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LA FAMILLE BRINDEJONC.

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BRINDEJONC de BERMINGHAM, de TRÉGLODÉ, des MOULINAIS. Armes : de gueules à trois quintefeuilles d'or, au chef d'argent chargé de trois brins de jonc infléchis de sinople. – Aliàs (armes enregistrées à l'Armorial général de 1696) : d'argent à une souche de jonc arrachée de sinople, accompagnée de trois canettes de sable. - Aliàs (d'après le règlement d'armoiries de 1818) : parti emmanché d'or et d'azur.

Le nom de BRINDEJONC est porté en Bretagne, et particulièrement dans le département des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor), par un assez grand nombre de familles distinctes qui appartiennent aux situations sociales les plus variées. On trouvera sur celle de ces familles qui est aujourd'hui connue sous le nom de Brindejonc de Bermingham de nombreux et intéressants renseignements dans les divers recueils de manuscrits du Cabinet des Titres et spécialement dans le Nouveau d'Hozier et dans les manuscrits de Chérin.

Raoul ou Roullet de Brindejonc, auquel cette famille remonte par filiation suivie, résidait à Saint-Malo avec sa femme, Jeanne Plisson, dans les dernières années du XVIème siècle et ne figure dans aucun acte avec les qualifications de la noblesse. Son fils, Olivier Brindejonc, sieur de la Maisonneuve, baptisé le 6 mai 1895 en l'église de Saint-Père, au diocèse de Saint-Malo, fut avocat, puis procureur au Parlement de Bretagne, épousa en 1628 Jacquette Guillard et ne figure lui non plus dans aucun acte avec les qualifications de la noblesse. Il fut père d'Olivier II Brindejonc, sieur de la Maisonneuve, baptisé à Rennes le 1er décembre 1630, avocat au Parlement de Bretagne, puis conseiller du Roi, qui épousa en 1657 demoiselle Perrine Jamet. Pendant toute la durée du XVIIème siècle les représentants de la famille Brindejonc paraissent non seulement n'avoir eu aucune prétention nobiliaire, mais encore n'avoir jamais songé à revendiquer une origine étrangère. Olivier II Brindejonc, mentionné plus haut, avait eu deux fils. L'aîné de ceux-ci, Luc, fit enregistrer son blason à l'Armorial général de 1696 et figure dans ce recueil sous la dénomination de Luc Brindejonc de Lamare, sieur du Plessis, avocat au Parlement de Bretagne ; il servit en 1696, 1697, 1702, 1706 et 1708 à l'arrière-ban du diocèse de Saint-Malo et mourut à Rennes en 1724. Le puîné, Pierre Brindejonc, sieur de Tréglodé, en la paroisse de Landujan, né à Rennes le 20 août 1675, fut admis parmi les gardes du corps de la compagnie du maréchal de Lorges et vint en conséquence établir sa résidence à Versailles. Étant dans cette ville, Pierre Brindejonc de Tréglodé fit la connaissance d'un officier irlandais qui était attaché à la personne du roi d'Angleterre Jacques II, alors retiré à Saint-Germain-en-Laye, et qui se nommait Charles Brindejonc ou Bermingham, signant indifféremment de l'un ou l'autre de ces deux noms. Le garde du corps français et l'officier irlandais ne tardèrent pas à se lier d'amitié ; le second d'entre eux se rappela avoir entendu dire dans sa famille qu'un de ses arrière6grands-oncles était allé se fixer en Bretagne et y avait fait souche et le 12 mai 1701 écrivit à Olivier Brindejonc, père de son ami, une lettre dans laquelle il le reconnaissait comme parent. Le 6 avril de l'année suivante Olivier Brindejonc obtenait du roi Jacques II des lettres datées de Saint-Germain qui reconnaissaient sa descendance de la noble maison de Bermingham.

Dès lors la famille Brindejonc chercha à s'agréger à la noblesse française. En 1731 Étienne-Jean et Bernard-Hugues Brindejonc, fils de Luc et neveux du garde du corps, sollicitèrent des lettres patentes de reconnaissance d'ancienne noblesse. Ils exposèrent dans leur demande que leur trisaïeul, Raoul Brindejonc, habitant de Saint-Malo au XVIème siècle, était venu d'Irlande se fixer dans cette ville en 1564, qu'il s'appelait dans la réalité Raoul Bermingham, dit Brindejonc, qu'il était fils de Roland Bermingham, marié en 1526 à Catherine Keating, et petit-fils de Christophe Bermingham, écuyer de la ville de Dublin, marié en 1484 à Élisabeth Fute, et que ce dernier était lui-même arrière-petit-fils de Roland Bermingham, leur premier auteur, marié à une fille du seigneur O'Quin. L'année suivante, le 7 janvier 1732, ils apportèrent à l'appui de leur demande un certificat signé de 42 membres des États de Bretagne et attestant que depuis Raoul Brindejonc, fixé en France en 1564, la famille Brindejonc n'avait cessé de vivre noblement, avait toujours été regardée comme noble, avait pris ses alliances dans des familles nobles et avait perdu tous ses papiers dans un incendie survenu à Rennes. Malgré ce certificat la demande des frères Brindejonc fut rejetée ; la branche à laquelle ils appartenaient ne tarda du reste pas à s'éteindre.

Leur oncle, Pierre Brindejonc, sieur deTréglodé, le garde du corps de la compagnie de Lorges dont il a été parlé plus haut, avait épousé en 1713 Marie-Thérèse Guérin ; il en eut deux fils, Augustin-Olivier et Joseph-Olivier Brindejonc, qui furent les auteurs des deux branches actuellement existantes.

L'aîné de ces deux frères, Augustin-Olivier, né en 1714, connu sous le nom de Brindejonc de Bermingham, fut directeur général des fermes du Roi au diocèse de Saint-Brieuc, se fit à son tour reconnaître comme parent le 3 mars 1755 par un sieur Michel Bermingham, né à Londres et établi médecin à Paris, épousa Yvonne de Beugny, fille d'un lieutenant pour le Roi de la ville de Saint-Brieuc, et mourut en 1773. Sa veuve et ses trois fils, Augustin-Michel, né en 1753, Jean-Agathe, né en 1755, négociant à Saint-Brieuc, et Pierre-Bernard, né en 1758, plus tard officier et chevalier de Saint-Louis, renouvelèrent la tentative faite en 1731 par leurs cousins et sollicitèrent du roi Louis XVI des lettres patentes de reconnaisance d'ancienne noblesse. Chérin, chargé d'examiner leur demande, envoya le 7 juillet 1778 à M. Amelot un mémoire très défavorable conçu en ces termes :

« La tentative que font aujourd'hui madame Brindejonc et messieurs ses fils n'est pas la première que leur famille ait faite pour passer dans l'Ordre de la noblesse. L'oncle à la mode de Bretagne de ces messieurs essaya en 1731 et 1732 d'y parvenir ; mais il échoua faute de preuves. Celles que messieurs Brindejonc présentent aujourd'hui sont également insuffisantes et ils ne doivent pas espérer un meilleur succès. La famille Brindejonc prouve sa filiation depuis 1595. Elle n'a aucun partage noble, acte qui en Bretagne est préféré à tout autre pour la preuve de noblesse. Aucun de ses actes n'énonce la qualification d'héritier principal et noble qui peut quelquefois le suppléer. Elle n'a même de qualification caractéristique de noblesse que depuis 1750. On n'y voit nulle trace de son origine d'Irlande avant 1701. Elle ne porte pas avant le même temps ni les armes, ni peut-être le nom de la maison de ce royaume dont elle se prétend descendue. On dit peut-être parce qu'on ne voit pas d'analogie entre le nom de Brindejonc et celui de Bermingham. Enfin sa preuve est dans le même état qu'elle était en 1732 qu'elle a été jugée insuffisante. Aussi madame et messieurs Brindejonc, n'ayant pas de noblesse ou, ce qui revient au même, ne la prouvant pas, ne sont pas dans le cas d'obtenir des lettres qui la reconnaissent ».

Les trois frères Brindejonc de Bermingham renouvelèrent leur tentative avec plus de succès après la restauration de Louis XVIII et obtinrent enfin de ce prince en mai 1818 des lettres patentes qui les maintenaient dans leur ancienne noblesse. Les deux plus jeunes moururent sans enfants. L'aîné, Augustin-Michel, payeur général des finances, marié à Mlle O'Lanyer, en eut deux fils, Auguste-Hyacinthe, marié en 1832 à Mlle Chesnel, et Jean-Pierre, marié à Mlle le Crosnier du Teil, qui ont l'un et l'autre laissé une nombreuse postérité. Le chef de cette branche est aujourd'hui connu sous le titre de comte de Bermingham.

La branche cadette, à laquelle on ne connaît pas de principe d'anoblissement régulier, est représentée de nos jours par deux rameaux, qui se distinguent par les surnoms de Tréglodé et des Moulinais. On trouve que Jean-Baptiste-François Brindejonc, propriétaire à Dinan, demanda le 8 décembre 1852 l'autorisation de joindre à son nom celui de des Moulinais qui appartenait à ses ancêtres.

Principales alliances : de Bernard de la Fregeolière 1878, de Brisay 1845, 1878, de Morin d'Auvers, Blouquier de Trélan 1835, de Colleville 1869, de la Villéon, de Berthou 1788, de Potier 1900, Fanneau de la Horie 1902, etc.

(Chaix d'Est-Ange).

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