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L'église Notre-Dame de Rumengol du Faou |
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Mentionnée à la fin du XIIème siècle, la chapelle resta jusqu'à la Révolution une chapelle tréviale du prieuré-cure d'Hanvec, dépendance de l'abbaye de Daoulas. Au Concordat elle devint l'église de la nouvelle paroisse de Rumengol. Elle était édifiée sur le fief des vicomtes du Faou. Ce n'est qu'au début du XVIIIème siècle que des écrits la présentent comme un grand centre de pèlerinage. Reconstruit en 1536, l'édifice fut agrandi en 1732 (le chœur) et en 1740 (les transepts). |
L'église actuelle de Notre-Dame de Rumengol (XV-XVIIIème siècle) est un édifice en forme de croix latine. Elle comporte une nef très courte sans bas-côtés, un double transept et un choeur à chevet polygonal.
L'église Notre-Dame de Rumengol (XV-XVIIIème siècle) date de diverses époques : elle paraît remonter dans ses parties les plus anciennes au XVème siècle, date en grande partie du XVIème siècle, mais le haut du clocher et le choeur ont été reconstruits aux XVIIème et XVIIIème siècles et les bras du double transept ajoutés en 1748.
L’église actuelle a été fondée le 14 mai 1536 comme l'indique une inscription en lettres gothiques (située près du porche) " Lan Mil Ci(n)q cents trente VI, le XIIII jour de may fust funde Guenole Go. H. Inisan Fabrique lors ". (Gwénolé Gouverneur Hervay Inisan fabrique alors ».
Plus tard, au début du XVIIème siècle, on bâtira le clocher, et plus tard encore les galeries de la tour (1751). En forme de croix latine, elle comporte une nef très courte sans bas-côtés, un double transept et un choeur à chevet polygonal.
La chambre forte au nord, la chapelle des fonts baptismaux et la sacristie ont été rajoutées entre 1631 et 1669. La sacristie, avec toiture en carène renversée, date de 1694 et porte l'inscription " Hanc F. Curavit Iac Ballay 1694 ".
L'agrandissement du choeur et le doublement des bras du transept sont réalisés entre 1731 et 1754.
L'enclos et l'ossuaire sont démantelés au milieu du XIXème siècle. Le cimetière est déplacé au milieu du XIXème siècle.
Le calvaire de Rumengol date de 1443. On y trouve les armoiries des familles Quélennec-Poulmic.
Une chapelle de plein air, surnommée la " chapelle du couronnement " est construite en 1880 sur l'esplanade ouest par Gustave Bigot. C'est une gracieuse chapelle gothique avec un autel en marbre. A signaler que l'empereur Napoléon III et son épouse vinrent prier Notre-Dame de Rumengol quelques semaines après le couronnement de Notre-Dame le 30 mai 1858 et apposèrent leurs signatures sur le livre d'or.
Le porche est achevé en 1613. Le tympan extérieur du porche sud, porte sur un linteau un groupe sculpté de cinq personnages représentant l'Adoration des mages (milieu du XVème siècle, oeuvre de l'atelier de l'Elorn). Le groupe de l'Annonciation (tympan intérieur du porche), en granit polychrome, date du milieu du XVème siècle. On y voit un cadran solaire de 1638.
L'ensemble de douze apôtres date de la première moitié du XVIIème siècle.
Le clocher forme deux chambres de cloches à galeries. A la base de la tour sont gravées les dates de 1626, 1630 et 1640.
Plusieurs blasons se trouvent dans l'église et ont été récemment restaurés. Des dalles funéraires font partie du pavement (ex. celle située près du confessionnal du transept nord, celle située près du retable sud, ..).
Les fonts baptismaux datent de 1660 : la cuve des fonts baptismaux porte des inscriptions relatives aux quatre fleuves du paradis terrestre : Phison, Géhon, Tigris et Euphrate.
Plusieurs retables datent du XVIIème siècle et présentent des statues et des tableaux de belle facture. Le retable nord dit " retable de Evangélistes " (saint Marc et l'Eucharistie), tableau d'Emile Hirsh daté de 1872. Le retable sud (baptême du Christ, tableau de Jacques Chandelier de La Ferronnaye daté de 1701). L'autel Saint Sylvain date de 1856.
Le retable nord dit " retable de Evangélistes " (saint Marc et l'Eucharistie).
L'iconographie du rétable de saint Marc présente deux thèmes principaux : les quatre évangélistes : Luc, Marc, Matthieu et Jean qui ont leur statue et un bas-relief consacré à leur martyre. Le bas-relief consacré à Luc le présente rédigeant son évangile, prêchant et subissant son martyre. Encadrant ces bas-reliefs on a une succession de petites statues parmi lesquelles on reconnaît à leur attribut, saint Jérôme (lion) et saint Grégoire (colombe) docteurs de l'Eglise. Sur le tabernacle et de part et d'autre, le thème eucharistiques prévaut avec le sacrifice d'Abraham, la Pâque juive, la Manne au désert. Au centre du rétable, le tableau de la Visitation a pris la place d'un tableau de la Sainte Famille peint en 1647 par Charles Jacques Boichy. Au bas du rétable, de part et d'autre de portes très ornées, prennent place de grandes statues des vertus cardinales : Justice, Prudence, Tempérance et Force.
Le retable sud (baptême du Christ, tableau de Jacques Chandelier de La Ferronnaye daté de 1701).
L'iconographie de ce rétable est essentiellement consacrée au rôle de saint Jean-Baptiste à la charnière de l'Ancien et du Nouveau Testament. A ce thème principal s'ajoute le culte des saints invoqués contre la peste : saint Sébastien et saint Charles Borromée. Au centre, le tableau de l'Assomption est un lien avec le culte Marial de ce haut lieu de pèlerinage. Les bas-reliefs des vertus théologales prolonge le thème des vertus cardinales du rétable de saint Marc. Ils sont une copie de gravures du graveur anversois Jacob Matham en 1597 d'après des desseins d'Hendrick Goltzius d'Haarlem (G. Leclerc).
1° L'ange du Seigneur apparut à Zacharie, debout à droite de l'autel de l'encens. A cette vue Zacharie fut troublé et la crainte fondit sur lui. Mais l'ange lui dit " Sois sans crainte Zacharie, car ta supplication a été exaucée, ta femme Elisabeth t'enfantera un fils, et tu l'appelleras du nom de Jean … " (Luc 1, 11-13).
2° Jean vint dans la région du Jourdain, proclamant un baptême de repentir pour la rémission des pêchés (Luc 3, 3).
3° Le lendemain, Jean voit Jésus venir vers lui et il dit : " Voici l'agneau de Dieu qui enlève le pêché du monde " (Jean 1, 29).
4° Au moment où Jésus, baptisé lui aussi par Jean, était en prière, le ciel s'ouvrit et l'Esprit-Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix partit du ciel : " Tu es mon fils, moi aujourd'hui je t'ai engendré " (Luc 3, 21-22).
5° Comme Hérode célébrait son anniversaire, la fille d'Hérodiade (Salomé) dansa en public et plut à Hérode qui s'engagea par serment à lui donner ce qu'elle demanderait. Poussée par sa mère, elle lui dit : " Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean le Baptiste " (Matthieu 14, 6-8).
Le maître-autel et la boiserie du chœur datent de 1883. L'ensemble des deux retables, en bois polychrome et doré, attribuables aux sculpteurs de la Marine de Brest ou aux ateliers Lerrel ou Lespaignol, date de la fin du XVIIème siècle.
La maîtresse-vitre (baie axiale), oeuvre de Léopold Lobin de Tours, date de 1884-1886 et représente la légende : " Comment le roi Grallon-Maur fit voeu de changer le sanctuaire druidique de Rumengol en une église sous l'invocation de Notre-Dame ".
Le vitrail (daté de 1903) de la baie du transept (situé à droite) est l'oeuvre de J. P. Florence et Heinsich de Tours et représente : " Jean de Langouesnou, abbé de Landévennec, promoteur du culte du Folgoat, et auteur de la mélodie grégorienne 'Languentibus in Purgatorio ". La pierre d'appui d'un vitrail, à droite du porche de l‘église de Rumengol, mentionne : LAN : MIL : - Vcc XXIII QA - H : GOUV (ERNEUR) - DE C (EANS) : TAI - LA : C (ETTE) : PIERRA. « L’an mil cinq cent vingt trois, Q(uéné)ah ( ?), gouverneur) de c(éans) tailla c(ette) pierre ».
L'orgue est le premier instrument mis en place par l'anglais Thomas Dallam en 1671. L'instrument est remplacé en 1876 par Heyer. La tribune, avec statues de rois et de saint bretons, oeuvre de l'atelier Derrien-Pondaven, date de 1861 (l'une des statues est celle de saint Guénolé, H 1,10 m : abbé vêtu d'une chape tenant une crosse dans la main droite).
La chaire à prêcher, oeuvre d'Yves Cevaer, date de 1779. Une dalle sous la chaire à prêcher, ornée d'un calice et du monogramme I H S, porte l'inscription suivante : ANNO DOMINI 1864 (l’an du Seigneur 1864) - MGR SERGENT EVEQUE - DE QUIMPER ET DE LEON - « LAPIS ISTE - QUEM EREXIMUS IN TITULUM - VOCABITUR DOMUS MATRIS DEI » (cette pierre que nous érigeons sera appelée Maison de la Mère de Dieu) - YVO (Yves) MEZANGROAS - RECTOR (recteur de) RUMENGOL, - HERVE LUGUERN MRE (maire), - VlECENT (sic) LUGUERN PDT (président, de la fabrique), - BERNARD POULMAC’H TR (trésorier de la fabrique)), - CHARLES ROSUEL ENTEUR (entrepreneur), - N. S. BOHAIN A. D. (architecte départemental ou diocésain ?) - JULES POILLEU BREST.
Les stalles du chœur datent de 1874.
La croix processionnelle date du XVIIème siècle. L'ostensoir date du XVIIIème siècle. Le calice et la patène datent du XVIIIème siècle.
Parmi les statues on remarque celle de Notre-Dame foulant le dragon (en kersanton), offerte par la pape Pie IX comme le stipule l'inscription : " AR PAP PIUS IX A ROAS DA ESKOP KEMPER HA LEON. / ANN ESKOP REN. NIC. SERGENT A RO D’AN ITRON VARIA. PEDIT EVIT HO DAOU. MDCCCLX (Le pape Pie IX a donné cette statue à l’évêque de Quimper et de Léon. L’évêque René Nicolas Sergent la remet à la Vierge Marie. Priez pour eux deux, 1860). PIUS P(APA) IX DEDIT ROMAE. (Pie IX, pape a fait le don. Rome, 1860) " et les statues en bois de la sainte Trinité, saint Jean Baptiste, la Vierge-Mère, saint Mathieu, sainte Barbe, saint Charles Borromée, saint Sébastien, saint Guénolé (XVIIIème siècle, en bois polychrome, H. 1,50 m, située dans le choeur : l'abbé est en chape et tient une crosse dans la main gauche), saint Corentin, des quatre évangélistes et des quatre vertus cardinales. La statue de la Douleur du Père date de 1886. On voit près de l'église une fontaine de dévotion.
Deux pardons célèbres s'y déroulent chaque année, le dimanche de la Trinité et le jour de l'Assomption (15 août).
Le Kreisker reliquaire est du à l'initiative du barde Jean-Pierre-Marie Lescour. Le fronton de façade porte l'inscription : GLOAR D’AN ITRON MARIA REMED OLL (Gloire à la Vierge Marie de Tout Remède). La plinthe porte l'inscription : GRET E KASTEL POL ER BLOAVEZ 1855, GANT Y. M. - PONDAVEN HA D. DERRIEN NEUF AN AOTROU J. M. GRAVERAN - A VOA ESKOP KERNE HA LEON, AN AOTROU Y. MESANGROAS - PERSON / ROET DA ILIZ REMENGOL (sic) GANT J. P. M. LESCOUR / GUINIDIC A HANVEC /. (Fait à Saint-Pol-de-Léon, en l’an 1855, par Y. M. Pondaven et D. Derrien, au temps où Mgr Graveran était évêque de Cornouaille et de Léon, Y. Mesangroas, recteur. Donné à l’église de Rumengol par Jean Pierre Marie. Lescour, natif de Hanvec).
Au nord de l'église Notre-Dame de Rumengol se dresse la sépulture de Yves Mésangroas, recteur en 1858, l'année du Couronnement de Notre-Dame de Rumengol (30 mai 1858), décédé en 1867, âgé de 77 ans. La tombe est l'œuvre de Jules Poilleu de Brest. L’épitaphe stipule : « Ci-git / Yves Mesangroas / né à Plougourvest le 25 mai 1790 / décédé dans sa paroisse / le 26 mars 1867 ». Elle s’accompagne d’une injonction : « Pèlerins / Comme vous autrefois j’ai été, / Comme moi vous serez, / L’arrêt en est porté ».
Une station de chemin de croix " Jésus devant Pilate ", est placée dans l'angle nord du sanctuaire. Sculpté dans la pierre de kersanton, elle est l'œuvre de Jules-Charles Le Bozec (né à Saint-Mayeux le 7 septembre 1898 et décédé à Mellionnec en 1973).
Nota : les photos réalisées par
Gilbert Frey sont la propriété du site infobretagne.com.
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