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ENCLOS PAROISSIAL DE SAINT-THEGONNEC

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L'enclos paroissial est un ensemble architectural typiquement breton. Situé au centre du bourg, l'enclos paroissial est un domaine considéré comme sacré par les bretons. L'enclos typique est constitué de quatre éléments indissociables : l'entrée monumentale, le calvaire, l'ossuaire et l'église (parfois entourée du cimetière). L'existence des enclos paroissiaux est liée à une histoire : celle de la prospérité économique de la Bretagne aux XVIème et XVIIème siècles.

 Enclos paroissial de Saint-Thégonnec 

 

Historique : de la toile à l'enclos 

Le Léon connut un développement considérable et permanent, du XVème au XVIIIème siècle, grâce aux ventes de toiles de lin, les « crées », aux marchés anglais, espagnols, hollandais et portugais qui ravitaillaient également l'Amérique du Sud. Saint-Thégonnec devient alors la patrie d'une véritable caste paysanne, « les Julots ». Ces paysans négociants édifièrent leur fortune sur ce commerce et l'élevage du cheval breton. Soucieux de posséder les plus somptueux édifices religieux, ils favorisèrent au sein du Conseil de Fabrique de la paroisse, l'installation dans la région d'ateliers d'artisans et de créateurs et les chargèrent de la réalisation de l'ensemble ecclésial, témoignant avec une monumentalité exceptionnelle et une accumulation ostentatoire des richesses locales. Une excellente gestion des ressources de la paroisse (ventes de toiles, loyers des fermages et dons des particuliers) permit l'agrandissement et l'embellissement constant de leur enclos, véritable flambeau de la fierté de toute une population. Les habitants de Saint-Thégonnec placèrent l'ensemble monumental sous le double patronage de saint Thégonnec et de Notre-Dame de Vrai-Secours. La fermeture du marché anglais par Colbert, en 1687, réduit la production de lin des trois quarts, entraînant une décadence définitive de l'industrie et du commerce de la toile dans le Léon. Saint-Thégonnec n'en demeure pas moins aujourd'hui, l'ensemble le plus réussi, le plus complet et le dernier en date des enclos du Léon. 

Qui est saint Thégonnec ?

Selon la légende, vers le VIème siècle, saint Thégonnec, originaire du Pays de Galles et disciple de saint Pol Aurélien, aurait apprivoisé un cerf, attelé à sa charrette pour charroyer des pierres servant à l'édification de son église. Un jour, un loup dévore le cerf. Sermonné par saint Thégonnec, le loup accepte de tirer la carriole du saint. Saint Thégonnec est toujours représenté en saint bâtisseur, avec un loup ou un cerf, tirant une charrette à ses pieds. Le saint est invoqué pour la préservation des récoltes, la guérison des fièvres et des morsures de vipères. « Togoneg » ou « Coneg » s'est établi dans ce qui est devenu l'enclos paroissial, devenant naturellement le patron protecteur du lieu, associé à Notre-Dame de Vrai-Secours. 

Arc de triomphe ou Porte triomphale (1587-1589)

En granit de Plounéour-Ménez, il est dû à l'atelier du Château de Kerjean. Il est de style Renaissance. Quatre piliers massifs, surmontés de lanternes cubiques et de lanternons délimitent trois ouvertures. Seule la partie centrale, formée d'un arc en plein cintre, sert de porte et présente une prière en breton adressée à Notre-Dame de Vrai-Secours. Saint Thégonnec est figuré par son âne et sa charrette de chaque côté de la date de construction. Aux angles de l'attique, l'archange Gabriel et la Vierge, en Kersanton, encadrent quatre niches à coquilles, séparées par des pilastres et des trophées Renaissance, dominées par deux canons. Dans la niche du fronton triangulaire : Dieu le Père. Les passages latéraux sont bouchés par des échaliers empêchant les animaux de rentrer dans l'enclos. La porte centrale était fermée par une grille, uniquement ouverte pour les grandes occasions.  

L'ossuaire (1676-1682)

Oeuvre de l' architecte Jean Le Bescont et de style Renaissance.

Architecture extérieure : Le triple chevet ajouré de fenêtres aux tympans flamboyants, de type Beaumanoir, est surmonté de clochetons. Des colonnettes aux chapiteaux corinthiens en Kersanton encadrent six fenêtres et une porte cintrée. Un fronton triangulaire abrite une statue de saint Paul Aurélien qui tient en laisse le dragon qu'il aurait capturé, à l'île de Batz, entouré d'une cariatide et d'un terme gainés. Vierge en argent au sommet du toit face au petit clocher. Autour de l'ossuaire, sur l'entablement, prière des Trépassés à l'attention des fidèles. Ce monument, considéré comme le plus beau et le plus achevé de Bretagne, ne servit jamais à entreposer des ossements mais servait de reliquaire et de chapelle funéraire d'intercession pour les défunts, un lieu réservé aux fidèles. 

Intérieur : Voûte en bois, aux clochettes, anges portant les instruments de la Passion du Christ. Retable (1685), dédié au patron de la bonne-mort, saint Joseph. Dans la crypte, mise au tombeau, chêne polychrome (1699-1702). Cette oeuvre grandiose et théâtrale, sculptée par Jacques Lespagnol, met remarquablement en scène les sentiments humains autour de la mort. Une bannière du saint patron du XVIIème siècle, les deux autres du XIXème siècle. 

Trésor : - Bas reliquaire (XVème siècle). - Croix de procession (1610). - Lampe de sanctuaire (1654). - Statuette de Vierge à l'Enfant (1647). - Boîtes à huile (1697). - Chandeliers (1702-1704). - Ciboire (1706). - Custode (XVIIème siècle). - Calice (1725, 1742, 1759). - Cuvettes (1755). - Coquille de baptême (XVIIème siècle). - Bassin (XVIIIème siècle). - Croix d'autel (1752).

Calvaire (1610)

Mace en granit de Plounéour-Ménez. Ronde-bosse en Kersanton. 

Le calvaire illustre la Passion et la Résurrection du Christ. Toutes les scènes sont signées Le Maître, de Saint-Thégonnec, sauf le Christ aux outrages, façade sud, signé Roland Oré et représentant un bourreau sous les traits d'Henri IV. 

Façade ouest : une table d'offrandes devant la statue de saint Thégonnec où les dons qui y étaient déposés étaient vendus aux enchères. Les recettes servaient à édifier et entretenir l'enclos.

Eglise

Victime d'un terrible incendie accidentel, le 8 juin 1998, l'église de Saint-Thégonnec renaît de ses cendres grâce à la forte mobilisation des habitants de la commune, et surtout au minutieux travail de restauration réalisé par les architectes et les ouvriers de Monuments Historiques (6 ans de restauration).

Le clocher gothique et la tour Renaissance : Initialement, l'élément le plus ancien est le petit clocher, à gauche du clocher-tour, qui date de 1563. La tourelle de l'escalier est noyée dans le rehaussement de l'église au XVIIème siècle. De style Beaumanoir, ce clocher est jugé trop modeste et la fabrique décide, en 1599, lors des travaux de reconstruction de l'église, de bâtir une tour qui pourrait rivaliser avec celle de l'église de Pleyben. De puissants contreforts encadrant l'oculus (oeil-de-boeuf) et l'horloge montent jusqu'à la galerie en encorbellement. Quatre clochetons d'angle encadrent le dôme qui porte une lanterne octogonale surmontée d'un lanternon posé en 1626. 

Le porche : L'entrée du porche est encadrée par des colonnes baguées (dans le style de Philibert Delorme) et des colonnes cannelées. Au-dessus de l'arc, saint Thégonnec, en tenue d'évêque, surmonté d'un dais en forme de dôme. Sous le porche, quatre apôtres Jacques, Thomas, Pierre et Jean conduisent vers l'entrée de l'église. 

Les différentes phases de construction de l'église : Le fond de l'église avec l'entrée ouest surmontée de l'ancien clocher (1563), est la partie la plus ancienne. A noter un décalage de cette partie avec la nef actuelle dû aux remaniements successifs de l' édifice : - 1640-1650 : bas-côté nord élargi, - 1652-1656 : construction d'un nouveau bas-côté sud, style Renaissance, qui englobe la tour, à l'origine extérieure à l'église, - 1667-1669 : construction de l'ancien choeur à trois pans fermé par le retable du saint sacrement (aujourd'hui à droite du choeur), - 1714-1716 : ouverture d'une abside à l'emplacement du choeur actuel et rehaussement de la nef car les paroissiens trouvaient leur église trop basse. 

La poutre de gloire où sont placés le Christ en croix entre la Vierge et saint Jean.

Le choeur : Style versaillais : foisonnement de trophées, pots à feu, corbeilles de fleurs. Plans dressés par Boismorin, de Lampaul, et Robellin, de Morlaix. Dans les vitraux, scènes de la vie de Jésus par Jean-Louis Nicolas, de Morlaix (1862-1863). 

La chaire à prêcher : Cuve (1683) due au ciseau des Larrel, de Landivisiau. Des figurines féminines représentent les vertus cardinales : - prudence (serpent), - tempérance (chaîne et coupe), - justice (attribut brisé), - force (colonne). Sur les panneaux, les quatre Evangélistes : Marc (lion), Matthieu (ange), Luc (boeuf), Jean (aigle). La balustrade de l'escalier porte les quatre Pères de l'église : Grégoire, Ambroise, Augustin, Jérôme. Entre les cariatides qui soutiennent l'abat-voix (1722), Moïse recevant les Tables de la Loi. 

Les retables : - retable du Rosaire (XVIIème siècle) à gauche du choeur, - retable du saint sacrement (1662) à droite du choeur, - retable Notre-Dame du Vrai-Secours (vers 1640) bas-côté nord, derrière la chaire, - retable de saint Jean-Baptiste, bas-côté sud. 

Niche à volets (XVIIème siècle) : sur les volets, scènes de la vie du saint. 

Arbre de Jessé (1610) : Au-dessus de l'entrée du porche, niche à volets avec la Vierge de l'Apocalypse encadrée de l'arbre de Jessé, portant les ancêtres royaux du Christ, au pied Jessé et le serpent tentateur de la Genèse. Les volets présentent les six mystères joyaux. 

L'orgue, dû à Jacques Mascard, élève du célèbre facteur Thomas Dallam, construit en 1670, l'orgue possédait trois claviers, réduit plus tard à deux claviers, restauré en 1978. 

Les vitraux de Jean-Louis Nicolas, de Morlaix (1862-1866), restaurés par l'atelier Le Bihan de Quimper (2001-2002).

   

enclos paroissial de Saint-Thégonnec

enclos paroissial de Saint-Thégonnec

L'enclos de Saint-Thégonnec

L'église de Saint-Thégonnec vue de l'arrière

   

enclos paroissial de Saint-Thégonnec

enclos paroissial de Saint-Thégonnec

L'ossuaire (1676-1682)

Le retable situé dans l'ossuaire

   

enclos paroissial de Saint-Thégonnec

Le Sépulcre (1699-1702) situé dans l'ossuaire

enclos paroissial de Saint-Thégonnec

 

Le calvaire (1610)

   

enclos paroissial de Saint-Thégonnec

enclos paroissial de Saint-Thégonnec

Le calvaire

Le haut du calvaire

 
   
enclos paroissial de Saint-Thégonnec

enclos paroissial de Saint-Thégonnec

Détail du calvaire

Détail du calvaire

   

enclos paroissial de Saint-Thégonnec

L'intérieur de l'église de Saint-Thégonnec

enclos paroissial de Saint-Thégonnec

 

Le retable de saint Jean-Baptiste (bas-côté sud)

   

 

 

enclos paroissial de Saint-Thégonnec

enclos paroissial de Saint-Thégonnec

Le retable du Saint-Sacrement (1662) à droite du choeur

Le retable Notre-Dame du Vrai-Secours (vers 1640)

   

enclos paroissial de Saint-Thégonnec

enclos paroissial de Saint-Thégonnec

La poutre de gloire

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) à gauche du choeur

 
   

enclos paroissial de Saint-Thégonnec

enclos paroissial de Saint-Thégonnec

Arbre de Jessé (1610)

Niche à volets (XVIIème siècle)

   

enclos paroissial de Saint-Thégonnec

enclos paroissial de Saint-Thégonnec

Les orgues et le buffet

La chaire (vers 1683)

 

 

Nota : les photos réalisées par Gilbert Frey sont la propriété du site infobretagne.com.

(pour plus de détails sur la commune de Saint-Thégonnec voir Histoire, Monuments, Noblesse de la commune de Saint-Thégonnec)

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