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LUC BRINDEJONC, (1657-1724), sieur de la Marre et avocat au Parlement de Bretagne |
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LUC BRINDEJONC, Sieur de la MARRE.
En communiquant aux membres de la Société Archéologique le volume des Annales de Bretagne de fin 1931 [Note : Tome XXXIX, n° 4, 1931], j'avais attiré leur attention sur l'intéressante étude, consacrée par M. Sée, au livre de raison d'un avocat rennais, Luc Brindejonc, Sieur de la Marre.
M. Parfouru, en étudiant les Anciens livres de raison de Familles bretonnes, conservées aux archives départementales d'Ille-et-Vilaine, avait signalé l'existence de ce document dans la série E et montré l'intérêt de ces vieux comptes, de ces mémoriaux de famille, qui nous font pénétrer dans la vie intime des familles nobles ou bourgeoises de l'ancien régime.
J'avais exprimé le regret, en analysant les cahiers de Luc Brindejonc, que l'avocat rennais n'eut pas fait mention des dépenses qu'il avait engagées lors des démarches faites pour obtenir des héraults d'armes du roi d'Angleterre, Jacques II, la reconnaissance de sa noblesse, et l'attestation de l'origine irlandaise de la famille Brindejonc. D'autres pièces conservées dans le dossier Brindejonc, aux archives d'Ille-et-Vilaine, nous ont permis de compléter les renseignements que nous connaissions sur l'existence de ce personnage.
« Luc, fils de Noble Homme Ollivier Brindejonc, sieur de Lalier, advocat à la cour, et de damoiselle Perrinne Jamet, sa compagne, a esté ce jour né trente unième octobre 1657 et baptisé tenu sur les fonds par Me Luc Guillard, sieur de la Mulonnaye, parain et, damoiselle Guillemette Denoual, compagne de Me Gilles Sequart, sieur de Maillé, marainne. Signé Brindejonc, Guillard, Sequart, Guillemette Denoual, Jean Hamonneau. » [Note : Extrait des registres de la paroisse de Saint-Germain de Rennes].
On voit dans l'étude de M. Sée, le mariage de Luc, en 1683, avec Françoise-Marie Fougère [Note : Saint-Germain de Rennes, 28 février 1683], les naissances de ses quatorze enfants, et leur destinée mentionnée en marge.
Note :
Nous ne savons si Luc Brindejonc et sa femme furent heureux, mais, en tout cas,
ils eurent beaucoup d'enfants ; quatorze, comme nous l'apprend le livre de
raison, qui nous en donne la liste :
1° Olivier-Gabriel, né le 20 février
1684, enterré à Moigné [Note : Où il était en nourrice depuis décembre 1684].
2° Perrine-Bernarde, née le 7 novembre 1685. Elle épousera, en 1718,
Louis-Claude de la Villéon, dont elle aura une fille, Marie-Lucrèce, née le 19
décembre 1719.
3° François, né le 17 juin 1687, qui deviendra religieux
bénédictin à Lehon, en 1709.
4° Etienne, né le 6 novembre 1688, qui suivra la
même profession que son père [Note : Etienne-Jean Brindejonc, sieur du Plessix
(en Plouasne), reçu avocat à la Cour, en date du 22 décembre 1711. On a, de lui,
plusieurs consultations, dont une, en 1743, avec Poullain du Parc. Il publia des
annotations aux Consultations de Hévin (1734 et 1743) et une édition
des Matières féodales, du même auteur (1736). C'est sans doute aussi de
Luc Brindejonc que descend un Brindejonc de la Marre (habitant Plouasne), qui,
en 1783, sollicite des lettres de noblesse. Voy. Kerviler].
5° Luc, né le 23
janvier 1690, qui deviendra moine bénédictin, en février 1708.
6° Jean-Baptiste, né le 1er mai 1691, mort et enterré à Saint-Laurent.
7°
Pierre, né le 21 juillet 1692, enterré à Plouasne, le 19 septembre 1694.
8°
Gabriel-François, né le 23 mars 1694, enterré à Rennes (paroisse de
Saint-Germain).
9° Françoise-Julienne, née le 3 février 1696, décédée à
Rennes le 20 juin 1698.
10° Michel-Mathurin, né le 4 octobre 1697, décédé à
Rennes le 4 février 1699.
11° Bernard-Etienne, né le 30 janvier 1700.
12°
Denis-Suson, né le 6 mars 1704, enterré le 8 juin 1704 à la
Chapelle-des-Fougerais.
13° Marie-Thérèse, née le 13 octobre 1709.
14°
Luc-Melaine, né le 6 novembre 1710, mort à Paris, pendant son noviciat chez les
Jésuites.
Ainsi, sur les quatorze enfants, sept sont morts en bas âge].
Parmi les pièces intéressantes du dossier, se trouve une lettre de sauvegarde du duc de Chaulnes :
Le duc de Chaulnes, pair de France, vidame d'Amiens, chevalier des Ordres du Roi, gouverneur et lieutenant-général du pays et duché de Bretagne.
« Nous avons défendu au sieur de la Forest et à tous autres d'atenter à la personne de Luc de Brindejonc et à sa famille, et d'agir contre le d. Sr de Brindejonc par aucune voye de fait. Lesquels nous avons mis sous la protection du Roy et la nostre particulière. Fait à Rennes le douze décembre 1688. Signé : le duc DE CHAULNES ». Par Monseigneur : DELAGARDE.
Luc Brindejonc avait en 1687 retiré par promesse « la maison, terre et dépendances du Plessis-au-Gat ». Le précédent propriétaire était son parent, le sieur de la Forest, qui se trouvait très contrarié d'avoir été obligé de quitter sa maison. Pour clôre cette inimitié, Luc Brindejonc avait par transaction du 14 avril 1689, « passée par ordonnance de Mgr le duc de Chaulnes et par l'avis de MM. l'alloué du présidial et de Verrières Bossard, avocat de Sa Majesté au dit siège, laissé la liberté au sieur de la Forest de rentrer au Plessis, en le remboursant dans trois ans de la somme de 4.000 livres de principal. Pour l'intérest de cette somme, Luc Brindejonc devait jouir de la dite terre ». A cette époque, il déclare que la maison du Plessis est « si ancienne et caducque, qu'elle est preste d'assoler, ne subsistant que par apuiettes », le colombier qu'il a « faict rédiffier, non au tout parachevé, des prééminences et enfeux, terres et dépendances nobles dudict lieu du Plessis-au-Gat, le tout situé en la paroisse de Plouasne, évêché de Saint-Malo, même du petit fief du Plessis, dépendant de la dite maison, valant seulement de revenu annuel 5 l. 5 sols et 2 boisseaux et demi de froment mesure de Bécherel, le tout relevant de Mme la marquise de la Vallière par sa juridiction et baronnie de Bécherel ».
Luc demeura définitivement propriétaire du Plessis-au-Gat, qu'il déclare en avril 1692 lui rapporter 160 l. de rente, c'est comme seigneur du Plessis-au-Gat qu'il servit à l'arrière ban de l'évêché de Saint-Malo, en 1695, 1696, 1697,1702,1706 et 1708.
Le 22 juin 1695, Luc Brindejonc, Sr de la Marre, « avocat en la cour déclare avoir comparu aux montres et convocations faites à Dinan du ban et arrière-ban de l'évêché de Saint-Malo, dans lequel le peu qu'il a de bien noble est situé pour servir en la compagnye collonelle, en laquelle il a monté, ce qu'il offre faire moyennant qu'on lui donne bon aide, n'aiant que 250 l. de revenu, les rentes et charges foncières déduites, lequel revenu sans son travail seroit un faible secours pour une famille composée de six enfants, et un puiné servant en Flandres, en qualité de garde du Roy, compagnie de M. le Maréchal de Lorges, brigade de Longuerue, séjourne ici depuis le 20 ».
Dans le dossier concernant la famille Brindejonc à l'Intendance de Bretagne, l'on retrouve une pièce assez rare, c'est la présentation de ses armoiries pour être enregistrées à l'Armorial général de France, conformément de l'édit de novembre 1696 :
Registre 1er, n° 48.
« Les armes cy dessus m'ont esté présentées en ce bureau
par M. Luc Brindejonc de la Marre, Sr du Plessis, avocat au parlement de
Bretagne, et les droits m'ont esté aussy payez dont j'ay délivré un récépissé à
Rennes le cinquième may mil six cent quatre vingt dix sept. Signé : BARABÉ
».
Le brevet signé de d'Hozier, donné à Paris le 19 février 1698, confirme la possession de ces armoiries, qui sont :
D'argent à une souche de jonc arrachée de sinople, accompagnée de trois merlettes de sable, 2 et 1.
Luc Brindejonc avait payé pour ces pièces 20 l., plus la taxe supplémentaire de 2 sols pour livres, et les frais du brevet, 30 sols, cette somme de 23 l. 10 sols n'est pas indiquée dans les comptes de l'avocat rennais.
C'est quelques années plus tard que Luc Brindejonc entreprit ses démarches pour faire reconnaître l'origine irlandaise de sa famille. Son frère Pierre, le garde du corps, se trouvant à Versailles, avait fait la connaissance d'un officier irlandais, attaché à la personne du roi d'Angleterre Jacques II, à Saint-Germain-en-Laye, et qui se nommait Brindejonc ou Bermengham, le garde du corps français et l'officier irlandais ne tardèrent pas à se lier d'amitié, le second d'entre eux se rappela avoir entendu dire qu'un de ses grands oncles était allé se fixer en Bretagne et y avait fait souche et le 12 mai 1701 écrivait à Olivier Brindejonc, père de son ami, une lettre dans laquelle il se reconnaissait comme parent [Note : CHAIX D'EST-ANGE : Dictionnaire des Familles Françaises au XXème siècle, article Brindejonc]. Le dossier Brindejonc contient plusieurs lettres et pièces intéressantes à ce sujet.
La première est une lettre du 10 janvier 1701, écrite de Saint-Germain par Patt Bryen et adressée à « M. de Tréglodé Brindejon, garde du roy, chez M. de la Mare Brindejon, advocat au parlement à Rennes en Bretagne ».
« Loin d'oublier un ami pour qui j'ay tant d'estime et de vénération, je ne cerche selon ma capacité que l'occasion de mériter l'honneur de son souvenir j'ay fait vos baise mains à M. Brindejon qui m'a donné la description de vostre famille, premièrement la première et la plus principalle maison de Brindejon en Carrigoris il y en a eu quatre frères, l'aîné est allé à la comté de Galway qui est baron d'Atourey et un des plus anciens de nostre royaum d'Ireland, le 2d s'est établi adunfert dans la comté de Kildare, le 3e à Racoule dont vous êtes dessendu, le 4e s'est établi à Longwood dans le comté de Meath. Racoule il est dans le comté de Kildare, proche de Dublin je n'ai pas peu de plaisir d'entendre de vos chères nouvelles, mais en vérité je me serais déjà acquitté de ce devoir si je n'attendois à vous donner quelque petit écclairissement sur ce sujet… ».
Puis c'est une lettre de Charles Bermingham, lui-même, datée de Saint-Germain le 2 septembre 1701, adressée à « M. Brindejon, conseiller (sic) au parlement de Rennes, en Bretagne » :
« MON CHER COUSIN,
J'ai réçu la votre du 17 aout
dont je vous aurais déja fait réponse si je ne m'attendais à vous informer
justement de ce qu'il s'agit. J'ay parlé à M. Tyrry le héraut d'armes qui est
parfaitement votre serviteur à ce qu'il m'a témoigné qui se met incessamment à
travailler à vos armes, je luy ai montré votre lettre dont il est fort content,
vous aurez vos armes de la manière que vous les demandez certifiées par le Roy
et le héraut d'armes, vous verrez que je m'acquitterai fidèlement de mon devoir,
par la grâce de Dieu en cette affaire comme en toute autre dont on voudra me
charger.
Je n'ay pas de plus grand plaisir au monde que celui de rendre service à mes amis et à plus forte raison à mes parens, et principalement à d'aussi dignes parens que vous estes, dont je fay et feray toute ma vie tant d'estime. Je vous dirai que vos armes et les certificats dont il s'agit ne couteront pas plus de cent écus et je présens que vous les aurez en forme. Je n'ay pas osé vous parler de la sorte que je ne me sois bien informé de la chose. Quant à moy il n'y a rien au monde que je ne fasse selon mon pouvoir sans aucune aveue que celle que je ne décline point des principes de nos ancêtres et que je fais gloire de votre alliance comme me dire avec sincérité. Mon cher cousin. Votre très affectionné cousin et très humble serviteur : Ch. BERMIGHAM ».
Luc Brindejonc chargea son frère de traiter avec le hérault d'armes, et l'accord suivant fut conclu :
« Moy Jacque Tierry Athlone héraut d'armes de Sa Majesté britanique promès remettre entre les mains de Monsieur Brindejonc garde du roy sa généalogie en bonne forme et aux tentique avec le probacion de sa maiesté britenique, le promié de février prochen en me paiant par le di sieur Brindejonc la somme de quatre sant sinquante livre scavoir sant livre que je resoy présentement dont je le quitte, sant vint sint livres le promié de janvier prochen et deux sant vint sint livre le promié de fevrier suivant et que moy Brindejonc garde du roy promes exequtté de point en point pourveu que le dit Athlone et roy darme me remette comme dit est si dessus toute chose en bonne et deub forme fet double entre nous à Paris se vint novembre mille sept sans un. Pierre DE BRINDEJONC ».
Au dos de ce traité est le reçu du hérault d'armes : « Je reconnais avoir receu de M. de Brindejonc de la Marre et de ses deniers par les mains de M. de Conserans la somme de cent vingt deux livres et quatre sols pour reste et parfait paiement de celle de quatre cent cinquante livres pour prix du marché mentionné en l'acte d'autre part, de la quelle somme je quitte mon dit sieur de la Marre et tous autres après luy, avoir de ma part fournie la généalogie et l'approbation de la Grande Bretagne, que je luy avois promis, en fois de quoy je soussigné à Paris l'onzième jour d'avril 1702. Jacques TYRRY ».
Le dossier Brindejonc contient également « la Généalogie de MM. Brindejonc depuis Raoul Brindejonc, alias Bermingham, cadet de l'ancienne et noble famille des Bermingham de Carrik de la Comté de Kildare au royaume d'Irlande dont il sortit fort jeune l'an 1564 à cause des troubles dont ce royaume étoit agité et vint s'établir dans la province de Bretagne, près Saint-Malo ». Raoul Brindejonc [Note : Raoul Brindejonc ne serait-il pas plutôt le même que Raoul Bréjonc, fils d'Olivier et Marguerite Petiot, baptisé à Saint-Tual, le 5 août 1563 ?] et Jeanne Plisson eurent pour fils : Ollivier Brindejonc [Note : Olivier Brindejonc fut baptisé à Saint-Père-Marc-en-Poulet, le 14 juillet 1596, devint Sr, de la Maisonneuve et s'établit à Rennes comme procureur au Parlement], qui épousa Jacquette Guillard, ils eurent pour enfant :
Autre Ollivier Brindejonc, celui à qui le Roy Jacques accorda en 1702 des Lettres déclaratives de la Noblesse de son ancienne extraction ; il épousa Perrine Jamet et eurent pour enfants :
1° Luc Brindejonc, qui épousa Françoise-Marie Fougère, dont sont issu Etienne-Jean et Bernard-Etienne, garde du corps du roy.
2° Pierre Brindejonc [Note : Baptisé à Rennes (Saint-Germain), le 20 avril 1675], garde du corps du Roy et Thérèse Guérin, sa femme, eurent Augustin et Joseph.
Luc Brindejonc a noté sur une feuille non insérée dans son livre de raison le « Mémoire de l'enterrement d'escuyer Olivier Brindejonc, Sr de la Maisonneuve, inhumé dans l'église Saint-Germain an tombeau de ses ancêtres, le 13 novembre 1703 : 18 l. 1 s.
Le jour de Noël 1703, nous sommes allés mon frère et moi à Saint-Pern, où l'on a célébré un service pour mon feu père… J'ai payé au Sr prieur et à Mrs ses prêtres : 4 l. 15 s.
Le vendredy 28e du même mois de décembre 1703 nous sommes encore allés à Plouasne où nous avons fait faire un autre service : 13 l. 9 s. 6 d.
22 novembre 1704, Mémoire du service anniversaire chanté à Saint-Germain le 19 novembre 1704, pour feu escuyer Olivier de Brindejonc, avocat en la cour. Assistance de 18 prêtres : 12 l. 19 s.
De plus 12 messes basses le jour de l'enterrement et le jour du service : 12 l. ».
Un autre lettre du 24 janvier 1704 nous prouve que les bons rapports continuaient entre Charles Bermingham et Luc Brindejonc :
A la cour de Saint-Germain. M.
Brindejon, conseiller à Rennes en Bretagne.
« Comme je viens d'arriver
d'Italie icy, je me suis cru dans le devoir indispensable de me donner l'honneur
de m'informer de l'état de votre sante de celle de ma chère cousine et de toute
la famille.
Il faut que je vous dise qu'à mon retour je fus attaqué par les commis du secrétaire d'etat du Roy d'Angleterre icy pour quelque argent que je leur promis de soliciter et depescher votre certificat et comme je ne suis pas en état de leur satisfaire par la perte de chevaux et de bagages que j'ai en cette campagne icy, je vous prie de bien vouloir payer 200 l. francs à M. Pierre Nagle, demeurant à Rennes, qui me les faira payer icy immédiatement afin d'arrêter l'abboyement de ces messieurs. Toute la cour d'Angleterre a une si grande estime pour notre famille que je ne voudrais pas pour beaucoup n'y pas répondre et principallement quand il ne s'agit que d'une bagatelle pour maintenir ce crédit dont vous et moy aurons peut-être besoin plutôt que vous ne pensez dans la situation où sont nos affaires présentement..... ».
Luc Brindejonc avança-t-il la somme réclamée par son nouveau parent, ses comptes sont muets sur cette dépense.
Le livre de raison de l'avocat rennais, se termine, dit M. Sée, peu après avril 1724, nous trouvons, en effet, cette même année son acte de sépulture dans les registres de Toussaints :
« Noble Mre Luc Brindejon, Sr de la Mare, avocat au parlement de Bretagne, âgé de soixante et onze ans, vivant mari de dame Françoise-Marie Fougère a été inhumé dans l'église de cette paroisse le dix-huitième novembre 1724, en présence de Jan Leroy, Mres Morice et Gobé, avocats au dit parlement et autres ». J. Morlaye, curé [Note : Extraits des registres de la paroisse de Toussaints de Rennes].
Son fils aîné, Etienne-Jean Brindejonc se qualifie dans son contrat de mariage passé devant Tirel, notaire à Rennes, le 31 janvier 1738 « Brindejonc de Bermingham, Sgr du Plessix, fils de Luc Sgr du Plessix, issu de l'ancienne et noble maison de Bermingham de Carick, du comté de Kildare » [Note : Archives d'Ille-et-Vilaine (minutes Tirel)]. Il épousait Marie-Bernadine Brouttin, dont il ne laissa que des filles.
C'est lui qui sollicitait des lettres de noblesse dans un mémoire conservé dans le fonds de l'Intendance aux archives d'Ille-et-Vilaine, car il écrit dans cette pièce : « … il y en a trois du même nom qui se sont même distinguées dans la ville de Rennes en qualité d'advocat dont le dernier nommé Etienne-Jean est encore jeune et fait la même profession d'advocat avec honneur et deux qui ont aussy servy l'un après l'autre dans les gardes du corps de Sa Majesté ». On peut donc situer ce document non daté, dans les environs de 1740 [Note : La postérité fut continuée par les descendants de Pierre Brindejonc, Sr de Tréglodé (1675, + 1734). Sous la Restauration trois membres de cette famille : Jean-Baptiste-Agathe, Augustin-Antoine-Michel et Pierre-Bernard obtinrent des lettres de reconnaissance de noblesse les 1er mars, 5 mai et 29 mai 1818 avec règlement d'armoiries : parti emmanché d'or et d'azur. Le nom de Brindejonc est porté par un grand nombre de familles originaires de la même région des anciens évêchés de Saint-Malo et de Dol. On trouve à Saint-Germain de Rennes, le 25 novembre 1747, le mariage de N. H. Pierre Brindejonc, S de la Marre, originaire de la paroisse de Tréfumel, avec Anne-Jeanne Pelerin. Il était issu de Jean Brindejonc, Sr des Moulinais, qui eut de nombreux enfants baptisés à Tréfumel entre 1630 et 1650, et paraît le même que Jean né au Quiou en 1598. A Saint-Jean de Rennes le 29 avril 1755, mariage de N. Me Paul-Joseph Brindejonc, procureur au présidial, fils de Me Jean-Baptiste et de Renée-Therèse Pairier, originaire de la paroisse de Médréac, avec Anna-Francoise-Yvonne-Hélène Sauroual de la Ragotière. Leur descendance s'allia aux de Saxe et le Nepvou de Carfort. Une autre famille Brindejonc établie au XVIIIème siècle à Saint-André-des-eaux et Bécherel, paraissant venue de Saint-Judoce, a fait une demande le 8 décembre 1852 pour joindre à son nom celui des Moulinais, elle compte parmi ses membres au XXème siècle le célèbre aviateur Brindejonc des Moulinais].
(Chassin du Guerny).
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