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LE FOLGOET : DEVOTION A NOTRE-DAME

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De bonne heure, la piété des fidèles s’était traduite sous forme de dons. Bientôt des pèlerinages, des processions s’organisent. C’est donc que l'Eglise, par la voie de ses représentants officiels, sanctionnait la dévotion.

Notre-Dame du Folgoët

Dès les débuts, le clergé est présent au tombeau de Salaün ; Philippe de Coëtquis, dont l’épiscopat tient entre les années 1419 et 1427, homologue le legs d'Alain de Rohan ; l’évêque Guillaume Ferron (1439-1472) fonde deux chapellenies ; Christophe de Chauvigné (1521-1554) confirme et bénit les statuts d'Henri II, qui furent décrétés le 17 octobre 1533 en la juridiction de Lesneven. Rolland de Neufville est nommé à l’évêché de Léon en 1562. Ce très pieux prélat avait fait placer et comme semer dans les chemins et les carrefours de son diocèse un grand nombre de croix, et engagé ses diocésains à orner les façades de leurs maisons de statuettes, d’images saintes de la Vierge, devant lesquelles les hommes se décou­vraient, les femmes se signaient. Il accorda ses faveurs à Notre-Dame du Folgoët. « Il eut toujours, dit le P. Cyrille, une dévotion spéciale à cette excellente maison, y recherchant l’assistance du ciel par l’entremise de la Vierge Marie ». C’est lui qui pourra déclarer, en mourant, qu’il laissait son évêché « sans aucun hérétique ».

Les deux grands artisans du renouveau spirituel en Basse-Bretagne au dix-septième siècle, Dom Michel Le Nobletz, le gentilhomme missionnaire et son disciple, le Maunoir, nous ont laissé des échos de leur propre dévotion et de celle de leurs contemporains à Notre-Dame du Folgoët.

Dom Michel, qui consigna dans ses écrits les faveurs signalées qu’il attribuait à l'Immaculée Vierge ; qui a si bien chanté sa Dame et sa Reine dans un cantique d’allure très personnelle, avait, tout enfant, reçu à Ploudaniel, dans le proche voisinage de l’illustre chapelle, les leçons d’un chanoine du Folgoët, Maître Alain Le Guen. Souvent, au cours de son apostolat itinérant, il aimera à se rendre en pèlerinage au sanctuaire de la Mère de Dieu.

Notre-Dame du Folgoët

Le P. Maunoir raconte la vie d’une extatique et stigmatisée, Marie-Amice Picard, qui, par ses prières et ses souffrances, collaborait à son oeuvre. Il nous apprend que cette sainte fille, pour gagner les pardons et les in­dulgences allait « souventes fois l’année se confesser et communier aux lieux où elle savait que les trésors de l'Eglise étaient ouverts », comme à Notre-Dame du Folgoët.

Les papes, en effet, avaient déjà enrichi le sanctuaire de précieuses indulgences : Sixte IV et Innocent VIII au quinzième siècle, Léon X et Jules III au seizième, avaient concédé ces faveurs spirituelles aux pieux pèlerins.

Notre-Dame du Folgoët

 

Les Pèlerinages.

A toutes les époques nous trouvons, dans les documents des échos de l’importance du Folgoët comme centre de pèlerinages. Au XVème siècle, les papes Sixte IV et Innocent VIII accordent des indulgences aux dévots pèlerins. A la fin du siècle suivant, Mgr. Rolland de Neufville institue, pour le jour de l'Assomption, la procession générale déclarée obligatoire pour toutes les paroisses du diocèse. Sous son épiscopat se produisit un fait, qui rappelle la Nativité du Sauveur, et qui est, en même temps, bien révélateur de l’attirance que le fameux sanctuaire exerçait sur les foules, en ces époques lointaines, malgré la difficulté inouïe des voyages. Le 8 septembre 1599, il se trouva une telle affluence de peuple en ce lieu, que Jean Mahé et Catherine Cadiou, sa femme, n’ayant pu y trouver de place dans une hôtellerie, se virent obligés de se retirer dans une étable, où Catherine mit au monde un fils, à l’heure de minuit. L’enfant fut baptisé, quelques jours plus tard, en l’église Saint-Michel de Lesneven (Kerdanet).

Notre-Dame du Folgoët est invoquée dans les grandes calamités publiques. En 1597, des images en cire de Saint-Pol-de-Léon et de Morlaix lui sont envoyées en actions de grâces, par suite de la cessation de la peste, qui avait moissonné 1.300 personnes dans cette dernière ville.

Le XVIIème siècle fut pour la dévotion une époque de prospérité. Sous le gouvernement de Robert Cupif, le doyen-évêque, douze prêtres étaient employés à la récitation de l’office canonial, à diverses fonctions liturgiques et à la desserte des fondations. Le P. Cyrille Le Pennec nous donne la raison de la prédilection des fidèles pour la Merveille du Léon :

« Entre toutes (les chapelles de la Vierge), c’est au Folgoët, où l'Impératrice des Anges se plaît à donner, le plus souvent, des preuves manifestes du crédit et du pouvoir qu’elle a auprès de Dieu. Le grand peuple que nous voyons y accourir de divers endroits de la Bretagne, en toutes les saisons de l’année, et principalement aux sept grandes fêtes de Notre-Dame, nous peut témoigner de la sainteté de ce lieu : c’est là où la Mère de Bonté verse sur les coeurs le miel de ses bénignes faveurs, et où elle a toujours l’oeil ouvert sur les nécessités de ceux qui la réclament ».

Le procès-verbal de visite archidiaconale de Chrestien de la Masse, la requête des chapelains à l'Evêque, nous apprennent que, malgré le fléchissement de la dévotion dont se plaint Goulven Le Melloc, les pèlerinages sont toujours très suivis au XVIIIème siècle, et que les chapelains ne sont pas en nombre suffisant pour desservir les messes demandées.

Même la Révolution n’arrête pas l’élan des fidèles puisque, au témoignage d'Anquetil, l’église dut être rouverte plusieurs fois pour satisfaire à la dévotion publique, en contravention avec la loi et les arrêtés administratifs.

Note : Son Excellence Mgr. Duparc, évêque de Quimper, aura présidé plus de 30 fois le Grand Pardon du 8 septembre.

Monseigneur Duparc, évêque de Quimper

Indulgences qui peuvent être gagnées au Folgoët.

PARTIELLES.

Une indulgence de 7 ans et 7 quarantaines peut être gagnée le jour de l'Annonciation.

Une indulgence de 100 jours : aux fêtes de l'Assomption, du 8 septembre et du 8 décembre, chaque dimanche de mai ; les mardis de Pâques et de la Pentecôte, le mercredi avant la fête du Saint-Sacrement, le 1er dimanche d’août, le jour de la Toussaint et le dimanche qui précède.

Conditions : Une visite à l’église, et y faire quelques prières.

PLÉNIÈRES.

1° Le Pape Pie IX a accordé une Indulgence plénière à perpétuité aux fidèles qui, les cinq dimanches de mai (et le premier dimanche de juin quand mai n’a que quatre dimanches), font les stations traditionnelles dans l’église, devant les fontaines et calvaires. Cette indulgence peut être gagnée l’un quelconque de ces cinq dimanches.

Conditions : Se confesser, communier et prier aux intentions du Pape.

2° L’indulgence plénière accordée pour la visite des 7 basiliques de Rome peut être gagnée aux fêtes de Notre-Seigneur et de la Sainte-Vierge, des apôtres et des évangélistes ; les premiers dimanches du mois ; les samedis de chaque semaine ; tous les jours du carême ; tous les jours pendant l’octave de Pâques et de la Pentecôte ; aux fêtes de la Trinité, du Saint-Sacrement, de la Toussaint, des Morts, de Noël avec ses féries, de la Circoncision, de l'Epiphanie. — Ces indulgences sont applicables aux âmes du Purgatoire.

Conditions : Prier dans l’église aux intentions du Pape ; se confesser et communier. Il n’est pas nécessaire de communier au Folgoët

Notre-Dame du Folgoët (Bretagne)

Cantique de Notre-Dame du Folgoët (Bretagne)

   

 (L. Kerbiriou).

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