Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue chez les Forestois

LA FOREST-LANDERNEAU

  Retour page d'accueil        Retour Canton de Landerneau  

La commune de La Forest-Landerneau (pucenoire.gif (870 octets) Ar Forest-Landerne) fait partie du canton de Landerneau. La Forest-Landerneau dépend de l'arrondissement de Brest, du département du Finistère (Bretagne).

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LA FOREST-LANDERNEAU

La Forest-Landerneau vient de « Goelet Forest » (le Bas de la Forêt).

La Forest-Landerneau (ainsi nommée depuis 1955) est une ancienne paroisse de l'évêché de Léon créée, semble-t-il, au détriment de la paroisse primitive de Guipavas (anciennement Ploebavas), et qui englobait autrefois les territoires de la Forest-Landerneau, Saint-Divy, Saint-Houardon de Landerneau et Beuzit-Conogan (aujourd'hui en Landerneau).

Ville de la Forest-Landerneau (Bretagne).

La tradition prétend que le saint irlandais Ténénan (ou Thénénan ou Tinidor), venant d'Hybernie (ou Hibernie) et disciple de Saint-Carantec, implante en ce lieu, au Vème siècle, un ermitage placé sous la protection du château de Joyeuse-Garde, principale forteresse de la vicomté de Léon au moyen âge. Cette forteresse aurait été érigée, dit-on, par les Romains. Un proverbe breton dit : "Pa n'oa kastell é néb léac'h - Oa kastell aman èn è léac'h" (Alors qu'il n'y avait château en nul lieu - Il y avait château ici en son lieu). Durant les guerres contre Henri II de Plantagenet (1166-1181) et son fils Geoffroy II (1181-1186), la forteresse est prise et reprise plusieurs fois. Elle est démantelée vers 1490.

Ville de la Forest-Landerneau (Bretagne).

C’est près de ce château que fut fondé le prieuré-cure de Goelet-Forest ou Goëlo-Forest ou Goêlut-Forest (bas de la forêt), dépendant de l'abbaye de Saint-Mathieu et surnommé encore Saint-Tenenan-la-Forêt au XVIIème siècle. L'abbé de Saint-Mathieu, Guillaume de Kerlec'h y fonda trois messes hebdomadaires pour les seigneurs du Léon en 1332. En 1742, son revenu était de 900 livres. M. Cariou prétend que "Lors de l'établissement primitif des paroisses au XIIIème siècle, elles furent desservies par des prêtres séculiers, mais ce clergé étant retombé dans l'ignorance, pendant que les moines, au contraire, acquéraient de l'instruction et étaient admis au sacerdoce, ceux-ci insinuèrent que les paroisses seraient mieux desservies par eux et qu'il y aurait avantage à ce que le titre pastoral fût réuni aux abbayes. Ce moyen leur réussit et c'est ainsi que l'abbaye des bénédictins de Saint-Mathieu du bout du monde entra en possession des églises des Sept-Saints à Brest, de Trenevez (aujourd'hui St-Marc), de Goêlut forest et de St-Mathieu de Morlaix. On est fondé à croire, que La Forest a été érigée en paroisse au XIIIème siècle, sans avoir égard à ce que son pasteur n'a eu le titre de recteur que dans le XVIIème siècle. On a d'ailleurs la preuve que l'église de Saint-Divy était sa trève ou connexe depuis la fin du XVème siècle. Et plus loin, dans un appendice : St-Divy, à titre d'hommage et pour reconnaître la suprématie de La Forest, y venait deux fois par an en procession ; à la Pentecôte et le premier jour de l'octave du Saint-Sacrement. Lors du Concordat, Saint-Divy comme La Forest, fut d'abord pourvu d'un prêtre, mais l'évêché ne reconnaissant pas l'indépendance des trèves, le retira peu après ; et jusqu'à 1823 le desservant de La Forest eut la charge des deux églises, officiant alternativement le dimanche dans l'une et l'autre".

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de La Forêt [La Forest-Landerneau] de fournir 9 hommes et de payer 59 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne ».

On rencontre les appellations suivantes : Goelet Forest (vers 1330), prioratus de Goelotforest (en 1332), Guoeslet Forest (en 1410), Sainct Thénénan la Forest (en 1651).

Ville de la Forest-Landerneau (Bretagne).

Note 1 : liste non exhaustive des maires de la commune de La Forest-Landerneau : Jean René Kerboul ou Kerboal (en 1792, le dernier acte signé par lui est du 10 prairial an XII), Simon Morvan (en l'an XII, il est en fonction le 20 prairial et la dernière signature de Simon Morvan est du 29 février 1832), François Jézéquel (en 1832, sa première signature est du 5 avril 1832 et lors du voyage à Brest en 1858 de l'empereur Napoléon III, François Jézéquel reçut la décoration de la Légion d'honneur, comme étant le plus ancien maire du département du Finistère), François Marie Jézéquel (en 1871, petit-fils du précédent, et il continue en 1893), Yves-Marie Morvan (1894-1912), Athanase Vacheront (1912-1934), Yves Appéré (1935-1944), Jean Morvan (1945-1965), Jean-Louis Billant (1965-1983), Yves Loaëc (1983-2008), Yves Bescond (2008-...), etc..... Pendant le cours des années républicaines de II à XII, presque tous les actes sont signés par des agents municipaux délégués. Les signatures qui se rencontrent le plus souvent sont celles de : Goulven Gloannec, François Bouroullec, Pilven, Simon Héliz, adjoint municipal, l'Herson. Le maire Kerboul signe presque tous les actes à partir de l'an VIII.

Note 2 : liste non exhaustive des desservants de la commune de La Forest-Landerneau : M. Quentel (de 1599 à 1616, avec le titre de subcurateur), M. Kerret (de 1609 à 1610, avec le titre de subcurateur), M. Yves Riou (de 1610 à 1651, avec le titre de recteur), M. Gall ou Le Gall (de 1626 à ..., il était vicaire antérieurement depuis 1613 ou 1617), M. Le Bris (de 1630 à 1633, subcurateur), M. Olivier Riou (de 1651 à 1653, recteur), Jean Kermorgant (de 1653 à 1705, recteur décédé le 3 mai 1705, enterré dans l'église de Saint-Divy), M. Le Dérédec (de 1633 à 1670, subcurateur, trouvé mort dans son lit, le 7 février 1671), M. Abgrall (de 1705 à 1709, subcurateur), M. César de Moucheron (de 1705 à 1709, recteur, décédé de décembre 1709), M. Nicolas Canivet (de 1710 à 1743, recteur, décédé en août 1743), M. Héliès (de 1707 à 1772, vicaire puis recteur, pendant 65 ans, mort en fonction à 92 ans), M. François Jacq (de 1743 à 1754, recteur, décédé en novembre 1754), M. Yves Gouriou (de 1752 à 1754, d'abord vicaire puis curé d'office), M. Le Bras (de 1754 à 1755, après la mort de M. Jacq, signe également curé d'office), M. Jean-Louis Lapous (de 1754 à 1773, recteur décédé en fonction en octobre 1773), M. G. Le Guen (de 1773 à ... , prêtre de Saint-Divy, curé d'office), M. de Puyferré (de ... jusqu'au 21 novembre 1776, curé), M. Thomas (de novembre 1776 à 1777, curé), M. Kerboul (de 1778 à 1779, curé de Saint-Divy, signe les actes), M. G. Fily (de 1779 à 1789, prêtre de La Forest), M. Prigent Madec (de 1789 à mars 1793), M. Claude Pilven (de 1773 à 1802, mort en 1802), M. Causeur (de 1802 à 1804, curé d'office), M. Caradec (en 1804, desservant), M. Kermarec (en 1805, prêtre, signe presque tous les actes), M. L. Graveran (en 1806, desservant de La Forest et de Saint-Divy), M. Péron (de 1807 à 1839, desservant), M. Toux (de 1839 à 1851, recteur), M. Charles-Isidore Pennors, de Recouvrance (de 1851 à 1859, recteur), M. Auguste-Hervé Le Sueur, de Saint-Louis (de 1859 à 1877, recteur mort le 15 octobre 1877), M. Le Bail (en 1877, suppléant M. Lesueur pendant sa longue maladie et jusqu'à sa mort), M. François-Marie Bayec, de Morlaix (de 1877 à 1880, recteur), Félix-Laurent Poullaouec (de 1880 à 1889, recteur), M. Jean-Marie Guillerm, de Sizun (en 1889, recteur), Charles-Marie Miorcec, de Trégarantec (de 1890 à 1893, recteur), Yves-Ernest André, de Guipavas (de 1893 à 1902, recteur), Yves Fagot (de 1902 à 1906, recteur), Nicolas Simon (à partir de 1906), etc ..... (Archives de l'Evêché).

Note 3 : liste non exhaustive des trésoriers fabriciens de l'ancienne paroisse de La Forest-Landerneau : Hervé Leroux (en 1690), Yvon Moysan (en 1691), François Levergoz (en 1692), Guillaume Herrou (en 1693), Cornec Lebriz (en 1693), Yves Monot (en 1694), Goulven Kerjean (en 1695), Jean Lemével (en 1696), Olivier Héliès (en 1697), François Leguern (en 1698), Olivier Pellé (en 1699), Guillaume Leduff (en 1700), Jean Leguéguen (en 1701), Alain Le Traon (en 1702), Jacques Créachcaradec (en 1705), Jean Lestum (en 1706), Claude Pellan (en 1707), Hervé Nicol (en 1703), Noël Abgrall (en 1709), Pierre Corre (en 1710), Yves Leborgne (en 1711), François Lebian (en 1712), Yves Halléguen (en 1713), François Abgrall (en 1714), Jean Roué (en 1716), Mathieu Foll (en 1717), Nicolas Kerbrat (en 1718), Goulven Lestum (en 1719), Guillaume Léon (en 1720), Noël Lesnern (en 1721), Jean Le Ségalen (en 1722), Jean Le Scléar (en 1723), Jean Legoff (en 1724), François Leroux (en 1725), Prigent Pellé (en 1726), Nicolas Leroux (en 1727), Jacques Trollu (en 1728), Yves Quédec (en 1729), Jean Monot (en 1730), Gabriel Héli (en 1731), Yves Péllé (en 1732), René Lemével (en 1733), Jean Castel (en 1734), Simon Lestum (en 1735), Augustin-Claude Héliès (en 1736), Nicolas Héliès (en 1737), Jean Levelly (en 1738), Louis Leguen (en 1739), Yves Stéphan (en 1740), Jacques Abgrall (en 1741), ... lacune de 1742 à 1746 inclus ...., Jean Héliès (en 1747), Jean Leroy (en 1748), François Lhostis (en 1749), Jean Kerdélant (en 1750), Guillaume Cam (en 1751), Guillaume Herrou (en 1752), Yves Trollu (en 1753), Gabriel Lamendour (en 1754), Hervé Le Velly (en 1755), Yves Monot (en 1756), Guillaume Hélièz (en 1757), Jean Cam (en 1758), Jean Prigent (en 1759), Jérôme Bouroullec (en 1760), Philippe Kerdéland (en 1761), Tenenan Le Scléar (en 1762), Yves Auffret (en 1763), Jean Lestum (en 1764), Jean Quillien (en 1765), Louis Gourvez (en 1766), Noël Lhostis (en 1767), Yves Leroux (en 1768), Guillaume Castrec (en 1769), Yves Guivarc'h (en 1770), Yves Kerbrat (en 1771), Gilles Leroux (en 1772), Jean Leroy (en 1773), Michel Castel (en 1774), Olivier Le Velly (en 1775), Jean Lestum (en 1776), François Héliès (en 1777), Jean Leguéguen (en 1778), Jean Le Scléar (en 1779), Noël Héliès (en 1780), Alain Jézéquel (en 1781), Yves Rohen ? (en 1782), Gabriel-Louis-Thomas L'Herrou (en 1783), Yves Le Corre (en 1784), René Tréguier (en 1785), Goulven Kerduf (en 1786), Jean Queffeléou (en 1787), Jean Kerbaol (en 1788), Jean Kerdélant (en 1789), François Mével (en 1790), Jean Le Scao (en 1791), Yves Le Velly (en 1792), Charles Leroy (en 1793).

Ville de la Forest-Landerneau (Bretagne).

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

PATRIMOINE de LA FOREST-LANDERNEAU

l'église Saint-Ténénan (1886-1887), édifiée à l'emplacement d’un édifice de 1761 construit par les soins de M. Lapous, recteur de la paroisse de 1754 à 1773, et reconnue insuffisante en 1885. L'église actuelle est construite en 1886-1887 sur l'initiative du recteur Poullaouec, au moyen des ressources et des terres de la fabrique, ainsi que de legs, dons et souscriptions, dont les plus importants sont dus à M. le recteur Lesueur et à M. Leroux, né à La Forest et recteur de Plozévet. L'édifice, construit par l'entrepreneur Ménez à partir des plans de M. Le Guerrannic, comprend une nef de cinq travées avec bas-côtés terminée par un chevet polygonal. L'église est consacrée "le mardi 25 août 1891 par Mgr Lamarche, évêque de Quimper et de Léon, assisté de M. l'abbé Serré, chanoine, vicaire général, de M. le chanoine Cloarec, curé de Saint-Louis de Brest, de MM. les abbés Fleury, curé de Landerneau, Kervennic, curé de Lesneven, Roull, principal du collège de la même ville, Miorcec, recteur de La Forest et d'autres membres du clergé. M. l'abbé Poullaouec y reçut des félicitations unanimes sur son active participation à l'oeuvre". On y trouve une statue de saint Herbot ;

Eglise de la Forest-Landerneau (Bretagne).

Nota : Prieuré cure dépendant de l'abbaye de Saint-Mathieu, cette paroisse fut fondée, selon la légende que nous rapporte Albert Le Grand, par saint Ténénan, qui en est demeuré le patron. Avec sa trêve de Saint-Divy, la paroisse comptait, en 1789, 1.100 communiants. Les ducs de Rohan en étaient seigneurs, et l'Evêque de Léon, présentateur. M. Cariou rapporte que c'est sous le rectorat de M. Lapous (1754-1773), que l'ancienne église de La Forêt fut reconstruite Elle possédait un jubé, et pouvait remonter au XIVème siècle ; mais il avoue que la nouvelle construction était d'un travail déplorable quant au fond et quant à la forme. On y voyait encore, en 1860, les fonts baptismaux de 1603, et une chaire de 1714. L'église de La Forêt a été de nouveau reconstruite ; mais, cette fois, d'une manière fort satisfaisante à la fin du XIXème siècle. La paroisse comptait six confréries : les confréries des Trépassés, de Jésus, de la Vierge, de Sainte-Anne, de Saint-Paul, fondée par le recteur Kermorgant (1658-1705), du Saint-Sacrement, fondée par le recteur Cannivet (1709). On comptait dans la paroisse (La Forêt et Saint-Divy) plusieurs chapellenies. Chapellenie de Françoise de Coetlosquet, dame de Mesgral, ou de Sainte-Geneviève et de Kerhuel ; revenu, 75 livres pour une messe, chaque dimanche, dans la chapelle de Saint-Jean de la Haye. Gouvernement de Jean de Encuff de Feunteunaman de Mesgral, dit aussi de Saint-Jean de la Haye, fondé en 1594. Le Sgr. de Mesgral en était présentateur. Il obtint, le 27 Mai 1727, la réunion de ce gouvernement à une des chapellenies dites de Mesgral ; 284 livres de revenu, pour une messe, chaque jour, en la chapelle de Saint-Jean de la Haye. Chapellenie de Missire François Gourio, recteur de Taulé, dite du manoir de Mesgral, réunie au gouvernement. de Saint-Jean de la Haye en 1727, mais fondée en 1571, pour une messe quotidienne, dans la chapelle du château de Mesgral, en La Forêt. La famille Mercier de Beaurepos, de Guipavas, avait une tombe dans l'église de La Forêt. Enquête de 1775, sur la mendicité à La Forêt : « Il y a dans la paroisse 8 familles qui mendient et 24 qui sont aisées. Dans une de ces premières, le père, infirme, mendie lui-même. Dans une autre, c'est la mère qui est à demi imbécile. A cela près, ce ne sont que les enfants qui mendient et prennent un ton de langueur et d'inertie dont ils ne peuvent presque jamais se défaire. Il y a 40 ans, il n'y avait pas un seul mendiant dans ma paroisse. Voici ce qui y a introduit la mendicité : deux jeunes personnes qui servaient, et qui pendant ce temps avaient précisément leur nécessaire honnête, se sont mariées. Pendant qu'elles pouvaient travailler l'une et l'autre, elles ont vécu joliment ; mais dès que la famille s'est accrue, la mère a été obligée de garder la maison, le gain du père n'a plus été suffisant pour entretenir sa famille. La mendicité ne vient pas de la cherté du bled. S'il était moins cher, au contraire, nos fermiers seraient ruinés ».

Eglise de la Forest-Landerneau (Bretagne).

l'ancienne chapelle Sainte-Anne (1851). Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire avec chevet. Elle a été reconstruite en 1851, date inscrite sur le linteau de la porte, sur un terrain donné par François Leroux. Sous le clocheton à dôme octogonal, on trouve la date de 1865 ;

Chapelle Sainte-Anne de la Forest-Landerneau (Bretagne).

la chapelle Saint-Jean-de-la-Haye (fin du XVIIème siècle). On y honore saint Jean et sainte Geneviève. Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire avec chevet arrondi. Sur le côté de la porte se trouve un écusson avec l'inscription "F. Lan 1681". Sous le clocheton se trouve la date de 1716 ;

le calvaire du cimetière de la Forest-Landerneau (XVIème siècle), restauré en 1762 et en 1887 ;

d'autres croix ou vestiges de croix : la croix de Beg-ar-Groas (XVème siècle, 1904), la croix du cimetière de la Forest-Landerneau (XVIème siècle), les vestiges d'un calvaire, Notre-Dame de Pitié (1550), la croix du Quinquis (Moyen Age) ;

les vestiges du château de Joyeuse-Garde (XII-XIIIème siècle). Suite à la restitution du Léon par Geoffroy II aux fils de Guyomarch IV, Henri Ier de Léon, le cadet, époux de Marguerite de Rohan, reçoit Landerneau et ses deux forteresses. Il semble que ce soit Henri Ier de Léon, qui ait fait construire le château de Joyeuse-Garde à la fin du XIIème siècle ou au début du XIIIème siècle. Le château est de forme rectangulaire, flanqué de cinq tours. La place forte est alors encore appelée "château de la forêt". Voici une description de M. de Fréminville (Guide, pp 195, 196) : "En suivant les bords de l'Elorn, et les remontant un peu au-dessus de l'anse de Kerhuon, on arrive aux ruines de ce château de la Joyeuse-Garde, si célèbre dans les chroniques de la Table ronde et même dans les légendes des saints bretons. Quelques pans de murailles, des fondements à fleur de terre, le pied des tours et la circonvallation des fossés, enfin l'arcade ogive du portail sont tout ce qui reste aujourd'hui. Ces débris suffisent pour en faire reconnaître le plan entier, qui était un carré long, flanqué de cinq tours, dont une à chaque angle et la cinquième au milieu d'un des côtés du carré. Mais, si depuis le XIème siècle, le château de la Joyeuse-Garde n'a pas changé de place, il a certainement bien changé de forme, car rien dans tous les vestiges qui nous en restent, n'annonce des constructions antérieures au XIIème siècle. Il aura sans doute été rebâti à cette époque, ou du moins presque entièrement restauré. Au milieu de ses ruines, on trouve un souterrain voûté en pierres, mais dont l'ouverture est actuellement presque entièrement bouchée". Dans ses Antiquités du Finistère (page 269 et suivantes), le même auteur s'explique mieux au sujet de ce souterrain : "On se tromperait beaucoup si l'on croyait que les débris actuels de ce château sont les restes de l'édifice qui existait du temps de Lancelot et de saint Ténénan - Tout ce que nous en voyons indique une réédification qui ne peur remonter au XIIème siècle, à l'exception pourtant d'un souterrain dont l'entrée est du côté oriental du château, et qui très probablement est du temps de sa fondation primitive. Il est voûté dans toute sa longueur, à plein cintre et sans piliers. Il a environ cinquante toises d'étendue, et est éclairé par trois soupiraux fort larges que l'on voit du côté droit, et qui sont aujourd'hui extérieurement bouchés". En juin-juillet 1341, le château est assiégé par le comte de Jean de Montfort. Suite au ralliement d'Hervé de Léon à Charles de Blois, des troupes anglaises débarquées à Brest et aux ordres de Gautier de Mauny, prennent la forteresse et massacrent la garnison avant de s'y installer. Le château est repris ensuite par Gérard de Malain, un des officiers de Charles de Blois. En septembre 1342, 260 navires anglais débarquent le corps expéditionnaire du duc de Northampton, chef de l'armée du roi Edouard d'Angleterre. Trois navires anglais remontent l'Elorn et s'approchent du château de La Forest, abandonné par sa garnison. En 1363, le château de Joyeuse-Garde entre dans la Maison de Rohan, suite au décès d'Hervé VIII de Léon. L'héritière du domaine est alors Jeanne (sa soeur), épouse du vicomte Jean Ier de Rohan. En 1373, Du Guesclin place une garnison française à Joyeuse-Garde. Vers 1375, les troupes du duc de Bretagne Jean IV, aidées par les Anglais, reprennent le château de Joyeuse-Garde. Les biens de la famille Rohan sont confisqués en 1470 par le duc de Bretagne. Certaines sources affirment que Joyeuse-Garde est en ruine dès le XVème siècle. En 1490, le château de Joyeuse-Garde est démantelé sur ordre du roi Charles VIII. Un aveu rendu par René Ier de Rohan-Gié, le 13 octobre 1549, mentionne le "château ruiné de Joyeuse-Garde". Un aveu rendu par le duc Louis Ier de Rohan Chabot au roi Louis XIV en 1695 stipule que "les chasteaux et forteresses de La Roche-Morice et Joyeuse-Garde estoient à demi-ruinées....". Le 18 octobre 1788, le duc Louis Marie Bretagne Dominique de Rohan Chabot donne à Guillaume Rannou un bail de 9 ans, au prix de 24 livres, pour "le château de Joyeuse-Garde consistant en deux maisons couvertes en gled et genêt...". Le château est vendu le 25 août 1802 à Louis Henri Janzé, puis, le 22 novembre 1814, le baron Louis Henry Janzé revend à Alexandre de Rohan Chabot, duc de Rohan, "tous les biens immeubles et droits qui composent le domaine de Léon, consistant, savoir... une mauvaise maison sur les ruines du château de Joyeuse-Garde, commune de Laforest, arrondissement de Brest....". Les lieux sont loués de 1833 à 1842 au baron Barchou (père), de 1847 à 1856 au baron Barchou (fils) et de 1856 à 1865 à M. Violette ;

Ruines du château de la Joyeuse-Garde en la Forest-Landerneau (Bretagne).

le château de Guerrus-Laouen (vers 1870), édifié par la famille Vacheront. Ce château est encore appelé « Coat-Ruz » ;

Château de la Forest-Landerneau (Bretagne).

le manoir de la Grande-Palud (XVème siècle), propriété des seigneurs de la Grande-Palud, des familles Montdragon, Montmorency et de Hervé de Parcevaux (en 1560), puis propriété successive des familles Barbier (suite au mariage de René Barbier en 1627 avec Françoise de Parcevaux), Pinsonneau (1720), Bidé, Thiberge (1798), Le Jeune, Vacheront, Guézennec. Le manoir a connu des fortunes diverses. Son moulin, édifié sur le ruisseau de Pen-ar-Coat, était devenu au fil des siècles une usine à lin, à coton et même à poudre durant les deux guerres mondiales. Le manoir est encore la propriété de la famille Guézennec à la fin du XXème siècle ;

Manoir de la Forest-Landerneau (Bretagne).

Voir   Ville de Forest-Landerneau (Bretagne) " L'histoire du manoir de la Grande-Palud ". 

le manoir de Coat-Mez ou Coatmes (XIXème siècle). Cet édifice aurait été fondé par Armand-Aimé-Marie de Guesnet, ancien lieutenant-colonel du génie militaire, chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion d'honneur, sous-préfet de Brest pendant la Restauration. Il a eu pour enfants : 1° - Athanase-Marie-Michel de Guesnet, capitaine de vaisseau très distingué, commandeur de la Légion d'honneur, né le 20 avril 1808, mort sur le vaisseau le Redoutable, qu'il commandait, le 19 décembre 1860, laissant une nombreuse postérité, 2°- Urbain-Antoine-Marie de Guesnet, homme instruit, affligé par un accident de jeunesse d'une infirmité grave qui l'écarta de toute carrière, 3° - plusieurs filles, dont une, Mlle Aimée qui avait habité Coatmes ;

Manoir de la Forest-Landerneau (Bretagne).

la fontaine, située près de l’ancien moulin de la Grande-Palud ;

3 moulins dont le moulin à eau de Keroudot (ou Keroudault), de la Grande-Palud,... ;

Moulin de la Forest-Landerneau (Bretagne).

A signaler aussi :

l'ancien domaine de Keroudault (ou Keroudot ou Keroualin), situé au sud du vieux château de la Joyeuse-Garde. Propriété jadis de la famille d'Aché de Serquigny. Guillaume d'Aché, comte de Serquigny, chef d'escadre des armées navales, époux de Marguerite de Keroudault, qui lui avait apporté ce domaine. Louis François d'Aché de Serquigny, son fils, capitaine de vaisseau, mort en 1761, vend son hôtel de Brest, grande rue, à M. Hocquart, intendant de la marine (Cet hôtel de l'Intendance fut occupé, sous l'Empire, par le préfet maritime Caffarelli). La famille Mazurié, de Landerneau, banquiers, posséda ensuite le domaine. Jean-Hilaire Barchou, ancien commissaire des guerres, maire de Brest pendant la Restauration, acheta ensuite Keroualin à MM. Mazurié, partie en 1811, et partie en 1821. Mme Barchou, née Marie Innocente Catherine Françoise Henriette Sophronie Adelaïde du Bot l'habita jusqu'à sa mort. Barchou de Penhoën, leur fils, membre de l'Institut, député, y séjourna fréquemment. Ce dernier est l'auteur de nombreux travaux : Expédition d'Afrique, Histoire de la philosophie allemande, Histoire de la conquête de l'Inde par l'Angleterre, L'Inde sous la domination Anglaise, Destination de l'homme, Formule générale de l'histoire, Un automne au bord de la mer, etc ... ;

Usine de la Forest-Landerneau (Bretagne).

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

ANCIENNE NOBLESSE de LA FOREST-LANDERNEAU

- Les seigneurs de Léon et de Rohan Mesgral, Sr. du dit lieu : écartelé aux 1 et 4 d'azur fretté d'argent qui est Kerguern, aux 2 et 3 d'argent à trois hures de sanglier.

-  Mesgouez, Sr. de la Joyeuse-Garde : d'or au chevron d'azur accompagné de 3 trèfles de gueules ; alias : écartelé aux 1 et 4 d'azur au dextrochère ganté d'argent soutenant un épervier de même longé et grilleté d'or, qui est La Roche ; aux 2 et 3 d'azur à deux épées d'argent, garnies d'or et posées en sautoir, la pointe en bas, qui est Coatarmoal, sur le tout du Mescouez ; devise : Rien de trop.

- Penfentenyo, Sr. de Mesgral : burelé de dix pièces de gueules et d'argent ; devise : Plura quam opto.

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de l'évêché de Léon reçue à Lesneven en 1481, on comptabilise la présence d'un seul noble de La Forest (La Forest-Landerneau) :

Yvon LE JEUNE (65 livres de revenu), malade, remplacé par son fils Lucas : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de l'évêché de Léon reçue à Lesneven le 25 septembre 1503, plusieurs nobles de La Forest-Landerneau (La Forest et St. Thonan) sont mentionnés :

Lucas le Jeune, représenté par Yvon son fils, archer à deux chevaux. Enjoinct avoir aultre homme en habillement ;

Prigent Kerguen, en habillement d'archer ;

Guillaume le Meur, en brigandine et javeline ;

François, fils mineur Jehan Enncuff, représenté par Alain Quilbignon. Injonction de servir par noble homme.

 

A la « montre » (réunion de tous les hommes d’armes) de l’évêché de Léon reçue à Saint-Renan le 24 août 1557, un noble de La Forest-Landerneau (La Forest) est mentionné :

Le sr. de Measgral (famille fondue dan Penfentenyo, semble-t-il, avant 1567 ?).

(à compléter)

© Copyright - Tous droits réservés.