourut à l'hôpital le 27 septembre 1648.

JACQUES LECLERC, mourut le 19 janvier 1649.

CLAUDE LEGROS, mourut au château le 28 janvier 1649.

ANTOINE FERRANGER, mourut à l'hôpital le 27 mars 1651.

Processions. — Le premier Registre des sépultures et mariages de Saint-Léonard se termine par une étude de trois pages sur les processions, en forme de conférence.

Régiments. — Le 8 mai 1691, le régiment de milice du marquis de Fontenay, de Basse-Normandie, passe à Fougères et y séjourne.

Un régiment suisse tenait garnison en 1693, 1694.

De 1760 à 1780 on trouve à Fougères des régiments de cuirassiers, de dragons, de carabiniers et d'artilleurs. Un certain nombre de soldats sont inscrits sur le registre mortuaire de l'hôpital de Saint-Nicolas.

Reliques. — Le 17 octobre 1756, eut lieu à Saint-Léonard la translation de reliques, renfermées dans deux châsses de bois noir, garnies d'ornements d'argent, apportées de Rome par mis-sire Jean Riban, de Louvigné-du-Désert, et cedées au recteur de la paroisse. Elles furent déposées à la sacristie ; on chanta une messe solennelle, comme au jour de Pâques ; après le CREDO, il y eut un discours sur la vénération due en général aux saintes reliques, et en particulier à celles-ci. A la fin du discours, deux prêtres en étole, apportèrent les reliques, accompagnés de diacre et sous-diacre, de quatre flambeaux, et précédés de deux thuriféraires. Les deux chasses furent mises sur le grand autel, au son de l'orgue et de toutes les cloches. Le soir les vêpres eurent lieu avec la même solennité et suivies d'une procession dans les rues, avec flambeaux et encens, au chant de l'hymne des Martyrs, remplacé de temps à temps par des antiennes dans les endroits où l'on s'arrêtait. Il y avait, ajoute le chroniqueur, un peuple immense de la ville et des environs. Les reliques furent exposées sur le grand autel pendant huit jours, de 6 heures du matin à 6 heures du soir, avec des cierges de chaque côté des châsses.

Retraite. — Jeanne Roulland, dame de la retraite, morte en 1756. Missire François Dorange est dit supérieur de la maison de retraite en 1776 [Note : Les retraites commencèrent à Fougères vers 1712 et se tenaient probablement dans une des tours du château, sur l'autorisation du gouverneur, qui était alors Louis de Romilley, marquis de la Chesnelaye. Toujours est-il que Françoise et Marguerite Lelou, veuve de Jean-François Lemercier, sieur de le Galandais, Suzanne et Magdeleine Le Poitevin demeuraient au château, quand elles achetèrent , au moyen des aumônes de plusieurs personnes pieuses, le 23 avril 1716, d'avec les dames, Urbanistes, le vieux couvent du faubourg Roger, qui relevait de la seigneurie de la Fontaine. Ces dames fondèrent en même temps la maison de Vitré et formèrent une société jusqu'au 25 février 1725, époque à laquelle les demoiselles Lelou donnèrent leur démission].

Rosaire. — En novembre 1726, fut placé, dans l'église de Saint-Sulpice, l'autel ou contretable de l'autel de la Sainte-Vierge du Rosaire, fait par mr. Noël Chesnel, menuisier. Il coûte 710 livres, non compris les gradins, le petit tabernacle, la table d'autel et les marchepieds qui avoit coûté auparavant avec le mesme 150 livres. Le tableau a esté fait par me Jollivet, peintre à Mortain, pour 150 livres (SAINT-SULP.).

Saint-Nicolas (HÔPITAL). — On lit sous la date du 27 novembre 1712 : « Premier dimanche des avents, bénédiction de la nouvelle maison qui a été faitte depuis l'ancienne jusques à la muraille de la ville ».

« Le 23 mars 1775, vénérable et discret missire Julien-François-Augustin Dorange, prêtre, directeur des dames Hospitalières et supérieur des retraites de Fougères, et dame Marie Chalopin, épouse de noble maitre Pierre-Antoine Poirier, sieur de la Gautrais, avocat au Parlement, bienfaiteurs de cet hôpital, pour seconder et aussi aider le pieux et charitable projet de plusieurs autres personnes pieuses dont le dessein a été de procurer au gardien une plus favorable demeure, ont apposé la première pierre de cet édifice, ce monument glorieux de leur véritable charité envers les pauvres de cette maison ; et ce, en présence des soussignés et sous l’œconomat des sieur et dame Longuet de la Hautebourgère, sous le gardianat de M. Vincent, prêtre.... ».

« Le 30 octobre 1776, fut mis le bouquet sur la charpente de la tour destinée au logement du gardien de cette maison ; et ce par messire Annibal de Farcy, seigneur de Montavallon, lieutenant au régiment de Condé-Infanterie, compagnie des chasseurs, et demoiselle Louise de la Belinaye, accompagnée dans la cérémonie de dame Louise Gravelle, vicomtesse de la Belinaye, sa mère ... ».

« Le 12 juillet 1778, fut béni par le recteur de Saint-Léonard l'édifice construit des charités publiques sur la tour de cette maison, pour servir d'habitation au gardien des peauvres ».

« Par délibération du bureau du 27 juin 1786, le gardien de cette maison ayant été authauriser à convertir dans une ou deux cloches l'ancienne marmite de metail, qui par vetusté et coulages irremédiables se trouvait hors de service, et à faire construire un clocher que l'on avoit d'abord avisé de placer sur le portail de l'église, mais que pour de bonnes raisons et intéressantes au bien être des pauvres, l'on a jugé plus à propos de placer sur le pignon de la chambre des hommes, qui fait partie de la côtière de l'église ; et ce d'après inspection exactement faite de l'état des choses par gens connaisseurs dans l'art. Le tout examiné, sous les conditions que cette entreprise ne coutât rien aux pauvres, le sieur gardien, après bien des recherches et des démarches, fut enfin assez heureux pour se concillier l'aveu et l'applaudissement de plusieurs personnes de piété et de considération, qui luy ayant prêté la main dans son entreprise, l'ont mis par leurs aumônes dans le cas de parfaire son ouvrage et sous la condition consentie. En conséquence le 1er octobre 1787, vénérable et discret missire P. Fournier, docteur en Sorbonne et ex-recteur du Châtellier, bénit les deux cloches de cette maison ; et ce en consequence de la commission des supérieurs du 19 octobre 1786, envoiée au gardien avec liberté de commettre tel ecclésiastique approuvé qu'il jugerait convenable. La première eut pour parrain messire Julien-Olivie Gybon du Pargo, abbé commendataire de l'abbaye de Pornic, trésorier de l'église de Rennes et vicaire général du diocèse, representé par venerable et discret missire Georges-Joseph Meneust des Aulnays, recteur de Saint-Léonard ; marraine, dame Jeanne-Scholastique Drouet de Montgermont, dame de Benazé ; la seconde, messire Marie-Victor Hay, comte de Bonteville, chevalier de l'ordre militaire de Saint-Louis, parrain ; marraine, demoiselle Marie-Anne de Saint-Germain, seigneurs de Larchapt. La cérémonie terminée par l'exposition du Très Saint-Sacrement, un salut en action de grâces pour les bienfaiteurs, la bénédiction et ensuite le Te Deum. Le tout par permission de M. l'abbé de Fajole, vicaire général, dans l'absence de M. du Pargo, en datte du 14 juillet 1787 ... ».

Saint-Sulpice (Eglise de). — En 1760, on trouve certains détails sur les agrandissements de Saint-Sulpice :

« Bénédiction de la partie nouvelle de l'église paroissiale, construite récemment et perfectionnée par les soins et les aumosnes de missire Jean-Baptiste Vallée, prestre, recteur, et par celles de ses paroissiens et autres personnes pieuses et charitables animées par son zèle et par ses exemples, 9 novembre 1760, jour de la dédicace de l'église de Bennes. Le grand vicaire lui permit, en outre, d'exposer le Saint-Sacrement après les vêpres dudit jour, avec octave ; d'en donner la bénédiction pour la santé et prospérité de ceux et de celles qui par leurs charités et bienfaits ont contribué à la confection dudit ouvrage.

Bénédiction des murs de la partie supérieure de notre église, du maitre-autel, du tabernacle, et sacristie nouvellement construite et élevée. Sermon presché par le très R. P. Roch, religieux des Récollets ».

Statistique. — Le prieur-recteur de Rillé faisait faire de temps en temps, au milieu du XVIIème siècle, le recensement de sa petite paroisse. En 1636, année jubilaire, il donne sur le Registre les noms des paroissiens et paroissiennes.

En 1657, il avoue 104 ménages et 240 communiants.

En 1658, 104 ménages et 292 communiants.

En 1661, 108 ménages et 262 communiants.

Ou trouve également les notes suivantes :
« Douze soubz que je reçu le jeudi d'après Paques pour le père Chanbert pour ses dretures des menages qui sont dans la paroisse de Rillé, qui ont poié à Marie Voysin la somme de soixante et quatorze soubz ».

« Droitures de l'année 1674 :
Mon reverant père, je vous suplis me faire la grâce de vous souvenir de votre parole que vous me dite devant le Très Sainct-Sacrement, m'aiant promis me donner pour la paine de raserrer vos droitures une messe de la resurrection tous les ans Et, pour moy, je endure beaucoup de calomnies pour l'amour de Dieu et de vous. Je vous ai randu le loial conte de ce que je resue de votre bien jusque au dernier denier. Dieu sait ma volonté ; je ne craint point le jugement de Dieu. Votre servante ... »
.

Statues.« Les images de saint Joachim et de sainte Anne qui sont dans le chapiteau ont été benies par M. le recteur le 5 mars 1740 » (S.-SULP.). Le 18 mai 1769 fut bénite la figure de saint Mare placée contre un des piliers du chœur (S.-SULP.).

Terres. — La Chatière, la Chesnardière, Bulot.

Urbanistes (Voir : LAIGNELET). — « Le 25e octobre de l'an 1689, se fit la translation des corps enterrez dans le chœur de nostre ospice, un mardy jour ouvrable, sept moys après l'entrée de nostre communauté en cette nouvelle maison ; monsieur Galays, nostre confesseur, avec M. de Bourboullier, son assistant, ayant le matin, à 6 heures et demye, beny les cloistres avec les ceremonies ordinaires ; et ce depuis la porte conventuelle jusqu'au lavemain, le reste de la 3e et 4e aisle n'estant pas fait. Or, les jours qui précédèrent celuy de la ceremonie, l'on fit très soigneusement fouiller les tombes du chœur afin de ramasser tous les ossements ; il y avoit vingt-cinq corps que l'on mist en huit châsses, observant les rangs de religion autant qu'il fut possible. Dans ce nombre de 25 est compris sœur Renée Sauton, postulante, à laquelle on donna le saint habit à la mort, 2 sœurs novices et 2 tourières, ce qui fait le nombre de cinq ; partant il n'y avoit que ving religieuses professes descedées depuis l'an 1633 que l'establissement se commença jusqu'à cette présente année 1689, ainsi qu'il se peut voir sy dessus. Or, la cérémonie de cette translation se fit avec beaucoup d'ordre: il n'y eut que la peine de se deffendre de tous ceux qui vouloient porter les châsses, car s'il eut esté besoin de deux ou trois cens personnes, l'on n'auroit pas esté en peine de les trouver, bien que ce fut un jour de travail, et disoient par les rues : Je m'en vais ayder à porter les saintes ; et ne fut possible à nos domestiques d'y aider, tant la presse y estoit grande. Ils estoyent au moins 4 a chacune des châsses et fallut mettre des gardes à la porte afin de conserver la closture lors de l'entrée.

Les trois recteurs de Saint-Léonard, de Saint-Sulpice et de Laignelet et 15 prestres, des parents et amis de la maison allèrent quérir processionnellement les corps, faisant marcher devant les tourrières, novices, etc. Les châsses, toutes couvertes de nappes blanches, furent posées en ordre sur des bancs dans l'église, où elles furent pendant le service qui fut célébré par monsieur le recteur de Laignelet ; et, à la fin, furent apportez avec même ordre, accompagnez du clergé, dans nos cloistres qui estoient parez de noir, tableaux, images, etc. A l'entrée l'on fist sonner nos trois cloches, celle de l'église, de communauté et du tour ; et, après les ceremonies terminées, les châsses furent descendues en une grande fosse dans le cloistre, du costé de l'église, qui commence à un pas loin de la petite porte du chœur, tirant vers celle de la sacristie. Pendant le disner, tous les prestres n'eurent pas d'autre entretien que sur la dévotion de cette cérémonie, assurant n'avoir jamais ressenty tant d'onction ny de grâce ; et plusieurs dirent avoir promis à Dieu ne jamais celebrer que ces saintes âmes deffunctes n'y participassent, non qu'elles en eussent besoin, mais afin de participer à leurs intercessions » (REG. DES URB.).

Visites épiscopales. — Les Registres de Saint-Léonard mentionnent celles des 6 octobre 1649, 27 septembre 1654, 17 juillet 1731, 11 août 1734, 25 juillet 1771, 21 juillet 1781, et celle de Le Coz, 9 août 1791.

Les Registres de Saint-Sulpice nous font connaître celles des 22 juillet 1606, 14 mai 1607, 4 septembre 1624, 30 août 1633, 18 septembre 1634, 7 juin 1642, 2 octobre 1648, 16 mai 1665, 1er août 1669, 6 septembre 1673. 16 juillet 1731, 12 août 1734, 22 juillet 1781.

Les Registres de Rillé indiquent celles des 10 octobre 1635, 8 octobre 1649, 20 septembre 1650, 12 mai 1719, 9 juin 1728, 14 août 1734, 23 juillet 1781.

(P. Paris-Jallobert).

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