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BASILIQUE NOTRE-DAME DU FOLGOET

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Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne

Lithographie de Rouargue (1841)

La première pierre de la basilique Notre-Dame est posée et bénie, à l'initiative du duc Jean IV de Montfort, en lutte contre Charles Charles de Blois qui mourut à Auray le 29 septembre 1364. 

 

Suivant le voeu de Jean IV, son fils Jean V, qui régna de 1399 à 1442, fonda l'actuelle basilique. Sur la façade de l'église est portée l'inscription : "Jean V illustrissimus dux Britonum Fundavit haec anno MCCCCXXIII" (Jean V très glorieux duc des Bretons fonda cette ... l'année 1423). A noter que le 10 juillet 1422, Jean V délivre des lettres patentes érigeant l'édifice de Notre-Dame du Folgoët en église collégiale avec quatre chapelains formant chapitre. L'église est inaugurée par l'évêque de Léon, Alain de la Rue, et consacrée par Jean V en 1423. Le 10 juillet 1423, Jean V érige l'église du Folgoët en Collégiale. En 1427, à la demande de Jean V et de l'évêque de Léon, le Pape Martin V met Notre-Dame du Folgoët au rang des basiliques mineures 

 

La basilique Notre-Dame (1423-1460-XIXème siècle) est restaurée au XIXème siècle. 

 

L'édifice actuel est composé de deux bâtiments en équerre. Le premier comprend une nef de cinq travées avec bas-côtés symétriques et un choeur avec bas-côtés de trois travées asymétriques. Le second accolé au sud, comporte une chapelle en aile de deux travées, précédée d'un porche dit des apôtres et d'une sacristie. 

 

La basilique qui, d'après certains historiens, aurait été commencée vers 1350 ou 1365 et terminée en 1418-1419, est incendiée en 1708. D'autres historiens prétendent qu'on y travaillait encore en 1445.

 Basilique Notre-Dame du Folgoët 

« Il n’est pas du tout sûr, dit M. Waquet, que les travaux aient été commencés dès le XIVème siècle. Une date nous est fournie par une inscription sur la façade : " Jean, illustre duc de Bretagne, fonda le présent col­lège (collégiale) en 1423 ". La date de 1423 ne se rapporte-t-elle qu’à l’érection de l’église en collégiale ou en commémore-t-elle la fondation proprement dite ? La première interprétation n’est pas inacceptable ; l’étude archéologique du monument fait trouver plus vraisemblable la seconde » (L’Art Breton, T. I., p. 94).

Si l’on peut affirmer que, dans son ensemble, le monument est une oeuvre bretonne, que des artistes bretons en ont conçu le plan, que des ouvriers bretons y ont mis leurs sueurs, on ne saurait avancer avec certitude, comme nous le verrons dans la partie architecturale, que des artistes étrangers au pays n’y aient pas collaboré.

Malheureusement, les annales n’ont pas conservé les noms de ces artistes dont nous admirons l’oeuvre merveilleuse. C’est l’histoire de presque tous les monuments religieux de cette époque. Nous savons simplement qu’en 1445 travaillait à la sainte chapelle un gentilhomme qui se fit maçon. Il s’appelait Yves de Kergouloen : « Bien est vrai, lisons-nous dans les actes, que ledit Yves s’est entremis d’oeuvrer pierres, quoiqu’il soit de lignée noble ».

Le peintre Alain Cap (1578-1644), originaire de Lesneven, fut le génie-verrier du Folgoët. Vers 1630, il fait des réparations « sur et autour des vitres aux frais des seigneurs prééminenciers ». Il reste peu de chose de ces célèbres vitraux, que l’incendie de 1708 abîma et que la Révolution saccagea en 1793. [Note : On voit, au presbytère, des débris d’un vitrail., don du R.P. Raoul de Kerdanet. L’un de ces morceaux représente la figure du fameux cardinal Alain de Coëtivy].

Dans le Léon, si riche en exemplaires remarquables de l'architecture religieuse, l'église du Folgoët présente des particularités artistiques exceptionnelles, si bien qu'on a pu l'appeler la Merveille du Léon. Sa partie monumentale, en granit des environs, est dans le style breton du quinzième siècle, caractérisé par le plan rectangulaire allongé, avec un grand arc de séparation au centre, comme à Locronan, l'absence de fenêtres au-dessus des arcades du choeur et de la nef, le plein cintre dans lequel s'inscrit la rose (H. Waquet, l'Art Breton, T. I, p. 96). Il y a lieu, cependant, de noter dans le plan l'absence d'abside et la réduction du transept, incomplet avec son bras unique, qui s'étend du côté de la sacristie.

Mais la principale originalité de la basilique réside dans sa partie décorative, nous entendons surtout par là ces pièces maîtresses que sont le jubé, le maître-autel, le porche des apôtres, travaillés dans la fine pierre de Kersanton. Les sculpteurs ont merveilleusement exploité cette belle roche, d'un poli extrêmement brillant, mélange de quartz, d'amphibole et de mica, tirant sur le noir ou sur le bronze. Le temps, au lieu de l'égrener, comme il le fait du granit, lui a donné une patine admirable.

Les sculptures d'ornement rappellent ce que l'on trouve de plus beau dans les monuments de l'Anjou, de la Touraine et de l'Ile-de-France. Quels sont les artistes qui ont conçu et exécuté ces merveilles ? Peut-être le duc Jean V les aurait-il fait venir des environs de sa ville de Nantes, où se faisait sentir l'influence angevine. A moins que les tailleurs de pierre du pays ne se soient inspirés des beautés architecturales des régions où fleurissait l'art décoratif dans tout son éclat.

La statuaire, du moins ce qui a résisté à la fureur de destruction de la période révolutionnaire, ne vaut pas cette partie décorative ; elle n'est, cependant, pas dépourvue d'intérêt pour l'historien, ni même pour l’artiste.

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne

L'extérieur du Monument.

Suivons le conseil du chanoine Abgrall, et commençons notre visite par la façade principale, la façade ouest en nous pénétrant des observations du savant architecte diocésain :

« Lorsqu'on se trouve en face de ce portail, au lieu d'une seule tour, comme on s'y attendait d'abord, en voyant l'édifice de loin, on en remarque deux, l'une, très élevée (58 mètres), qui domine tout le pays environnant ; l'autre, basse et lourde, émergeant à peine de l'ensemble et conçue dans un style absolument différent, puisqu'elle est ornée de colonnes ioniques. Laissons cet ajouté... pour ne nous occuper que du grand clocher gothique.

Celui-ci, appuyé par ses contreforts puissants, percé de jours variés, décoré de découpures et d'ornementations flamboyantes, se termine par une flèche ajourée et hérissée de crossettes, entourée à sa base d'une riche galerie double et accostée de quatre clochetons qui font la garde autour d'elle.

Cette façade est d'aspect majestueux, mais combien elle était gracieuse lorsque la double porte d'entrée était abritée sous son porche primitif, formant comme un vaste dais de pierre découpée, porté sur deux frêles colonnettes supportant trois arcatures dentelées et feuillagées !...

Le tympan de cette double porte contient un bas-relief représentant, avec une grande naïveté et en même temps une admirable habileté de ciseau, l'Adoration des Mages. La Sainte Vierge est couchée dans un lit admirablement drapé et tient sur sa poitrine l'Enfant Jésus, qui tourne les yeux vers les princes de l'Orient, venus pour l'adorer. Saint Joseph est assis à terre, tenant un bâton de la main droite et saisissant, de la gauche, l'un des glands de l'oreiller de la Sainte Vierge. Derrière lui, l'âne et le boeuf avancent la tête. Déjà, l'un des rois est prosterné devant l'Enfant divin. Le second, portant en bandoulière une ceinture garnie de clochettes, tient, d'une main, une cassolette remplie d'encens, et, de l'autre, montre l'étoile qui les a guidés dans leur course lointaine. Plus loin, le troisième mage est à l'état fruste, par suite de dégradations provenant de la chute du porche ; et à l'extrémité, au-dessus d'un troupeau de moutons paissant sur !a montagne, plane un ange tenant une banderole portant ces mots : — Puer natu (s) est —, un Enfant est né ».

A gauche de la porte, derrière une statue qui représente saint Michel terrassant le démon, se déroule une inscription latine, dont voici la traduction : — Jean, le très illustre duc des Bretons, fonda la présente collégiale l'année du Seigneur 1423. C'est là, en effet, que se trouvait, autrefois la statue de Jean V.

A un étage supérieur, fermé par une galerie, des gargouilles figurent des animaux fantastiques. Au-dessous, se déploie, en feston, une guirlande de feuilles de vigne.

Avec une jolie représentation de saint Yves, située dans une logette du contrefort de droite, commence la série des statues qui composent un glorieux cortège à la Vierge. Yves Hélori, qui devait devenir le grand saint Yves, le saint le plus populaire de Bretagne, naquit en 1253, dans un petit manoir, près de Tréguier. Sa famille l'avait envoyé à Paris pour s'instruire. Il y fit de grands progrès dans les sciences, puis il acheva ses études à Orléans, qui était la ville la plus fameuse de France pour ses leçons de droit romain. Revenu en Bretagne, il devint juge d'Eglise à Rennes, puis à Tréguier. Dans cette charge, comme saint Louis rendant la justice quelques années auparavant, sous le chêne de Vincennes, il écoutait les plaignants avec bienveillance, défendait gratuitement les pauvres, les veuves et les orphelins. Ordonné prêtre en 1280 et nommé curé de Louannec, il se dévoua, jusqu'à la fin de sa vie, au service des âmes, pratiquant de dures austérités. Il apparaît ici, revêtu d'un surplis à larges manches, les épaules cachées sous un camail, avec un capuce qui recouvre le bonnet carré ; il tient en main un parchemin déroulé, comme pour indiquer qu'il va porter une sentence.

Le riche et le pauvre ont leurs statues près de la sienne : le premier, somptueusement costumé, l'air arrogant, serre une bourse dans sa main : le second, misérablement vêtu, appuyé sur un bâton, lève les yeux au ciel.

Entre ces deux statues, dans un renfoncement, nous apercevons celle de saint Eloi, le patron attitré de la race chevaline. Il est naturel qu'il figure dans cette galerie, car les foires de chevaux du Folgoët sont renommées de longue date. Dans les proches environs, à Ploudaniel, le saint a sa chapelle avec son pardon de chevaux fameux dans la région.

Lorsque nous avons contourné l'angle qui sépare la façade principale de la façade du midi, laquelle comprend, en son milieu, le portail d'Alain de la Rue, ainsi appelé du nom de l'évêque consécrateur de l'église. — nous nous trouvons devant une série d'admirables contreforts agrémentés de niches et de pinacles élancés ; des fenêtres offrant des découpures uniques dans leur genre ; l'encadrement des deux portes (en accolade qui percent le portail) ; les guirlandes feuillagées ; les fines colonnettes ; l'arcade garnie de festons trilobés ; le fronton qui couronne cette ordonnance. Dans une niche, l'évêque Alain est représenté avec sa mitre et sa crosse ; il tient un livre dans la main droite ; il porte sur l'épaule un baudrier, auquel pendent, des coquilles, qui étaient l'attribut des pèlerins de saint Jacques de Compostelle. Au-dessus, une gracieuse Vierge couronnée porte l'enfant ; à gauche, se voit une fine Pieta ou Vierge de Pitié, tenant sur ses genoux le corps ensanglanté de son Fils.

D'autres statues attirent ensuite notre attention : sainte Marguerite terrassant le démon ; une Vierge coiffée à la Médicis avec, dans ses bras, un ravissant Enfant Jésus, au col empesé et aux cheveux blonds.

Prolongeons notre halte devant saint Christophe. Sa statue est bien révélatrice le l'art de nos vieux statuaires, ouvriers anonymes, qui ont laissé sur la pierre les traces de leur talent. La légende nous aidera à expliquer les détails de l'image. Christophe, c'est le passeur à la taille de géant, un géant sympathique et paisible, drapé dans son manteau, appuyé sur l'arbre qui lui sert de bâton, foulant le torrent à grandes enjambées de ses pieds nus et calleux. Toutes ces particularités nous apparaissent dans la pierre, à portée de la main. Nous voyons le fleuve aux flots impétueux, au milieu desquels le sculpteur a naïvement figuré quelques poissons. Le bâton a son importance dans la légende. Le charitable passeur reçoit, en effet, de l'enfant mystérieux qu'il porte sur ses épaules, la prédiction que le lendemain le bâton serait couvert de fleurs et de fruits. A ce signe qui se réalisa, le bon géant reconnut que cet Enfant était le Maître le plus puissant du monde. De là, lui vint son nom Christophe ou Christophore qui signifie « Porteur du Christ ».

En haut, se dresse la statue de Jean V. Le fondateur de la collégiale est représenté la couronne au front, le sceptre en main. Sur son armure, il porte le manteau fleurdelysé, car il était pair de France et gendre de Charles VI.

Le porche des apôtres retiendra davantage notre at­tention : c'est peut-être la partie la plus remarquable du monument. Recourons, une fois de plus, au talent descriptif du chanoine Abgrall :

« Après avoir admiré les guirlandes refouillées qui encadrent l'entrée du porche, pénétrons dans l'intérieur et contemplons cette série de statues placides, nobles, majestueuses, rangées des deux côtés et présidées par saint Pierre, qui s'adosse au trumeau séparant les deux portes du fond. Toutes les draperies sont variées..., un peu collées sur le corps et forment, dans les retombées, des plis d'une belle élégance... Chaque statue porte son attribut traditionnel ou sa caractéristique et tient en main une banderole où était peint autrefois un article du Credo. Le soubassement, les dais du couronnement, sont des chefs-d'oeuvre de sculpture, surpassés encore par les encadrements des portes du fond et de l'entablement de feuillages et d'hermines passantes, qui se trouve au-dessus de la tête de saint Pierre ».

Le docte chanoine nous invite ensuite à nous arrêter devant la rosace du vitrail du couronnement, qui se trouve à l'extrémité de la chapelle de croix ; puis il signale à notre curiosité, en ce même endroit, les galeries rampantes et les balustrades, les couronnements de contreforts, les pinacles élancés, les encadrements des anciens blasons, les corniches ornées de feuillages, enfin les gargouilles à figures de monstres. Le monument, à l'est, nous présente ses contreforts saillants, ses fenêtres aux tympans prodigieux, ses arcs de décharge supportés par de petits moines en cariatides, ses corniches, ses galeries, ses gargouilles de toutes sortes, puis la grande rose monumentale qui n'a de rivales que celles de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon et de Notre-Dame des Carmes à Pont-l'Abbé et nous arrivons à la fontaine miraculeuse qui jaillit de dessous le maître-autel.

Les fontaines sont associées aux origines chrétiennes de notre Bretagne. Les moines évangélisateurs, nos pères dans la foi, choisissaient le lieu de leur ermitage ou de leur monastère, futurs emplacements de nos paroisses, auprès d'une source, car ils faisaient une grande consommation d'eau, non seulement pour leurs besoins domestiques, mais pour les ablutions et les immersions en fréquent usage dans le monachisme celtique. Salaün, en se plongeant dans l'eau de sa claire fontaine, se conformait à cette tradition. Depuis, les pieux pèlerins du Folgoët comprennent, dans les rites du pèlerinage, la visite à la fontaine sacrée. M. Louis Gillet, le brillant académicien, ne manqua pas, après qu'il se fût agenouillé à la table de communion, d'accomplir ce geste rituel : « J'ai bu, dit-il, une goutte de cette eau de miracle, de cette eau céleste qui donne la joie... Notre-Dame du Folgoët, priez pour nous » [Note : Extrait de son discours au collège de Lesneven, à la distribution des prix qu'il présida, en 1936, au titre d'ancien professeur de l'établissement].

Au-dessus de la source, une arcade d'une extrême élégance, abrite une statue assise de Notre-Dame portant l'Enfant Jésus. La Vierge est ornée de draperies dont la souplesse, au jugement de M. Abgrall, rappelle les plus belles sculptures de la Grèce.

Nous passons ensuite au côté nord de la basilique. « Nous remarquons que ce côté, moins en vue, est beaucoup plus sobre et plus simple, et cependant cette sobriété, avec les contreforts vigoureux, les fenêtres étroites, les jolies portes ornées, formerait encore une belle façade à une église de deuxième ordre » (Chanoine Abgrall).

Retournons sur nos pas et, avant d'entrer à l'intérieur de la basilique, faisons une station devant la croix qui se trouve face au porche d'Alain de la Rue. Cette croix a remplacé celle qui surmontait le tronçon du piédestal hexagonal, seul reste d'un calvaire avec un groupe de statues : deux qui représentent des saintes femmes ; une troisième qui représente une Vierge de Pitié ; une quatrième, aux détails très fins, où l'on reconnaît le cardinal de Coëtivy. Il est regrettable que les autres parties du calvaire aient disparu, car il eût été intéressant de le comparer avec les beaux calvaires historiés de Guimiliau, de Plougastel et de Saint-Thégonnec, qui sont du style Renaissance, et avec celui, plus ancien, de La Martyre (L. Kerbiriou).

Avant l’incendie de 1708, sa toiture comportait trois sections : un toit pour la nef, et un toit pour chacun des bas-côtés. L’unique toiture actuelle fut refaite en 1716. On peut noter aussi l’absence de l'abside et le transept incomplet avec son bras unique.

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Sud de l'église

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Vue angle Sud-Ouest

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Vue côté Nord

Vue du clocher

 

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

 

Christs aux Liens

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Autour de saint Eloi, le riche et le pauvre (angle sud-ouest)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Saint-Michel (extérieur du portail ouest)

 Saint Yves (extérieur du mur ouest de la nef)

 

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Porche occidental

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Tympan de la Nativité et de l'Adoration des mages, au-dessus du porche occidental

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Le porche Sud de la nef (au tympan la Vierge à l'Enfant)

 

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Le porche des apôtres. Il possède trois moulures extérieures. Elles sont constituées d'une vigne. Dans le porche des apôtres, en clef de voûte, les hermines, présentes sur les armes du duc de Bretagne Jean V, côtoient les fleurs de lys de sa femme Marie de France (fille du roi Charles VI, décédée en 1433).

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Console sculptée supportant l'arc d'entrée du porche des apôtres

 

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Intérieur du porche des apôtres (Saint Pierre)

 

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Intérieur du porche des apôtres (côté Nord)

Intérieur du porche des apôtres (côté Sud)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

 A l'entrée du porche des apôtres, Vierge à l'Enfant foulant la Lune et un serpent à buste de femme (XVIème siècle)

Extérieur du porche des apôtres (Sainte Marguerite)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

 Jean V, duc de 1399 à 1442, fondateur et mécène de l'église

(au-dessus de l'entrée du porche des apôtres)

Extérieur du porche des apôtres

 

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Extérieur du porche des apôtres (Saint-Christophe)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Extérieur du porche des apôtres

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

En haut du porche, une bande d'hermines circule en déroulant une banderole sur laquelle est écrit: "A ma vie". C'est la devise du duc de Bretagne (à ma vie, plutôt mourir)

 

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

   

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

   

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

 

Visite intérieure du Monument.

Pour mieux apprécier les merveilles qui s'offrent à notre regard lorsque nous pénétrons dans l'église, saisis que nous sommes par cette teinte mystérieuse répandue sur tout le vaisseau, relisons une page trop peu connue du chanoine Abgrall et tâchons d'en retenir l'essentiel.

Ce qui nous frappe, c'est l'ensemble de colonnes et de colonnettes qui bordent la nef des deux côtés et montent dans les voûtes en nervures déliées ; c'est, vers le milieu de l'édifice, le jubé, sorte de grande barrière en granit découpé ; et au fond, la vaste rose qui couronne la maîtresse-vitre, tout étincelante de perles et de diamants.

Arrêtons-nous devant le jubé qui ferme l'entrée du choeur et contemplons à loisir la tribune suspendue sur trois arcades, qui reposent elles-mêmes sur de minces piliers couverts de nervures et de nichettes minuscules. Quelle sûreté de main irréprochable, quelle richesse d'ornementation dans ces arcs denticulés, ces petites pyramides en aiguilles, ces feuilles frisées et ces guirlandes microscopiques ciselées dans la pierre !

Passons ensuite en revue les autels posés en longue ligne droite dans le sanctuaire. L'autel du Rosaire, en Kersanton, a sa façade ornée de huit arcatures subdivisées en deux autres secondaires, et surmontées d'une guirlande feuillagée ; le maître-autel n'en diffère que par le nombre de ses ogives, sa dimension — quatre mètres de longueur —, et le fini de sa magnifique guirlande de feuilles d'acanthe. Après un rapide coup d'oeil sur l'autel moderne en bois, au-dessus duquel est posée la statue de Notre-Dame du Folgët, examinons l'autel des Anges : il présente, dans ses arcades, une série d'angelots en robes longues, à la chevelure énorme et frisée ; chacun d'entre eux tient une banderole ou un écusson. Le dernier autel est celui dit du cardinal de Coëtivy ; il est composé de trois minces colonnettes isolées, que surmontent des arcatures trilobées, très fines et très légères.

La royale verrière du maître-autel nous retiendra longuement, et nous passerons plus vite devant les vieilles statues de saint Jean-Baptiste, de sainte Catherine et de sainte Marguerite, et d'un autre saint sans attribut, à qui M. Abgrall trouvait un faux air de saint Jean l'Evangéliste. Nous considérerons la finesse des sculptures prodiguées dans les bénitiers, les piscines, les enfeux ou arcades extérieures de la clôture du choeur et les mille variétés des trames découpées dans les rosaces et les tympans des fenêtres.

De cette décoration sculpturale, de cette variété de tons et de couleurs des vitraux, nous emportons une sensation de pure joie esthétique et religieuse. Quelle féerie pour les yeux, et quelle jouissance pour les facultés ! Le coeur sent de douces émotions ; l'esprit est ravi dans l'extase ; la mémoire évoque les générations d'âmes qui ont murmuré là leurs prières ; l'imagination ranime les personnages qui furent associés à l'histoire de la sainte chapelle. Salaün a son image qui resplendit dans les verrières ; sainte Catherine et sainte Marguerite, les deux saintes de Jeanne d'Arc, ont leurs statues qui se font pendant, comme pour rappeler la participation des Bretons à la mission libératrice de la Pucelle ; les ducs de Bretagne, les grandes familles du pays ont leurs devises gravées sur la pierre ; les personnalités présentes au couronnement sont fixées sous nos yeux (dans le vitrail de la chapelle de croix, sorti des ateliers de M. Hirsh). La Grande Guerre a laissé ses souvenirs, sous la forme de décorations exposées en ex-voto. Sous la merveilleuse dentelle du jubé a été placée, avec l'approbation de Son Exc. Mgr Duparc et l'agrément de la Commission des Monuments historiques, en présence des représentants de Sa Majesté de Grande-Bretagne, et d'anciens combattants bretons du 19ème d'Infanterie, l'urne celtique sur laquelle voisinent le chardon et l'hermine, symboles de la fraternité d'armes, qui unit Gaëls et Bretons sur les champs de bataille de la Somme. Les organisateurs du mémorial ont eu la délicate pensée de mélanger, dans l'urne, des parcelles de terre provenant d'Ecosse, de Picardie et de Bretagne.

Mais partout, c'est la Vierge qui domine : sur le pourtour extérieur de l'église, elle est dans la statuaire, traduction plastique de ses grandeurs comme Mère et Reine, puis co-rédemptrice à la descente de croix. Elle se trouve ici dans les vitraux, distribuant le rosaire à saint Simon Stock et à saint Dominique ; inspirant sainte Thérèse, la fondatrice du Carmel et saint Vincent Ferrier, qui évangélisa la Bretagne ; apparaissant dans la série des mystères de joie, de douleur et de gloire ; présidant à la scène solennelle de la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception. Voici enfin la statue vénérée, la Vierge Noire, dont le doux visage luit d'un air plus radieux à la flamme tremblante des cierges quand ils s'allument, se multiplient et fourmillent aux jours des grandes fêtes. Sa couronne royale, dans le style du moyen âge, taillée à même la pierre, est cachée, depuis 1888, sous la lourde couronne byzantine, analogue à celle qui a été placée, en même temps, sur la tête, jusque là découverte, de l'Enfant Jésus.

M. Emile Mâle a dit de la cathédrale qu'elle est « une arche qui accueille toute créature ». Telle est bien l'impression que le visiteur emporte du Folgoët. La flore avec ses guirlandes aux découpures si fines, qu'on y peut introduire la main ; les animaux, depuis les plus petits, l'insecte et le limaçon ; l'humanité dans ses héros et dans ses saints, tous rendent gloire à Notre-Dame : « Tant nous sommes différents de nos aïeux », reprend le distingué historien de l'art religieux en France, « nous creusons des ports et des canaux, nous bâtissons des usines ; nos ancêtres pensaient qu'il n'y avait rien de plus urgent que d'élever sur terre une image du Ciel » (L. Kerbiriou).

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne

1 - Autel du Rosaire.

2 - Maître-autel.

3 - Autel en bois.

4 - Autel des anges.

5 - Autel de Coetivy.

6 - La fontaine (extérieur).

7 - Choeur de la Collégiale.

8 - Porche des Apôtres.

9 - Sacristie, et au-dessus la chambre dite du "Trésor".

10- Le Jubé.

11- Le Portail occidental.

12- Emplacement des anciennes orgues. 

 

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Vue générale du jubé (côté Nef)

 

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Haut du Jubé : vue côté nef (il s'appuie sur 4 colonnes). Haut de 5 mètres et large de 6,50 mètres, il est en granit de kersanton. Il se compose de trois arcades en plein cintre ; chacune des arcades est surmontée d’une longue ogive servant de piédestal à trois statues (aujourd’hui disparues ) : celles de la Vierge, du Christ et de Saint Jean. Sous le Jubé, ont peut voir deux petits autels : - l’un, à gauche, décoré d’une guirlande de feuilles de vigne, est divisé en trois ogives portant trois écussons (martelés à la Révolution) ; - l’autre, plus petit, à droite, offre une série de cœurs et contrecœurs posés au-dessous d’une banderole où l’on pouvait lire jadis "Vous qui icy, priez Dieu pour les trépassés".

 

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Jubé séparant le Choeur de la Nef : vue côté Choeur de la Collégiale

 

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

 Stalles

 Stalles

 

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Ex-voto commémorant la sauvegarde miraculeuse de pèlerins de Lourdes lors d'un accident de chemin de fer le 16 septembre 1882.

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Le maître autel mesure quatre mètres de long. Il est orné de guirlandes de vignes et de quatorze arcades. Au centre, on retrouve une hermine passante déroulant la devise "A ma vie".

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

 Statue de la Vierge portée lors de la procession

 Statue miraculeuse de Notre-Dame, dite "Vierge noire"

 

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

L'autel en bois

 

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

L'autel des anges

 

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

 Sainte Anne enseignant la Vierge

Saint Jean

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

 

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Sainte Marguerite

 

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

 Christ aux Liens

 

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Tableau situé dans le transept (XIXème siècle)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Statue de la Vierge

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Statue du Christ en Croix

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

La chaire

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Panneau sculpté de la chaire : La Vierge apparaît à Salaün

 Panneau sculpté de la chaire : Salaün arrêté par des soldats

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Panneau sculpté de la chaire : Salaün se balance à une branche

 Panneau sculpté de la chaire : Le lys miraculeux sur la tombe de Salaün

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Le Baptistère

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Les confessionnaux

Les vitraux d'origine étaient l'oeuvre d'Alain Cap (1578-1644), grand verrier de Lesneven. Dégradés lors de l'incendie de 1708, ils ont été complètement anéantis en 1793. 

Les vitraux actuels sont l'oeuvre de M. Hirsh, artiste verrier. Ils datent de 1860-1868. Le vitrail du Couronnement date de 1889. 

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

 Vitrail au-dessus du maître-autel (la Vierge remet le Rosaire à saint Dominique accompagné de saint Vincent Ferrier et sainte Catherine de Sienne)

 Vitrail au-dessus de l'autel du Rosaire (la Vierge remet le scapulaire à saint Simon Stock en présence de sainte Thérèse d'Avila)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

 Couronnement de la statue de la Vierge par l'archevêque de Rennes le 8 septembre 1888

 Vitrail dans la chapelle de Coetivy (légende de Salaün)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

   

Folgoët : Orgue de l'atelier Bernard Hurvy

Orgue (2009) de l'atelier Bernard Hurvy.

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Le Musée et le Doyenné

Créé en 1926 par le Chanoine J.M.  Gueguen, le "Musée Notre-Dame" a été entièrement rénové en 2008 dans un style résolument moderne, pour devenir le "Musée de la Basilique et de la Piété populaire".

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

   

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

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Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

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Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

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Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

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Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

  

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Le doyenné

Le doyenné, vaste monument gothique, fut construit peu après 1426 par Jean De Kergoal. Il apposa sur la façade ses armoiries "d'azur à une fasce d'or, surmontée  d'une main d'argent soutenant un oiseau". A son second pèlerinage en 1505, la reine Anne y logea et la chambre qu'elle occupa a gardé le nom de "Kramb ar Rouanez" (Chambre de la Reine). Actuellement, il sert de presbytère.

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

Monument élevé en 1902, par souscription, à Monseigneur Frepel, né à Obernai en 1827 et mort à Angers en 1891. Prélat éminent et homme politique, il fut député conservateur de la 3ème circonscription de Brest. La statue est l'oeuvre de Monsieur Hernot, sculpteur à Lannion.

 

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Le Calvaire 

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

 

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

 

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

La base du calvaire est du XVème siècle. Le cardinal qui s'y trouve représenté s'appelle Alain de Coetivy (décédé en 1474). Il a contribué à l'embellissement de l'église. Un des autels de l'église porte son nom. 

 

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La Fontaine

 

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

La fontaine et sa statue de la Vierge (situées derrière l'église) 

La source se trouve, à l'intérieur, sous le maître-autel

 

Divers

Basilique du Folgoët (Finistère - Bretagne)

 

Nota : les photos réalisées par Roger Frey sont la propriété du site infobretagne.com.

(pour plus de détails sur la commune du Folgoët voir Histoire, Monuments, Noblesse de la commune du Folgoët)

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